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§ Chapitre 17 §

25 décembre 2022
France

« Mais c'est le jour de Noël ! Protesta le blond, qui refusait de reconnaître son état de fatigue intense - franchement, Harry avait le même et somnolait à moitié sur la table. Il faut qu'on réveillonne !

- Ah ouais, et chez qui ? Souligna Niall en levant un sourcil. On est pratiquement les seuls à être restés sur le campus pour les vacances, tout le monde est rentré chez soi pour être avec sa famille... »

Son ton sonnait amer ; il avait lui aussi voulu rentrer chez lui, mais sa famille était très occupée avec la reconstruction de leur maison qu'une tempête avait pratiquement abattue, et il lui était impossible de poser ses valises là-bas. Surtout que l'avion lui coûterait trop cher.

« Avec Liam on a organisé un réveillon, il y aura Charlie, et Louis, et, et, paniqua Wilhelm, qui semblait ne plus savoir sa liste d'invités, et... Thomas et Roxane ont décommandé, mais...

- Et c'est tout, parce que tout le monde va voir sa famille, soupira Niall de dépit.

- Comme c'était prévu que vous partiez aussi je ne vous ai pas invité, mais vous pouvez venir ? Sourit le jeune homme avec espoir. Ce serait triste que vous restiez ici...

- On ne viendra p-

- Moi je veux y aller ! S'exclama Harry au-dessus de la voix de son colocataire renfrogné. Tu ne vas quand même pas broyer du noir toute la soirée, Niall !

- C'est pas ça, j'ai promis à un ami que je fêterais Noël avec lui, rougit l'irlandais, embarrassé.

- Eh bien on l'invite aussi ! Arrangea Wilhelm en une seconde. Je le connais ?

- C'est... non. Il est extérieur au campus, on l'a rencontré avec le chœur pendant un concert. C'est Pierrot, indiqua-t-il à Harry, qui fit le lien tout de suite.

- Tu as gardé contact ? S'étonna le bouclé en fronçant les sourcils. C'était le pote de Dorémi, non ?

- Oui, mais il est malade en ce moment, et il va passer Noël tout seul en plus, alors je me suis dit que je pourrais aller le réconforter un peu, rougit l'irlandais d'inconfort en se sentant observé sous toutes les coutures par les deux autres. Si on veut le faire entrer dans le campus, il va falloir en avertir la sécurité...

- Je dépêche Charlie sur le coup, quoique... est-ce que la partie étudiante de l'hôpital est ouverte pendant les vacances ? »

• § •

« Est-ce que c'est vraiment discret si on y va tous ? Chuchota Wilhelm pas du tout discrètement alors qu'ils montaient l'escalier de l'immeuble de Pierrot. Genre, ils pourraient checker les caméras pile au moment où on passe dessous à quatre, et-

- Tu es vraiment traumatisé, hein ? Ricana Niall en s'arrêtant à un étage - Harry n'avait pas compté, mais il avait mal aux jambes. T'inquiète. De toute façon, s'ils nous voient on leur raconte, et ils seront attendris, et voilà.

- Je crois que de nous trois, tu es le plus idéaliste, soupira Harry, un peu désappointé de faire autant d'entorses au règlement en une même journée. »

Aller chercher Pierrot pour lui faire passer Noël avec eux était louable, et il en était heureux, car au fond sa rencontre avec le jeune homme lui avait plu, mais le faire illégalement ou presque le dérangeait. Harry avait toujours été bon élève, Charlie ne s'était pas vraiment trompée là-dessus.

« Et vous, vous êtes trop terre-à-terre, rétorqua l'irlandais sans vouloir admettre que son plan de passer en douce dans l'hôpital pour accéder au campus était complètement fumeux.

- Tu vas voir si les membres de la sécurité ils seront pas terre-à-terre, grogna le violoniste en appuyant sur la sonnette de Pierrot. »

Un son de sonnette se fit entendre depuis l'intérieur de l'appartement, et après quelques secondes de flottement, des pas lourds se firent entendre sur le sol, lents et fatigués. »

Si on doit passer sous les caméras de sécurité alors qu'il marche lentement...

Le bruit d'un judas qu'on tourne résonna, et un silence.

« Il faut que je me mette devant, sinon il ne va pas comprendre, réalisa Niall en passant devant Wilhelm, qui se tenait fièrement sur le pas de la porte alors qu'il ne connaissait pas le malade. »

Le son de la voix de l'irlandais débloqua quelque chose, à savoir la serrure ; la porte s'ouvrit, et c'est d'ailleurs un Pierrot complètement mort qui la leur ouvrit, arborant des cernes noires, une peau blanchâtre, et une attitude avachie qui faisait peu honneur à sa grande taille.

« Salut Niall, soupira plus que ne dit Pierrot en envoyant un faible coucou au plus âgé, un faible sourire sur les lèvres. Et... ? »

Il regarda Harry, dit son nom pour être sûr que c'était lui ; Harry acquiesça en souriant - lui aurait bien été incapable de se souvenir correctement du visage de Pierrot dans son état -, puis regarda Wilhelm, et là fronça les sourcils.

« Je te présente Wilhelm, ou Will pour les potes, s'empressa de dire Niall pour combler le silence. Tu ne l'as jamais vu, il n'est pas au chœur avec nous.

- Ah, j'étais en train de chercher, sourit tristement - impossible de décrire ce sourire autrement - le jeune homme. Enchanté Wilhelm, je comprendrais que le plaisir ne soit pas partagé, je t'avoue que je suis un peu patraque... »

Wilhelm ne répondit pas et abîma son regard dans celui de Pierrot un moment. Harry n'était pas particulièrement mal à l'aise de ce silence, mais regrettait que l'immeuble ne chauffe pas ses paliers.

« Enchanté aussi, finit-il par répondre en tendant sa main pour serrer la sienne. Si si, j'insiste, rit-il à moitié quand le malade déclina poliment sa poignée de main. »

Alors quand leurs mains furent jointes, il y perdit aussi son regard, et le remonta peu après sur le visage un peu perplexe de Pierrot. Sentiment que le plus jeune partageait ; Wilhelm était plus bizarre à cet instant qu'il ne l'avait été depuis leur rencontre.

« Pierrot, as-tu réfléchi à ma proposition ? Lança Niall pour distraire les deux de leur concours de regards un peu étrange.

- Oui, soupira-t-il - toujours en souriant faiblement -, et... Comment je ferai pour rentrer chez moi ? Ça m'embêterais de vous handicaper alors que je suis malade comme un chien et que ma réactivité avoisine le... zéro... aussi...

- Tu dormiras à l'appartement, déclara Wilhelm avec un grand sourire. J'ai une chambre d'amis qui sert une fois l'an, alors tu pourras y être tranquille. Il y a salle de bain et sanitaires attenants, pour ton confort. Et pour éviter que tu vomisses dans MES toilettes, aussi. »

La chute fit pouffer Pierrot, ce qui secoua ses frêles épaules, et la vache, son corps tremblait comme une feuille morte.

Est-ce que c'est une bonne idée de le faire sortir dans cet état ?

« Mais si tu veux tu peux aussi rester ici, et on fait comme on avait prévu, ajouta Niall, qui ne voulais pas forcer le jeune artisan. Ils pourront même fêter Noël avec nous.

- C'est gentil... Vous êtes vraiment adorables, sourit doucement le jeune homme. Je veux bien vous accompagner. Comme ça, je serai entouré cette nuit si je meurs.

- Ça c'est pas sûr, j'ai le sommeil super lourd, rit Wilhelm. Mais cette décision me fait plaisir, merci. »

Harry dévisagea les deux garçons, sans comprendre le comportement de Wilhelm, qui était complètement à côté de son caractère habituel avec des inconnus. Pierrot n'avait pas l'air plus perturbé que ça, et ouvrit la porte un peu plus grand pour les faire entrer.

« Je ne me suis pas encore fait de sac, j'arrive, sourit-il à mi-voix en avançant dans l'appartement, qui sentait le chocolat chaud et le café - étrange alliance, mais agréable. »

Niall entra dans le salon comme si c'était chez lui et tomba sur le canapé ; les deux autres visitèrent un peu plus la pièce du regard. Proche de la porte, on voyait un placard avec des manteaux, chaussures, et un parapluie noir. La cuisine était proche de l'entrée, avec quelques ustensiles à laver dans l'évier et une casserole de chocolat sur le feu, des tablettes patientant encore sur le plan de travail - Wilhelm vola un carré de chocolat ni vu ni connu. Le salon était la définition même de cocooning : un canapé tout doux, des plaids partout, et une lampe aux rayons jaunis qui donnaient envie de dormir.

« J'ai fini, annonça Pierrot en revenant dans la pièce de vie, un tout petit sac balancé sur son épaule. Qu'est-ce que tu regardes ? »

Il s'approcha d'Harry pour voir quel cadre de la commode il avait dans les mains.

« C'est tes parents ? S'intéressa le garçon en pointant les deux adultes autour de l'enfant aux cheveux noir corbeau qu'on voyait au centre.

- Non. Ma marraine et son mari, indiqua-t-il avant de se détourner. On y va ? Il ne faut pas qu'on arrive trop tard, non ? S'inquiéta-t-il auprès de Niall.

- On a prévenu qu'on serait un peu justes, mais ne t'en fais pas, le rassura l'irlandais en posant son bras sur ses épaules. Couvre-toi bien, ça souffle dehors. »

Harry observa la démarche de Pierrot quand il s'avança vers le placard à manteaux proche de la porte. Pierrot était grand, mince, voire maigre, et... il ne savait pas si c'était l'effet de la maladie, mais déjà la dernière fois, il lui avait semblé que c'était quelqu'un de calme. Très calme. Mais pouvant se montrer incisif, sans aucun doute.

Son regard est très profond à lui aussi, mais pas comme Factorielle. Elle a des yeux qui montrent un canyon dangereux, et lui c'est un océan très silencieux.

Par contre, Harry ne put retenir un soufflement de rire quand ledit Pierrot sortit une énorme doudoune rose fluo et bleu électrique du placard à manteaux pour l'enfiler.

« C'est la plus confort que j'aie, se justifia le jeune homme sans se retourner. Avis dégradants à son encontre s'abstenir. »

C'est cette remarque qui fit ricaner Wilhelm.

Je sens qu'il s'est trouvé un copain.

• § •

« On va passer par le hall d'entrée ? S'intéressa Pierrot alors qu'ils étaient en approche de l'hôpital, une demi-heure plus tard environ - il s'était excusé mille fois pour être trop lent, et en retour les garçons l'avaient menacé de le porter lui et son sac ; au final, ils ne portaient que le sac.

- Non, les visites sont terminées, répondit Niall en secouant la tête. Ceux qui entrent dans le hall à cette heure ont tous des rendez-vous. On va passer par les urgences. »

Harry étant à côté de Pierrot, il vit sa peau légèrement blanchir, si c'était possible d'être plus pâle. Mais le jeune homme ne se révolta pas et fit un petit ''o.k.'' pour signifier qu'il avait compris.

Ils n'étaient plus très loin, et bientôt ils passèrent la porte des urgences, bondées même un soir de Noël. Pour le réalisme, Wilhelm recommanda à Harry de soutenir Pierrot tout en marchant à travers la salle, qui grâce à tous ces gens était l'endroit parfait pour passer inaperçu, et le plus jeune ne put que constater que Pierrot trembla tout le temps qu'ils traversèrent la pièce pour atteindre une porte réservée au personnel en service - celle-ci spécialement pour les étudiants.

« Tu n'es pas friand des hôpitaux ? Voulut comprendre le garçon en chuchotant dans l'oreille de Pierrot.

- Pas les hôpitaux, juste les urgences.

- Très bien, on n'a plus qu'à marcher un peu et on sera dans le campus, sourit Niall sans remarquer le court échange. Tout va bien, Pierrot ? Dis-le-nous si tu te sens mal.

- C'est bon... Murmura le jeune homme en se laissant tomber un peu plus sur Harry, exténué. »

Il a de la fièvre.

« On arrivera dans un quart d'heure, et là tu pourras t'allonger, lui indiqua Harry, qui ressentait la fatigue de Pierrot aussi bien que si elle avait été sienne.

- Oh oui putain mon rêve, gémit l'artisan avec une sincérité qui fit pouffer les autres. »

Les caméras de sécurité les laissèrent tranquilles quand ils passèrent dessous, et la marche à travers le campus désert fut assez silencieuse, chacun regardant distraitement les décorations qui luisaient dans les rares vitrines encore allumées devant lesquelles ils passaient. Surtout Pierrot.

« Je n'ai pas de cadeaux pour vous, réalisa-t-il alors qu'ils approchaient du quartier résidentiel.

- C'est pas grave ça, lança Wilhelm en haussant les épaules. Au pire tu me passes un truc de ton repas, ou la figurine que t'auras sur ta part de bûche, et je serai content.

- Oui, mais Niall et Harry ? »

Harry avait envie de dire que ce n'était pas grave aussi, mais en même temps il comprenait la gêne de Pierrot ; en plus de se faire accueillir, il n'avait rien à offrir.

« Tu veux qu'on fasse un détour par une boutique ? Proposa-t-il pour soulager l'artisan, qui hocha aussitôt la tête.

- Pas longtemps alors, hésita Niall en se souvenant que Pierrot était malade et qu'actuellement, tout son poids était réparti sur l'épaule droite d'Harry.

- Moi je vais aller à l'appartement directement pour préparer ta chambre, dit Wilhelm en s'éloignant vers les immeubles. Ne tardez pas trop, je sens que Liam en a marre d'attendre !

- Ça, ça veut dire que Will a faim, sourit Harry en faisant demi-tour pour permettre à sa charge de regarder les quelques boutiques ouvertes. Tu veux aller où ?

- Attends... »

Pierrot se remit sur ses pieds et esquissa quelques pas hésitants.

« Je vais aller seul dans les magasins, pour ne pas vous spoiler vos cadeaux, annonça-t-il avec un sourire contagieux, si seulement il n'était pas aussi peu assuré sur ses pieds. On sera combien à fêter Noël ?

- Euh... Il y aura Will, moi, Niall, Liam, Louis et Charlie, dénombra Harry sur ses doigts. Donc on sera six plus toi, ça fera sept.

- Okay, je reviens, déclara-t-il en se tournant vers un magasin lumineux. Quel est le métier de chacun ? »

Les deux colocataires se lancèrent un regard circonspect.

« Moi et Niall faisons des études de médecine, Louis aussi, Charlie est la cheffe de choeur et d'orchestre, Liam est dans l'admin, et Will fait des études de commerce. Mais il est plus diva à temps plein qu'étudiant.

- Parfait, je reviens alors, à toute, lança Pierrot en s'avançant vers la boutique, puis entra dedans et marcha droit vers un rayon qu'on ne pouvait pas voir depuis l'extérieur.

- Il faut qu'on lui offre quelque chose nous aussi, réalisa Harry après une minute.

- Moi j'ai déjà un cadeau pour lui.

- Mais moi j'en ai pas ! Paniqua le bouclé en regardant les autres boutiques ouvertes. Bouge pas je reviens ! »

Il courut vers l'une d'elles et s'engouffra dedans comme si le diable voulait lui piquer les fesses. La vendeuse le regarda un peu bizarrement mais l'informa seulement que le magasin fermait bientôt. Il acquiesça et regarda nerveusement dans les rayons si quelque chose pouvait convenir à Pierrot. Que savait-il de Pierrot ? Voilà qu'il comprenait mieux sa question à propos de leurs activités à tous. Pierrot était orfèvre, ouais, et ? Et voilà.

Ça peut suffire.

Ce magasin semblait doué dans la création de petites maquettes et plaques métalliques vieillottes représentant des bonshommes, des petites partitions, des petites maisons... en passant devant elles toutes, Harry remarqua, au deuxième ou troisième passage, une petite figurine de Pierrot et Arlequin, l'un sur sa lune et l'autre en train d'offrir une fleur à Colombine.

En fouillant plus, il trouva un pierrot en train de travailler à la lueur d'une lampe dans le coin droit de la plaque, sa large ombre étendue sur tout le reste de l'image le montrant lui, souriant, assis au milieu de ses créations en pain d'épices et en train de jouer avec des bonshommes, des petits cubes-maisons, cette vision enfantine tranchant avec son attitude sérieuse du coin droit. Comme c'était la seule autre représentation de pierrot - et Arlequin - et qu'Harry ne voyait pas quel cadeau serait mieux que ça, il la prit. De toute façon c'était l'heure.

« Tu as tardé, le nargua Niall en tenant fièrement les sacs de cadeaux qu'ils avaient laissé à l'appartement en partant quand Harry revint à son niveau. Qu'est-ce que tu lui as pris ?

- Tu verras. Tu as vraiment eu le temps de faire l'aller-retour ? »

Impossible que Niall ait eu les sacs avec lui tout du long, Harry l'aurait remarqué, mais en même temps il ne lui semblait pas avoir pris tant de temps que ça pour acheter le cadeau de Pierrot.

« Oui, ça va plus vite quand on est en pleine forme et tout seul, déclara Niall avec une attitude désinvolte. Pierrot n'est toujours pas sorti.

- Il doit prendre six cadeaux quand même, lui rappela le bouclé en s'adossant à un muret. »

Niall ne répondit pas, et un silence agréable s'installa, vaguement coupé par des musiques de Noël qui passaient près des boutiques.

« Ça faisait longtemps que je n'avais pas pensé à Noël, murmura Niall à voix haute. C'est super, en fait. »

Harry fronça les sourcils, sans vraiment trop comprendre.

« Tu comprendras quand tu auras fait plus d'études, j'imagine, lui dit son colocataire en croisant brièvement son regard. Pour moi, depuis des années, Noël c'est un soir où je mange un peu plus gras que d'habitude et où je regarde un film. C'est pas... des magasins, de la musique, du vent froid. C'est plat, mon Noël habituel. »

Harry n'avait certes pas fait autant d'études que lui, mais depuis quelques années, Noël s'était amenuisé à juste ça pour lui aussi. Un film, des chaussettes marrantes, un repas, des cadeaux qu'on fait avec l'argent du bord.

« Est-ce que c'est nous qui avons grandi, ou est-ce que c'est Noël qui a changé ? Demanda-t-il à voix haute. »

Niall garda le silence.

« J'ai fini ! Je n'ai pas été trop long ? »

Dire que Pierrot s'exclamait serait beaucoup ; il parlait un peu plus fort que tout à l'heure, c'était déjà ça. Il avait dans les mains un sac assez épais, qui paraissait trop lourd pour lui.

« Je vais te prendre ton sac, se proposa le plus jeune en s'approchant de lui.

- Non, t'inquiète pas, refusa l'artisan gentiment, je me sens mieux que tout à l'heure. Les appartements sont dans les immeubles, là ? »

Il pointait du doigt la zone sombre où les ombres des tours se détouraient difficilement à la faible lumière des lampadaires.

« Oui, on y va. Ça va aller alors ? S'inquiéta tout de même Harry, qui ne voulait pas, en plus d'avoir un clandestin dans le campus, avoir à gérer un malaise.

- Mais oui, je me donne une demi-heure avant d'être dans le mal, sourit le jeune homme en croisant son coude avec celui du bouclé pour avancer dans un bras-dessus-bras-dessous comique. Tu viens Niall ? Balança-t-il derrière lui en commençant à avancer. On y va !

- J'arrive, se pressa l'irlandais en rangeant son téléphone dans sa poche. Will m'envoyait un message pour savoir si on avait décidé de faire des bonhommes de neige.

- Y'a même pas de neige. Et on dit bonshommes, Niall, indiqua Pierrot avec un naturel surprenant. »

Harry se faisait une idée pour l'instant assez bancale de Pierrot ; parfois calme, puis bruyant, très familier ou distant. Dans le fond, il devait être quelqu'un de jovial, mais sans doute pas assez démonstratif pour être considéré extraverti.

Oh et puis, Pierrot c'est Pierrot.

« Tu as quelle maladie déjà ? S'enquit Harry alors qu'ils remontaient l'allée sinueuse voyageant entre les premiers immeubles, énormes mais égayés par des topiaires, des buissons, des lampes de jardin et des guirlandes lumineuses.

- Grippe carabinée, répondit aussitôt le jeune homme. Mais là je vais bien, juste un léger mal de crâne. Je me coucherai tôt ce soir.

- N'hésite pas, acquiesça Niall, approuvant cette décision. L'appartement de Wilhelm est sur le même palier que celui de Liam, c'est celui d'en face. Tu n'auras qu'à marcher trois mètres.

- Je crois que j'aime bien cette organisation, pouffa Pierrot, un grand sourire se dessinant sur ses joues. »

Comme Harry avait sa clef à ascenseurs, ils montèrent dedans - l'ascenseur, pas la clef -, et en quelques minutes ils étaient devant l'appartement de Liam.

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