§ Chapitre 22 §
2 janvier 2023
France
La fête du nouvel an chez Niall et Harry avait été sommaire. Du moins, pour Harry c'était le cas ; il avait passé sa soirée à discuter avec Louis et Charlie tranquillement à l'appart, pendant que le reste du groupe était chez Lucas pour une soirée en bonne et due forme.
Et le lendemain, ces derniers étaient complètement écroulés sur la table, comme tous les fêtards d'une soirée qui se passe en bonne et due forme.
Restait que, le deux janvier, c'était le jour où Leah revenait sur le campus. Véronique avait appelé Harry dans la semaine pour lui confirmer que c'était bon, et depuis, Wilhelm stressait que quelque chose n'arrive au dernier moment, comme elle qui décide qu'en fait elle veut le quitter, ou Factorielle qui retire son invitation pour l'accueillir chez elle... voire même des trucs complètement irrationnels dont Harry vous épargnera la liste.
« On y va ? Demanda Wilhelm pour la cinquième fois en cinq minutes, vérifiant encore une fois qu'il était présentable, qu'il n'avait pas de feuille de salade coincée entre les dents et que Factorielle était prête à partir - alors qu'elle l'attendait déjà quand il était encore en pyjama.
- Attends, le rendez-vous est dans vingt minutes, lui sourit Harry en lui posant une main sur l'épaule pour qu'il arrête de s'agiter. On ne va pas arriver dix minutes en avance pour attendre dans le froid, si ?
- Moi je fais ça, comme ça je suis sûr d'être à l'heure, affirma-t-il avec un aplomb même pas humoristique - il était bien trop stressé pour ça.
- Moi aussi, s'en mêla Factorielle en s'adossant contre le mur, mettant, comme la dernière fois, le plus jeune extrêmement mal à l'aise sous son regard.
- Alors on y va, soupira Harry en commençant à descendre les escaliers. »
Les deux restèrent derrière lui et semblèrent lui demander des yeux ce qu'il était en train de foutre.
« Quoi ? Demanda-t-il après une légère pause. On n'y va plus ?
- Ah mais, moi je veux prendre l'ascenseur Harry chéri, railla Wilhelm en sortant sa clef de sa poche et l'insérant dans la serrure de l'objet. Après, libre à toi de prendre les marches, mais on sera en bas avant toi.
- Chiche. »
La seconde d'après, Harry se mit à courir dans les escaliers pour arriver avant eux. Mais au bout des cinq étages, fut très étonné de voir qu'ils étaient arrivés avant lui en bas.
« Comment vous avez fait ? S'étonna-t-il en les voyant tous frais tous pimpants, adossés au mur à côté de l'ascenseur, en train de se distraire sur leurs téléphones. Il est vraiment aussi rapide ?
- Tu crois vraiment qu'un campus qui met les handicapés en valeur n'a pas d'ascenseurs supersoniques ? Se moqua Factorielle en le dépassant pour aller dehors. Avec ça, les résolutions de prendre l'escalier ne durent jamais longtemps. »
Wilhelm acquiesça gravement en la suivant, et Harry se rendit vite compte qu'en plus d'être tous les deux plus grands que lui, ils marchaient super vite.
« Vous ne pouvez pas m'attendre ? Leur lança-t-il après une minute où il essaya sans succès de ne pas se faire distancer. »
Les deux s'entreregardèrent, puis accélérèrent de concert. Harry se promit de les frapper, quand il les aurait rattrapés. Mais ils ralentirent rapidement, quand ils virent qu'il n'essayait même pas de les poursuivre en fait, et ils arrivèrent au même niveau vers le milieu du chemin. L'égo d'Harry se sentait beaucoup mieux comme ça.
« Wilhelm, je repensais à quelque chose l'autre jour, s'introduisit-il dans la conversation inexistante qu'ils entretenaient ; mais la robe de Leah l'autre fois, tu disais que c'était toi qui l'avais dessinée ? Comment c'est possible ? »
Wilhelm croisa le regard de Factorielle avant de prendre son inspiration pour répondre.
« Moi et Factorielle, on s'est rencontrés à un entretien d'embauche pour la section vêtements et mode du campus, commença-t-il en regardant ses pieds. C'était un travail pour faire du management et gérer une partie de la filière. Mais la différence majeure entre Fact et moi, c'est qu'elle elle avait fait des études de mode, et que moi j'avais tout juste mon bac+1. Donc même s'ils m'ont trouvé marrant, c'est elle qu'ils ont prise, railla-t-il avec un regard blasé. Je l'ai appris par hasard quelques jours après, quand j'ai moi-même reçu mon mail de 'désolé on vous prend pas', et coup du sort, je l'ai croisée à la supérette du coin de la rue, en train de se faire un stock de steaks Charal astronom- - elle lui donna un coup dans les côtes - aïe. Je sais toujours pas pourquoi, mais je suis allé lui parler, alors qu'elle est super flippante et qu'elle me faisait peur.
« Je lui ai demandé confirmation, pour le boulot, et elle m'a confirmé qu'elle était prise, et la conversation s'est arrêtée là parce que je passais à la caisse. Sauf que la fois d'après, reprit-il d'un ton plus aigu, on s'est croisés dans le hall de notre immeuble, et j'ai vraiment cru que le ciel se foutait de ma gueule - elle ricana. L'ascenseur ne marchait pas, alors on a monté les escaliers ensemble, et va savoir pourquoi, après ça on s'est revus pour parler stylisme, faire des patrons ensemble, tout ça. Elle me laissait même faire un peu de son travail à la filière mode quand elle avait la flemme et que moi j'avais du temps.
- T'avais la haine de ne pas avoir eu ce poste ? Demanda Harry, qui voyait mal Wilhelm être rancunier pour ça.
- Mais carrément, c'était soit j'avais ce boulot et je pouvais faire ma passion à plein temps, soit je m'enterrais dans cinq ans de master en commerce qui ne me serviraient à rien à part contenter ma famille qui s'en fout de mon existence. Évidemment que je voulais ce poste ! »
Harry se dit que la vie de Wilhelm était drôlement solitaire, mais il ne lança pas le sujet.
« Et c'est à ce moment-là que tu as fait la robe ? Demanda-t-il plutôt, pour revenir à sa question de départ.
- Pas encore. Vas-y Factorielle, tu expliqueras mieux que moi, pouffa-t-il en regardant le parc qu'ils longeaient.
- Si tu veux, soupira-t-elle en shootant dans un caillou plus pointu que les autres, ce qui le fit réaterrir avec un bruit agréable. En fait, dans ce poste-là, on était plusieurs, une personne pour chaque filière. Donc tu as le sport, la lingerie, les vêtements femme, les vêtements homme, les déguisements, et les tissus pro, avec tout ce qui va être housses de sièges, sacs, combinaisons pour métiers alimentaires, ou chimiques... C'est cette dernière filière qui a le plus de travail d'ailleurs. Et il y a une personne qui dirige tous les chefs de filières, gère les entreprises affiliées, passe les appels, bref, fait tout le boulot ennuyeux. »
Harry découvrait un monde. Et il adorait ça.
« La personne en charge est un étudiant, qui laisse sa place quand il part du campus ou qu'il démissionne, et là, il était parti faire ses études ailleurs, donc sa place était vacante. J'étais cheffe de la filière lingerie à ce moment-là, et je n'avais pas spécialement envie de prendre sa place, mais je me suis dit que tenter pourrait m'apporter quelque chose, alors je me suis présentée au concours.
- Au concours ?
- Arg, je savais que c'était pas un truc pour moi d'expliquer, râla-t-elle en se frottant le crâne, ses iris polaires fouillant le sol pour trouver les mots. En fait, le chef du département tissu du campus n'est pas élu, du moins, c'est plus le cas, parce que l'un des anciens chefs trouvait ça barbant et a changé les règles, mais du coup - elle reprit une inspiration stressée -, le chef de ce département n'est pas élu, contrairement à tous les autres départements, mais doit obligatoirement passer un concours qui se déroule entre les chefs de filières, donc un cercle fermé, sauf s'il y a une personne ou moins qui candidate, dans ce cas le concours est étendu au campus entier. Là, on se présentait tous les six, et le thème du concours était de créer une tenue de l'Histoire. Le chef de la filière tissus pro a râlé, parce que c'était pas son taf de faire des fringues, mais il a quand même tenu à participer.
- Ce système est amusant, commenta Harry.
- Je trouve aussi. J'ai partagé cette histoire de concours à Will, qui comme tout le monde le sait, adore les tenues féminines historiques - le jeune homme rougit mais tenta de faire passer ses joues sous son écharpe -, et il m'a tout de suite proposé quinze, vingt tenues, toutes plus belles les unes que les autres, mais presque trop féeriques pour avoir été quelque part dans l'histoire. Ça se voyait qu'il n'avait pas fait les bonnes études, quoi.
- C'est bon, je pense qu'il a compriiiiis, grogna le blond en rougissant de plus belle.
- Comme lui et sa princesse étaient déjà en couple à ce moment-là, il lui montrait ses dessins et elle les validait ou les rejetait, et l'une des robes sur lesquelles elle a flashé était celle avec laquelle tu l'as vue la dernière fois, lui avoua-t-elle avec un sourire complice. Elle l'a retenue, et c'est celle-là qu'elle a voulu que je lui fasse pour Noël. Elle ne me connaissait pas avant son internement, alors elle ne savait pas que je voyais très bien de quelle robe elle parlait, mais elle était vraiment ravie quand je la lui ai faite.
- Et cette traîtresse ne m'a même pas dit que Leah avait choisi cette robe, râla Wilhelm en lui donnant un coup de coude discret, elle m'avait juste dit que c'était historique. Lol.
- Mais, et le concours ? S'enquit Harry alors que l'entrée de l'hôpital psy était en vue. Tu l'as gagné ?
- Non. J'ai utilisé une des tenues de Wilhelm, pour lui faire plaisir, mais le chef de la filière pro a reproduit la tenue de Louis XIV sur son portrait officiel, et comme c'était juste parfaitement réalisé et que tout le monde à part lui avait fait un peu à sa fantaisie, il a gagné haut la main. Il me semble qu'il se plaît plus à son poste de maintenant que l'ancien. »
Un silence. Wilhelm fixait sa meilleure amie très, TRÈS fort.
En voyant qu'elle le défiait du regard et ne comptait pas revenir sur ses propos, le master souffla à l'oreille du plus jeune :
« C'est une grosse menteuse, elle a gagné le concours, mais elle ne voulait pas de ce nouveau poste en fin de compte, alors elle l'a offert au deuxième. En plus, elle dit qu'elle a pris l'une de mes tenues comme inspiration, mais elle l'a rendue mille fois mieux cette folle.
- Il méritait plus cette place que moi ! Se défendit-elle en tournant vivement la tête. Il s'ennuyait tellement dans sa filière que je voulais lui offrir ce poste-là, moi j'adore faire de la lingerie. Et puis, Will adore en dessiner aussi, alors ça m'enlève du travail. »
Wilhelm rougit brutalement, mais il mit ça sur le dos de la chaleur du hall de l'hôpital, dans lequel il entraient tout juste. Leah n'était pas encore arrivée dans la pièce, mais Fany les salua rapidement et leur dit qu'elle allait la chercher.
Harry décida de poursuivre leur conversation, au lieu d'attendre là comme des pingouins.
« Mais du coup, qui m'a dit que tu étais la cheffe du département mode du campus, la dernière fois ? Demanda-t-il aux deux géants à côté de lui. C'était pas toi, Wilhelm ?
- Si, forcément, vu qu'il n'y a que lui qui le sait, répondit Factorielle en haussant les épaules. Je n'ai pas voulu le faire parvenir aux autres, on m'aurait posé des questions et je n'avais pas envie d'y répondre.
- Mais j'ai le droit de l'appeler comme ça, puisque c'est vrai qu'elle a gagné le concours, sourit Wilhelm innocemment en tournant la tête vers les deux autres, tournant du coup le dos au couloir par lequel arrivait justement sa mie. »
Harry vit distinctement le regard de la jeune femme s'éclairer d'un coup et se remplir de larmes. Puis il se dit que si ses yeux s'amusaient à faire les cons il allait pleurer aussi, ce qui ne manqua pas, et Wilhelm s'en rendit compte.
« Harry ? Pourquoi tu pleures ?
- Wilh- »
Leah n'eut meme pas le temps de finir de dire son nom qu'il s'était retourné et la prenait dans ses bras.
« Harry, t'es vraiment en train de pleurer parce qu'elle pleure ? Renifla-t-il en la serrant contre lui. C'est la copine de qui, imbécile ?
- Je voulais pas je suis désoléééé, sanglota le plus jeune, récoltant les regards morts de rire de Factorielle, Fany et Leah. Je suis empathique c'est pas ma f- »
Il s'interrompit de lui-même en les voyant s'embrasser. Wilhelm qui embrasse quelqu'un, quelle horreur. Il détourna les yeux, trop pudique pour s'infliger ça, et Factorielle se foutait définitivement de sa gueule.
« Ouais ouais, allez on y va, grogna-t-il pour passer ce moment de gêne. Il y a des papiers à remplir ?
- Oui, et comme c'est chez moi qu'elle dort c'est moi qui y vais, se souvint la couturière en allant voir Fany, qui lui tendit aussitôt une pile de feuilles astronomique.
- Tu as tout, c'est bon ? S'inquiétait Wilhelm auprès de sa copine. Médicaments, vêtements, téléphone, chargeur ?
- Oui oui, répondait la jeune femme, légère. Merci d'être ici. »
Harry observa Leah. Elle lui avait déjà donné cette impression à plusieurs reprises, mais elle donnait plus l'image d'une enfant que d'une jeune femme mature et responsable. Il repéra une cicatrice blanchâtre au niveau de sa mâchoire, et une autre sur le haut de son front.
Peut-être plus une séquelle qu'un manque de vocabulaire.
Il laissa son cerveau réfléchir mais, fatigué, il entendit quand même la conversation qu'entretenaient Factorielle et Fany, penchées sur leurs feuilles. Fany chuchotait des choses à Factorielle, en surveillant bien que Wilhelm ne les écoute pas.
Et ce qu'il entendit tout particulièrement, ce fut ''régression'', ''problèmes d'attention'', ''elle a de la volonté, mais les capacités intellectuelles ne sont plus forcément là'', ''longue rééducation mentale à poursuivre''.
Harry jeta un œil à Wilhelm, qui parlait à Leah avec un regard bienheureux, mais des larmes tristes. Très tristes.
Je crois qu'il le sait déjà.
• § •
Le chemin du retour fut gai. Leah n'arrêtait pas de parler, que ce soit de ses amis à l'hôpital, des retombées de leur infiltration de la veille, de la fête de Noël, du nouvel an... Elle s'exprimait d'une manière un peu bancale, mélangeant le français et l'anglais, mais elle restait très compréhensible, et les deux garçons faillirent mourir de rire quand elle leur raconta que les membres de la sécurité avaient interrogé chaque patient, le lendemain de leur infiltration, pour savoir s'ils avaient eu l'impression que quelque chose n'allait pas, mais que leur démarche avait plus terrorisé tout le monde qu'elle ne leur avait apporté d'informations - le pire avait apparemment été quand ils avaient posé la question à Cerise, la fille qu'ils avaient croisée en arrivant, et qu'elle s'était tout simplement évanouie, les membres de la sécurité étant au final renvoyés à leur poste pour éviter de faire plus de dégâts.
Ils étaient maintenant devant l'immeuble de Wilhelm, et la joie de Leah était brutalement retombée, tandis qu'elle observait l'édifice. Un étage précis de l'édifice. Harry le reconnut comme étant le cinquième, et pouvait même apercevoir la fenêtre ouverte de la chambre de Will. Elle regarda aussi le sol, juste sous cette fenêtre.
« On entre ? Proposa Wilhelm doucement. »
Leah patienta quelques secondes avant de hocher la tête. Elle s'avança, la tête basse, et partit tout de suite vers l'ascenseur, attendant que l'un deux possédant la clef l'active.
« Tu sais que tu dors chez moi pour un moment, non ? Lui rappela Factorielle, douce, en entrant sa clef dans la serrure.
- Je sais, j'ai juste des souvenirs mauvais. »
Harry préféra ne faire aucun commentaire. Il les suivit, et laissa Factorielle appuyer sur le numéro de l'étage, comme il ne le connaissait pas ; il apprit ainsi qu'elle habitait au huitième.
« Ça doit pas être drôle quand l'ascenseur est en panne, lâcha-t-il alors qu'ils montaient.
- Will en souffre en général plus que moi. »
Leah pouffa de rire d'une manière un peu abrupte, surprise.
« C'est vrai. Il n'aime pas le sport, railla-t-elle en coulant un regard rieur vers lui.
- Ah mais si, c'est le sport qui ne m'aime pas ! Se défendit le jeune homme, le rire de sa mie lui tirant aussitôt un sourire stupide.
- On est arrivés, lança Factorielle alors que les portes s'ouvraient. Je n'ai pas trop rangé, j'espère que vous aimez le bordel organisé... »
C'est ça ouais. Quiconque dit ça a un appartement parfaitement rangé.
Mais Harry crut que sa mâchoire s'était décrochée quand il entra dans la première pièce et qu'en effet, elle était dans un bordel sans nom. Encore pire que sa chambre quand il avait quinze ans.
« J'avais prévenu, Harry, rit-elle doucement en voyant sa tête.
- Mais je pensais pas que ce serait aussi vrai ! S'exclama-t-il, ébahi de voir autant de trucs dans une seule et même pièce. »
Le bazar en question n'était pas un bazar de type linge sale qui traîne par terre, cartons de pizza ou déchets qui s'entassent partout. Le bazar de Factorielle était juste un amoncellement pharamineux de dessins, tissus, matériel à coudre, mannequins et morceaux de fil.
« Il faut que je range, pour que ce soit un peu plus vivable pour toi, il me semble que tu aimes bien la propreté ? Demanda-t-elle indirectement à Leah, qui regardait l'atmosphère de la pièce.
- ... Non. J'aime bien. »
Wilhelm haussa les sourcils, surpris.
« Ça me rappelle Will. »
Son visage prit alors une teinte difficilement identifiable, et il détourna le regard en toussant un peu.
« Alors comme ça, ton appart est souvent en bordel ? Fit mine de s'intéresser Harry, taquin.
- Non, pas le bordel ! Répliqua Leah en tournant vivement la tête vers lui. Le tissu ! Les vêtements ! »
Et Harry réalisa qu'il n'avait pas vu Wilhelm assez de fois dans son élément pour vraiment savoir que c'était sa passion. Il ne savait que pour le violon.
Comme tout le monde.
« Tu crées des trucs ? Lui demanda-t-il, intéressé.
- Euh- ouais, de temps en temps... Murmura le jeune homme, gêné. Pourquoi ?
- Pour être ton ami pour de vrai. »
Wilhelm se pinça les lèvres, un faible sourire les étirant ensuite.
« Mais bien sûr. Sauf que je crée exclusivement pour demoiselles.
- Et alors ?
- Et alors ce sont des sous-vêtements, puisque je travaille pour Factorielle. »
Harry ne put réprimer une grimace, et Wilhelm ricana. Factorielle ne s'exprima pas, vu qu'elle était en train de ranger.
« Mais bon, on va vous laisser vous installer nous, hein, lança Wilhelm en retournant vers la porte d'entrée, tirant Harry derrière lui. Il ne faudrait pas qu'on dérange.
- Attends Wilhelm ! Le retint Leah en prenant son bras, qui partait chercher son manteau. Tu ne déranges pas du tout. »
Il rougit. Harry sourit.
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