§ Chapitre 60 §
21 octobre 2022
France
Ensuite, ce fut l'heure de l'entracte, et le rideau se ferma pour laisser les performeurs aller se désaltérer aussi. Pour des raisons de cohue difficile à contenir, l'entracte des gens et celle des musiciens étaient séparées, certains proches ayant quand même la permission d'aller les voir. Aussitôt entré dans la petite salle, où une vingtaine de chaises avaient été disposées à l'intention des étudiants, Harry vit une Betty-fusée foncer vers lui en hurlant, lui-même camouflant la légère douleur provoquée à ses oreilles - elles étaient un peu sensibles ce soir, et prêtes à justifier leur crise par n'importe quel prétexte.
« Oh, excuse-moi, je t'ai fait mal ? S'inquiéta quand même la jeune fille en arrivant proche de lui, voyant le pli entre les sourcils du bouclé. »
Pas si doué que ça pour camoufler ce que tu ressens, moi-même.
« Non mais t'inquiète, ça fait une demi-heure qu'elles sont pénibles, sourit pauvrement Harry en faisant un geste bref vers ses oreilles. Ça va passer.
- Tu n'as pas peur que ça... empire ? S'interloqua Betty.
- Je pense qu'entre rater ce soir ou passer plusieurs jours au lit parce que j'aurais vraiment morflé, l'un me tente plus que l'autre, ironisa le garçon en haussant un sourcil. Ça va aller.
- Si tu le dis, marmonna la blonde. Oh, il faut absolument que je te présente quelqu'un ! S'exclama-t-elle la seconde d'après. »
Harry lui adressa un regard plus sérieux pour lui indiquer de baisser d'un ton, ce qu'elle fit en se mordant la lèvre.
« Tu veux m'annoncer ton couple avec Alexander Rybak ? Railla le bouclé en se dirigeant vers le buffet.
- Heh ? Fit Wilhelm en passant près d'eux juste à ce moment. J'entends un nom particulièrement cher à mon cœur ?
- Je suis assise à côté de lui, sourit Betty sans connaître l'ampleur de l'amour que vouait Wilhelm à l'artiste. »
La preuve en fut que le jeune homme resta bouche bée, et que la jeune fille lui demanda s'il voulait du coca.
« Je- hein- qu- non, non je veux pas de coca, redescendit-il sur Terre après une seconde de flottement. Mais, genre, tu as assise à côté d'Alexander Rybak ? Tu es sûre ?
- Bah, il était très attentif aux chants et aux productions de l'orchestre, et... Harry m'a dit que c'était lui. Mais j'ai vérifié après coup, sur internet, et il a dit vrai quoi. Harry. Genre. Est-ce que tout va bien ?
- Il était comment ? Hurla presque Wilhelm en ayant un air hystérique non feint, pour une fois. Est-ce qu'il avait l'air d'aimer ?
- Oui, vraiment, et il avait l'air de comprendre ce que vous chantiez quand c'était en anglais, marmonna Betty en baissant les yeux. Il avait l'air attendri. Après, j'ai pas fixé sa tête tout du long, mais il souriait. »
La blonde envoya un regard de détresse à Harry quand Will se perdit dans sa tête.
« Excuse-le, il va interpréter une des œuvres de ce chanteur et il est super fan de lui. Il a fait un mini-malaise quand il a su qu'il viendrait ce soir.
- Hin hin le stress, se moqua Betty, sans pitié pour le blond qui se ratatinait sur lui-même, rattrapé par la dure réalité de sa position. Mais, tu chantes toi ? T'es pas dans la chorale, si ? À cause de tes poumons.
- Merci de t'en souvenir, sourit le blond en posant sa main sur la tête de la plus jeune, qui râla. Non, je suis pas dans la chorale, et oui, c'est moi qui chante. Mais on va dire que je l'aime trop, et que j'aime trop cette chanson pour ne pas faire le sacrifice.
- Vous êtes tous les deux aussi cons l'un que l'autre alors, marmonna Betty en les regardant tout à tour.
- Mais toi, ce n'est pas trop difficile de rester dans un public comme ça ? Rebondit Harry en priant pour que Wilhelm ne pose pas de questions sur ce commentaire.
- Non, parce que je porte une combinaison intégrale, sourit Betty, avant de remarquer le regard de bas en haut que lui porta son meilleur ami. Je l'ai enlevée pour venir ici, histoire de pas ressembler à un cosmonaute. Et je vais en changer, pour éviter de porter les mêmes microbes trop longtemps. Question d'hygiène.
- Ta particularité doit être horriblement fatiguante à vivre, murmura Wilhelm en la voyant aussi détendue à l'idée de porter une combinaison stérile intégrale au milieu d'une foule.
- Pourtant, de moi ou vous je préfère ma vie, rétorqua Betty en haussant les épaules. Vous êtes sales. Tout le temps. Mais bref. Harry, j'avais quelqu'un à te présenter. Qui n'est pas Alexander Rybak du coup.
- Attends, Betty ! La rattrapa Wilhelm, qui les regardait s'éloigner vers un coin de la salle. Tu pourras lui demander s'il aura aimé... ma performance ? S'il te plaît ?
- Euh, en quelle langue ? Paniqua la jeune fille.
- En anglais. Il est norvégien mais très certainement bilingue, alors tu pourras... essayer ? Rougit le blond en sentant le regard amusé d'Harry sur lui. »
Harry ne le jugeait pas pourtant, il aurait fait exactement la même chose. Non, il n'aurait même pas osé en fait.
« Mieux que ça, je vais lui demander de venir ici pour te rencontrer après, sourit la jeune fille. »
Elle eut du mal à esquiver l'étreinte réflexe de Wilhelm.
« Oh putain excuse-moi, j'ai pas réfléchi, bafouilla-t-il en se souvenant de son aversion pour les contacts. En plus on en parlait il y a deux minutes, mais quel boulet. Mais... merci, ça me touche trop, c'est- »
Le regard qu'il lui offrit transmettait tellement d'émotion qu'Harry alla vers lui pour lui faire un câlin.
« Pleure pas maintenant, tu seras lessivé ensuite, lui conseilla Harry en le serrant aussi fort que possible. Et ta reprise est incroyable, tout sera parfait, ne t'inquiète pas. Tout le monde aime cette chanson d'abord.
- Harry, c'est plus des papillons que je ressens dans mon estomac, couina le master dans son oreille, je SUIS le papillon !
- Complètement foutu votre pote, marmonna Betty derrière eux. Au pire stresse pas, il te connaît pas encore.
- Est-ce que tu as déjà été à sa place Betty ? La réprimanda Harry gentiment.
- Nan, vu que j'ai été enfermée chez moi toute ma scolarité, sourit Betty d'un air adorable. Mais je compatis un peu. Quelle horreur de faire des fausses notes devant trois mille personnes.
- Aaah, gémit Wilhelm dans les bras d'Harry en frissonnant.
- Tu es la pire, pouffa le bouclé.
- Mais Will, au pire, reprit-elle après un instant de réflexion, on s'en fout que tu fasses une fausse note, non ? Tu auras les autres instruments derrière-toi, et puis il y a toujours une bande-son déjà enregistrée sur les trucs comme ça. Donc tu fais du playbac quand tu sais que tu vas te foirer, et voilà.
- Sauf que Charlie ne fait et ne fera jamais de bande-son déjà enregistrée, grimaça Wilhelm sans sortir de l'étreinte du plus jeune. C'est un peu... contrefaçon de faire ça. Comme si c'était pas vraiment toi. Et honnêtement, c'est plus difficile de faire du playbac réussi que de chanter en vrai, alors moi je saute. Harry, j'ai soif, on va boire ? Murmura-t-il à l'attention du bouclé.
- Oh, moi ça va mais vas-y, sourit le plus jeune en le lâchant. Et, Will ? Lui adressa-t-il alors qu'il s'éloignait.
- Hm ?
- Tu es magnifique dans cette tenue. »
Wilhelm rougit et fit quelques déhanchés de mannequin, puis alla se désaltérer.
« Bien, je peux enfin te présenter à ma seconde voisine du coup, commença Betty aussitôt.
- Parce que tu sympathises autant dans un public toi ? S'étonna Harry. D'abord Alexander Rybak puis l'autre côté ?
- En fait c'est elle qui m'a tapoté l'épaule pour me demander des mouchoirs pendant votre chant sur l'oiseau tout seul là. Je crois. Elle pleurait, et on a un peu communiqué pendant le reste de la partie du coup. Tu vas voir, elle est adorable. »
Elle les dirigeait dans un coin sombre de la salle, s'arrêtant devant une fille qui avait le dos tourné et semblait immobile.
« Kukka ? Murmura Betty doucement en s'approchant très légèrement de la demoiselle mais restant à bonne distance, sans doute plus pour elle que pour la jeune fille. »
La personne se retourna, et Harry fut boulversé. Elle était en train de pleurer, mais l'émotion dans ses yeux et sa posture était si poignante qu'il se sentit comme touché par elle. Quand elle vit Betty, un sourire éclatant revint sur son visage, et elle tendit ses mains timidement. Betty s'approcha doucement d'elle et la prit dans ses bras. Harry leva un sourcil.
Betty ne touche pas les gens.
« Je te présente Kukka du coup, murmura Betty alors que ladite Kukka frottait son nez dans son cou comme un petit chaton, sa taille plus grande l'obligeant à se pencher. Elle est muette et... je doute qu'elle ait un avancement mental normal, si tu vois ce que je veux dire. Elle connaît sans doute la langue des signes, mais quand j'ai demandé à Jehanne quand on s'est croisées, elle m'a dit que cette langue des signes n'était pas la française, et qu'elle ne pouvait pas comprendre non plus du coup. Et je ne lui ai pas trouvé d'accompagnateur, alors je me demande comment elle est arrivée là. »
Harry observa Kukka de plus près. Elle avait de grands yeux clairs expressifs, des cils longs et d'un noir de jais digne d'un magazine de mode, une longue chevelure blonde très clair et une peau de porcelaine. Son petit nez et ses joues la rendaient très belle, et elle ferait sûrement plus adulte si elle n'avait pas cette mélancolie enfantine quand elle regardait le plafond ou le sol. Quand Kukka releva les yeux du cou de Betty, elle croisa le regard d'Harry, se figea un instant, et marcha rapidement vers lui. Il ne bougea pas, conscient de la portée de chacun de ses gestes dans ce genre de situation.
Kukka se pencha très proche de lui et l'étudia sans aucune pudeur, et en même temps aucune arrière-pensée. Elle regarda ses joues, ses lèvres, son menton, ses sourcils sur lesquels elle passa un doigt curieux, son nez qu'elle toucha du sien, son front, et ses yeux, qu'elle regarda en faisant un petit saut émerveillé, les montrant à Betty, surexcitée.
« Oui, il a les yeux verts, lui sourit celle-ci, tendre. »
Harry ne put s'empêcher de sourire aussi face à ce comportement adorable. Immédiatement, Kukka déposa le bout de son doigt dans sa fossette la plus profonde, et resta là, comme mise en pause. Harry ne bougea pas non plus, un peu triste de ne pas savoir ce qui se passait dans sa tête à l'instant.
« Comment est-ce que tu as su son nom ? Murmura-t-il quand Kukka fut passée à autre chose, essayant de lier les doigts d'Harry aux siens.
- C'est écrit, là, lui montra Betty en pointant un bracelet encerclant le fin poignet de la jeune femme. Elle me l'a montré quand je lui ai demandé comment elle s'appelait.
- Elle comprend ce qu'on lui dit ? S'intéressa Harry, s'en voulant un peu de parler comme si elle n'était pas là, mais de toute façon elle était complètement absorbée dans sa contemplation de sa main et de ses tendons, pliant et dépliant ses doigts pour les sentir.
- Ouais, sourit Betty. Mais elle a peu d'attention avec les mots, je crois qu'elle préfère les images et les trucs qui bougent. Et la musique aussi. Elle était complètement figée pendant la première partie du concert, elle devait probablement se concentrer. »
Harry croisa le regard de Kukka. Elle l'observait sérieusement. Alors il décida de lui parler.
« Quel âge as-tu, Kukka ? »
Elle lui fit une série de signes, et il comprit qu'elle en avait dix-neuf mais qu'à cause de son handicap, elle en avait souvent quatre.
« Oh, c'est bien ! S'exclama-t-il, surpris qu'elle soit aussi claire dans ses gestes alors que ses expressions étaient difficiles à attribuer à un quelconque ressenti. Je suis plus jeune, j'en ai dix-sept. Et mon problème, c'est que mon ouïe est trop développée. »
Elle fit un geste vers ses oreilles, pas sûre d'avoir compris. Harry vit que son regard était redevenu enfantin et curieux.
« Oui, c'est ça. J'ai mal aux oreilles.
- Tu comprends ce qu'elle dit ? S'étonna Betty. Tu n'étais pas censé avoir oublié la langue des signes ?
- Je ne sais pas, soupira-t-il pour de vrai, Kukka se collant tout de suite à lui pour le réconforter - il entoura ses bras autour d'elle en retour. Je ne comprends pas les sourds et muets du campus quand ils conversent ensemble, mais... Je sais ce que veut dire Kukka quand elle signe quelque chose. Pourtant, je serais bien incapable de signer quelque chose aussi, tu vois ?
- Oh, Kukka, fit la voix de Niall derrière eux. »
L'handicapée releva la tête immédiatement et fonça dans ses bras, glapissant de joie.
« Tu la connais ? Sourit Betty, rassurée.
- Oui, c'est une amie de chez moi qui n'a pas pu nous suivre Leah et moi, quand on est venus s'installer ici, expliqua Niall en rendant son étreinte à la jeune femme, qui ne voulait plus le lâcher. Pourtant sa mère est française et lui parle vraiment français quand ils sont chez eux, mais... Je crois que son père ne voulait pas. Et en un sens je le comprends, personne n'aurait pu la comprendre la pauvre. Elle avait promis de venir me voir, murmura-t-il en passant une main à l'arrière de sa tête, caressant ses cheveux. Je la cherche depuis tout à l'heure. Qu'est-ce que vous faites dans ce tout petit coin ? »
Kukka se redressa et lui signa quelque chose, rapidement. La position d'Harry n'étant pas idéale, il ne vit rien,
« Oh, Darling, murmura Niall en posant son front contre le sien. Je suis désolé. Je ne t'avais pas oubliée, je te cherchais, mais je ne savais pas où tu étais.
- Qu'est-ce qu'elle a ? S'inquiéta Betty tout de suite.
- Elle a dit que tu l'avais emmenée ici, mais que même si elle savait que je serais là, elle ne me voyait pas et se sentait oppressée. Alors elle s'est mise dans un coin et elle ne voulait plus en sortir.
- Oh non chat je suis désolée, compatit Betty tout de suite. J'aurais dû t'amener avec moi voir Harry. »
Kukka se retourna vers elle pour lui signer quelque chose.
« Ça aurait été pire, traduisit Harry immédiatement. »
Niall le regarda bizarrement, puis une ampoule sembla s'allumer au-dessus de sa tête.
« Harry, as-tu déjà rencontré des sourds et muets avant ton arrivée parmi nous ? S'enquit-il sérieusement.
- Non. J'avais école à la maison, répondit-il honnêtement, songeant que c'était la première fois qu'il en parlait. Pourquoi ?
- Qui t'a appris la langue des signes ? Continua Niall, sûr de lui. »
Harry cligna des yeux. Pourquoi lui posait-il ce genre de questions maintenant ?
« Ma grand-mère, répondit-il quand même. Elle était sourde. Et anglaise.
- Mais Harry, c'est normal que tu ne comprennes pas la langue des signes française alors, soupira Niall en se faisant un facepalm - Kukka l'imita d'une façon comique. Tu en as appris une autre. Et dommage pour toi, mais la langue des signes anglaise est très différente de la langue des signes française.
- Ah. Maman ne me l'avait jamais dit, mais j'imagine que ça coule de source, haussa-t-il les épaules, peu touché par cette révélation - de toute façon, il entendait maintenant.
- Elle ne te l'a jamais dit probablement parce que tu étais sourd, railla Betty à côté de lui, en train de jouer avec Kukka. D'ailleurs, tu ne m'as pas dit qu'elle devait venir ce soir ?
- Non, elle... a eu un empêchement, marmonna Harry, faisant tout pour ne pas paraître déçu - sans grand succès, il est très attaché à sa maman. Même si c'est plus facile depuis que je ne suis plus dans ses pattes, elle travaille beaucoup. Mais elle m'a promis d'être là à Noël ! Et on se verra pendant les vacances.
- Le gap va pas être un peu énorme ? S'inquiéta Betty. Surtout si tu as déjà mal là. »
Niall se retourna brusquement vers lui.
« Qu'entends-je ? Grogna-t-il en se redressant.
- Non mais c'est rien, je fais attention, murmura Harry, brusquement infantilisé. Une soirée comme ça, c'est rare pendant l'année... Alors j'essaie de profiter... »
Contre toute attente, Niall lui tapota le crâne.
« J'aurais fait pareil. Mais ne nous tape pas une crise au milieu d'un chant. Ça la foutrait mal.
- C'est sûr, signa Kukka, hilare. »
Son sourire rendit le sien à Harry. Ils devaient retourner à leurs sièges et laisser la place à la seconde partie du concert à présent, et le bouclé espérait vraiment que ça se passerait bien. Betty eut le temps de lui montrer où elle était juste avant que les lumières ne se rééteignent, et Alexander Rybak se posait effectivement à côté d'elle - façon de parler, les sièges étaient plutôt espacés pour permettre des passages larges ; oui cette salle était énorme - en parlant avec quelqu'un. Le rideau était encore fermé, et de l'autre côté, impossible de savoir ce qu'il se passait ; Harry aimait encore plus cette position dans un spectacle. Il avait l'impression d'assister à une surprise pour lui tout seul.
Il ne connaissait pas le programme des œuvres chantées ici, hormis Fairytale, prestation pour laquelle il aimerait bien avoir l'avis du compositeur lui-même, et il se demandait s'il reconnaîtrait quelque chose dans ce qui serait joué. Apparemment c'est beaucoup de Mika, vu qu'il a déjà inclus des orchestres dans ses chansons ; et, selon Will toujours, une chanson devrait particulièrement l'intéresser. Il avait hâte.
Le rideau se rouvrit soudain, et le public se mit à applaudir, Harry guettant le moindre signe de protestation de ses tympans. Rien à signaler. La scène dévoila l'orchestre disposé comme précédemment, avec ici Niall face à un pied de micro, au centre de la ligne d'estrade. On avait sûrement dû lui dire de faire une petite introduction pour se présenter, ou introduire cette seconde partie, mais il s'avança avec un grand sourire et lâcha dans le micro :
« Bon, bah voilà Sound of an orchestra de Mika. »
On entendit quelqu'un se faire un facalm. Les instruments, eux, se positionnaient correctement, tournaient leurs partitions, tandis que Niall attendait en se tournant les pouces devant le micro, alors que Wilhelm s'était déplacé pour lui ajuster celui-ci face à son visage - pour qu'on l'entende mieux -, achevant son geste par une révérence. On entendit le rire de Niall jusque dans le public. Wilhelm redescendit ensuite et partit s'asseoir avec les violons. Encore une minute d'ajustement, et Niall se positionnait face à son micro, regardant Charlie qui entamait une pulsation.
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