Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

§ Chapitre 7 §

12 décembre 2022
France

« Alors Harry, ça va ? S'intéressa Aurélien en s'asseyant à côté de lui pour la répétition.

- Hmmm, et toi ? Répondit le garçon en regardant les chanteurs arriver peu à peu dans la salle, crevé malgré le fait qu'il ait dormi une nuit entière et qu'il était, comme d'habitude, quatorze heures.

- Ça va, ça va, il paraît que tu n'as pas passé une semaine fantastique ? Tous les jours j'ai eu droit à un argumentaire de Julien me prouvant par a + b que tu allais mal, rit doucement le ténor, inquiet mais ne le montrant pas - de toute façon Harry était bien trop fatigué pour le remarquer.

- Mes nuits sont fatigantes, dit simplement le bouclé en souriant à Louis qui passait devant eux pour aller s'installer. »

Cette nuit-là, la petite fille avait décidé qu'elle ne hurlerait que ''ZAYN, AU SECOURS !'' toute la nuit, tant et si bien qu'au matin, Harry avait mal aux tympans.

« Je pense qu'on va pouvoir commencer, lança Charlie en entrant dans la pièce quand les allées et venues se furent raréfiées. Faites-moi un coup de bippeurs pour voir ? »

Chacun appuya sur son petit outil, et aussitôt, Harry sut que cette répétition serait un enfer.

Rêves de merde, petite fille de merde, Zayn de merde...

« Il manque du monde, constata l'aveugle en écoutant les notes qui s'offraient à elle. Aurélien, t'as bouffé Julien ?

- Il aurait aimé venir mais il est malade et cloué au lit, s'excusa le jeune homme.

- Ah, tu lui passeras mes bons sentiments. Harold, t'as bouffé Niall ?

- Non... Murmura Harry à peine plus fort qu'un chuchotis, laissant un long silence s'étirer à travers la pièce.

- ... Dorémi, t'as bouffé la joie de vivre d'Harold ? Ironisa la jeune femme face à ce manque d'enthousiasme évident.

- Non, mais regarde, est-ce qu'il est pas mieux comme ça ? Sourit la rousse, se penchant à travers les rangs pour passer sa main dans les boucles du plus jeune, qui appuya son crâne sur ce repose-tête inespéré. Petit chamallow tout mou. »

Le chœur entier émit un 'Moooooooooh' devant la scène. Harry ne dit rien, d'ailleurs il n'écoutait même pas et faisait le vide dans son esprit.

« J'SUIS PAS EN RETARD ! S'exclama Wilhelm en accourant dans la pièce, et s'arrêtant essoufflé aux pieds de Charlie.

- ... Ah, t'étais pas encore arrivé, constata celle-ci, vu qu'elle était justement assise à côté de Thomas, à la place habituelle du tourne-pages. Bah tiens, vu que t'es là, fais l'appel.

- Oui cheffe suprême, souffla le blond en mettant ses mains sur ses genoux, essayant de retrouver une respiration normale. J'ai couru depuis l'administration jusqu'ici pour vos beaux yeux, cheffe suprême.

- Faudra lui dire un jour qu'il n'a qu'un poumon, à cet imbécile, se nota l'aveugle pour elle-même en allant chercher les feuilles sur son pupitre.

- Ne confondez pas stupidité et dévouement, cheffe suprême, expira Wilhelm en prenant une bonne dose de ventoline. Allez tout le monde, je fais l'appel, et n'oubliez pas que pour manifester sa présence, on appuie sur le bouton noir du bippeur et on ne fait pas de bruit, hm ? HARRY ! »

Le garçon sursauta.

« Tu le fais à l'envers l'appel ? Hallucina-t-il avec une voix sortant des abysses du sommeil, sachant parfaitement que son nom, qui commençait en S, était le dernier de la feuille.

- Je le fais, et toi tu es censé appuyer sur ton bippeur, le nargua le jeune homme gentiment. Allez, appuie. »

Le bouclé s'exécuta, et grimaça en entendant la petite note pré-enregistrée, dont l'écoute n'était habituellement pas douloureuse. Cette répétition allait être vraiment, vraiment très longue.

« C'est l'heure de l'échauffement, introduisit sobrement Charlie après l'appel, qui fut un calvaire auditif pour Harry. Et préparez-vous pour l'accord ! »

Elle est... dynamique, aujourd'hui.

Et au moment de l'accord, ce fut Wilhelm qui fut désigné pour compléter l'ensemble, scandant la note avec courage mais la perdant quand elle dura vraiment beaucoup trop longtemps pour lui. N'y voyons pas une implication de la cheffe de chœur.

« Saleté, cracha Wilhelm en crachant son poumon.

- Merci. Tout le monde, prenez His light in us s'il vous plaît. »

Tout le monde protesta, et tout le monde se prit un râteau.

Le problème de His light in us, c'était que la partition était pleine de petits passages pénibles à apprendre. Et les chanteurs avaient tôt fait, ces dernières semaines, de comprendre que les sopranes un n'étaient pas les seules à souffrir ; tout le monde devait monter trop haut. Alors chanter ça dès le début de la répétition, même si c'était joli, c'était pas très sympa.

Thomas joua l'introduction au piano, mais juste au moment où les sopranes auraient dû entrer, le téléphone d'Harry sonna - ce n'était pas une musique, mais un son avec le strict nécessaire pour faire du bruit sans lui casser les oreilles, soit un son fort très très moche. Charlie arrêta tout.

« C'est ton tel, Harold ?

- Euh, oui, murmura le garçon, gêné. Je peux... décrocher ? Demanda-t-il avec un espoir palpable dans la voix, après tout ça ne pouvait être que sa mère, et il avait vraiment besoin de prendre de ses nouvelles.

La master ne l'aurait jamais permis en temps normal et l'aurait incendié, car tous les téléphones devaient être éteints en arrivant, mais comme c'était Harry, elle accepta, à condition qu'il sorte de l'immeuble - pour ne pas la perturber dans son écoute. Il se leva donc et tout de suite sorti, il appuya sur l'icône verte de son écran.

« Allô, mon chéri ?

- Allô maman, ça va ? Demanda-t-il en s'éloignant de la salle, partant vers l'ascenseur. »

Ce qu'il ne pouvait pas savoir, c'est qu'aussitôt l'appel lançé, Charlie avait été mal à l'aise. Vraiment très mal à l'aise. Et, autant son attitude n'avait pas vraiment changé, autant Louis ne l'avait pas manqué, et se douta que ça avait un lien avec l'appel d'Harry, sans pourtant qu'il n'en sût la raison.

• § •

De : Louis_Tom
À : Harry Styles
Le : 12.12, 16h15
Coucou
Qui t'a appelé tout à l'heure ?

Louis se demanda s'il devait expliquer pourquoi il posait sa question, mais Harry avait répondu avant qu'il n'ait pris de décision :

De : Harry Styles
À : Louis_Tom
Le : 12.12, 16h15
Ma mère, pourquoi ?

De : Louis_Tom
À : Harry Styles
Le : 12.12, 16h15
Charlie a réagi bizarrement quand tu es sorti
Elle était comme mal à l'aise
Tu saurais pourquoi ?

C'est un peu bizarre comme question, se dit Louis, je dois avoir l'air vachement louche.

De : Harry Styles
À : Louis_Tom
Le : 12.12, 16h16
?
Non
Comment ça elle était mal à l'aise ?

De : Louis_Tom
À : Harry Styles
Le : 12.12, 16h16
C'est difficile à expliquer, mais en tout cas, entre le moment où tu as fermé la porte et où on a vaguement entendu ta voix dire allô, elle a eu le comportement de quand elle est mal à l'aise

De : Harry Styles
À : Louis_Tom
Le : 12.12, 16h16
Ah bah je sais pas
Ça lui arrive souvent d'être embarrassée en écoutant les conversations téléphoniques des autres ?

Louis fronça les sourcils en se disant qu'Harry avait l'air agacé dans son message.

De : Louis_Tom
À : Harry Styles
Le : 12.12, 16h17
Tant pis, j'avais juste trouvé son comportement bizarre
Mais peut-être qu'elle pensait juste à autre chose

De : Harry Styles
À : Louis_Tom
Le : 12.12, 16h17
Passe une bonne fin de journée

De : Louis_Tom
À : Harry Styles
Le : 12.12, 16h17
Merci toi aussi

C'est quand même bizarre, se dit le jeune homme en reposant son téléphone. Elle n'agit jamais comme ça.

Quelques minutes plus tard, un sourire passa sur son visage ; une autre conversation s'animait.

De : Charlie
À : Louis_Tom
Le : 12.12, 16h20
Ne viens pas à la maison ce soir, je sors.

De : Louis_Tom
À : Charlie
Le : 12.12, 16h20
Je peux savoir ?

La règle d'or avec Charlie, c'était qu'il ne fallait jamais lui dicter ce qu'elle devait faire et ne pas la forcer à parler. C'était pour ça que nombre de ses proches ne lui disaient jamais rien sur son comportement d'ailleurs.

De : Charlie
À : Louis_Tom
Le : 12.12, 16h20
Non.
Passe une bonne journée.

Il ne lui répondit pas, sachant qu'elle avait déjà éteint l'application. Il se demandait où elle allait, mais ne pouvait pas se plaindre qu'elle sorte un peu, ça lui ferait du bien.

• § •

« Harreh, tu viens ? On va chanter. »

Harry sortit la tête de ses notes et travaux à rendre par milliers, se leva, s'étira en baillant salement et prit ses partitions avant de rejoindre Niall au salon.

Fatigué, il ne voulut pas chanter debout, et pour le manifester à son ami, il se vautra dans le canapé sans aucune once de grâce. Le message sembla passer.

« Ta journée ? Lui demanda Niall en mangeant un petit gâteau.

- Bien, bien. »

Il laissa un moment le silence s'étirer puis constata qu'ils ne faisaient plus rien.

« Tu es arrivé à quelle heure à la répétition ?

- Vers quatorze heures trente, avoua l'irlandais, un peu honteux. J'ai pris mon temps pour manger. Tu n'étais pas dans la salle quand je suis arrivé.

- Non, ma mère m'a appelé au début de la répétition, alors je suis sorti une heure. On a convenu que je ne rentrerai pas chez moi pour les vacances de Noël finalement, elle part réveillonner chez une amie qui s'est mise en tête de me marier avec sa fille. Vaut mieux pas que je sois chez elle. »

Il préféra ne pas parler de la réaction de Charlie et de ce que Louis en avait déduit. Mais Harry avait beau réfléchir, il ne se souvenait pas que sa mère ait dit quoi que ce soit de gênant, juste 'allô'. Et 'mon chéri' aussi. Rien de fou.

« Tu n'es pas déçu de ne pas revoir ta mère ? »

Des flashs de sa souffrance auditive et de lui cloîtré dans sa chambre à la Toussaint lui revinrent.

« Nan. Tant qu'elle va bien, ça me va. Il faut qu'elle s'amuse. Qu'est-ce qu'on chante ? Demanda-t-il, revigoré par cette petite conversation.

- J'ai volé une partition à Charlie, lui sourit Niall en retour, sans faire état de son regard désapprobateur. C'est la chanson de Ludwig. »

Aussitôt, Harry perdit son air mature et sautilla comme un enfant. Après l'avoir écoutée au concert de début d'année, il avait tout fait pour en obtenir les paroles, mais il n'avait que mémorisé l'air, et ne pouvait pas la réentendre. Que Niall l'ait chipée le comblait.

« Elle l'a ? Hallucina-t-il, ultra content de pouvoir la lire.

- Il me semble qu'ils l'ont composée à deux, acquiesça Niall. Ce n'est pas étonnant qu'elle en ait une trace avec elle. »

Hors de l'appartement, une ombre aux cheveux blancs s'assit sur le palier, dos contre la porte, et se mit à écouter ce qui se passait à l'intérieur.

« Incroyable, souffla Harry en lisant les premiers mots et les premières mesures de l'introduction. 

- Tu veux que je t'accompagne ? Proposa Niall en sortant un harmonica de sa poche. »

Harry en resta ébahi.

« Je ne savais pas que tu savais en jouer ! C'est trop cool ! »

Pour leur confort à tous les deux, le bouclé installa presque religieusement la feuille contre un ordinateur portable qui trainait là - c'était celui de Niall, avec des stickers banane collés dessus - et ils se penchèrent dessus à deux, Niall commençant à jouer la voix principale de l'instrumentale. Harry préférait presque cette version à l'originale.

« Bonsoir monsieur, madame, aujourd'hui, j'te dis tout, j'voudrais parler en 'tu', car je n'aime pas le 'vous', commença Harry en essayant d'alléger sa voix pour ressembler un peu à celle de Ludwig, j'trouve que ça m'vieillit, et moi j'veux rester p'tit, un gamin pour la vie, sans mouchoirs ni cris »

Dehors, Charlie se repositionnait contre la porte, perturbée.

« Alors vas-y, j'te dis tout, sur le drame que j'vis, un quotidien en enfer, voilà où j'suis, j'voudrais m'en aller, m'évader loin de tout, gngngn de ce monde et partir je n'sais où, pouffa Harry quand un mot raturé passa sous ses yeux, cette chute faisant rire Niall aussi et hoqueter l'harmonica. Ce monde m'étrangle, m'écrase et me brûle, me détruit, m'empêche de vivre dans ma bulle, alors laisse-moi partir, loin de tout juste m'enfuir, laisse-moi courir loin laissant c'monde à bannir, si tu m'dis qu'le suicide est un péché alors, qu'ils disent comment je pars, sans me faire du tort, qu'ils me transforment en c'que, les médecins appellent fou, et peut-être qu'un jour j'y verrai dans le flou- Alors cher, monsieur D, aide-moi, aime-moi, reprit-il pour la partie aigüe, qui lui piqua le fond de la gorge - c'était bien plus fluide quand c'était Ludwig qui le faisait mais il saurait se contenter de sa voix - moi j'n'y arrive pas, dans ce monde que je vois ! Dans ce monde de luttes, où l'homme n'est qu'une brute, où l'amour n'est plus rien, que querelles et disputes j'voudrais m'écrire un monde, une planète, rien qu'à moi, une planète sur laquelle, je me sentirais moi, un monde nouveau sans chaînes, dépourvu de haine, une planète sur laquelle, tu me donnerais des ailes ! Un nouvel univers, où les larmes les peines, ne s'raient qu'un mythe qu'une putain de légende urbaine ! Alors laisse-moi partir, dis-moi comment m'enfuir, assez d'questions posées, laisse-moi j'veux tout quitter »

Une formidable décharge d'adrénaline venait dans le corps d'Harry au fur et à mesure que cette chanson lui faisait crier ses problèmes, car si le passage aigu lui avait au début posé problème, il avait compris comment le prendre, et il se sentait mieux à cet instant qu'il ne l'avait fait depuis des semaines, avec Niall qui se battait avec la partition pour suivre son ami.

De l'autre côté de la porte, Charlie se sentait vide. Elle pensait.

« la seule chose que j'aime, dans ta création l'homme, c'est qu'elle peut rêver chaque nuit comme les mômes, qu'on soit vieux jeune vilain, gentil ou encore moche, on a le droit d'rêver dans même rien dans les poches, mendiant j'implore le soir, je mendie, de l'espoir, mais la vie est radine madame garde sa morphine, parce que j'ai pas payé, ou du moins pas assez, né d'parents sans fortune elle me refuse la lune puisque certes dans ce monde, on n'peut vivre, sans ces nombres, que tes enfants ont transformé en méchants monstres, chaque mois tu en gagnes, chaque jour, tu en perds, l'addition est sévère, j'rends la note j'quitte l'enfer ! »

Charlie pensait très fort. Elle voulait retrouver ce qui lui échappait.

« c'est vrai, j'm'avoue p't'être vaincu, j'l'avoue, j'l'assume, la vie m'bouffe avec un sale goût d'amertume alors, entends-moi hurler, gerber toutes mes tripes, dans ce son qui conte la vie d'un con pessimiste - Harry se souvenait d'un mouvement marrant au piano que Niall reproduisit parfaitement à cet instant, ce qui les fit sourire tous les deux - et j'me sens seul putain ! Personne me tient la main ! Personne avec qui partager cette gloire putain ! J'marche seul sur un chemin, qui semble sans lendemain, j'accélère mais personne, ne m'attend à la fin ! Alors chaque soir je bois, je me tranche la gueule ! Pour oublier qu'au fond, le succès, ça rend seul ! »

Elle y était presque. Presque.

« Peu d'amis, plus de vie, j'suis enfermé sous vide, plein d'ennemis, plus d'sortie, Dieu, j'ai besoin d'un guide ! Certains bouffons diront, que j'abuse, qu'j'exagère, bah qu'ils s'emmerdent ces cons car j'suis jeune et j'galère ! Dans ma tête c'est l'bordel, qui a éteint la lumière, maman j'n'y vois plus clair, j'ai besoin qu'on m'éclaire ! »

Oh putain non Anne, réalisa Charlie.

« D'abord c'est le bonheur, quand tu donnes à ton cœur, à bouffer un amour, qui calme tes douleurs, continuait Harry, qui ne savait pas qu'il avait un public attentif à chaque parole, tu oublies ton malheur, mais au fond c'n'est qu'un leurre, dans cette génération d'cons remplis de menteurs ! »

Je t'avais promis mais je suis pas une menteuse je te promets je suis désolée !

« Une fois le cœur brisé, plus besoin d'l'appeler, la solitude débarque elle vient vite te trouver ! Elle attend pas qu'tu ouvres, non ! - sa voix craqua, peu habituée à faire autant de gymnastique vocale - elle entre sans frapper, tes coups de blues sont pour elle un quatre-heures à bouffer ! Alors toi -Attends j'ai plus d'air, toussa Harry, qui dégagea ses cordes vocales d'un coup.

- T'inquiètes, rit Niall, je pensais pas que tu tiendrais aussi longtemps !

- Moi non plus honnêtement... par contre je me sens trop bien ! »

Maigre consolation, songea la jeune femme derrière la porte.

De honte, elle s'en détacha et descendit l'escalier, se sentant horriblement mal. Elle avait besoin d'un câlin.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro