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§ Chapitre 12 §

25 décembre 2022
France

Lorsque Wilhelm ouvrit les yeux, il était vautré dans un canapé, qu'il reconnut être celui de Liam. Étrange, il ne se souvenait pas être rentré à son immeuble après avoir passé la soirée chez Charlie. Pour confirmer son impression il releva la tête, qu'il trouva par ailleurs désagréablement lourde et instable, mais il dut se resoudre à l'idée qu'on l'avait déplacé.

« Liam ? Appela-t-il à travers l'appartement après une minute. »

Un grand silence l'enveloppait, et il aurait presque pu se rendormir, si seulement il n'était pas dans une position ultra inconfortable et que l'horloge du salon ne lui indiquait pas quatorze heures. Il avait toujours été un gros dormeur de toute façon.

« Liiiiiiiiiii, chouina-t-il pour le faire venir plus vite. J'ai mal à la têêêêêêête. »

Toujours rien. Pourtant, Wilhelm savait que jamais un garçon aussi prévenant que Liam ne laisserait un copain - surtout s'il s'agissait de ce copain-là - seul chez lui. Il soupira puis se leva, surpris de ne pas tanguer une fois rendu sur ses pieds. Il se déplaça en boitant jusqu'au bureau du jeune homme, où sans surprise il y trouva son ami, les oreilles rendues sourdes par un casque bien épais - pour ne pas entendre Wilhelm se plaindre dans ce genre de situation ; ses supplications pouvaient durer longtemps.

« Ah, salut, tu vas bien ? Lui demanda le jeune homme en remarquant son arrivée dans la pièce, enlevant son casque.

- Je m'attendais à pire, avoua-t-il en laissant son regard se perdre sur l'écran, qui affichait fièrement la date du vingt-cinq décembre. Joyeux Noël poto.

- Merci, toi aussi, sourit le master. Mais, tu vas vraiment bien ? Tu as l'air crispé. Ou pensif. »

Le blond se posa sur ces mots, réfléchissant à leur sens. Tendu ? Non, il se sentait bien.

« Comment ça ?

- Tes épaules sont beaucoup plus carrées que d'habitude, lui montra Liam en montant puis baissant les siennes. Laisse-les tomber. »

Wilhelm s'exécuta et se sentit beaucoup mieux. Cependant, il ne reconnut pas la source de cette tension interne, qui, à la réflexion, lui faisait froncer les sourcils depuis qu'il était levé. Il les relâcha eux aussi, et s'affala dans un gros fauteuil pas loin pour achever de se détendre. Liam se tourna sur son siège pour lui faire face.

« Je ne comprends pas pourquoi je suis comme ça, lui dit-il de but en blanc, n'ayant pas pour habitude de lui cacher des choses. C'était bien, hier... d'ailleurs, pourquoi je suis plus chez Charlie ?

- Elle vous a tous virés vers dix heures ce matin pour partir quelque part, j'ai pas trop compris où, mais elle n'arrivait pas à te réveiller contrairement aux autres alors elle m'a appelé pour te déménager. Tu as pris du poids depuis la dernière fois.

- Ouais, je trouve mon squelette plus robuste qu'avant, acquiesça le blond sans se vexer outre-mesure - après tout, prendre du poids ne signifiait pas nécessairement grossir. Mes os ont dû s'épaissir. Et merci de m'avoir déménagé du coup.

- Mais de rien. Vous avez fait quoi hier ?

- Eeeeeuuuuh, j'ai proposé un jeu d'action ou vérité mais ils ont tous dit non, après je-sais-plus-qui a proposé la radio et on y a joué, figure-toi que Charlie ne connaît aucune chanson Disney, c'est d'une tristesse, et après ça on a fini sur un je n'ai jamais avec de l'alcool pour nous et de l'eau pour Harry- »

Son cerveau se mit en route brusquement, et il eut le clair souvenir d'avoir parlé de Leah devant Harry, le seul fortuitement sobre dans la pièce qui ne devait justement pas en entendre parler. Il s'insulta mentalement, pas spécialement choqué - parce qu'après tout, même si Harry n'était jamais là au moment des faits, Wilhelm en parlait sans cesse - mais las, et surtout fatigué de devoir avoir cette conversation, qu'il avait précipitée avec son erreur.

« Qu'est-ce qu'il y a ? S'intéressa Liam en scrollant sur son téléphone, commençant à trouver le temps long.

- J'ai clairement laissé sous-entendre, nan, c'était même un aveu, que je suis avec Leah, râla Wilhelm contre lui-même. Pourquoi suis-je si con ?

- Je t'avoue que je me pose régulièrement la question... »

Liam connaissait Wilhelm, et savait bien que dans ce genre de cas il ne fallait pas utiliser de paroles réconfortantes, ou essayer de dédramatiser les faits, ou de lui dicter sa conduite ; il fallait juste en rire.

« Désolé d'être beaucoup trop supérieur à toi, Robocop, le taquina le blond en faisant référence au bras bionique de Liam. En plus moi je sais jongler avec mes deux bras.

- Dommage qu'ils ne te servent pas à faire des choses utiles ceux-là, comme des pompes, renchérit le plus âgé, parfaitement conscient qu'à cause de sa condition physique, Wilhelm ne pourrait jamais en faire sur la durée et de manière efficace. »

Wilhelm étant le premier à avoir pouffé suite à cette boutade, il perdit le duel.

« Bon, je vais me changer-

- Tu pues.

- Alors je vais prendre une douche-

- Tes cheveux aussi puent.

- Disons douche avec shampooing. »

Liam leva ses deux pouces.

« Et après tu pars voir Harry ?

- C'est ça. Et possiblement, on va voir Leah. Peut-être qu'ils le laisseront entrer, lui. Il est innocent de toute façon, on peut le lire sur sa tête, marmonna le jeune homme en songeant avec regret aux fois où on lui laissait encore voir la couleur du mur de l'accueil, même si au final il ne faisait que squatter l'entrée de l'hôpital psy.

- Ce n'est pas en vous présentant à l'accueil qu'on vous laissera entrer, Will, lui rappela Liam qui gérait en partie le système de sécurité de cette partie du campus.

- Hm, c'est vrai. Une entrée par effraction me plaît bien, alors. »

• § •

« Harry ? C'est pour toi ! Lança Niall à travers l'appartement après avoir ouvert la porte à un master des fêtes fraîchement douché et un peu nerveux.

- J'arrive ! Lança le plus jeune depuis le fond de la baignoire, qu'il était en train de décrasser, en vieux jogging et t-shirt extra-large. »

Cette horrible baignoire prenait un malin plaisir à collectionner les vieux poils des deux colocataires et cheveux trop longs d'Harry, et ce jusqu'à presque boucher la bonde, en plus de puer la mort. Alors en ce dimanche de Noël, jour hebdomadaire du ménage dans l'appartement, Harry s'y était attelé, et avait présentement le dos en compote.

« Oh Darling, si j'avais su que tu récurais les chiottes je serais passé plus tard, ricana Wilhelm en se pointant dans l'embrasure de la porte. »

Entendre cette voix fit brusquement sursauter Harry, qui se prit le robinet dans le crâne. Il se retint de jurer, mais siffla de douleur en portant ses poignets à sa pauvre tête, pour éviter de salir ses cheveux à jamais. Suite à ce qui s'était dit la veille, il s'attendait à ce que Wilhelm vienne le voir à un moment, pour mettre les choses à plat, mais il ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi tôt.

« Oh, pardon ! S'exclama le jeune homme en accourant pour maintenir la tête d'Harry en place. Je ne voulais pas te faire peur !

- T'inquiètes, siffla le garçon en remontant son visage vers lui. Pourquoi tu es passé ? »

Il ne voulait pas trop s'avancer sur les raisons de la venue de son ami, en partie parce qu'il pouvait se tromper, et aussi parce qu'il ne voulait pas se faire de faux espoirs. SURTOUT parce qu'il ne voulait pas se faire de faux espoirs. Wilhelm dévia le regard, gêné, et croisa les bras.

« Euh, je sais pas, pour parler. »

Comme le plus jeune le regardait toujours fixement, il ne mit pas longtemps à se sentir oppressé et avouer la vraie raison de sa venue.

« Bon d'accord, je veux te parler de Leah. »

Aux yeux d'Harry, le blond souffrait un peu de dire ce nom. Mais il pouvait se tromper.

« Okay, je t'écoute.

- Non mais pas ici, râla le violoniste, faisant pouffer le bouclé. Je vais t'attendre dans le salon. »

Et il partit sans attendre plus longtemps, repoussé par l'odeur de la pièce, ou la discussion, ou les deux. Harry prit le temps de terminer son ouvrage, et se releva quelques minutes plus tard, le bouchon d'horreurs balancé à la poubelle et la fenêtre ouverte pour aérer.

« Je vais me changer et j'arrive, lança-t-il au master qui attendait dans son canapé, stressé comme pas permis. »

Ce fut au tour de Wilhelm de sursauter, avant d'acquiescer nerveusement mais faisant genre que tout allait bien, balançant un peu ses jambes. Son manège ne convainquit pas Harry, qui fit cependant comme si ça marchait. Il n'avait pas envie de lui apporter une charge mentale supplémentaire.

Une fois qu'Harry fut parti dans sa chambre, Niall et Wilhelm se remirent à discuter.

« Alors c'est le grand jour ? S'intéressa l'irlandais, qui avait déjà eu le temps de demander le pourquoi du comment de la situation au violoniste. Tu penses qu'il va le prendre comment ?

- Je ne sais pas, je suis mort de trouille, tremblota le blond, dont le pied tressautait sur le sol d'une manière insupportable à son pauvre cœur mais complètement incontrôlée. Ce serait si con de le perdre pour ça, pourquoi vous m'avez écouté quand j'ai dit qu'il fallait l'oublier ? C'était la pire décision de ma vie.

- Si on ne l'avait pas fait, ta dépression aurait été encore pire, répondit Niall honnêtement. Et tu n'aurais pas pu être vraiment ami avec Harry, parce qu'il aurait posé des questions dès le début, curieux comme il est. Tu n'aurais pas supporté.

- Je déteste quand tu as raison, souffla Wilhelm en posant sa tête sur le dossier du canapé. »

Ça lui en coûtait de se l'avouer, mais en effet, si Harry avait posé des questions sur Leah, il l'aurait fui, et aujourd'hui il n'aurait pas une amitié aussi précieuse avec lui. Mais bordel de merde, la discussion qu'ils s'apprêtaient à avoir lui piétinait le cœur tellement il avait le trac.

« Je suis prêt, lança le plus jeune en entrant justement dans la pièce, son corps représentant le principe même de cosy dans son jean large et son pull en laine aux manches qui avalaient ses mains. »

Il avait même mis des chaussettes rouge vif de Noël pour être plus à l'aise, et ce détail fit trembler l'unique poumon de Wilhelm davantage. Il avait l'impression que son cœur allait sortir de son corps, ou qu'il allait gerber, alors pourquoi Harry était-il aussi détendu ? IL SAVAIT, ALORS POURQUOI IL NE MONTRAIT PAS SA COLÈRE ?!

« Nous disions donc, sourit le bouclé à son ami en remarquant immédiatement son état d'ausecoursàl'aidejeveuxpartir. Leah.

- Euh, ouais, bégaya Wilhelm, blanc comme un tic-tac à la menthe. Leah. Euh. Niall ?

- Moi je suis pas là, lui signala le plus âgé. Démerde-toi. »

Le manque de soutien de Niall fit pouffer Harry, dont les fossettes calmèrent en partie le master.

Pourquoi je m'inquiète ? C'est Harry, le gentil Hazzouille que tout le monde aime. Il ne va pas se fâcher.

« Alors, euh, du coup j'ai laissé échapper hier que je connaissais bien Leah... Commença-t-il, pas trop sûr de lui. »

Harry acquiesça en s'installant plus confortablement dans le canapé, à environ un mètre du jeune homme, qui déglutit nerveusement de se sentir écouté.

« On était en couple. Donc, quand au début de l'année, et tout du long en fait, on t'a dit que j'étais un éternel célibataire, tout ça... bah c'était pas vrai. Je suis en couple avec Leah. Et ça fait deux ans, je crois, même si depuis son internement je ne suis pas allé la voir, donc je ne suis pas sûr qu'on puisse dire qu'on est vraiment en couple du point de vue de ces six derniers mois, non, huit. »

Plus il parlait, plus les sourcils d'Harry se penchaient dans un sens qui terrifiait Wilhelm. Or, quand Wilhelm est terrifié, il parle beaucoup.

« Mais, c'était pas contre toi ! On a fait ça avec tout le monde ! C'était juste- En fait, tous ceux qui étaient là les années passées, on leur a fait croire que pour des raisons de santé, Leah avait dû rentrer chez elle, et les nouveaux arrivants, on leur a dit que- on leur a rien dit. Comme ça, on ne parlait pas de Leah, et c'était mieux. »

Harry avait maintenant les sourcils complètement froncés et la mâchoire serrée. Wilhelm paniqua encore plus, parce que ça sentait vraiment, mais alors vraiment pas bon, surtout avec la colère naissante qu'il pouvait lire dans le regard et la posture du garçon.

« Et on a effacé toutes traces de son passage ici, sauf ses œuvres parce que je ne voulais pas les faire disparaître et aussi parce que ça serait carrément louche, vu que tout le monde savait qui les avait peintes, mais-

- Will, pourquoi t'as fait tout ça ? Demanda calmement Harry d'une voix si grave que le blond en eut des frissons - dans le coin cuisine, Niall ferma les yeux. »

Désemparé, et surpris de s'être fait couper la parole, la master ne trouva pas de réponse assez vite.

« Et c'est qui, on ? Y'a que toi qui décidais, dans l'histoire. »

Wilhelm pâlit.

« Tu es horrible, cracha le garçon en détournant le regard et ramenant ses jambes contre lui, allongeant la distance qui les séparait.

- A-attends, quoi ? Bafouilla le blond en ne comprenant pas cette conclusion trop rapide à son goût. Pourquoi je suis horrible ? »

La panique faisait monter son ton, et sa voix habituellement suave ressemblait à celle d'un pré-ado.

« Tu as décidé tout seul comme un grand d'effacer quelqu'un de la surface de la Terre, et tu veux que j'accepte ça ? Couina Harry, qui sentait les larmes lui monter en revoyant la silhouette muette et si triste de Leah à l'hôpital. Tu es en couple avec elle, tu es censé l'aimer, et tu- tu veux qu'on l'oublie ? Elle est toujours vivante ! Elle est là, dans un hôpital où elle fixe la fenêtre toute la journée pour- pour te voir toi je parie, et toi- »

Ses yeux débordaient, et Wilhelm était complètement interdit, choqué de ce changement, et des infos qu'on lui balançait.

« Toi tu fais en sorte que plus personne ne la connaisse, tu fais comme si elle n'avait jamais existé, murmura Harry en assénant sans le savoir un énième coup à la culpabilité du violoniste. C'est ''mieux'' qu'on ne la connaisse plus ? Laisse-moi rire. Tout le monde l'aimait. Dans le fond, ce n'est mieux que pour toi, parce que tu es désespérément égoïste. »

Alors Harry se leva sans attendre de réaction de son ami - s'il pouvait toujours l'appeler comme ça - et partit s'enfermer dans sa chambre. En soi, il avait vu et entendu assez de choses pour savoir que Leah allait bien - dans la mesure du possible - et qu'elle était en couple avec Wilhelm, il ne se questionnait au fond que sur la raison de tout ça. Mais le discours de Wilhelm l'avait tellement déçu. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi Wilhelm avait... c'était criminel à ses yeux.

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