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Déchus (partie 2)


Marina sortit de sa chambre sur la pointe des pieds. Si sa mère la voyait, elle essayerait vite de la faire remonter dans sa chambre, et ça, la petite fille n'en avait pas du tout envie ! Tout le monde la prenait pour un bébé, et personne ne voulait lui dire clairement ce qu'il se passait.

Depuis quelques temps, de nombreux adultes que Marina n'avait jamais vu trottaient dans toute la maison, sans s'arrêter. Tous l'ignoraient. Certains avaient bien  essayer de lui poser des questions, au début, mais ils avaient bien vite été découragés par la mine butée de la petite fille.

Celle-ci descendit les escaliers sur la pointe des pieds, atteignit le couloir. Elle se cachait derrière tel ou tel meuble lorsqu'elle entendait quelqu'un approcher. Si personne ne voulait lui dire ce qu'il se passait, alors tant pis : elle trouverait bien toute seule !

Elle arrivait devant le bureau de son père, lorsqu'elle entendit soudain de lourds bruits de pas. Affolée, la petite fille fit demi tour en courant et se cacha derrière un petit meuble en bois. Juste à temps ! Deux hommes venaient de sortir du bureau. De loin, Marina les vit serrer la main de son père, avant qu'ils ne partent, heureusement du côté opposé à celui de la petite.

La petite fille vit alors son père passer une main dans ses chevaux en poussant un soupir de lassitude. Pauvre Papa ! pensa-t-elle. Il avait un air fatiguée qu'elle lui avait rarement vu. Il prit le chemin du hall, marchant de ce pas familier et régulier qu'elle aimait et connaissait bien. Ce fut à ce moment là qu'elle remarqua qu'il marchait pile dans sa direction ! Vite, elle voulut s'enfuir, mais trop tard, son père l'avait vu, et l'attrapa afin de la mettre dans ses bras.

- Hop là ! Mais qui voilà ! Tu m'espionnes maintenant ? Petite coquine ! fit il en la chatouillant sous le menton.

Marina rit, en faisant un signe négatif de la tête.

- Tu as entendu ce qu'on a dit ?

Marina refit un signe négatif. Son père lui sourit, puis changea de sujet :

- Bon, et si on allait manger ? J'ai faim, pas toi ? Ou est donc Marguerite...?

Ils allèrent donc à la salle à manger, Marina dans les bras de son père, qui riait en jouant avec ses cheveux ebouriffés. Marina n'entendit plus son père parler des deux hommes pendant toute la journée. Mais le lendemain...

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Marina descendit les escaliers, encore toute ensommeillée de sa nuit et baillant à s'en décrocher la mâchoire. Elle aperçut dans le hall les deux hommes d'hier, le petit semblait furieux et tapait du pieds violemment sur le sol à intervalles réguliers, tandis que l'autre jetait des coups d'oeil inquiets autour de lui. Lorsqu'ils virent descendre la petite fille, ils arborèrent tout deux un sourire soulagé qu'elle ne comprit pas.

- Si la gosse est là, le père ne doit pas être bien loin ! sourit le plus petit.

- Et sa femme aussi, par la même occasion, complèta le plus grand.

Marina les regarda, interloquée. Ils n'étaient pas déjà venus hier ? Pourquoi revenaient ils donc embêter son père ?

- Hé petite ! Tu saurais pas où se trouve ton père, par hasard ?

Marina fronça les sourcils, énervée. Elle n'était PAS petite, d'abord. Et ensuite, elle n'allait sûrement pas aider ces méchants hommes à faire du mal à son papa.

- Laisse, elle comprend pas de toute façon, ricana le petit.

Là, la petite fille vit rouge. Pourquoi, au grand pourquoi, tous les adultes pensaient que parce qu'elle était muette, elle était stupide ?? Elle redressa la tête, jeta un regard dédaigneux aux deux juges, et tourna les talons.

Après avoir marché cinq minutes pour évacuer sa colère, la petite fille, soudain inquiète, alla toquer au bureau de son père. Elle dut taper trois fois au moins avant qu'il ne lui ouvre enfin la porte. En le voyant, Marina retint un cri : son père avait des cernes phénoménales sous les yeux ! Et en entrant, elle aperçut également sa mère, qui elle aussi avait l'air ereintée.

Celle-ci lui fit un sourire fatigué, puis prit la fillette sur ses genoux.

- Ne t'inquiète pas, ce n'est rien de grave.

Marina lui fit signe d'expliquer le problème.

- Il n'y a pas de problème, ma chérie, mentit sa mère.

De nouveau énervée, Marina fit la moue et répéta son geste. Ce fut son père qui répondit enfin à ses attentes.

- Tu te souviens de la jeune fille que tu avais rencontré au musée aquatique ? Celle qu'on avait invité à manger après ?

La petite fille aquiesca : elle s'en souvenait très bien ! Cette fille, Zahlia, avait été la première après ses parents à ne pas l'avoir traitée comme une attardée, et avec elle, Marina avait presque eu l'impression d'être normale.

- Eh bien, elle a eu des problèmes avec les juges de l'île, continua son père. Elle et sa famille sont considérés par des traîtres par le gouvernement, et ils savent qu'on a un lien avec eux, donc ils nous soupçonnent également.

Marina haussa les épaules. Pour elle, tout cela ne voulait rien dire, c'etaient des problèmes d'adulte.

Pourtant, le soir, cela devint tout de suite un problème plus concret pour la petite. Les juges revinrent voir son père, mais cette fois accompagnés de gardes armés. La petite fille eut beau essayer de faire sa mine de chien battue, ou de passer en douce, les gardes furent intransigeants, ne la laissant pas rejoindre son père qui affrontait seul les deux méchants hommes.

Ce soir là marqua la fin d'une période de la vie de Marina. Car ce soir là, la famille Byron fut expulsée de la classe des Nobles, et de leur demeure du même coup. Pour la première fois, Marina connut l'angoisse de perdre tous ses repères. Celle de ne pas dormir dans un grand lit moelleux. Celle de ne pas savoir de quoi serait fait le lendemain...

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