Chapitre 8
Gillian
Comté de Buskerud, Norvège, 1645
Assise sur l'herbe détrempée et les yeux fermés, je profite des derniers rares rayons de soleil de la journée. Toutes les opportunités pour sentir la chaleur de l'astre sont bonnes à prendre, je l'ai vite constaté depuis notre installation dans cette région. Si le ciel dégagé me le permet, je me poste au sommet du point le plus à l'ouest de mon secteur – je ne m'y rends bien souvent qu'une fois mes tâches terminées –, et admire les lueurs rougeâtres qui nimbent la terre. Ce spectacle a une durée de vie très limitée malheureusement, aussi fais-je tout pour le voir, le ressentir dans chaque partie de mon corps.
En près de quatre mois de temps passée ici, j'ai appris que le plus dur à supporter n'était pas le froid ou les chutes de neige et de pluie quasi constantes en hiver. Non, ce qui est pénible à vivre c'est ce manque d'ensoleillement perpétuel. Ce premier hiver en terre norvégienne a été un véritable choc et une épreuve pour mon clan et moi. N'assister qu'à de très faibles apparitions du soleil nous a déstabilisés ; sans le soutien des villageois et les travaux qu'ils nous ont confiés, j'ai bien peur que le vague à l'âme nous aurait tous cueillis.
J'inspire à pleins poumons l'air tiède qui court autour de moi avant qu'il s'infiltre dans mes pores, et je soupire en toute quiétude. C'est mon moment préféré de la journée ; il n'existe plus que la Nature et moi durant plusieurs minutes, toutes deux ravies de nous retrouver enfin et disposées à s'écouter l'une l'autre sans interruption. Installée dans son giron et respirant son odeur rassurante, je me laisse aller et lui confie par la pensée mes joies et mes peines, mes espoirs et mes craintes.
Toutes ces contradictions vivent en moi et s'entrechoquent à mesure que les jours filent. Après avoir enfin atterri dans cette contrée froide, les doutes m'ont de nouveau assaillie alors que nous contions à ces Norvégiens notre histoire et la leur. Je craignais qu'ils ne nous croient pas, qu'ils nient tout de go et nous chassent à coups de fourches et de torches enflammées. J'avais peur aussi qu'ils nous accueillent à bras ouverts et nous prennent pour un miracle de Dieu. Ces deux possibilités, si dissemblables pourtant, m'ont terrifiée et pourchassée tout au long de notre périple depuis l'Angleterre. Je n'étais en phase avec aucune des deux et me sentais rongée par cette tension sans limites. Ainsi, j'ai éprouvé autant de tiraillement que de soulagement lorsque Hans, le porte-parole premier du village, nous a offert un sursis et de dormir dans la grange, cette première nuit. Et ces sensations ont bataillé en moi le lendemain, alors que l'ensemble du village apprenait notre présence et les projets que nous nourrissions pour eux, puis le jour suivant, et le jour encore d'après, et celui encore d'après... jusqu'à ce que les Norvégiens nous accordent le bénéfice du doute et acceptent que nous restions avec eux, « le temps qu'il faudra », d'après leurs mots.
Je pense que nos hôtes sont aussi perdus que moi, et cela me réconforte autant que me trouble. Une part d'eux, en écho avec mes instincts de sorcière, nous croit et veut accéder à ce que nous attendons tous, à savoir leur changement, leur métamorphose ; mais une autre part, plus en accord avec mes propres réticences, se méfie de nous, de notre magie et des promesses incertaines que nous leur avons faites. Les Danois ont beau être eux restés aussi et prouver que leur nature de berserker ne les a pas transformés en monstres, l'incertitude est tout de même permise. Je n'oublie notamment pas qu'en dehors de Fritz et de ces berserkers, aucun de nous ne sait en quoi consiste le sortilège et la vie qui le suivra. Une vie bien plus longue que la normale et donc sujette à des bouleversements différents du commun des mortels. Une vie qui peut être aussi lumineuse qu'obscure... Croyez-en mon expérience.
Mes tentatives d'en apprendre plus sur le sujet n'ont hélas que peu abouti : Erik et ses amis répètent à tout va que tout se passera bien et que nous n'en ressortirons que plus forts, et Fritz, lui, se défile souvent ou n'apporte que des réponses laconiques. Tous les quatre refusent de trop s'étendre sur le déroulement des événements et assurent qu'il n'y aura que du bon à en ressortir. Les plus réfractaires à notre simple présence ne les écoutent pas et prennent ombrage, mais plus le temps passe, moins ils sont nombreux. Les semaines que nous venons de vivre en communauté partagée créent des liens, nous poussent à bien nous entendre et nous entraider. Nous faisons des efforts pour nous comprendre les uns les autres, apprenons nos langues respectives en plus des us et coutumes qui nous différencient. Désireux de nous faire bien voir par nos hôtes et de les remercier pour leur hospitalité, mon clan et moi participons aux corvées quotidiennes et au maintien de l'ordre et de la paix dans le village.
Nous nous savons redevables, sans eux nous serions morts de faim et de froid depuis longtemps dans ce pays que nous ne connaissons pas. Ils sont nos guides, ils nous enseignent tout ce qu'il y a à savoir. Beaucoup se montrent patients et gentils avec nous et prennent même plaisir à travailler avec nous et à tenter quelques conversations brouillonnes en anglais. Leur rendre la pareille nous octroie autant de joie et de satisfaction d'ailleurs : nous ne nous forçons pas à être bienveillants, nous en avons envie. La politesse et le sens du devoir n'y sont plus pour grand-chose au fil des jours, je l'ai remarqué à notre façon de sourire ou de les saluer. Ces Norvégiens deviennent des amis en quelque sorte, malgré nos différences, malgré nos défiances.
Nous leur devons beaucoup, à certains plus qu'à d'autres lorsque l'on pense à leur générosité et à leur accueil dès le début. Les traits de ces visages avenants se dessinent sous mes paupières et les instants passés avec eux se rejouent dans ma tête alors que le vent porte jusqu'à moi de nouvelles senteurs printanières. Au bout d'un moment, l'une des figures revient plus souvent que toutes les autres, l'éclat de ses prunelles scintille plus intensément et les détails de sa personne sont plus marqués aussi.
L'homme est immense et toujours affublé d'une chemise épaisse qui intensifie un peu plus sa carrure impressionnante. Ses cheveux sont mi-longs et ramenés sur le haut de son crâne en une boule grossière ou en une queue de cheval stricte. Ses bras et ses jambes sont forts et musclés par des années de travail en plein air, bien que légèrement affaiblis dorénavant à cause de la guerre. La canne qui ne le quitte jamais s'esquisse près de sa jambe droite et soutient son corps depuis l'épaule pour lui permettre de se déplacer sans heurt. Et ses yeux d'un bleu limpide complètent le tout et dégagent une douceur et une chaleur que je pensais pourtant aux antipodes de son enveloppe extérieure.
Je le vois aussi nettement que s'il se tenait devant moi... et c'est à peine si je sursaute en le découvrant en chair et en os dès lors que je rouvre les paupières.
Son ombre, projetée par les quelques lueurs persistantes, m'enveloppe toute entière alors que je suis toujours par terre. Soutenu par sa béquille, il se tient le plus droit possible, ébauche un sourire et plonge son regard clair dans le mien. Sander est content de me trouver ici, ou plutôt, il est satisfait de m'avoir trouvée aussi facilement et rapidement. C'est devenu une habitude entre lui et moi : à chaque fois que je pars à la recherche du soleil, il me suit et contemple avec moi le paysage paré de teintes chaudes et brillantes. La plupart du temps, nous ne parlons pas durant cette sorte de recueillement ; assis proches l'un de l'autre, nous profitons ensemble de cet instant de calme absolu, les yeux perdus dans le lointain.
Tandis que le géant s'installe à mes côtés, je lui retourne son sourire et me retiens de lui venir en aide en le guidant par le bras ou en allongeant sa jambe blessée par exemple. Bien qu'il se montre plus gentil et accessible que n'importe quel autre habitant du village, Sander n'en reste pas moins un homme avec sa fierté et son orgueil. Se sentir faible aux yeux des autres – et à plus forte raison, aux yeux d'une femme – le révulse. Alors comme lui, je serre les dents pendant qu'il manœuvre douloureusement son corps et ne dis rien de plus.
Quelques secondes plus tard, Sander pousse un soupir discret une fois qu'il s'est allongé à moitié sur le sol, et dévie son attention sur mon visage. L'étincelle réjouie n'a pas quitté le fond de ses iris bleus et s'épanouit sur le reste de son faciès dès lors que la douleur se rendort dans ses chairs. Le Norvégien se décontracte et se fond un peu plus dans l'herbe sous lui, indifférent à l'humidité et à la fraîcheur de celle-ci.
— Comment vas-tu ? m'interroge-t-il en anglais.
Je souris de plus belle alors qu'il détache une à une les syllabes pour être sûr que son accent nordique n'entrave pas la compréhension. Sander est l'un des premiers à s'être initié à la découverte de notre langue, il s'applique et fait tous les jours de nouveaux progrès. Son dévouement a vite été pris en exemple par d'autres, ce qui fait que nous conversons à la fois en anglais et en norrois, passant d'une langue à une autre et par quelques gestes complémentaires pour nous comprendre. C'est donc avec une aisance que je n'aurais jamais pensé acquérir que je lui réponds en norrois et m'assure de son propre état à la fin de cette longue journée de travail.
— Ça va, déclare-t-il sans relâcher son sourire.
Cependant, je ne manque pas de le voir porter sa main sur sa hanche meurtrie. Il ne l'avouera jamais devant moi – ni devant qui que ce soit d'autre, je pense –, mais la souffrance qu'il ressent est un véritable fardeau au quotidien. À plusieurs reprises au cours de la même heure, il est forcé de masser les muscles blessés et de s'arrêter dans ses tâches.
Je détourne mon attention de lui, mes dents mordillant l'intérieur de ma bouche, et scrute la progression des ténèbres autour de nous. Le soleil disparaîtra dans une poignée de minutes à présent. Sander m'a promis que d'ici quelques semaines encore, la lumière du jour brillerait plus longtemps et que la froideur mordante de l'air s'estomperait. Je dois me montrer encore un peu patiente...
— C'est difficile sans... lumière ? s'enquiert encore mon compagnon après avoir perçu mon propre soupir.
— Oui. Ce n'est pas normal pour moi. Pas...
— Habituel, complète-t-il à ma place en norrois.
Je répète le mot à voix basse, désireuse de le retenir cette fois, puis reprends ma phrase en entier pour l'y inclure. Sander me félicite à travers un hochement de tête et un nouveau sourire qui montre toutes ses dents.
— L'Angleterre est... si différente ? me relance-t-il ensuite, les sourcils froncés par la concentration.
— Eh bien, déjà il n'y a pas de fjords, ni des glaciers, et encore moins d'aussi grandes falaises. Et le ciel n'arbore jamais d'aurore boréale.
Sander rit à cette évocation. Il doit se rejouer la scène du séjour que nous avons passé dans le nord du pays, il y a un mois de cela, et où j'ai découvert ce ballet céleste lumineux. J'ai été époustouflée par ce spectacle inédit et somptueux, à l'instar de ma tante Agnès et d'Emmett qui étaient eux aussi du voyage. Cette expédition, à but commercial de prime abord, est sans doute le souvenir le plus saisissant que je garderai à tout jamais de la Norvège.
— Ça t'a beaucoup touchée, note Sander d'une voix amusée.
— Je te l'ai dit : il n'existe rien de pareil en Angleterre, me justifié-je, la tête pleine de souvenirs. C'est juste... magique.
Le Norvégien acquiesce de nouveau en silence tout en réfléchissant à sa prochaine question. Il lui faut une bonne minute pour réunir le vocabulaire nécessaire avant de se lancer.
— Qu'est-ce que la Norvège n'a pas ? Qu'est-ce qui te manque le plus ?
— Emily, réponds-je sans même avoir besoin d'y réfléchir. C'est elle qui me manque le plus...
La séparation d'avec ma cousine équivaut à une balafre sur mon cœur. Ne pas la voir tous les jours, ne pas partager toutes ces découvertes avec elle, et pire encore, ne pas savoir si elle va bien et si elle ne manque de rien... c'est une épreuve qui menace bien souvent mon équilibre interne. Il y a des moments où Agnès et moi ne sommes plus que l'ombre de nous-mêmes lorsque notre tête et notre cœur nous ramènent à la jeune fille.
Les lettres que nous avons tenté de faire parvenir jusqu'à la grande île sont restées sans réponse pour l'heure. Nous ne savons même pas si elles sont arrivées jusque là-bas ou bien si elles et leur porteur se sont perdus en cours de route... Et plus les jours passent sans nouvelles, plus l'angoisse monte en nous. Il arrive certains soirs, lorsque nous ne trouvons pas le sommeil et que l'obscurité nous étreint à nous en étouffer, que ma tante et moi envisagions que cette absence de lettres est causée par la simple et bonne raison qu'il n'y a pas de destinataire de l'autre côté...
Je frissonne de peur et tente de repousser une énième fois cette horrible pensée. Je dois me reprendre et ne pas perdre espoir. Le trajet jusqu'en Angleterre est très long, je sais de quoi je parle : il est normal que nous n'ayons pas encore eu de réponse de sa part. Nos hôtes sont eux aussi de cet avis et se montrent confiants pour nous. Je discerne d'ailleurs cette assurance dans le regard que me décoche Sander en ce moment. Il n'a même plus besoin de mots pour me faire comprendre le fond de sa pensée sur le sujet.
J'esquisse un bref sourire alors qu'il pose sa large main sur mon bras. Il le serre ensuite affectueusement, ses billes lumineuses malgré la pénombre, rivées à mes traits.
— Parle-moi encore d'elle, m'invite-t-il d'une voix caressante.
Mon cœur se gonfle de reconnaissance et expulse l'air tremblant de mes poumons. Depuis que nous nous connaissons, Sander sait toujours quoi dire – ou faire quand les mots lui manquent – pour me mettre à l'aise et me faire du bien. Il semble me comprendre et me deviner en un coup d'œil, et le moins que l'on puisse dire c'est que je ne suis pas habituée à ce que quelqu'un prête autant attention à mes états d'âme. J'ai eu tôt fait de remarquer que dans mon clan, comme dans celui de Sander, l'individualité ne doit pas s'exprimer. Lorsque l'un des nôtres souffre ou est heureux, nous le sommes avec lui ; sa peine comme sa joie sont nôtres, ce qui empêche de s'appesantir sur sa situation unique. Le clan fera en sorte que rien de ce que nous vivons ne soit unique, exclusif. La singularité s'efface au profit de la communauté, peu importe ce qui se passe...
« Plus unis qu'une famille, plus déterminés qu'une armée ». Notre devise est limpide.
Mais aujourd'hui, tandis que le Norvégien et moi sommes seuls dans les ténèbres, j'ai la possibilité de parler en mon seul nom. Je peux enfin m'exprimer librement, et je ne m'en prive pas. Emmitouflée dans mon manteau, je lui relate les nombreux souvenirs que j'ais avec Emily, ce qui, à mes yeux, fait d'elle une jeune femme intelligente et intrépide. Je lui raconte comment nous vivions dans notre forêt, me perds dans certains détails. Mes phrases s'enchaînent toutes seules, étrange mélange de norrois et d'anglais que je ne suis moi-même pas toujours bien sûre de comprendre, mais cela ne semble pas déranger Sander. Il reste attentif et à l'écoute tout du long, et bien que je ne puisse plus voir son visage depuis de longues minutes, je sais qu'il est constamment tourné vers moi.
Bientôt, mon souffle se confond dans le noir et les températures chutent de quelques autres degrés, me forçant à resserrer ma pelisse sur moi, mais je ne m'arrête pas pour autant. Sander non plus ne le fait pas. C'est comme... un instant hors du temps, loin de notre quotidien, et je ne pouvais pas rêver mieux comme compagnon pour le vivre. Sander est un ami précieux, que je ne pensais jamais me faire ici ou ailleurs. La vie est différente grâce à lui, j'en prends conscience un peu plus chaque jour...
Hélas, tout bon moment de ce genre a une fin, et celui-ci se suspend lorsque des lueurs de torches s'allument au loin, au cœur du village devant nous.
— Qu'est-ce qui se passe ? marmonné-je en me relevant, aidée de Sander.
— Je ne sais pas. Ce sont peut-être de nouveaux visiteurs ? Il n'y a pas l'air d'avoir beaucoup d'agitation.
C'est vrai. En dehors de ces torches qui se rassemblent dans l'allée centrale, nous ne percevons aucun cri ou mouvement brusque. Je relâche en partie mes épaules crispées, mais ne desserre pas la mâchoire pour autant. Je ne parviens pas à totalement me détendre alors que nous repartons en direction des maisonnées. Peut-être que Sander a raison en ne suggérant qu'une visite amicale, mais quelque chose me dit que l'innocence de cette entreprise n'est pas avérée. Après tout, la dernière fois que les Norvégiens ont reçu une visite surprise, c'était la nôtre...
— Regarde ! m'interpelle le géant au moment où nous arrivons à l'entrée du village. Fritz se tient à côté du nouveau venu. Il fait les présentations.
Je détaille les deux personnes que me désigne Sander, une boule au fond de la gorge soudain. Mes jambes ralentissent la vitesse de ma marche, puis se raidissent à l'instar du reste de mon corps. Je ne peux plus bouger, mais je n'en ai cure. Transformée en statue, il n'y a plus que mon cœur qui parvient encore à remuer dans ma poitrine. Lancé au grand galop, il menace de déchirer ma poitrine en deux pour s'en extirper et pulse sans fin dans mes tempes douloureuses.
À quelques pieds de là, illuminé par le halo enflammé tout autour de lui, Fritz pivote sur ses talons et m'aperçoit en retrait. Il adresse ensuite quelques mots à son ami avant qu'ils se déplacent jusqu'à moi, escortés par une partie de mon clan. Toujours paralysée, je jauge de haut en bas l'étranger, j'inspecte sa grande taille, ses longs vêtements typiquement nordiques et ses cheveux semblables à ceux de Sander. Les origines de cet homme me frappent sans peine, de la même manière que l'aura vibrante qui l'entoure et qui fait de lui un être plus proche de moi que de mon ami...
Une main sur l'épaule du nouvel arrivant et un sourire un peu figé sur les lèvres, Fritz se poste devant moi et m'interpelle :
— Il ne manquait plus que toi, Gillian ! Je tenais à te présenter l'un de mes plus vieux amis, qui nous arrive tout juste du Danemark : Viggo. Il a eu la gentillesse de répondre positivement à ma lettre et n'a pas tardé à naviguer jusqu'ici pour nous rejoindre.
Le dénommé Viggo me salue avec amabilité, et m'explique qu'il espère nous apporter « toute l'aide dont nous avons besoin ». Ses mots se perdent toutefois dans le bruit sourd et continu qui emplit mes oreilles. Un maelström d'émotions violentes m'envahit et se déchaîne alors que mes prunelles se plantent dans celles de Fritz. La colère m'étreint avec plus de force lorsque j'avise les sourires de façade qui se déploient sur les faciès de mes compagnons.
Ils ont osé. Ils l'ont vraiment fait.
Ce n'était qu'un projet, une vague discussion que nous avions eue il y a quelques semaines, mais ils n'ont pas tenu compte de mes recommandations d'attendre encore un peu, et surtout d'en parler en amont avec nos hôtes.
Aveuglés par leurs seuls désirs, ils ont agi en nous laissant, les Norvégiens et moi, hors de la confidence. Ils se sont comportés avec irrespect et insolence, et je suis la seule pour l'instant à avoir compris la gravité de la situation et de leurs actes.
J'avais raison lorsque je pressentais que cette visite-surprise n'avait rien d'innocent. C'est tout le contraire en fait...
Les sorciers veulent passer à l'action et avec le soutien du mage danois à leurs côtés, la prochaine lune sera consacrée au sortilège d'éveil des berserkers.
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Bonjour, j'espère que vous allez bien !
Chapitre 8, check ! Avec, donc, au programme : un petit récap' de la vie en communauté entre Anglais et Norvégiens ; une franche discussion entre Gillian et Sander (dans un beau méli-mélo de langues haha ^^) qui permet de les rapprocher un peu plus ; et l'annonce de ce que nous réservent les prochains chapitres et les sorciers !
D'ailleurs, pas très sympa leur façon de procéder, vous n'êtes pas d'accord ?
Le chapitre 9 sera houleux ! ^^' Gillian ne sera clairement pas la seule à ne pas apprécier...
Je profite de cette NDA pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année <3 J'espère qu'elles seront plaisantes, que ce soit entre ami.e.s ou en famille ! (Moi, perso comme mes plans de fête ont été annulés, je vais écrire x) Pas de magie de Noël chez moi !)
Amusez-vous bien, mangez et buvez (sans) modération ! ;) <3
A mercredi prochain !
A. H.
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