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Chapitre 16

[Menthaïs]

J'ouvre les yeux avec difficulté et relève la tête. Je grimace en sentant une douleur à mon épaule gauche et en la regardant, je vois une brûlure. Je lève la main mais mes poignets sont attachés à la table devant moi. Je regarde autour de moi mais je suis seule. Un mal de crâne et un acouphène apparaissent ce qui me fait gémir quand la porte s'ouvre en grand. Je dois cligner des yeux plusieurs fois pour que ma vision devienne net et reconnais Elios en face de moi.

- Mais voilà enfin la petite princesse des enfers.

Je lève les yeux au ciel ce qui la fait rire doucement. Elle pose ses paumes sur la table et me regarde de haut : Clara a exactement les mêmes yeux et je dois avouer que cela me perturbe quelques instants.

- On a réussi à tuer ton père mais il a fallu que tu survives. Ta belle-mère ne t'avait pas enfermé ? elle murmure.

- Vous m'avez l'air plus informé que je ne le suis moi-même, alors pourquoi me garder enfermée ?

Elle souffle sur sa gauche et une fumée noire sort rapidement de sa bouche. Cette dernière devient opaque jusqu'à montrer une vision : une femme d'une quarantaine d'années se trouve assise dans son salon en train de lire un magazine. Je tourne la tête et ferme les yeux, ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vue...

- Tu la reconnais apparemment, ça fait combien de temps que tu n'es pas allée dire bonjour à ta mère, petite peste mal élevée.

- Si on oublie le fait que j'ai été emprisonné la moitié de ma vie, je chuchote avec amertume. Et je n'ai pas d'ordre à recevoir de quelqu'un qui cherche à tuer ses gosses tous les deux jours.

Elle me donne une gifle ce qui fait tourner ma tête à 90 degrés. La vision est toujours là alors je me prends à fixer ma mère avec un léger sourire aux lèvres : elle a encore cette manie de ranger les coussins du salon par taille décroissante sur le canapé. Ca avait le don de m'énerver quand j'étais jeune mais maintenant ces petites habitudes me manquent plus que tout. Je serre la mâchoire quand je repense à ce qu'il s'est passé dans le chalet.

- Votre fils a tué mon père.

- Il l'a fait contre son gré.

Je fronce les sourcils et la regarde : elle le manipule pour qu'il fasse le sale boulot à sa place ? Elle soupire et vient s'adosser au mur en croisant les bras sur sa poitrine.

- Il a essayé plusieurs fois de contrer mes ordres en tentant de prévenir sa sœur du danger que je représentais pour elle : au manoir en menaçant de tuer Maddie, quand il l'a rejoint devant son ancien lycée. Il a réussi à lui dire ce que je préparais ce jour-là et ça a permis à Clara de préparer un plan d'attaque pour mettre toutes les personnes du manoir en sécurité. Mais comme j'ai un total contrôle sur lui, il est toujours revenu en rampant.

Je suis sous le choc de ce que je viens d'entendre, moi qui pensais que Nick était encore plus dangereux que sa mère alors qu'elle a toujours été derrière tout ça. Elle passe à travers la vision ce qui la fait partir en fumée intangible. Je vois bien qu'elle a quelque chose à me demander mais il est hors de question que je change de camp, surtout après ce qui s'est passé. Elle se place derrière moi et vient me chuchoter à l'oreille.

- Tu es bien consciente que je ne peux pas te laisser partir vivante si je veux être au pouvoir.

- Tuez-moi, je réplique. Qu'est-ce qui vous en empêche ?

Elle s'assoit sur la table et fait jouer ses ongles sur la table.

- Il y a un petit inconvénient avec ce que ton père a fait dans le chalet : les preuves d'amour sont normalement illégales dans les mondes magiques, il a donc, par conséquent, formé une sorte de protection autour de toi qui fait que je ne peux pas te tuer.

J'ai donc son immortalité et une protection : bien joué, papa. Je la vois sourire quand même ce qui m'inquiète. Elle forme un portail de fumée noire à sa droite et Athénaïs apparaît en quelques secondes en face de moi. Je cale mon dos au fond de mon siège et lève une nouvelle fois les yeux au ciel.

- Je suis pas là pour une thérapie familiale, désolée, je soupire.

Elios s'approche de moi, pensant m'effrayer mais ça ne fait pas cet effet sur moi.

- Transfère ton immortalité à Athénaïs, ou je fais sauter la jolie maison campagnarde de ta maman.

- Admettons que je lui transfère, il faut que ce soit un acte d'amour : et crois-moi que c'est loin d'être le cas pour moi donc le sortilège ne marchera pas. Et au quand bien même si ça marche, Athénaïs sera au pouvoir donc tu en seras toujours au même point.

Elle se met à rire et je me rends compte qu'Athénaïs n'a aucune réaction depuis tout à l'heure, comme si elle était passive de la situation. Il y a un truc qui cloche... Tout est trop calme, il n'y a aucun bruit ambiant et ça en devient oppressant.  Elios se met dans mon dos et me prend par les épaules : a ce contact, j'ai un frisson dans tout mon corps.

- Est-ce que je suis réelle pour toi ? Est-ce qu'elle est réelle ? est-ce que tu es réelle ?

Je regarde autour de moi mais rien ne peut autant me prouver que ce qu'elle dit est vrai ou alors qu'elle invente tout de A à Z. Elle me redemande de transférer mon immortalité alors je lui hurle que je ne le ferais pas en tapant sur la table. Après mon geste, cette dernière se dématérialise et je me sens extrêmement essoufflée. Athénaïs part également en cendres devant mes yeux, avant que ce ne soit les murs qui ne partent de la même façon pour laisser apparaître le néant au fur et à mesure.

- On est dans les limbes...

- Bienvenue dans mon terrain de jeu, ma chérie.  

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