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Chapitre 7

- Je suis sa fille, j'ai besoin de le voir.

- Je vais vous demander de partir tous les deux, s'il vous plait, insista le vénérable.

- Monsieur, intervient le militaire derrière lui. Je ne crois pas qu'une visite entourée de militaires armés risquerait de dégénérer. Elle a le droit de le connaître, après tout.

Je ne montre aucune sympathie sur mon visage mais intérieurement, je le remercie de tout mon cœur. Loïd semble lâcher l'affaire et se tourne vers le militaire avant de soupirer : son regard est plus haineux que ce que je pensais être possible chez lui. Il se retire sans dire un mot et on se retrouve donc face à face au jeune homme. Il me regarde dans les yeux comme s'il essayait de m'analyser avant de sourire légèrement. Cet élan d'affection ne change en rien au professionnalisme qu'il garde dans sa posture.

- Je connaissais bien votre père, c'était quelqu'un de bien.

Je souris simplement tandis qu'il nous accompagne dans la prison. Le trajet à travers le Jardin semble interminable et tout le monde me fixe comme si j'étais une bête de foire : je sers la main de Devil dans la mienne qui me rend ce geste, me montrant qu'il est là. Nous entrons dans un bâtiment en pierre rouge où un couloir s'étend à perte de vue ; les soldats se mettent au garde à vous quand l'homme qui nous accompagne passe devant eux. Il s'arrête devant un soldat et je peux lire le numéro de la cellule : « 666 ». Sérieusement ? Ils n'auraient pas pu choisir un autre chiffre pour y enfermer mon père sans pour autant l'associer au diable.

- Soldat Thomas, veuillez préparer le détenu numéro 666 pour l'emmener dans la salle d'interrogatoire, je vous prie.

- Mais... Sergent Michael...

- Pas de mais, soldat. J'ai déjà vu avec le Vénérable Loïd et il est au courant de ces agissements. Amenez-le dans la salle deux quand il sera prêt.

Michael nous emmène donc devant la salle deux quand je sens Devil me lâcher la main ; je me retourne vers lui, les yeux apeurés. En voyant mon visage, il s'approche de moi et pose ses mains sur mes joues. Je commence à trembler légèrement ; cette endroit a vraiment un drôle d'effet sur moi et ça ne me plait pas du tout. J'ai toutes mes émotions à vif comme si elles avaient attendu cet endroit pour enfin sortir au grand jour. Il pose son front sur le mien et cale sa respiration sur la mienne. Je crois bien que sans lui, je serais déjà partie en courant de cet endroit.

- Je t'attends dehors.

Il m'embrasse doucement avant de s'éloigner de moi de quelques pas sans me quitter des yeux. Machinalement, je me retourne vers la porte et l'ouvre ; trois soldats sont placés à chaque coin de la pièce, une arme à la main. Au moins, je dois me sentir en sécurité qu'on me défende de mon propre père. Je m'assoie sur une des deux chaises et joint les mains sur la table. Je devrais me sentir comme l'inspectrice dans les films policiers mais là, je me sens plus comme le condamné à mort. La porte s'ouvre d'un coup sur un soldat et une autre personne. Je retiens mon souffle quand je vois dans quel état il est : il a les mains liées avec des chaines électrifiés, il a les mêmes yeux bleu ciel que moi quand j'étais sur terre et des cheveux noirs tachetés de gris qui lui arrivent aux épaules.

Je tombe sur le dossier de ma chaise quand il s'assoit en face de moi. Il regarde dans le vide, sans aucune émotion. Il a des cernes beaucoup trop prononcés et je peux voir un hématome dans son cou. Je sens déjà les larmes me monter mais je les refoule. Je reprends mon souffle et me racle la gorge pour m'adresser à lui.

- Kallias ?

Il relève la tête et me fixe d'une façon qui me perturbe. Il ne me fait pas peur, mais il a l'air étrangement enjoué de me voir. Quand il se met à parler d'une voix assez rauque.

- Tu as les mêmes yeux que Elios.

J'essaye de dire quelque chose mais rien ne sort, je suis pétrifiée. Je m'attendais à tout sauf à le voir enfermé dans une prison pour haute trahison et que la première chose qu'il me dise, c'est que je ressemble à ma mère. Il se remet à fixer le vide quand il sourit d'un seul coup.

- Elle va venir me chercher Elios. Elle m'aime tellement après tout, elle ne peut pas m'abandonner.

Je rêve où il parle d'Elios comme si elle avait une quelconque compassion pour lui ? Il pense encore que ma mère va venir le libérer après vingt ans ? A moins que... Je tiens mes mains jointes pour les éviter de trembler.

- Est-ce que vous savez pourquoi on vous a enfermé ?

Il se tourne vers moi et semble durement réfléchir à la question. Avant de sourire à nouveau mais d'une manière plus douce.

- Non, on ne m'a rien dit à ce sujet en effet. La guerre vient juste de se terminer donc je suppose qu'il me garde juste en sécurité le temps que les tensions s'apaisent.

Je me mets à pleurer en l'entendant parler. Ils ont altéré sa mémoire pour qu'il oublie depuis combien de temps il est enfermé. Je regarde ses poignets qui sont à présent sur la table et vois des petits hématomes un peu partout, comme ceux qu'on peut avoir à cause d'une aiguille. Je regarde sur l'uniforme du soldat qui l'a amené et vois bien un sédatif sur sa veste. Alors ils le droguent et ils pensent vraiment que leur soucis vont disparaitre ? Ils lui effacent les souvenirs pour mieux le contrôler ? J'ai vraiment l'impression qu'il y a un échange de pouvoir et que la personne à enfermer n'est sûrement pas Kallias. Le soldat remarque que je le fixe alors il me regarde de travers ; je détourne les yeux et me reconcentre sur mon père. Je tente le tout pour le tout et lui dis ce que je voulais lui dire.

- Et... On vous a donné des nouvelles de vos enfants après vous avoir emmené ici ?

Il me regarde droit dans les yeux et fronce les sourcils.

- Vous savez, nous n'avons pas encore d'enfants avec Elios, mademoiselle. Mais c'est vrai que j'ai toujours voulu en avoir.

Je me mets à pleurer de plus en plus, alors Kallias me demande si tout va bien. Je bégaye quelque chose avant de sortir de la pièce. Je me retrouve en larmes dans les bras de Devil a lui expliquer ce qui vient d'arriver. Michael me regarde, désolé. Je vois bien que ces ordres ne sont pas les siens mais qu'ils viennent de quelqu'un de supérieur à lui.

- Je vous avais prévenu, mademoiselle Smith. 

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