§ Chapitre 28 §
21 février 2023
France
« Je croyais que tu m'avais dit qu'il ne t'intéressait pas.
- Je sais, mais, je me demande s'il aime quelqu'un en ce moment. »
Il savait que Charlie était sensible au ton, et savait interpréter les voix qui lui parlaient, comme si elle voyait le visage de la personne. Elle avait déjà fait plusieurs commentaires qui laissaient à penser que c'était le cas, du moins. Mais là, Harry n'avait vraiment pas fait exprès de jouer le tracas, et son petit souffle paniqué en s'en rendant compte avait dû sonner très douteux aux oreilles de l'aveugle.
Cependant, elle se contenta de soupirer à nouveau.
« Et moi je t'ai déjà dit que je m'en fous. Ce bonhomme fait bien ce qu'il veut, ce ne sont pas mes affaires de connaître les siennes. »
Elle avait l'air de vouloir laisser la conversation là, ne laissant aucune chance à Harry de rebondir sur ce qu'il voulait dire. Il força quand même.
« C'est qu'il va mal en ce moment, alors je me suis dit que ça pouvait être lié à une passion amoureuse, mais je ne le connais pas assez pour pouvoir essayer de l'aider, exposa-t-il avec un culot monstrueux. Tu ne sais vraiment rien ? »
Elle ouvrit la bouche pour lui répondre toujours la même chose, sans doute, mais il ne lui laissa pas le temps de parler.
« Et puis, j'ai remarqué qu'il est comme ça depuis qu'on a commencé à se rapprocher nous deux, tu sais, depuis Noël. On parle et tout, et lui il... je sais pas comment expliquer ça, mais tu as dû l'entendre de toute façon. Il est triste. Un peu énervé parfois. On dirait qu'il est jaloux. »
Elle ne dit rien cette fois. Elle attendait la question suivante, parce qu'à ce stade-là, c'était carrément évident.
« Alors je me suis dit qu'il était soit amoureux de moi, soit de toi-
- Oh ben, rebondit Charlie dans la seconde en lui coupant la parole, faudrait faire gaffe à tes fesses alors, c'est un gars possessif.
- Charlie. »
Silence. Très, très long silence.
« Tu sais, respira Charlie, ça fait longtemps que c'est comme ça. »
Le garçon eut la sensation qu'on lui jetait un seau d'eau froide dans le dos.
Mais alors tu le sais. Tu le sais et tu ne fais rien.
La posture si désespérée de Ludwig lui revint en mémoire. Et l'inactivité de Charlie pour résoudre quoi que ce soit lui sauta aux yeux. Ce contraste lui tordit le ventre.
D'une certaine manière, son regard sur elle changea. Il la trouva dure, cruelle, et insolente.
« Tu n'as pas de cœur. »
Sa voix sortit de sa gorge comme un grondement sourd. L'aveugle en sursauta, percevant le changement, qui lui donna l'impression de se prendre une gifle. Sa bouche s'entrouvrit légèrement. Elle avala de stress, son œil toujours dans le sien, mais plus aussi assuré.
« Je ne veux pas lui donner de faux espoirs.
- Compréhensible, sauf que tu ne fais pas que ça. Tu l'exclues, tu l'ignores, tu ne le complimentes jamais alors que son chant est cent fois meilleur que le nôtre, tu l'évites, tu le rabaisses aux yeux des autres, tu contribues à l'isoler alors qu'il est déjà dépressif. »
Il avala une seconde avant de reprendre.
« Tu es celle de qui il est amoureux, mais même s'il ne te le dira jamais, moi je le fais : si tu es assez mauvaise pour lui infliger ce qui fait de sa vie sur ce campus sans doute l'une des expériences les plus longues de sa vie, c'est que tu es la pire chose qui lui soit jamais arrivée. »
Chacun de ses mots avait l'air de la frapper. Son œil restait dans le sien, mais son visage commençait à se crisper, sa posture était voûtée. Elle serra les dents, en train de réfléchir, et en même temps en train d'accuser le coup.
Harry ne voulait pas la laisser récupérer. Il s'empressa de briser le silence qui s'installait.
« Tu ne dis rien ? »
Elle sursauta à nouveau. D'habitude, il aurait attendu qu'elle parle en premier, parce qu'elle devait toujours avoir un petit temps de préparation pour communiquer. Mais lui n'était pas comme d'habitude.
« Alors tu es aussi bête qu'odieuse, pour être incapable de te trouver de défense ? Canonna Harry, ne pensant même pas à ce qu'il était en train de lui dire, juste occupé à lui faire au moins aussi mal que ce qu'elle faisait à Ludwig à chaque fois qu'elle l'ignorait. Master sur un campus, détentrice d'un doctorat, et incapable d'assumer ses actes ? Comme une putain de sale gosse arrogante ? Tu es pitoyable. »
Elle commençait à respirer fort, peu habituée à ce qu'on lui parle comme ça. À ce qu'Harry lui parle comme ça. Elle connaissait le Harry gentil, le Harry prévenant, le Harry blagueur, comme tout le monde. Mais elle ignorait qu'il y avait un Harry insultant, un Harry tête à claques, un Harry capable de blesser des gens.
Lui n'était pas spécialement ravi de voir l'œil de l'aveugle commencer à briller et sa respiration se voiler. D'autant plus qu'il sentait qu'il pouvait lui faire très, très mal. Il choisit de s'arrêter là.
« Je ne reste pas avec les gens comme toi. On se reverra quand tu te seras décidée à faire quelque chose pour lui. »
Il se leva, marcha vers l'entrée et sortit. Il l'avait encore faite sursauter.
Elle ne se releva pas pour fermer derrière lui, assommée, et resta là.
Il ne le sut pas et ne le saura jamais, mais quelques minutes après son départ, alors que la porte de la maison était fermée et les murs silencieux, la respiration de Charlie s'accéléra brutalement. Elle qui ne bougeait plus, elle perdit son équilibre et se rattrapa de justesse au dossier du canapé. Des images se précipitaient derrière son crâne, alors qu'elle n'en avait pas vu depuis si longtemps. Un bébé, une maman, un père, un chœur. Des mots, des phrases, des langues se mélangeaient, le monde tournait, elle avait envie de vomir. Le dégoût d'Harry avait débloqué quelque chose. Ce dégoût si palpable qu'elle avait eu l'impression d'être dégueulasse lui remonta dans le dos comme une grosse araignée et elle se cambra violemment, étouffant un râle de panique. Sa tête redressée, elle percevait une pièce, toute en bois, un clavecin usé, et soudain le feu, la fumée, la mort, le sang, le sang partout, le couteau dans le cou, les cris dans son crâne, les gens par terre, et Zayn.
• § •
15 mars 2023
France
Ça faisait dix jours maintenant qu'Harry esquivait toute tentative de Charlie de lui parler. Les trois premiers jours, elle s'était tenue très distante de tout le monde, et avait eu l'air nerveuse. Puis elle avait essayé de parler à Harry une fois, mais il s'était défilé, et depuis, elle tentait de le bloquer sans relâche, dans les couloirs, dans la rue. Elle était même venue chez lui, mais Niall avait accepté de mentir pour la faire partir - elle avait eu l'air très dubitative en entendant que Harry n'était pas là et avait voulu forcer le passage, mais l'irlandais l'avait menacée d'appeler la sécurité alors elle était partie.
Et il était là, dix jours après leur dispute - à ses yeux c'en était une -, en train de rendre des compte à Louis parce que la meilleure amie du jeune homme n'avait plus que lui comme solution pour approcher Harry.
C'était la technique la plus fourbe de l'histoire. Demander à son crush de venir lui tirer les vers du nez pour le contraindre à avoir une discussion avec elle était une idée de génie du mal. Et évidemment qu'il s'était rendu compte de la supercherie, parce que lui c'est un génie tout court, mais bien évidemment qu'il allait tout avouer à Louis, parce qu'on peut être un génie et être con aussi.
« Mais tu lui manques ! S'acharnait à lui dire son crush en faisant de grands gestes - elle ne l'avait sans doute pas forcé à faire ça, mais il était assez préoccupé par son état pour s'emporter. Elle a pris l'habitude d'être avec toi, et tu disparais ! Tu crois que c'est facile d'être aveugle et de ne plus trouver quelqu'un ? »
Harry se faisait proprement incendier depuis cinq minutes, n'arrivant pas à en placer une. Et sa culpabilité était en train de monter en flèche, mais il comptait bien maintenir sa position, au moins jusqu'à ce que Charlie ait recommencé à voir Ludwig.
À son avis, la jeune femme n'avait pas tout expliqué à son meilleur ami. Ça paraissait même plutôt évident, au vu des efforts de Louis pour ramener Harry. Elle avait dû lui dire qu'il avait disparu du jour au lendemain, une bêtise du genre, et comme Louis lui faisait entièrement confiance, il l'avait crue.
Logique. Mais lassant.
Harry n'aimait pas être vu comme le fautif alors que c'était à Charlie de faire un effort, pour une fois.
« Louis... Essaya-t-il d'en placer une quand le jeune homme reprit sa respiration. Je crois que tu ne connais pas toute l'histoire. »
Et par histoire, il n'entendait pas l'idylle qui n'aurait jamais lieu entre Ludwig et Charlie, mais bien ce qui avait amené le paraplégique à l'entraîner à l'écart pour lui parler - Harry était en pause, alors ça ne le dérangeait pas de manquer un peu de temps à la BU.
« Ah ouais ? Parce que Charlie m'a menti ? Se rengorgea Louis aussitôt, un peu agacé.
- Oui. »
La simplicité du ton d'Harry insupporta le plus âgé au plus haut point. Mais il se força à rester à peu près calme - selon ce que son crush allait dire, son affirmation pourrait se révéler être complètement vraie, parce qu'après tout, même si Louis était quelqu'un de privilégié dans l'entourage de l'aveugle, le mensonge était l'une des solutions de repli les plus usitées du jeu de cartes de sa meilleure amie.
« Vas-y.
- Récemment, j'ai découvert que Ludwig est amoureux de Charlie, se mit à expliquer Harry sans attendre, car mine de rien il attendait d'en parler à quelqu'un depuis des jours. Quand j'ai demandé à Charlie si elle le savait, elle m'a d'abord dit que non, puis j'ai fouillé, et au final oui elle le sait, et elle continuera de l'ignorer et de le mettre à l'écart pour le restant de sa vie et même plus si c'est possible. Moi je trouve ça injuste - son regard croisa vite-fait celui de son crush, mais il le rebaissa pour se concentrer parce que ce n'était pas le moment : Ludwig n'est pas quelqu'un de méchant, et sous prétexte qu'il l'aime plus que ce qu'elle peut assumer, elle choisit de l'abandonner. Je ne cautionne pas ça. »
Louis resta silencieux un instant, puis hocha la tête, soupirant légèrement.
« Et tu arrêtes de la voir pour ça ?
- Oui. Tant qu'elle ne le réinclura pas dans son entourage ou au moins dans les membres du chœur auxquels elle parle, je n'irai plus la voir.
- Elle connaît tes conditions ?
- Bien sûr. Et elle s'est empressée de venir te quérir pour me faire changer d'avis. Tu pourras lui dire que c'est à elle de faire quelque chose, pour une fois ? »
Louis l'étudia du regard, perdant un instant ses yeux dans le siens, puis acquiesça et fit pivoter son fauteuil en direction de la House.
« Elle était avec l'orchestre tout à l'heure et doit encore être dans son bureau, je vais aller lui parler. Tu devrais recevoir un message ce soir. Ou une visite.
- Merci, Louis. »
Un bref échange de sourire rassura le plus jeune sur la nature de leur relation. Elle n'avait pas changé ; pas de rancœur entre eux à cause de cette affaire. Et c'était tant mieux.
De son côté, Louis se rendait compte à son tour de la condition de Ludwig dans tout ça - il avait conscience, depuis qu'il avait entendu cette conversation chez Charlie entre elle et Ludwig, que le dealeur craquait pour elle, mais n'avait pas remarqué à quel point il était loin d'elle en public, mis à l'écart. Il se sentit bête de n'avoir rien vu, lui qui faisait en sorte de toujours inclure tout le monde. Et il se sentit ensuite d'autant plus stupide que Charlie l'ait envoyé plaider la mauvaise cause devant Harry - le bouclé devait tellement le prendre pour un débile maintenant.
Une honte cuisante couvrit ses joues à cette pensée, et il fit mine d'avoir un coup de chaud quand il croisa une flûtiste qui sortait de l'immeuble musical. Il partit tout de suite vers le bureau de sa meilleure amie, commençant à préparer ses mots, et à se rendre compte que lui faire comprendre qu'Harry ne céderait pas pourrait être ardu.
C'est sûr que pour une fois, elle devra accepter d'être remise à sa place. Je ne sais même pas depuis quand ce n'est pas arrivé, se dit le jeune homme en poussant la porte du bureau de Charlie, penchée sur ses fiches poinçonnées.
Il la regarda un instant, et hocha la tête pour lui-même en s'installant en face d'elle.
Depuis au moins mon arrivée, ça c'est sûr.
• § •
Harry n'eut effectivement qu'à attendre une petite heure avant de recevoir un message de Charlie qui lui demandait s'ils pouvaient se voir bientôt.
Le bouclé était en train de travailler, alors ne remarqua pas le message tout de suite. Prenant ce silence pour du dédain sans doute, Charlie ajouta qu'elle voulait lui parler de Ludwig. Toujours pas de réponse du garçon, qui était alors attentivement penché sur son devoir de cytologie. Charlie précisa donc que se voir après la prochaine répétition serait parfait, et qu'elle comptait parler à Ludwig le soir-même pour tout mettre au clair.
Entre temps, Harry n'avait toujours pas levé le nez de ses feuilles, cherchant le problème dans son déroulement logique super compliqué qui ne marchait en fait pas du tout, mais il se rendait plus compte qu'il ne savait peut-être pas lire, ni écrire non plus, qu'il ne repérait l'erreur.
La jeune femme, habituée à ce que la personne au bout du fil réponde rapidement, rongeait son frein devant ces vents répétés.
« Tu crois qu'il m'en veut vraiment beaucoup ? Demanda-t-elle à Louis, posé à côté d'elle en train de lire un livre.
- Je pense surtout qu'il est occupé, répondit le jeune homme, ne relevant qu'à peine son visage de son bouquin. Il est étudiant, et à cette heure, il est toujours à la bibliothèque. »
Une seconde plus tard, il reprit la parole.
« Non, tu n'y vas pas. »
Charlie souffla fort.
« Mais il ne répond pas ! S'acharnait-elle à lui faire comprendre depuis cinq minutes, faisant de grands gestes qui mettaient en péril la survie de son téléphone. Je veux qu'il me réponde !
- Et c'est bien pour ça que tu lui as envoyé un message, qu'il verra quand ce sera le moment pour lui de le voir.
- Mais toi tu réponds toujours vite ! »
Louis, en levant les yeux, constata qu'il avait encore affaire à cette partie enfantine de la jeune femme, celle qui se devinait au quotidien à cause de sa silhouette d'enfant et qui faisait surface quand elle était avec des personnes de confiance. La partie de son caractère qui était assurément l'une des plus difficiles à gérer.
« Parce que moi j'ai appris que tu n'aimes pas attendre derrière un téléphone, acquiesça Louis, puisqu'après tout c'était vrai. Mais lui ne le sait pas.
- Eh bien va lui dire ! »
Quelque chose de propre à la vision de Charlie était la simplicité du monde ; tout marche ou tout marche pas, et si tout marche pas on trouve une solution pour que ça marche. Problème : les solutions susdites étaient fréquemment des gens, et à force d'agir de cette manière, elle se transformait en une personne esclavagiste et profiteuse assez désagréable, puisque ses boucs-émissaires se retrouvaient à tout faire à sa place.
Inutile de préciser que Louis était son bouc-émissaire favori.
« Charlie, c'est à toi de t'adapter aux autres, pas aux autres de s'adapter à toi, lui rappela Louis, comme il le faisait depuis qu'il la connaissait - elle n'avait pas reçu beaucoup d'éducation alors il devait souvent jouer les parents.
- Mais-
- Charlie. Tu t'enfonces. »
Alors elle se tut et retourna à son téléphone. Qui n'avait toujours reçu aucun message. Elle soupira de désespoir et s'attela à la tâche d'amener Ludwig chez elle, puisqu'en fait, elle avait beau avoir dit à Harry qu'elle l'appellerait, elle comptait sur le fait qu'il voie le message tout de suite pour qu'il l'oublie rapidement et qu'au final elle n'ait pas à le faire.
Est-ce qu'elle se sentait coupable ? Absolument pas. Elle avait toujours fait comme ça, et ça avait toujours très bien marché pour elle. Jusqu'à ce qu'Harry se mette à bouder, bien sûr.
À côté d'elle, Louis lorgna sur l'écran noir - luminosité inutile - du téléphone de Charlie, et observa où elle appuyait sur son écran alors qu'elle écrivait un message - là où beaucoup d'aveugles utilisaient Siri, elle savait utiliser le clavier d'un téléphone. Et elle écrivait à Ludwig. Il sourit discrètement en se rendant compte qu'elle avait tellement peur de perdre Harry qu'elle se mettait réellement à lui obéir.
Charlie devenait affective. Et Louis aimait l'idée de ne plus être le seul à porter cette charge.
• § •
20 mars 2023
France
Harry voyait les changements se faire dans la relation que Charlie et Ludwig entretenaient en public, et vraiment, rien ne pouvait le rendre plus heureux - si vous aviez vu la surprise dans les yeux et la posture de Ludwig quand Charlie l'a complimenté pour la première fois -, et Ludwig ressentait la même chose.
Si merci était un mot banal, l'intonation et la faiblesse de Ludwig quand il l'avait dit à Harry, au détour d'un immeuble, rendaient ce mot aussi précieux que la sensation d'un baiser. Harry se rendit compte à ce moment-là que faire des trucs pour les gens, c'était tellement plus que rien qu'ils pouvaient en pleurer. Faire pleurer quelqu'un ne procure pas souvent un sentiment positif je vous l'accorde, mais là c'était complètement le cas, parce qu'en fait, qu'est-ce qu'il y a de plus beau que des larmes de joie ? Non, Ludwig n'a pas pleuré - faut pas déconner, il portait de l'eye-liner -, mais sa voix tremblait tout comme, alors Harry se disait que le sentiment était là et il était content.
Charlie elle-même avait l'air de se porter mieux grâce à cette relation différente ; une ombre dont Harry prit conscience lorsqu'elle se fut envolée alourdissait autrefois ses épaules, mais maintenant, tout était bien plus lumineux. Les gens du chœur prenaient les blagues de Charlie à Ludwig comme une invitation à aller le voir, et dans les jours qui suivirent les premières boutades, Ludwig reçut des myriades de compliments de la part de gens qu'il avait déjà croisés, ou de remerciements de ses anciens accros qui grâce à lui et ses comptes réguliers étaient redevenus complètement sains.
Ludwig aussi était quelqu'un de bien, et les gens s'en rendaient compte progressivement. Harry ne pouvait vraiment pas être plus heureux, surtout avec les rayons du soleil qui leur revenaient, faisant partir l'hiver du campus et roucouler les couples comme des bancs parisiens.
Après cet effort que Charlie avait fait - effort qui au final lui avait été très bénéfique mais passons -, elle avait tenu à pouvoir parler au garcon, comme ils le faisaient avant. Harry accepta bien entendu de la revoir pour plusieurs conversations, car lui aussi s'était rendu compte que ça lui manquait, de pouvoir lui parler. Et leur prochain rendez-vous était le lendemain. Harry avait hâte.
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