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§ Chapitre 26 §

14 février 2023
France

Harry avait l'impression que tous ses mondes se connectaient, et ça lui faisait mal au crâne. Quoi ; la petite fille, Zayn, Thalia, Brannan, et maintenant Charlie se rajoutait à l'équation ? Mais quel enfer !

« C'est dans le nom, mais comme personne n'a trop la fibre artistique ici à part dans leurs études même, j'ai tendance à moi-même l'oublier, éluda Charlie en haussant les épaules. »

Les années d'après, Liam et Charlie étaient toujours là, Liam souriait de manière de moins en moins spontanée, voyait son visage devenir plus adulte, et Charlie, déjà peu souriante à la base, s'éloignait de plus en plus de ses collègues, se contentant au maximum de se tenir à côté d'eux pour la photo - finie la pose sur les épaules, désormais, c'était comme si elle ne les connaissait plus. Puis l'apparition de Wilhelm, en 2020-2021.

« Ooooh l'acné ! Explosa Louis de rire en voyant l'état atroce du visage du jeune homme sur cette photo. »

Harry aurait davantage appuyé sur sa coupe de cheveux ultra approximative, mais l'état de sa peau n'était en effet pas bien meilleur ; il avait clairement glow up de ce côté-là en un an. Il avait un bras posé sur les épaules de Liam, qui riait sincèrement cette fois, et attirait Charlie à lui en la tenant par l'épaule, d'un geste manifestement trop fort qui l'avait sans doute fait s'écraser sur son ventre la seconde d'après la prise, mais ce n'était pas sur le papier, évidemment.

Après ces photos, quelques unes relatant des concerts mémorables effectués pendant les années où Charlie était là - elle leur dit qu'il y avait eu des cérémonies tout aussi mémorables avant son arrivée, mais qui bien souvent ne resteraient que dans la mémoire de ceux qui les avaient vécues -, comme son tout premier, avec une vision d'elle après le concert, arborant un vrai sourire pour la première fois, et les deux derniers qu'ils avaient fait, où elle dirigeait le chœur et l'orchestre. Wilhelm apparaissait dans plusieurs photos comme premier violon, et, franchement, son évolution capillaire était l'une des plus drôles qu'Harry ait jamais vues. Coupe courte, semi-longue, très courte, en bataille, coiffée de manière distinguée, tout foutu en arrière... Son visage ressortait bizarrement différent à chaque fois.

Pour conclure cette revue, quelques images du campus avaient été mises, un plan, et des photos des étudiants vaquant à leurs occupations dans les rues du campus, dont plusieurs provenant de la journée d'intégration. Sur l'une d'elles, on voyait Ludwig et Harry en train de discuter sur les cubes, sur une autre, Charlie et Louis en grande discussion, voire Liam, en train de manger un croissant dans un parc ensoleillé. Il y avait même Betty, et Tecko qui lui courait après - Harry se souvenait de ce jour, où Julien avait délibérément lâché son chien sur la jeune fille, comme l'un des plus drôles de sa vie.

Voir ses amis de cette manière donnait à Harry une impression un peu bizarre. Il avait le sentiment de n'être qu'un personnage dans un monde très petit, et à la fois très grand.

« Et alors, ô grande master exceptionnelle et d'une exceptionnelle petite taille, quelle année de gouvernance tu as préféré ? Lui demanda Niall en posant ses casseroles sur l'îlot. »

Charlie n'eut même pas besoin de réfléchir.

« Celle-là. Définitivement. »

Harry aurait pu lui faire un câlin, mais il n'en était pas là avec elle, alors il se contenta de prendre sa main et d'entrecroiser ses doigts avec les siens quand Niall et Louis l'emprisonnèrent contre eux. Elle râla, mais ne se dégagea pas, et serra les doigts d'Harry, collant leurs paumes, quand les deux autres la relâchèrent.

• § •

16 février 2023
France

« Tu voulais me voir. »

Ils étaient, avec Ludwig, dans un endroit que le plus jeune ne connaissait pas, loin de toute civilisation ; ils étaient d'abord passés par le centre-ville, puis derrière les immeubles résidentiels, puis avaient contourné le grand parc, puis étaient au milieu de rien, derrière un camion blanc. Cette longue marche s'était faite dans un silence si pesant qu'Harry avait eu l'impression d'étouffer tout du long, malgré l'air frais et le brouillard qui les entouraient cet après-midi-là. Il avait reçu le mot de son pote-contrat le jour de son anniversaire, lui disant qu'il fallait qu'ils se voient.

Aucun problème, s'était-il alors dit ; le plus jeune appréciait la compagnie du dealeur, même s'il était parfois un peu bizarre.

En revanche, vu l'ambiance, il comprit qu'ils n'allaient pas parler de quelque chose de très léger.

« Oui. »

Ludwig dévisageait Harry depuis plusieurs minutes, de ses yeux si pâles entourés d'un eye-liner aussi noir que du charbon, plus foncé que son grain de beauté sous l'œil gauche.

« ... Alors, de quoi veux-tu parler ? »

Silence. Le dealeur ne bougeait pas, les mains dans ses poches, fouillant toujours le bouclé du regard, comme s'il attendait qu'il dise quelque chose. Mais Harry ne savait pas pourquoi ils étaient là.

D'ailleurs, s'il se souvenait bien, ils se voyaient particulièrement peu en ce moment. Depuis que le plus jeune s'était rapproché de Charlie, en fait, Ludwig disparaissait de plus en plus du paysage.

« C'est... c'est délicat, finit par soupirer le roux, rendant son oxygène à son interlocuteur. Depuis quelques temps, j'ai remarqué que tu t'étais rapproché de Charlie. Et je veux que tu arrêtes. »

Point. Et ses yeux retournèrent au fond des siens, dissuasifs quant à l'envie du garçon de répondre - de poser des questions plutôt.

Mais Harry adore poser des questions, surtout quand il ne comprend rien.

« Quoi ? Tu veux que quoi ? Répéta-t-il, interloqué.

- Que tu arrêtes de te rapprocher de Charlie, répéta Ludwig à son tour, toujours aussi sérieux.

- Mais pourquoi ? »

Ludwig soupira lourdement, ennuyé/exaspéré - et Harry se sentit mal aussitôt, mais n'en démordit pas.

« Parce que. Arrête, c'est tout, répondit Ludwig, laconique. »

Harry garda le silence un instant.

J'ai l'impression d'être vraiment très con quand il me parle comme ça.

« Je ne comprends pas.

- Il n'y a rien à comprendre.

- Bien sûr que si. Pour quel motif devrais-je arrêter de voir l'une de mes amies ? »

Le dernier mot fit grincer des dents au dealeur. Et Harry se souvint brusquement qu'il était amoureux d'elle, et qu'ils avaient précisément parlé d'elle et de la potentielle 'attirance' du bouclé envers elle la dernière fois qu'ils avaient discuté, ''''attirance'''' qui dérangeait Ludwig, évidemment.

« Parce que ça me soule, cracha Ludwig. T'es content ?

- Pas vraiment. Pourquoi tu veux m'écarter ?

- C'est une demande d'ami à ami, Harry.

- Ça ne répond pas à ma question. »

Ludwig regarda le sol, clairement embêté.

« Je... Louis et toi, vous m'évinçez complètement. Vous êtes toujours avec elle, et je ne peux pas venir et me taper l'incrust' pour avoir ce droit-là moi aussi.

- Pourquoi pas ?

- Il y a plusieurs façons de répondre à cette question, marmonna le jeune homme pour lui-même. Parce qu'elle vous préfère à moi. Et que moi, je ne suis que l'ami de l'ombre, l'ami qu'elle ne voit que quand elle va mal. Elle ne veut pas nous mélanger.

- Je ne comprends toujours pas, soupira Harry, ennuyé. Pourquoi tu me dis ça ? Pourquoi tu veux que j'arrête de la voir ?

- Parce que tu me remplaces, Harry, dit le jeune homme d'une voix si froide que le plus jeune en eut des frissons. Tu veux que je gueule ? Elle vous a rencontré, alors elle m'oublie, et si tu connaissais ce sentiment tu serais exactement pareil que moi. Fou. Et seul. »

Ludwig ne criait pas, et pourtant son corps le faisait pour lui. Harry comprenait le sentiment. Il compatissait. Mais lui demander de ne plus fréquenter Charlie ? Ce n'était pas une solution. En plus, il n'en avait pas envie.

« J'ai une question.

- Pose.

- Comment est-ce que tu comptes faire, exactement, pour la faire tomber amoureuse de toi, si tu ne fais rien ? »

Harry se prit un regard si incendiaire qu'il eut soudainement peur du jeune homme en face de lui.

« Je t'interdis de dire ça.

- Ah ? Rétorqua le plus jeune, à qui il prit l'envie de jouer au con.

- C'est faux. C'est complètement faux, articula Ludwig, à qui la lueur des souvenirs brillait derrière les yeux.

- Moi je t'avoue que je ne vois pas trop ce que tu fais pour elle, continua Harry - un peu honnête quand même.

- Elle, elle le sait.

- C'est bien pour ça qu'elle est amoureuse de toi d'ailleurs.

- Harry, l'avertit Ludwig, tendu comme la corde d'un arc. ...Elle est différente.

- Oh, oui, et c'est vrai que les gens différents ça t'intéresse, ironisa le plus jeune. Mais elle, en quoi elle l'est ? »

Harry cherchait à repousser Ludwig dans ses retranchements ; il avait deviné que Ludwig nourrissait une affection plus forte qu'une simple amitié pour Charlie, et ce qu'il venait de dire passait d'ailleurs comme un aveu et une pseudo-justification de son inactivité, mais Harry voulait vraiment savoir pourquoi il ne tentait rien, pourquoi il restait à l'écart - pas par curiosité mal placée, mais plutôt pour comprendre et chercher à améliorer la situation, parce qu'après tout, Ludwig n'était pas quelqu'un de fondamentalement méchant et ne méritait pas de souffrir seul.

« Elle, elle ne connaît pas l'amour, lâcha Ludwig, la voix lourde. Elle ne sait pas ce que c'est. Elle ne l'envisage pas, et elle le rejette. »

Et il mit fin à la conversation en lui tournant le dos, partant loin de lui. De son rival, s'il le percevait ainsi.

Harry pensait.

• § •

« Tu as l'air travaillé. »

Harry hocha vaguement la tête. Et s'en voulut de s'être encore absenté alors que ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas pris un peu de temps pour voir Florent.

« Excuse-moi, j'ai parlé avec Ludwig tout à l'heure, et ça me prend la tête, soupira-t-il, voulant être honnête et ne pas passer pour le plus gros des malpolis.

- Aucun problème avec ça, le rassura Florent en lui envoyant un regard gentil, caché derrière sa tasse de chocolat chaud. J'ai le droit de m'en mêler ? »

Harry réfléchit un instant. Éventer le coup de cœur de Ludwig ne serait pas très sympa, mais Florent était là depuis bien plus longtemps que lui, et savait tellement plus de choses sur tout le monde. Dans le doute, il se décida à ne pas le présenter comme ça. Ça resterait entre lui et Ludwig.

« Pour Ludwig et Charl- »

Il s'interrompit tout seul, se morigénant d'être si mauvais pour garder les secrets qu'il éventait déjà celui qu'il venait de se dire de garder. Une seconde de conversation, sérieusement.

Florent, face à lui, ne réagit pas, attendant toujours qu'il lui parle.

« Enfin... Rougit Harry d'embarras, avec Ludwig, on a parlé de Charlie. »

Bref hochement de tête. Harry était très stressé d'avoir quelqu'un d'aussi calme en face de lui. Il avait l'impression de révéler l'emplacement d'une bombe. Au final, il choisit de rendre les armes, parce que c'était plus simple et que son cerveau fit le postulat que Florent était déjà au courant.

« Il y a quelques temps, j'ai deviné qu'il était amoureux d'elle, et ça m'était un peu sorti de la tête ces dernières semaines- ces derniers mois, sauf que tout à l'heure, Ludwig m'a fait une crise de... de... »

Zut alors. Comment appeler ça ? Jalousie lui semblait être un mot trop fort.

« Une crise de ? Le relança Florent, son regard perçant tailladant le doute du plus jeune.

- Il m'a dit que j'ai pris sa place, et que je l'empêche de voir Charlie car je suis tout le temps avec elle. Il m'a fait une crise de ça. »

Harry ne pourrait sans doute jamais trouver le mot correspondant à la description de cette crise.

« Et comme je suis con je lui ai demandé pourquoi il ne tentait rien, vu qu'il est amoureux d'elle. Depuis je sais pas quand d'ailleurs.

- Oh, ça, depuis fin 2020. Genre Avril-Mai. »

Cette information laissa Harry coi. Ça faisait donc longtemps.

« Et, reprit-il, la voix toujours hésitante - bon sang, il avait le sentiment d'être un traître -, il m'a dit qu'il ne tentait rien parce que... »

Il tenta de se souvenir de sa formulation précise, mais n'y parvint pas. Florent attendait, patient.

« Parce qu'elle ne connaît pas l'amour, un truc comme ça. Et je trouve ça incompréhensible.

- Qu'est-ce qui est incompréhensible ?

- Tout ! Pourquoi il n'essaye pas de le lui faire découvrir, pourquoi il se laisse attendre comme ça en n'espérant rien et en ne provoquant rien non plus, pourquoi il n'essaye pas de passer à autre chose, tout ça c'est incompréhensible. Et que Charlie ne comprenne pas l'amour, très honnêtement, ce n'est même pas ce qui me perturbe le plus. »

Ce dernier marmonnement fit pouffer Florent.

« Dis donc, tu découvres beaucoup de choses très vite, le complimenta-t-il en jouant avec les reliefs de la table. Mais toi, tu ferais quoi à sa place ? »

...

Harry cligna des yeux, ne comprenant pas la question.

« Si j'étais beau ?

- Alors, sourit Florent, ce n'est pas ce que j'ai demandé ; qu'est-ce que tu ferais si tu te découvrais amoureux de Charlie demain matin ? Tu le lui dirais ? Tu te tairais ? Tu le lui ferais comprendre d'une manière ou d'une autre ? Tu l'embrasserais par surprise ? Tu la séduirais longuement pour le lui avouer à la fin ? Trop de possibilités, et bien peu qui marchent si tu veux mon avis. »

Florent se remit à siroter son chocolat chaud, son regard brun planté dans celui d'Harry. Le bouclé se rendit compte qu'il avait raison. À sa place, il ne saurait même pas quoi faire.

Parce que Charlie n'est pas personne à qui on chante une sérénade, apporte des fleurs ou séduit ; elle serait incapable - Harry l'en savait incapable - de désirer quelqu'un comme tant de jeunes le faisaient sur le campus. Elle dégageait quelque chose de complètement différent de ce point-de-vue-là, comme... juste une copine d'école primaire. La pensée de voir quelqu'un en train de l'embrasser lui donna des frissons.

« Tu comprends le comportement de Ludwig, maintenant ? Lui demanda Florent après une petite pause. Et pense au fait que lui a un caractère bien différent du tien, plus privé, plus secret. Il a dû se mettre en tête de pouvoir être proche d'elle un temps, et d'ailleurs ce temps est passé aujourd'hui, en pensant que ça lui ferait du bien, ou que ça suffirait pour qu'elle l'aime. »

C'était complètement plausible, Harry voyait le personnage. Un bad-boy fleur bleue.

« Florent, comment tu fais pour être comme ça ? Osa demander le plus jeune, finissant sa tasse. »

Il ne détailla pas ce que voulait dire 'comme ça'. Il voulait voir ce que son ami allait dire. La réponse tarda, d'ailleurs ; manifestement, Florent ne s'attendait pas du tout à ce que son ami lui pose une question.

« ... Je crois que... »

Harry était pendu à ses lèvres. Florent ne parlait tellement jamais de lui qu'il voulait absolument savoir ce qu'il allait bien pouvoir dire, même s'il ne s'agissait que d'un 'je ne sais pas'.

« Je considère ce campus comme un jeu de cartes. Et c'est peut-être ce qui me fait vous voir différemment. D'ailleurs, j'aime à penser que cette méthode m'aide à vous voir tels que vous êtes tous vraiment, et pas comme les personnes que vous aimeriez être. »

... Attends.

« Ne fais pas cette tête, rit le jeune homme en voyant les points d'interrogation qu'avaient formé les iris du bouclé. C'est enfantin, mais ma vision est basée là-dessus depuis des lustres, et plus le temps passe, plus je me dis que c'est une bonne manière de tout résumer.

- Je suis toute ouïe, ricana Harry, qui, la surprise passée, se demandait ce qu'il pouvait bien entendre par ''le campus est un jeu de cartes''.

- D'abord, les têtes, exposa Florent comme on explique les règles d'un jeu. Comme on a quatre masters, tu peux te représenter que deux dames et deux rois sont Sasha, Charlie, Liam et Wilhelm. Les autres rois sont les professeurs et les infirmiers. Et les autres dames sont les infirmières et Madame Brannan.

- Qui a quelle couleur ? S'intéressa Harry.

- Liam est le roi de Carreau, Wilhelm le roi de Cœur, les professeurs les rois de Pique et les infirmiers les rois de Trèfle. Logique ?

- Complètement logique.

- Charlie est la dame de Pique, Sasha est la dame de Trèfle, les infirmières les dames de Cœur et Madame Brannan la dame de Carreau. Toujours logique ?

- Toujours, oui. Qui sont les valets ? Les élèves ?

- Non, les élèves sont les chiffres, de la couleur que représente leur caractère. J'ai déjà établi Niall comme neuf de Cœur par exemple, mais j'aurais du mal à t'expliquer pourquoi le neuf précisément, ou pourquoi le Cœur.

- Moi je comprends. Toi, tu es qui ? »

Florent se mordit la lèvre.

« Je suis le valet de Trèfle. »

Harry essaya de deviner pourquoi, mais eut un peu de mal.

« En fait, les valets, expliqua le jeune homme, pour moi, ce sont ceux qui sont dévoués à quelque chose. Par exemple, Louis et Ludwig sont les valets de Carreau et de Cœur. Moi je suis dévoué à cet endroit, je sens que j'y resterai longtemps. Je suis donc le valet de Trèfle. »

Bref silence. Harry le fixa à son tour, mais ne rencontra pas son regard.

« Florent ?

- Oui ? »

Sa voix était blanche. Il semblait en avoir trop dit.

« Qui est le valet de Pique ? »

Dans les jeux de cartes les plus populaires, et depuis des siècles, le valet de Pique était le traître, le pouilleux, le messager de la mort parfois. Il n'était pas associé à un bon sentiment.

« Qu'est-ce que ça peut faire ?

- Florent. »

Harry était tendu. Il ne savait pas pourquoi.

« Tu- tu te souviens de ce Pierrot qu'on a rencontré à un concert-

- Oui, le coupa Harry, sec. Quoi ? »

Pierrot était un gars sympa avec qui il avait adoré partager son réveillon, chez Liam. Pierrot était solitaire, un peu dans son monde et pas bavard, mais c'était quelqu'un de très gentil. Si on disait du mal de lui, il se sentait prêt à combattre.

« Inexplicablement, je l'ai associé au valet de Pique la toute première fois que je l'ai vu, murmura Florent, les yeux dans le vague. C'était plus fort que moi. Il avait quelque chose, quelque chose de différent, qui le dépassait, même, c'était au-delà de lui, de son corps, c'était tellement plus profond que juste lui. »

Harry ne comprit pas ce qu'il voulait dire. Pierrot était un bonhomme normal. Un peu seul, mais normal.

« Je n'en suis pas fier Harry, d'accord ? Je m'étais dit qu'à cause de son statut peu reluisant, personne ne serait le valet de Pique, et je n'offenserais personne, lui dit Florent en voyant qu'il fronçait les sourcils - l'indignation n'était qu'à un pas. Mais, je ne sais pas. Ce Pierrot est entré dans le rôle du valet de Pique à mes yeux, et je ne le vois pas autrement, comme je n'arrive pas à m'ôter l'idée que quelque part, lui aussi fait partie du campus. »

Le bouclé acquiesça vaguement, se contentant de cette réponse. Son esprit se dressait face à l'inexactitude du portrait que Florent lui dressait de Pierrot, mais il ne voulait pas qu'ils se disputent pour quelque chose qui ne le regardait même pas - c'était la manière de voir le campus qu'avait Florent, il n'avait pas le droit de la dénigrer.

« Et moi, qui suis-je dans ce monde de jeu de cartes ? Demanda Harry sans réfléchir, ayant hâte de savoir à quel chiffre il ressemblait.

- Au début, je t'attribuais au trois de cœur, mais maintenant, tu es le Joker. Celui qu'on n'attend pas, qu'on aime parce qu'il est le mieux dessiné, et qui fait gagner. Et, au cas où tu te poserais la question, tu es le joker rouge, parce que l'autre est toujours en noir et blanc, et que tu es bien plus coloré que ça. »

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