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Déchus (partie 4)


Stupeur totale. Au lieu du camp sale et rustique auquel il s'attendait se dressait devant lui une mini reproduction de l'île. Une grande allée centrale désservait plusieurs petites ruelles, et de pars et d'autres de l'avenue se tenaient de petites échoppes. Subjugué, il s'absorba dans la contemplation de la société créée par les sans-classes, s'apercevant à peine de la présence de sa femme et de sa fille qui venaient de s'enfoncer à leur tour à travers la porte.

L'homme rit de nouveau devant leurs airs abasourdis, fier de son effet. Puis il les ammena dans une petite maison au centre de la mini-ville, et leur présenta le doyen. C'était un vieillard aux yeux fermés et à la longue barbe blanche, avec de longs bras maigres et un sarwell pourpre. Il sourit à leur arrivée et leur souhaita la bienvenue parmi les sans-classes.

Il leur expliqua qu'un logement temporaire les attendait, et que pour en construire un spécialement pour eux, les Byron devraient travailler afin de gagner des coquillages gravés, monnaie d'ici. Ainsi, ils pourraient payer des ouvriers, du matériel, et de la meilleure nourriture que le strict minima donné aux nouveaux arrivants.

Marguerite ne manifestait pas un enthousiasme particulier face à la proposition de vivre parmi les sans-classes, mais Marina ouvrait de grands yeux émerveillés et dévisageait chaque habitant avec effarement. Quant à Lary, il éprouvait beaucoup de respect pour ces gens, rejetés par l'île, qui avaient su s'organiser et monter leur propre société. Il ne comprenait pas vraiment comment tous ces gens faisaient pour subsister, trouver où manger, et surtout comment avaient ils trouvé cet endroit ? Mais en tout cas, cette organisation était impressionante.

Accompagnés toujours du même guide, ils firent la découverte de leur maison temporaire. Une transition qui fut quelques peu difficile : ils passaient de leur belle et grande maison à lits moelleux à une simple et petite pièce recouverte de tapis tressés et de couvertures miteuses. Lary voyait bien que ça n'enchantait guère ses deux protégées, aussi leur proposa-t-il de faire un petit tour de la ville.

Ils déambulèrent dans la grande avenue principale, observant les différentes échoppes. Elles proposaiement bijoux rustiques, outils, vêtements et surtout nourriture. Étonné, Lary questionna les vendeurs sur la provenance des produits. Il entendit de partout répondre que le poisson était chose abondante en mer, et que comme les soldats avaient grande peur des sans-classes, ceux-ci avaient réussi à avoir quasiment leur zone privilégiée pour pêcher. Quant aux habits et aux outils, les sans-classes allaient chercher dans les déchets des habitants de l'île de quoi avoir les matières premières.

Passionné, Lary allait de stands en stands : on leur faisait croire que les sans-classes étaient idiots, sales, abrutis par la famine et sauvages comme des ours, mais l'ancien Noble pouvait maintenant admirer que tout cela n'était que foutaises. Pour s'être aussi bien organisés, Lary pouvait même dire qu'ils étaient plus intelligents que la plupart des habitants de l'île.

Tout à sa découverte, il ne s'aperçut même pas que sa femme et sa fille s'étaient arrêtées, et l'attendaient assises sur une caisse en bois sur le côté de la "rue".

- Je veux rentrer ! gémissait la petite, et Marguerite lui fit remarquer très justement que cela faisait plusieurs heures qu'ils visitaient l'avenue des sans-classes, et qu'elles étaient fatiguées. Lary rougit, honteux d'avoir négligé sa petite famille pendant quelques instants.

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ls rentrèrent tranquillement, profitant de la douce chaleur de fin de journée qui régnait sur les lieux. Mais Lary fut bien vite tiré de l'agréable torpeur de la découverte du monde des sans-classes par un gargouillement bruyant de son ventre, qui lui rappela qu'il n'avait pas mangé de repas digne de ce nom depuis au moins trois jours. Elle aussi interpellée par ce bruit, Marina grogna en regardant ses parents avec insistance. Sans aucun doute, elle avait faim.

Marguerite soupira avec tristesse prit sa fille dans les bras.

- Demain, c'est promis...

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e lendemain matin, Lary alla tout de suite flâner dans les rues, espérant grapiller quelques endroits où il pourrait travailler. Le déjeuner de ce matin, si l'on pouvait appeler ça comme cela, consistait seulement en un bout de pain sec avec une petite cruche d'eau pour trois. Il arriva enfin au centre du quartier des sans-classes : une espèce de grosse bicoque délabrée en bois, et qui penchait bizarrement vers la droite.
L'ancien noble regarda avec un haussement de sourcil la maison, avant de pénétrer à l'intérieur.

De l'autre côté d'un comptoir en... aluminium, jugea Lary, un monsieur triait de vieux papiers. Il portait de grosses lunettes rondes et une épaisse écharpe verte kaki, et semblait avoir la cinquantaine environ. Lary toussota pour attirer son attention. L'homme s'arrêta quelques instants, comme se demandant quelle mouche avait pu oser ainsi l'importuner, puis replongea la tête dans ses documents.

L'ancien Noble, peu habitué à ce genre de réaction, toussa cette fois ci franchement.

- Des problèmes de poumon monsieur ? s'enquit poliment l'homme du comptoir

Rouge de confusion, Lary mit un certain temps à comprendre que l'homme se moquait de lui. Reprenant contenance, il expliqua qu'il cherchait du travail. L'homme soupira et réajusta des lunettes, avant de tirer quelques feuilles d'un vieux tiroir caché sur le côté du comptoir.

- Vous savez réparer des maisons ? Ou tricoter des vêtements peut être ? Si vous êtes assez habiles et rapides, on peut peut être vous mettre à la récupération des déchets de l'île, mais il faut savoir courir vite et accepter les conséquences s'il vous vous faîtes attraper.

Lary déglutit. Il avait déjà entendu parler de certains sans-classes pauvres en détresse qui pillaient les poubelles des habitants de l'île la nuit, mais il n'aurait jamais pensé en faire partie un jour. Il regarda l'homme en réfléchissant, puis préféra lui demander s'il n'y avait pas d'autres choses à faire.
L'homme à l'écharpe soupira, et commença à faire une liste à Lary. Celui-ci palissait à chaque nouveau métier qu'énumerait l'homme, il ne savait rien faire de tout cela : coudre, forger, bricoler, et les autres métiers semblaient tous être très physiques et requerraient de la force. L'homme au comptoir s'arrêta au bout de la liste et devisagea Lary, qui était déconfit. Il poussa un grognement narquois et fit :

- En même temps quand on a grandi le cul entre les roses, on sait pas quoi faire de ses mains. Z'êtes les premiers Riches qu'on accueille.

L'ancien Noble dut bien avouer qu'il avait raison. Mais il ne pouvait décemment pas abandonner, sa famille avait besoin de lui.

- Apprenez moi. Ou mettez moi dans la collecte de déchets, où ce que vous voulez. Je le ferai.

L'homme siffla, impressionné par la détermination qu'il pouvait voir dans les yeux de Lary.

- Très bien. Suivez moi.

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