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§ Chapitre 9 §

22 août 2022
France

« JE SUIS RENTRÉ, beugla Harry en passant la porte, sentant déjà l'odeur bénie de la malbouffe flotter dans la cuisine.

- Tiens, moi qui m'attendais à te voir encore dans ton lit, tu es parti transpirer dans le vilain monde extérieur en fait ? S'amusa Anne en déposant le sac de nourriture sur la paillasse, repérant le front trempé et les joues rouges de son fils. Je viens d'arriver, tu vois. Je m'apprêtais à t'appeler. 

- J'étais au cimetière comme tu m'as dit de le faire, et c'est bien Desmond que j'ai vu dans mon rêve, expliqua Harry en s'installant devant sa mère à table. Mais d'où vient la photo sur sa tombe ? 

- Elle vient d'une... revue, où il était apparu avec un groupe d'amis. 

- Oh, tu l'as gardée ? S'intéressa Harry. J'aimerais la voir en entier, s'il te plaît... D'ailleurs, tu es toujours en contact avec ces amis ?

- N-non, et non, mon chéri. Mais-

- Tu ne les appréciais pas ?

- Har-

- Tu crois que je pourrais les retrouver ? 

- Stop, Harry, laisse-moi parler, l'interrompit sa mère en voyant qu'il s'égarait sans l'écouter. Tu ne te rends pas compte que c'est difficile pour moi de parler de ces gens et de cette époque en général. Ton père est décédé très peu de temps après la prise de cette photo. 

- Mais-

- Je ne veux pas en parler Harry, je ne te le répèterai pas, coupa court sa mère en lui déposant sa commande devant lui pour le faire taire. Comprends que tu me demandes de raconter un passé douloureux s'il te plaît, j'aimerais pouvoir t'aider mais franchement ce sont des souvenirs piquants pour moi, ajouta-t-elle devant son visage qui se fermait. 

- Je ne te forcerai pas, se contint Harry en abandonnant pour cette fois. Alors, que t'a dit Madame Brannan à propos de mon entrée à CUHA ? Reprit-il quelques secondes plus tard, incapable de se tenir très longtemps une fois qu'il était lancé. 

- Beaucoup de choses, fit Anne laconiquement, s'amusant de voir l'impatience de son fils se fixer sur autre chose aussi rapidement.

- Mamaaaaaaaannnnn, râla le garçon en picorant ses frites. 

- Laisse-moi une seconde... marmonna Anne en sortant un papier couvert de notes de sa poche. »

Les yeux verts d'Harry s'écarquillèrent face à la montagne de choses écrites sur la feuille pliée en mille. 

« Ne t'inquiète pas, c'est simple, désamorça la brune en lissant la feuille sur la paillasse. Donc, quelle est ta décision pour cette année ? On va pour CUHA ? »

Le regard du bouclé s'égara une seconde, pensant davantage à Charlie et le fait qu'elle avait du mal à l'accepter - voire même avait une aversion pour lui - qu'au centre en général. 

« Oui, si c'est bon pour toi, assura-t-il tout de même auprès de sa mère.

- Bien sûr, tant que tu es épanoui moi ça me va, et honnêtement c'est beaucoup plus simple à expliquer, sourit-elle en tournant la feuille de notes, divisée en deux parties, prenant en face d'elle la plus petite. Alors, comme on est un peu loin et que tu devras y aller tous les jours à des horaires pas possibles pour moi étant donné que tu n'as pas ton permis, je vote pour l'emménagement là-bas. On est d'accord ? 

- Yep. 

- Souhaites-tu faire une collocation ou vivre seul ? Les collocations sont soit en maisons, soit en appartement, et pareil pour les étudiants seuls. 

- Je... souffla Harry en perdant son souffle. »

Ça y était enfin, il planifiait sa venue à CUHA. Certes, la décision ne s'était faite que le matin même, mais il avait le sentiment d'avoir attendu ça pendant des semaines. Il réalisait à peine ce qu'il faisait ; ça comptait pour lui et pour sa vie, et ils étaient en train de parler de ça autour d'un MacDo. 

« Quelle situation t'arrange le plus ? Se reprit-il en pointant son regard dans celui de sa mère, qui s'assombrit doucement. »

Oui, il comptait prendre cette décision en fonction de son salaire. Après tout, elle travaillait et pas lui, donc le temps qu'il n'avait pas de petit boulot là-bas, elle serait seule à payer les deux loyers. 

« Mon chéri, tu n'as pas à choisir selon moi-

- Maman, je ne vais pas te faire un caprice pour avoir une maison pour moi tout seul, non ? Et puis honnêtement, je pourrais avoir un placard sous l'escalier de l'accueil que ça m'irait. »

Anne secoua doucement la tête sans quitter le regard de son fils des yeux, mi-amusée mi-peinée. Eh oui, il n'était pas prêt à la lâcher comme ça, sur la paille, seule au milieu de leur maison vide.

« Rien n'est cher mon amour, n'oublie pas que c'est une cité universitaire, et puis tu as droit à une bourse, voulut-elle esquiver en souriant, seulement son fils n'était pas dupe, malheureusement peut-être. 

- Maman. 

- Je- Chéri, vraiment. Choisis. 

- Alors je veux l'appartement en colocation. »

Anne le regarda de travers. Il passait à côté d'une chance d'avoir une vraie indépendance, et non. Mais Harry n'était pas stupide, il savait que des quatre options, celle-ci était la plus sage - et la moins coûteuse, accessoirement. 

« Tu m'as dit de choisir, non ? Eh bien voilà. Ensuite ? Dit-il gentiment en réponse à son étonnement lassé. 

- Tu n'es pas croyable. Enfin bon, il faut décider des études que tu voudrais faire, l'emplacement de ton appartement ira en conséquence selon ce qu'on a vu du campus. Tu as dit tout à l'heure que la psychiatrie t'intéressait ? 

- C'est une idée comme ça, toussota le garçon, gêné. J'aime bien le fait d'écouter les gens parler de leurs problèmes, donc- enfin, je sais que c'est plus compliqué que ça, et puis- je sais pas. »

Anne pouffa, et prit sa main sur le comptoir. 

« Mon amour, si tu n'es tenté par rien d'autre je ne vais pas contester, d'ailleurs la médecine c'est un bon domaine qui embauche. Si tu m'avais dit astronaute là... je t'aurais soutenu, m'enfin c'est plus difficile dans la vie quoi. Va donc pour la médecine, spécialisation psychiatrie ?

- En avant, souffla Harry en faisant un petit geste du bras, trouvant cette situation invraisemblable - décider de son futur était ainsi si simple. Qu'est-ce qu'il faut faire après ?

- Savoir quand est-ce que je te lâche dans la fosse aux lions, et puis faire tes valises mon chéri, soupira Anne en laissant tomber son menton dans sa main, posant son regard fatigué sur lui. La rentrée est le trois septembre, tu as un moment avant d'y aller. 

- Tu penses qu'on m'accueillerait la semaine prochaine ? 

- Étant donné que les premiers sont arrivés la semaine dernière ça ne devrait pas poser de problème, sourit sa mère en se levant, jetant les déchets de son repas. Ne t'y prends pas le jour même en tout cas, ce serait la pire des mauvaises idées. Moi je te conseillerais de t'y prendre relativement tôt, dans cinq jours tu vois, pour prendre tes marques, peut-être te faire déjà des amis, visiter. Tu prendras une glace en dessert ? 

- Oui s'il te plaît, murmura le garçon en se perdant dans ses pensées concernant les préparatifs proches de son départ tout aussi proche. Maman ? 

- Oui chéri ? Tu as besoin d'autre chose ? S'inquiéta Anne en se rasseyant, se préparant déjà à se relever. 

- Tu sais que je t'aime ? »

Un sourire triste lui répondit, ainsi qu'un ''je t'aime aussi mon cœur'' murmuré du bout des lèvres, le bout des doigts de sa mère se perdant dans ses boucles folles. 

• § •

« DESMOND ! Est-ce que je peux dire au revoir à Bébé Harry ? »

[...]

« Oui, et même que je veux lui dire au revoir s'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît ! »

[...]

« Il est grand ! Il a quel âge ? »

[...]

« Ce n'est plus un bébé alors, c'est un grand ! »

[...]

« Il est trop mignon... »

[...]

« Maman, est-ce que je pourrai avoir un petit frère ? »

• § •

28 août 2022
France

Ah, pourquoi c'est si lourd ?

Harry se trouvait dans la cage d'escaliers de son nouvel immeuble, accompagné de sa grosse-énorme-colossale valise de survie en milieu hostile, et peinait à la tracter jusqu'à son nouveau chez-lui, soit au quatrième étage du bâtiment. Comme il se trouvait à CUHA, celui-ci était évidemment équipé d'un ascenseur, mais Harry avait besoin d'une clef spécifique aux logements pour l'utiliser, clef fournie par l'administration aux étudiants à leur passage pour le recensement annuel, qui avait débuté trois jours plus tôt, et étant donné qu'il n'était pas entré sur le campus par la grande entrée comme la dernière fois, et plutôt par un portail de côté donnant directement sur son immeuble et son ''quartier'' en général - médecine -, il n'avait pas encore eu le temps de passer au lieu le plus terrifiant du campus pour prendre sa petite et précieuse clef.

Mais peut-être bien que ce détour l'arrangeait car cela serait mentir que de dire qu'il n'avait pas peur des murs aussi hauts que larges de la pièce sans fin qu'était le hall, et son vide immense qui lui pesait sur les épaules - peut-être bien qu'une certaine master l'y avait terrorisé également.

En même temps, peut-être que Liam m'a déjà oublié, soupira le brun en faisant une énième pause sur un palier, le troisième, se souvenant parfaitement que Liam gérait toute l'administration ou presque du campus - du moins il en était le master.

En attendant, il ne lui restait qu'un étage à gravir. L'immeuble était assez large au sol, et chaque étage était divisé en deux appartements, ce qui laissait à penser que les intérieurs étaient vastes, heureusement pour lui - il était un peu claustrophobe alors se sentir enfermé entre quatre murs sans espace pour se déplacer avec en plus un colocataire sur le dos, cela ne lui aurait pas trop plu.

Son colocataire, tiens, il ne le connaissait pas encore, mais il devait à priori être irlandais, et selon le gérant de l'accueil de son immeuble - un métisse à lunettes assez sympathique du nom de Thomas, ami de Sasha qui s'occupait de la gestion de quelques autres immeubles dans le quartier de médecine -, il avait toujours eu de bons retours et beaucoup d'amis, naturellement bonne poire.

Au moins un souci de moins, souffla le bouclé en posant enfin son chargement sur le quatrième palier, mais pas le dernier ; il espéra donc que l'appartement au-dessus du sien ne serait pas habité par une demoiselle en talons - quoique CUHA devait être assez bien isolé, en toute logique.

Son appartement était celui de gauche, perpendiculaire à l'escalier qui montait au cinquième, s'ouvrant avec une carte magnétique que lui avait gentiment fourni Thomas. En la sortant de sa poche, il tenta d'établir mentalement un emploi du temps sur ce qu'il devrait faire dans la soirée, comment il se nourrirait, ce genre de choses, et envisager de se trouver quelques repères, comme des amis avec qui passer la dernière semaine des vacances entre autres. Il avait vu quelques personnes sur son petit chemin jusqu'à son immeuble, déjà davantage que la semaine précédente, alors il ne pensa pas avoir de souci à se faire sur le sujet. 

« Ah, soupira l'adolescent en ouvrant la porte de l'appartement, respirant son inévitable odeur de renfermé et sa chaleur étouffante, pas encore régulée par la climatisation puisqu'éteinte. Oh c'est sympa, j'ai du mal à croire que c'est un appart étudiant, lâcha-t-il ensuite à lui-même, posant son regard un peu partout autour de lui pour analyser son nouvel habitat pour l'année. »

La porte d'entrée menait directement sur le salon et une petite cuisine ouverte avec un bar, un couloir partant sur la droite et l'autre sur la gauche au fond de la pièce de vie. La porte visible sur le mur du fond menait à, a priori, une salle de bain, qui faisait aussi toilettes et buanderie, et Harry fut heureux de constater que l'appartement possédait une machine à laver. Après sa rapide visite, le garçon découvrit une chambre sur chaque couloir, les deux étant plutôt spacieuses, l'une verte et l'autre brune. Il décida que la brune lui appartiendrait, pour la bonne raison qu'il désirait être à l'Est du bâtiment, afin de voir le soleil se lever - il est des habitudes difficilement répressibles.

Il y déposa donc sa valise, la vidant déjà dans son placard mural, et installa le réseau Wi-fi du bâtiment sur son téléphone et son ordinateur portable. Une fois ces petites tâches essentielles accomplies, il s'assit dans le salon, réfléchissant encore une fois à son programme de fin de journée. La première chose qu'il devait faire était bien sûr d'aller se recenser, pour obtenir sa petite clef à ascenseurs et d'autres objets nécessaires à sa vie sur le campus, et la seconde serait de se trouver des amis dans le coin pour faire connaissance avant le début de l'année, chose, il le sentait, qui serait plus simple à penser qu'à faire. 

Peut-être que je pourrais tenter de retirer mes protections ici ? Se demanda-t-il après une rapide réflexion ; s'il devait habiter dans cet endroit, il était logique qu'il s'habitue à retirer ses bouchons d'oreilles - c'était quand même l'objectif principal de sa venue. 

Il ne paniqua pas quand il retira le premier, sursautant à peine quand des vagues de sons nouveaux l'assaillirent avec force et l'étourdirent une brève seconde - il avait pris beaucoup de temps ces derniers jours pour se canaliser et apprendre à rester calme, sa panique ne l'aidant pas particulièrement à chaque fois qu'il tentait une approche envers ses tympans. Le second fut plus difficile à passer, étant donné qu'il n'avait pas réussi à le faire chez lui, mais il l'enleva quand même, motivé d'une force qui lui échappait lui-même ; il se sentait en sécurité dans cet immeuble pour l'instant vide, sans doute cette motivation provenait-elle de là. Une fois complètement libre, il ferma les yeux, respirant profondément. 

Et voilà, il n'avait plus rien. Il était comme tout le monde. D'accord, il entendait tout ; il entendait le routeur Wi-fi envoyer ses odes dans le bâtiment, il entendait son téléphone et son ordinateur bien qu'ils soient pour l'instant en mode avion, il entendait des étudiants passer à l'extérieur en riant bruyamment, les graviers crissant sous leurs pas joyeux, il entendait même une jeune fille discuter à quelques immeubles de là, par sa fenêtre ouverte, et Thomas parler au téléphone quatre étages en dessous.

Il avait la sensation de tout entendre, et pourtant il n'entendait rien ; il n'entendait plus ces sons qui le hantaient d'habitude : la climatisation de Karen, la télévision, le téléphone qui sonne en émettant deux fréquences au lieu d'une, un chien qui aboie... Ça l'aurait presque fait paniquer dans l'autre sens s'il ne s'était pas senti si euphorique. Si content qu'il s'autorisa à rire, grimaçant la demi-seconde d'après : les vibrations de sa propre gorge allaient le tuer. 

Il se leva du canapé, bénissant le tissu de ne pas trop se froisser sous lui, et partit dans la salle de bain, ouvrant le robinet. L'eau coula gentiment dans le lavabo et il soupira, rassuré de ne pas être agressé par la puissance du son du jet - aussi étrange cela puisse-t-il être à imaginer, il lui arrivait d'entendre les gouttes se faire la course, lorsque le jet d'eau était à très haute pression. 

Retournant dans la pièce à vivre, il fit un petit tour sur lui-même. Il avait l'impression d'être un super-héros, qui après avoir dompté son super-pouvoir partait sauver le monde - même s'il comptait plus sauver sa vie sociale qu'autre chose quand il descendit de son appartement. Il salua Thomas qui se préparait à partir, tenant fermement ses protections dans sa main au cas où il devrait les remettre en catastrophe.

« Harry, le retint Thomas en le voyant s'éloigner vers la sortie du bâtiment, tu vas te faire recenser ? 

- Tout à fait, tu l'as déjà fait j'imagine ? S'intéressa le plus jeune en réduisant le volume de sa voix à celui d'un faible murmure, indiquant inconsciemment à son camarade de faire la même chose, tout en s'approchant de lui pour rendre leur conversation d'autant plus douce. 

- Oui, je t'aurais bien proposé de t'accompagner mais je t'avoue que ma copine m'attend de pied ferme au rendez-vous qu'elle a prévu il y a deux minutes, donc je risque d'être un peu short, s'excusa-t-il en faisant une moue mi-désolée mi-amusée. 

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas me perdre, du moins j'espère, souffla l'autre en perdant son regard dramatiquement sur le plan du campus placardé au mur de l'entrée. »

L'immeuble était exactement sur l'extrême droite de son quartier, il devrait marcher un moment pour rejoindre le centre. 

« Tu vas vite t'adapter, de toute façon tu es venu tôt donc ça ne risque pas de te poser de problèmes pour l'année. Si tu ne trouves pas de compagnons pour manger ce soir, que dirais-tu de te joindre à moi et mes amis ? Lui proposa Thomas en sortant un papier de sa poche, griffonnant rapidement son numéro dessus. Appelle-moi, ce serait triste que tu te sentes isolé dès le premier jour, sourit-il en le lui tendant. 

- Quel est ton nom complet s'il te plaît ? J'ai déjà un Thomas dans mon répertoire, grimaça Harry en recevant le papier, sortant déjà son téléphone pour l'enregistrer.

- Thomas Helly. Mais je suis sûr que tu n'auras pas besoin de ça pour te souvenir de moi, mets un emoji ridicule si tu as peur d'oublier, rit-il en lui faisant un clin d'œil. À ce soir !

- Ou pas, bien que ta compagnie me semble agréable je crois en ma capacité à me faire des amis, rétorqua Harry en élevant un peu la voix, un rire franc lui répondant quand tous deux sortirent et partirent dans des directions opposées. »

Le bouclé prit la direction du bâtiment de l'administration, où il allait donc devoir rejoindre Liam pour se faire recenser, tenant nerveusement ses protections auditives dans la main et guettant le moindre danger autour de lui, soit des sources de bruits potentielles. Il était pour le moment relativement seul, au milieu des immeubles résidentiels à moitié vidés, même s'il croisait de nouveaux arrivants comme lui de temps à autres, avec parfois des bagages encore plus fournis que les siens.

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