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Chapitre 4

Gillian

Forêt de Greywood, Angleterre, 1643

— Dépêche-toi, Gillian ! Il est temps !

Je pivote une seconde vers les traits tirés et inquiets de ma tante avant de revenir sur les paquets disposés sur mon lit.

— Je n'en ai plus pour long, lui assuré-je sur un ton tout aussi préoccupé que le sien. Donne-moi encore quelques minutes.

Agnès hoche la tête puis disparaît pour descendre l'escalier d'un pas rapide et raide et rejoindre Emily dans la cuisine. Je pousse un soupir en percevant les sanglots heurtés de cette dernière et sens une vive déchirure s'étirer en mon sein. Mes mains contractées sur le linge, je regarde mes affaires d'un air absent et inspire à pleins poumons pour me recentrer. Je dois absolument finir mes bagages et ensuite...

Les reniflements de ma cousine à l'étage inférieur me coupent un instant dans mes réflexions et m'obligent à reprendre une grande inspiration.

Ensuite je dois aller affronter le chagrin de la jeune fille et ce que le destin me réserve. Ni plus, ni moins.

De longs mois sont passés depuis l'annonce de Fritz et nos tentatives infructueuses de sortilège. Et si, dans un premier temps après ces événements, nous ne savions plus que faire de ces informations et que nous tergiversions sur la marche à suivre, la fin d'année dernière nous a obligés à passer à l'action. Les conflits entre parlementaires et royalistes, entre protestants et catholiques se sont intensifiés partout en Grande-Bretagne. La situation est critique, et d'autant plus intenable avec l'hiver et ses conditions de vie, déjà rudes en temps normal, mais qui deviennent infernales avec la guerre. Nous avons dû essuyer des pertes matérielles et dans nos récoltes afin de nourrir les hommes partis au front. Nous avons dû travailler plus dur et être plus compétents pour manger et ne pas avoir froid. Nous nous sommes rationnés, avons vécu avec moins de confort. La misère n'a pas frappé à notre porte, par chance. Nous avons nous aussi su faire front devant l'adversité... cependant, notre résistance s'amenuise, nos forces déclinent et notre courage s'appauvrit.

Comme nous nous en doutions, les combats entre hommes n'ont pas été les seules choses à craindre : les vampires sont revenus nous rendre visite par deux fois en l'espace de six mois. Rendus euphoriques par la guerre et enhardis par le sang frais coulant dans leurs veines, ils ont causé d'énormes dégâts sur leur route. Nous avons essayé de les neutraliser, mais ils étaient bien plus en forme que nous... Alors leur nombre de victimes a encore augmenté entre deux tueries martiales.

Notre communauté est passée d'une quarantaine de membres à une petit vingtaine. La forêt, qui a su nous préserver de bien des maux pendant toutes ces années, n'assure plus son rôle de protectrice. Nous devons donc déménager, nous installer ailleurs. L'esprit marqué au fer rouge par la peur, nous nous préparons toutes et tous à partir : une partie va migrer en direction de hameaux voisins, où quelques sorciers amis résident, et l'autre partie va rallier le continent pour se rendre au Danemark.

Là-bas, nous espérons trouver les guerriers qu'a rencontrés Fritz et leur demander leur aide. Nous sommes confrontés à nos limites, nous ne pouvons plus nous en sortir seuls. Un soutien tel que le leur serait notre salut, alors nous avons fini par prendre cette décision de tout quitter... Notre terre, notre foyer et notre famille.

Et si quitter la première ne représente pas un grand sacrifice pour moi, quitter les deux suivants en revanche n'est pas une mince affaire. Emily pleure depuis des jours entiers, inconsolable. Ma tante et moi allons au Danemark avec six autres de nos amis, mais la présence des plus jeunes n'est pas admise. Tous les adultes se sont mis d'accord sur ce point : les enfants doivent aller vivre chez nos voisins, ils n'ont pas leur place dans un périple sans doute cent fois plus dangereux que la guerre à nos portes. Les miens et moi devons traverser la mer, puis la France, les Pays-Bas, une partie de l'Allemagne, avant de franchir sa frontière avec le Danemark. Notre expédition va être longue et périlleuse ; la situation dans ces différents pays n'est pas plus clémente que celle en Angleterre, nous le savons tous très bien. C'est un crève-cœur pour ceux qui s'apprêtent à se lancer dans ce voyage – trois d'entre eux laissent derrière eux leurs enfants –, mais nous ne pouvons faire autrement. Il est toutefois plus ardu de faire entendre raison à leurs descendants...

Dans les escaliers avec mes quelques bagages, je perçois le chuchotis rassurant d'Agnès et les reniflements légers d'Emily. Mon pas ralentit sur les dernières marches et l'intense pincement au cœur qui ne me quitte plus depuis des jours, s'affermit. Il remonte dans ma gorge pour venir la nouer alors que je passe le seuil de notre salle de séjour et que mon regard tombe sur la mère et la fille, étroitement enlacées.

— Je ne veux pas aller chez ces amis, se lamente ma cousine en essayant de retenir de nouvelles larmes de couler. Je ne veux pas que l'on soit séparées.

— Je ne le veux pas non plus, ma chérie. Mais tu ne peux pas nous accompagner, c'est trop dangereux...

— La guerre aussi est dangereuse, proteste-t-elle. Le péril est partout.

— Ces gens te protégeront, ils savent mieux que nous faire face à ce genre de menaces. Ils savent toujours assurer la sécurité des enfants... Nous, nous nous jetons dans l'inconnu et serons confrontés à bien plus d'un danger.

— Alors restez. Toi et Gillian, restez avec moi ! Je ne veux pas qu'il vous arrive malheur, là-bas...

La peur d'Emily est tangible, comme à chaque fois elle me frappe en pleine poitrine et resserre l'étau solide à l'intérieur. Mes prunelles croisent celles de ma tante tandis que le corps dévasté de sa fille se presse un peu plus contre elle. Agnès et moi aurions préféré rester auprès d'elle, comme elle nous supplie de le faire encore aujourd'hui. Cependant, nous ne pouvons pas nous dérober : nous sommes puissantes, plus fortes encore lorsque nous sommes réunies et convergeons ensemble nos énergies vers un même but. Nous avons su faire nos preuves au fil des ans auprès de notre communauté, et celle-ci nous veut dans cette expédition. Et nulle part ailleurs...

Notre coup d'œil s'éternise quelques secondes, puis par un accord tacite, j'emprunte la sortie dans mon dos pour apporter mes affaires dans l'une des carioles et laisse ma tante s'occuper d'Emily. Ce n'est pas la première fois que cette discussion a lieu ni que ma cousine tente de nous faire ployer. Agnès sait trouver les mots et elle préfère le faire seule et à sa manière pour l'instant. J'interviendrai plus tard, là aussi en tête-à-tête avec la jeune fille. Avant que nous devions prendre la route chacune de notre côté...

J'agrippe plus fermement mes paquets, en proie à une vive émotion, tandis que j'avance en direction de la charrette numéro une de notre convoi. Nos deux groupes prendront deux carrioles chacun, tous les membres de notre clan s'étant assuré de n'emporter que le nécessaire pour notre « nouvelle vie ». À côté du cheval de trait, Emmett vérifie les liens et brides qui le sellent pendant que Kathryn et William répertorient et rangent les bagages.

— Tu as terminé, Gillian ? m'aborde la femme à l'instant où je dépose mon fardeau à ses pieds. Le tri n'a pas été trop compliqué à faire ?

— Non, ça a été assez rapide au demeurant, lui fais-je savoir en zyeutant sur mes sacs.

Comme mes compagnons, je les ai remplis d'un maximum d'effets pouvant servir à tout le monde, et non pas seulement à moi. Peu de choses personnelles et dont l'utilité serait limitée ; le plus important est de privilégier le linge commun comme les couvertures, la nourriture commune et quelques vêtements et outils là aussi à destination du groupe. Nous ne pensons pas de façon individuelle, notre peuple s'est construit et a grandi en tant qu'unicité. L'entraide est aussi naturelle chez nous que la communion avec l'air ou la terre.

Kathryn me décoche un sourire et s'enquiert ensuite avec douceur de l'état d'Emily. L'affaissement de mes traits et le soupir que je lâche répondent mieux que n'importe quelle parole à sa question. Le sourire sur ses lèvres disparaît à son tour.

— Je suis désolée... Elle tiendra tout de même le coup ? s'inquiète-t-elle avec une moue peinée.

— Emily est une battante, elle saura surmonter cette épreuve, lui certifié-je avec foi. Elle est vaillante et tenace, je sais qu'elle y arrivera...

— Et Agnès et toi, vous y arriverez aussi ? me sonde Kathryn après une courte pause.

Sa voix est légère, précautionneuse même, car elle sait que le sujet est sensible.

Emily est plus qu'une cousine pour moi, elle est comme une sœur, celle que je n'ai jamais eue... J'ai aidé ma tante à l'élever lorsque son mari et sa sœur, ma mère, n'étaient plus là pour le faire. Emily est une partie de moi, sans doute la plus précieuse et inestimable qui soit. Depuis sa naissance, nous ne nous sommes jamais séparées, alors m'imaginer vivre sans elle durant des semaines, des mois même... Savoir qu'elle souffrira autant que moi de cet éloignement, si ce n'est plus... La douleur que cela me cause pourrait bien m'empêcher de respirer si je n'y prends pas garde, et Kathryn semble l'avoir aussi bien compris que moi.

— Elle nous manquera infiniment, chuchoté-je, comme si ces mots allaient me meurtrir plus encore à haute voix. Mais nous saurons faire face... Pour elle.

Mon interlocutrice hoche la tête et passe une main compatissante sur mon bras. Je lui adresse un bref sourire avant qu'elle se détourne pour reprendre son travail et me laisser un peu d'intimité.

Le départ est prévu pour dans deux heures, il ne me reste donc plus beaucoup de temps afin de faire mes adieux à celles et ceux qui ne viennent pas en au Danemark. Je laisse plusieurs personnes derrière moi, notamment mon amie Mary qui, venant tout juste d'avoir un bébé, ne sera pas du voyage. C'est vers la maison de cette dernière que je me dirige l'instant d'après et entame ainsi mes premiers au revoir. Sur la fin de notre échange, Mary me raccompagne dehors et me promet qu'elle veillera sur Emily comme s'il s'agissait de sa propre fille.

— Merci, lui soufflé-je avec ferveur et émotion en serrant sa main dans la mienne.

— Tout se passera bien. Nous nous retrouverons d'ici quelques mois et serons plus solides après cette épreuve, déclare mon amie d'une voix claire.

— J'espère que tu as raison, Mary... Nous avons tous besoin que tout se passe au mieux.

— Aie confiance, Gillian ! Notre clan est fort, même séparés nous saurons être à la hauteur de notre réputation.

Je lâche un rire rapide, plus détendue.

— « Plus unis qu'une famille, plus déterminés qu'une armée », c'est de cette réputation-là dont tu parles ?

— Tout juste ! s'exclame-t-elle avec enthousiasme. Nous sommes respectés par nos pairs. Nous avons même des amis sur le continent qui vont vous guider dans votre voyage !

C'est vrai, lors de ces six derniers mois de préparation, nous avons pu contacter des connaissances en France et aux Pays-Bas pour qu'ils nous viennent en aide sur la première partie de notre traversée. La présence de Fritz parmi nous sera un atout en Allemagne et au Danemark vu qu'il connaît bien ces pays et que des membres de sa famille y vivent.

— Je sais que tu t'inquiètes beaucoup même si tu essaies de ne pas trop le montrer, m'interpelle à nouveau la sorcière, m'éloignant ainsi de mes réflexions, mais vous n'êtes pas seuls. Nous ne sommes pas seuls... Ça compte énormément, tu ne trouves pas ? Ça ne peut que faire la différence.

— Si, tu as raison, Mary, lui réponds-je avec un sourire doux.

— Gardons foi en nous et tout ira bien, conclut-elle alors en me ramenant contre elle.

Nous nous enlaçons une dernière fois tandis que je m'imprègne de son optimisme à toute épreuve. J'aimerais être aussi confiante que mon amie et m'attarder davantage sur le positif, mais cette plongée dans l'inconnu, loin d'Emily et d'elle qui plus est, me terrifie. Nous ne savons pas si nous allons trouver d'autres guerriers à éveiller. Nous ne savons pas s'ils seront prêts à nous secourir non plus...

— Tout ira bien, répète encore une fois Mary.

Et avant qu'elle me relâche, un autre doute, plus personnel celui-ci, s'immisce sous mon crâne et siffle à mes oreilles sa critique : je ne suis pas sûre que nous fassions bien de nous rendre en Scandinavie pour lancer ce sortilège. Est-ce vraiment là une bonne décision... ? Avons-nous bien le droit de faire ce que nous souhaitons faire ?

Je suis cependant obligée de chasser ces pensées de mon esprit et d'afficher un sourire lorsque le regard de Mary s'ancre au mien. Elle ne comprendrait pas mes hésitations... Personne ici n'y arriverait d'ailleurs : cette entreprise représente un trop grand espoir pour mes compagnons, une véritable planche de salut à laquelle ils ne sont pas disposés à renoncer. Ce miracle scandinave est sur toutes les lèvres, dans tous leurs rêves et pensées... Il est devenu une obsession en quelques semaines, impossible à oublier ne serait-ce que l'espace d'une poignée de minutes.

Non, ils n'y renonceront pas sans avoir essayé avant. Je le sais. Et une part de moi ne veut pas non plus y renoncer, c'est une évidence aussi, cependant... je ne peux m'empêcher de repenser à la dérobade de Fritz et à la retenue dans ses prunelles lorsque les guerriers sont évoqués et que nous cherchons à en apprendre plus sur eux et leur métamorphose. Il nous cache quelque chose et je semble être la seule à l'avoir compris et à m'en alarmer.

Mais comme l'a souligné Mary, je dois garder confiance en nous tous, alors je ne dis rien. Je prie intérieurement pour que le secret de Fritz ne soit pas aussi moche que je me le figure, et pour que nos vies soient plus douces et paisibles le plus tôt possible. Ensuite, je fais un dernier signe à mon amie, poursuis ma route de maison en maison, d'adieu en adieu, et prends Emily dans mes bras une fois revenue à l'entrée du hameau. Nous ne nous lâchons pas durant de longues minutes, ses membres tremblent autour de moi alors qu'elle met beaucoup de force dans notre étreinte. Je lui glisse des murmures d'encouragements à l'oreille sans discontinuité et me délecte de cet instant qui sera toujours trop court pour nous.

— Prends soin de toi, ma chérie. Sois gentille avec nos amis et aide bien Mary à la maison, lui susurré-je avant d'embrasser ses beaux cheveux blonds.

— Tu vas me manquer, Gillian... Je ne veux pas que tu partes.

— Je sais, ma chérie. Toi aussi tu vas beaucoup me manquer. Mais nous nous reverrons bientôt. Je reviendrai.

— Tu me le promets ? quémande-t-elle en redressant sa tête pour pouvoir plonger ses iris mouillés dans les miens.

— Je te le promets. Je t'aime.

Je hisse son visage jusqu'à moi et dépose des baisers profonds sur ses joues. Je recule ensuite la tête, contemple et m'imprègne des traits de cette enfant si précieuse : ses prunelles vertes, d'une teinte plus proche des miennes encore que celles de sa mère ; la forme un peu ronde de sa mâchoire ; sa chevelure brillante, enroulée dans un solide morceau de cuir que je lui ai cousu ; son nez en trompette... Dieu, qu'il est dur de la quitter !

Ma bouche esquisse un sourire tendre qu'elle me retourne avant de s'écarter à contre-cœur. L'heure du départ a sonné cette fois. Agnès nous rejoint pour embrasser une dernière fois sa fille, puis elle la mène jusqu'à son convoi. Je ne quitte pas des yeux ma cousine, je l'observe s'installer dans la carriole et me passer devant avec le reste de son groupe. Sa main se lève dans l'air froid pour nous faire signe, alors que les roues du transport cahotent sur le chemin qui la conduit à son nouveau village.

À l'instant où elle disparaît de notre champ de vision, une même grimace de douleur se dessine sur mes traits et ceux de ma tante. Mes doigts s'agrippent une seconde aux siens, comme pour endiguer une partie de notre souffrance commune. Le regard clair de ma tante échoue dans mes orbes et nous incite toutes deux à nous ressaisir au plus vite. Nous ne pouvons pas nous laisser aller à notre chagrin tout de suite, les autres nous attendent pour partir.

D'un même bloc, nous revenons vers eux et nous installons, Agnès assise à l'avant, moi debout à l'arrière, prête à marcher quelques miles.

— Tout le monde est prêt cette fois ? s'enquiert William, le buste penché pour nous observer tous.

Nous acquiesçons à tour de rôle, alors le sorcier se saisit des rênes à deux mains.

— Bien. Allons-y !

À ces mots, les morceaux de cuir claquent dans l'air et les véhicules s'ébranlent et partent en avant. Mais je ne suis pas tout de suite le mouvement, je m'accorde encore un moment pour contempler nos chaumières vides et les arbres robustes qui les entourent. Sans réfléchir, mes doigts s'agitent près de mes flancs et commandent au vent d'amener des feuilles et aiguilles au-dessus des toitures. Elles virevoltent et tournent au gré de mes désirs, deviennent plus nombreuses alors que mes mains montent au niveau de mon visage. Mon manège dure encore un peu, jusqu'à ce que les nuages lourds et gris dans le ciel lâchent leurs flocons de neige ; et sans attendre, je détends mes membres et mon emprise sur la Nature. Ainsi, les feuilles tombent au sol et vont recouvrir notre passage dans ces terres, à l'instar de la neige.

Une page se tourne, une autre apparaît sous mes yeux, aussi immaculée que la poudreuse fine qui atterrit alentour... Et je ne sais pas encore quel en sera son contenu, ni ce que cette nouvelle vie va nous réserver.

* * * * * * * * * * * * * *

Bonjour aux survivant.e.s, j'espère que vous allez mieux que moi (qui suis pas loin de péter un boulon tellement la situation au travail est pesante et déplaisante ^^')

Voilà pour ce 4e chapitre, assez court lui aussi, où on voit les liens qui unissent Gillian et le restant de sa famille ! Emily est une personne très importante pour elle, et même si elle ne fait qu'une brève apparition (et qu'elle n'en fera pas d'autres avant un moment vu le départ de sa cousine et de sa mère), j'espère que vous avez ressenti les sentiments de Gill à son égard...

La semaine prochaine, direction la Norvège et non le Danemark, comme c'était initialement prévu pour nos sorciers-explorateurs ! Vous allez comprendre le pourquoi de ce changement de destination dans quelques jours ;)

Bisous d'ici là !

A. H.


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