Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Anima (partie 1)

Il volait. En dessous de lui défilaient des plaines immenses, quelques montagnes enneigées, un canyon rocailleux... Un aigle aux ailes d'or planait à ses côtés, et il pouvait aperçevoir au loin un nuage de poussière provoqué par des chevaux au galop. Il se sentait bien... si bien... Il aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais, pourtant il sentait déjà son esprit glisser vers la réalité...

- Jace ! Je te prierai de bien vouloir suivre le cours avec un peu plus d'attention ! C'est la cinquième fois ce mois-ci.

Jace releva la tête, l'esprit encore embrumé. En face de lui se tenait le professor, un vieil homme rabougri aux cheveux gris qui le toisait sévèrement.

- Tu sais très bien que dans cette classe, c'est toi qui est le plus en difficulté avec ton anima ! Si tu ne te dépêches pas de travailler, tu sais très bien comment tu vas finir...

Jace grogna intérieurement. Oui, si son quotat d'anima ne s'élevait pas, il aurait un métier et un revenu faible. Dans le pire des cas, il ferait soldat : des hommes sans anima qui se contentaient d'obéir aux ordres et de défendre le Dôme. Ils étaient les moins respectés dans la hiérarchie.
Dans la classe, bien que pas un ne parlait jamais, il sentait le réprobation intérieure de ses "compagnons d'études". Jace se releva donc et récita, presque mécaniquement :

- Oui  professor, je m'excuse de m'être conduit de façon irrespectueuse avec vous et avec mes camarades, je sais que je dois travailler pour assurer l'avenir du Dôme et rapidement contribuer à l'épanouissement de la ville.
Excusez-moi, cela ne se reproduira plus, et il s'inclina.

Le  professor eut une moue dubitative, mais il continua le cours.

- Comme je disais avant que notre camarade Jace ne nous interrompe, le Dôme est une espèce de demi-cercle sphérique qui entoure la ville et nous protège des miasmes extérieurs, qui ont été créés par de stupides humains à l'ancienne Ère. Ce Dôme est composé d'ondes électromagnétiques a très haute température qui brûlent et détruisent tout gaz ou matière nocive de l'extérieur.
A l'intérieur de ce Dôme, une société bien organisée a vu le jour pour éviter de nouvelles catastrophes créés par la bêtise humaine. Désormais, il existe un moyen de mesurer l'intelligence  au moyen de tests mensuels : cela nous donne le quotat d'anima. Ce quotat d'anima vous suit toute votre vie, et determine la hiérarchie de votre travail ainsi que votre revenu. Pour que plus jamais on ne laisse des ignorants dans la nature, l'école est devenue obligatoire jusqu'à l'âge de 30 ans, âge ou vous serez enfin considérés comme des adultes. Sans conteste, cela est un système très égalitaire et juste, pouvez-vous me dire pourquoi ?

Jace mit sa tête entre ses bras en marmonnant. Il connaissait la chanson par coeur : le Dôme permet l'égalité face au savoir, on est pas discriminé par rapport à son lieu de naissance comme à l'ancienne Ère, tout le monde est heureux... etc, etc... Tous les habitants devaient écouter ce sermon pendant 30 ans à l'académie, avant de travailler sous le Dôme jusqu'à la fin de leur vie, c'est à dire en moyenne 150 ans.

A la sortie des cours, il se dépêcha d'appeler une bulle afin de vite rentrer chez lui. Lorsqu'elle arriva, il soupira avec soulagement avant de taper son adresse sur l'interface tactile de l'engin. La bulle s'envola sans bruit vers sa maison, a la vitesse de 400 km/h.

Arrivé chez lui, il attrapa vite ses pilules du soir, qui contenaient ses vitamines, nutriments et calories et qui permettait son hydratation, parfaitement calculés pour qu'il n'en ai ni trop ni pas assez. Il s'enferma vite dans sa chambre et s'allongea sur son lit en regardant le plafond.
Sa mater  toqua à sa porte. Littéralement parlant ce n'était pas sa mère, puisque tous les enfants étaient ceux du Dôme, et que les scientifists pensaient qu'un lien maternel nuisait à l'apprentissage de l'enfant. Mais cette femme avait la charge de Jace.

-As tu bien pris tes médicaments ? s'inquièta-elle

-Oui, bien sûr

La mater  hocha la tête, approbative, avant de retourner au salon travailler. Jace ne prenait jamais ses médicaments. D'abord ils étaient degueulasses, ensuite ils le faisaient dormir comme une pierre jusqu'au matin. Et surtout, ils l'empêchaient de  rêver...

Avant de se coucher, il dut aller retrouver ses padres  pour l'heure du savoir partagé. Cet heure consistait en un moment ou chacun partageait des connaissances avec les autres, et ainsi chacun élevait sa culture et donc son anima. En général, Jace n'écoutait que d'une oreille distraite, et ce soir ne fit pas exeption. Mais cette fois, ses it:padres:it avaient l'air plus inquiets que d'habitude.

-Tu es sur que tu as bien pris tes médicaments, Jace ?

Jace se tendit. Avaient-ils découvert quelque chose ? Non, pas possible. Puis il comprit. Ça devait être le professor  qui les avait averti de son manque d'attention en classe !
Il s'empressa de rassurer des padres.

-Je m'inquiète Jace, j'ai l'impression que la maladie gagne de plus en plus de terrain... fit remarquer son pater.

Un silence gêné s'installa. On ne parlait jamais de la maladie de Jace, la pathologie profonde du rêve. Les malades sous le Dôme étaient très rares, et même si on les aidait, il valait mieux ne pas en parler. Ils étaient les grains de sable dans la machine parfaite...
Sa it:mater:it se dépêcha de changer de sujet, et ils n'en reparlèrent pas.

Cette nuit là, pour la première fois depuis longtemps,  Jace fit un cauchemar. A son réveil, il n'arrivait pas à s'en souvenir, mais il garda en tête longtemps la sensation de peur extrême qui l'avait envahie. Cela ne présageait rien de bon...

Le lendemain matin, c'était jour libre. Cela n'arrivait qu'une fois par cycle de 10 jours, et souvent les habitants du Dôme le passait à étudier ou à réviser pour les tests d'anima. Jace décida pour sa part d'aller au centre animalier, comme il avait coutume de le faire depuis tout petit.

Le jeune homme prit le Valeriane, une espèce de train qui circulait sous tout le Dôme à 500 km/h ! Ainsi, il arriva vite devant le parc et entra. Tout le monde le connaissait, et on le laissait en général tranquille.

Jace déambula dans le parc, observant les différents animaux. Ces espèces avaient pu être sauvés avant la propagation totale des miasmes de l'extérieur, et depuis on les gardait dans ce parc ou ils ne manquaient de rien. Pourtant, Jace voyait bien que comme tous les autres de la ville, leurs yeux étaient éteints depuis bien longtemps. Il s'était longtemps demandé pourquoi tout le monde avait l'air éteint sous le Dôme, et il en venait à la conclusion qu'il manquait quelque chose aux gens, aux animaux... mais quoi ?

Alors qu'il sortait du parc, il entra malencontreusement dans un homme, emmitouflé dans un manteau remonté jusqu'au cou. Il portait un chapeau, avec des lunettes noires qui tombèrent lorsque Jace le percuta. Celui-ci s'excusa promptement devant lui, car il avait remarqué les rides, marques de sagesse, de l'homme et surtout, celui-ci semblait porter le poids du monde sur ses épaules.

- Bonjour, jeune homme. Tu viens de visiter le parc ?

- Oui monsieur, dit Jace en baissant les yeux.

- C'est la première fois que je viens ici, pourrais tu me faire visiter ? Tu as l'air d'être un habitué...

Jace hésita. Il ne devait pas se faire remarquer plus par ses it:padres:it, et il avait cours le lendemain matin. Mais ce vieil homme l'intriguait, aussi decida-t-il d'accepter. Ils marchèrent silencieusement, chacun observant l'autre.

Devant le volière, l'homme s'arrêta. Il poussa un étrange sifflement, qu'il répèta trois fois. Les oiseaux se turent. Soudain un faucon tenta de s'approcher d'eux, mais il fut repoussé par les grilles métalliques. Ce fut comme un signal : les oiseaux se mirent tous subitement à piailler et à se jeter contre la grille férocement. Alerté par tout ce vacarme, un gardien arriva, paniqué. Il pria le vieil homme et Jace de quitter le parc, prétendant que cela devenait trop dangereux pour les visiteurs.

À la sortie, Jace s'exclama :

- Comment avez-vous fait ? C'était si soudain, les oiseaux, les cris...

Les pensées de Jace tournaient en boucle dans sa tête, ressassant les événements. Les oiseaux avaient paru si beaux, si terrifiants, si vivants ! Le vieil homme sourit.

- Je ne m'étais pas trompé sur ton compte. Je ne peux pas t'expliquer ça ce soir, ce serait trop long. Viens ici, au 57 avenue Mulenhaimer, dans 2 cycles.

Jace prit la carte de visite que lui tendait le monsieur, les mains tremblantes. Le vieil homme s'en fut comme il était venu, ombre parmi les ombres.
En rentrant, Jace serra fort la carte contre son coeur, ayant peur qu'elle ne disparaisse, comme un rêve trop éphémère... Il la rangea dans une poche cachée de sa veste, et rentra se coucher.

Il fait chaud. Il ouvre les yeux : il est assis sur une colline, qui surmonte une vaste plaine herbeuse. Le monde lui paraît plus vif, plus détaillé. Il aperçoit au dessus de lui des oiseaux, qui tournent en cercle en planant. Soudain, ils partent. Il se met à courrir, essayant de les suivre. Les oiseaux le mènent a travers des champs, des montagnes, des mers... Mais il ne ressent pas la fatigue, juste de la plénitude. Il aperçoit enfin une vive lumière. C'est ce qu'il cherchait, il le sent, c'est ce qui lui permettra d'être heureux, de trouver sa place, de voir la vie briller... Il entre dans la lumière.

Les deux cycles passèrent rapidement, et Jace les passa à rêvasser et à échafauder des hypothèses toutes plus farfelues les unes que les autres. En classe, il n'avait de cesse de se faire constamment reprendre, et il finit par se faire exclure de l'académie pour travaux publics, une punition très degradante qui consistait à nettoyer la voie publique. Finalement, le jour tant attendu arriva.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro