§ Chapitre 43 §
20 septembre 2022
France
« ... Tu ne lui en veux pas ? Demanda-t-il après une pause. De te considérer aussi mal pour quelque chose que tu ne voulais pas vraiment.
- Non, répondit Roxane avec simplicité. Charlie est un personnage, qu'on ne comprend pas, mais qui n'est pas insensible du tout. Elle a des réactions humaines, et comme elle vit avec nous, même un benêt serait capable de s'en rendre compte. Juste, personne ne peut dire avec certitude ce qu'il se passe dans sa tête. Je ne sais pas si elle-même le sait. On ne sait pas d'où elle vient, on ne sait pas comment elle a atterri ici parmi tous les emplois qu'elle pouvait trouver, on ne sait pas comment elle vit sans chien-guide, ou bâton de marche, ou équipement nécessaire à un aveugle. Cette incertitude qu'on a autour d'elle, elle m'évoque un peu une carapace qu'elle s'est construite, mais je ne sais pas pourquoi. Je doute que ce soit la perte de sa vue puisqu'elle a l'air de s'en accommoder, mais je ne peux pas savoir quoi du coup. Et, reprit-elle en laissant ses yeux voyager au long de ses pensées, elle est illisible au point que, je sais pas, j'éprouve un respect immense face à elle. Qu'on soit bien d'accord, elle est minuscule, se teint les cheveux et a un caractère de merde. Juste, toutes les choses qui composent sa personne, tout ce qu'elle a accompli et qu'elle fera encore durant sa vie, qui m'ont l'air l'infinies alors qu'elle est plus jeune que moi, eh bien ça me donne l'impression d'être inférieure, quelque part. Son égale si on prend au niveau mental, ou que sais-je, mais au niveau des expériences de vie et de l'intelligence, on est tellement différentes.
- Tu ne devrais pas dire ça, contredit Harry immédiatement. Personne ne vaut plus qu'un autre.
- Et ce n'est pas ce que je prétends, rétorqua la jeune femme tout aussi sec, simplement, quand la meuf se fait respecter par deux-cent personnes sans en être ne serait-ce que fière, quand elle sait jouer de chaque instrument qu'elle trouve sans même le voir, quand elle dirige un chœur et un orchestre en même temps alors qu'elle n'est pas foutue de chanter Au clair de la lune, quand elle nous ferme le bec avec des remarques piquantes sur notre mode de vie alors qu'elle se drogue pépère tranquillou chez elle et se met des énormes cuites au point qu'elle ne peut plus dire son prénom, quand elle reste mystérieuse sans même le vouloir parce que madame a juste la flemme de se couper les cheveux et qu'elle ne veut pas qu'on fasse de remarques sur son visage, quand elle prétend ne même pas savoir pourquoi tout le monde la vénère alors qu'elle le sait pertinemment à moins d'être complètement aveugle, sans mauvais jeu de mots, quand elle a le culot de garder ses potes pour elle toute seule parce que soi-disant elle ne veut pas qu'on les lui vole, quand elle vibre avec la musique comme si elle était une note à elle toute seule et a l'air d'une fée, toute petite au milieu des autres, oui elle est plus indéchiffrable et respectable que quiconque, souffla Roxane après un bref coup de colère au milieu de sa tirade. Elle a parfois des répliques qui sont tellement lunaires que je me demande ce qu'elle fait là. Il y a quelques mois, raconta-t-elle, Thomas parlait avec elle et Louis, et ils en sont venus à parler de ses cheveux, de leur couleur blanche tu vois, et Charlie a demandé quelle couleur c'est, le blanc. À quoi ça ressemble. »
Harry sentit sa gorge se serrer devant une question aussi innocente. Roxane n'était pas mieux que lui, des sanglots étant bizarrement apparus dans sa voix à mesure qu'elle parlait, ses yeux un peu rouges voyageant un peu partout pour refouler ses larmes.
« Sur le coup, ils n'ont pas su quoi dire, tu vois ? Comment expliquer à une aveugle quelque chose qu'elle ne peut même pas imaginer, parce qu'elle a son propre monde dans sa tête et qu'elle vit dedans depuis des années ? Thomas a tenté de le lui expliquer en disant que les couleurs peuvent rappeler des émotions, mais que le blanc est plutôt l'absence de couleurs, genre rien, à l'inverse du noir qui est le mélange de toutes. Louis a acquiescé, donnant pour exemple les couleurs d'une peinture, et que si on les mélangeait toutes les unes avec les autres, la toile serait noire. Tu ne devineras jamais ce que Charlie a répondu.
- Quoi ? Demanda Harry, reniflant un peu, contaminé par la démonstration d'émotions un peu impromptue de Roxane.
- Elle a dit ''Je ne connais pas les couleurs, mais on m'a toujours appris qu'elles peuvent être appliquées de deux manières, additive ou soustractive. Si on utilise la palette soustractive, le mélange de toutes les couleurs sera un résultat noir, et c'est valable pour les peintures, l'encre ou les applications matérielles. Par contre, la manière additive est l'addition de lumières les unes sur les autres, et là c'est l'inverse : sans lumières c'est noir, toutes mélangées c'est du blanc. Et c'est plutôt flatteur de me dire que la couleur de mes cheveux est justement l'absence de celles-ci, mais est-ce que tu pourrais préciser ?''
- C'est amusant, j'ai vu ça en cours moi aussi, murmura Harry en se souvenant de son année de première.
- C'est tout ce qui te choque ? S'emporta presque Roxane, le faisant sursauter. Elle ne sait pas ce qu'est une couleur, elle n'a pas vu depuis si longtemps qu'elle a probablement oublié à quoi ça sert, et quand elle trouve le courage de demander quelque chose qui la concerne à quelqu'un - deux personnes même, ce qui arrive encore moins qu'une seule -, elle arrive à insister en démontant la première réponse ? C'est un génie.
- Et qu'ont répondu Thomas et Louis alors ? Relança Harry en voyant son amie se perdre dans ses propos.
- Ils ont comparé ses cheveux à une partition vierge, ce à quoi Charlie a commenté un petit ''c'est triste'' avec un frisson violent, comme si l'idée d'une partition vide lui était insupportable. »
Un petit silence s'installa ensuite entre eux, étant donné qu'Harry réfléchissait et que Roxane se pinçait le nez en s'excusant de se montrer aussi transparente, le chant des oiseaux et des conversations résonnant toujours sur la place. Harry baissa les yeux vers son coca qu'il n'avait pas terminé et qui était maintenant un peu moins buvable que frais ; il se força cependant à tout finir pendant que Roxane allait rendre sa tasse, jetant sa bouteille devant une poubelle de tri en passant devant. Ils se saluèrent et se quittèrent sans mots superflus, Harry partant finir ses devoirs à son appartement et Roxane partant plutôt vers le centre commercial, dont on devinait la forme derrière les petits bâtiments de la place, sans doute pour aller travailler.
Mais comment Charlie peut-elle choisir le blanc comme teinture si elle ne sait pas ce que c'est ? Réalisa soudain Harry en marchant,
Et cette question le tarauda encore plusieurs heures, jusque dans son lit, au moment de s'endormir pour retrouver ses rêves désormais habituels - il ne trouva pas de réponse cohérente alors abandonna, pour enfin se reposer, aux alentours de vingt-trois heures.
• § •
« DESMOND ! Est-ce que je peux dire au revoir à Bébé Harry ? »
[...]
« Oui, et même que je veux lui dire au revoir s'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît ! »
[...]
« Il est grand ! Il a quel âge ? »
[...]
« Ce n'est plus un bébé alors, c'est un grand ! »
[...]
« Il est trop mignon... »
[...]
« Maman, est-ce que je pourrai avoir un petit frère ? »
• § •
« Et Bébé Harry , est-ce qu'il a aimé ? »
• § •
« ZAYN, AU SECOURS ! »
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23 septembre 2022
France
« Harry, attends ! »
Le garçon grinça des dents, freinant à contrecoeur pour laisser Alicia lui passer devant et lui bloquer la route.
« Quoi ? Demanda-t-il d'un ton involontairement - ou pas - désagréable. J'ai à faire,
- Oh allez, il n'est que quinze heures ! Souffla la blonde, un rictus aux lèvres. Tu sais qu'on a un travail en commun, j'espère ? On est censés travailler ensemble, c'est dans le nom. »
Félicitations, tu veux un bonbon ? S'exaspéra le bouclé en se retenant de lever les yeux au ciel.
« Je pense qu'on peut tout à fait travailler ensemble par écrans interposés, sourit-il d'une manière terriblement forcée. Je fais mes recherches de mon côté, toi du tien, on se répartit les tâches vite-fait, et ensuite on met en commun pour finaliser.
- Mais on ne se verra pas si on fait comme ça, souffla-t-elle encore plus fort, se donnant un air censé être mignon, qui n'eut évidemment aucun effet sur Harry. »
C'est le but, oui.
« Je n'ai pas le temps, alors c'est mieux si on fait comme ça, finit-il en la contournant. Sur ce-
- Elle s'appelle comment ? Le coupa-t-elle en se remettant en face de lui. »
Il s'arrêta, surpris, fronçant même les sourcils en essayant de comprendre le contexte.
« La fille que tu vas aller retrouver, clarifia Alicia en voyant sa tête. Elle s'appelle comment ? »
Harry fronça les sourcils encore plus, décontenancé.
« Elle est plus belle que moi ? Continua la blonde en lui faisant un regard de biche - *tousse* pute *tousse*. C'est pour ça que tu me fuis ? Tu ne veux pas la tromper alors tu m'esquives ? »
Elle sait vraiment tout tourner à son avantage, constata Harry en comptant le temps qu'elle avait mis à faire ce lien dans son esprit. Moins de deux secondes, c'est époustouflant.
« Mais tu sais, si tu fais ça c'est que tu admets ne pas pouvoir me résister, sourit-elle d'un air soudain terrifiant, à moins qu'Harry interprète mal. Tu ne pourras pas toujours me fuir, autant venir me voir tout de suite.
- Harry ! Appela soudain quelqu'un dans son dos, le faisant un peu sursauter. »
Il se retourna, soulagé de ne plus voir son cauchemar sur pattes, mais tomba encore plus mal en voyant qui approchait, vêtu d'un débardeur noir sous une veste à clous noire, sur un pantalon outrageusement slim noir, des multitudes de bracelets et chaînes noires posés un peu partout sur son corps, jusqu'à sa cheville et ses baskets noires. Ses cheveux roux luisaient tel de l'or fondu sous le soleil de milieu d'après-midi, son crâne restant couvert par un chapeau élégant de couleur - surprise - noire. Touches de clarté dans cette tenue pour le moins sombre : des gants blancs à dentelle et ses yeux éternellement pâles.
« Oh, Ludwig ! Gloussa Alicia, à présent totalement absorbée par l'analyse minutieuse et calculée de son corps, se faisant par de nombreux regards de bas-en-haut et de haut-en-bas. Comment tu vas ?
- Assez bien pour remarquer que tu embêtes mon ami, très chère, rétorqua le jeune homme en se penchant sur elle, Harry remarquant dans le même temps un trait d'eye liner bien placé sous ses yeux, les rendant encore plus blancs et transperçants. S'il ne veut pas parler de sa vie, tu ne dois pas le forcer.
- On doit faire un travail ensemble et il me fuit, alors je fais des suppositions, souffla-t-elle d'un air ennuyé - ne sait-elle faire que ça ?
- Et comme tu peux aisément voir que ça le gêne tu peux arrêter, conclut Ludwig en prenant Harry sous son bras, le garçon étant trop beuggé de cet échange pour faire un geste et se dégager. Tu viens, Harry ? Nous devons parler. »
Ils se mirent en marche, et le plus jeune attendit d'être hors de la vue d'Alicia pour s'arrêter et faire un mouvement signifiant qu'il voulait être lâché ; le roux s'exécuta sans protester.
« Merci de m'avoir aidé, lâcha-t-il à mi-voix, soudain timide sous le regard aiguisé de son interlocuteur. Tu veux vraiment qu'on parle ?
- Toi non ? Releva le dealeur en haussant un sourcil fin.
- Je ne vois pas pourquoi on le ferait, nuança Harry en haussant les épaules, évitant son regard. Nous ne sommes pas amis, et-
- Alors devenons-le, le coupa tout de suite le plus âgé en se posant contre le mur qu'ils côtoyaient dans une indéniable posture de beau-gosse. Quels sont tes critères ? »
Harry eut un mouvement d'incompréhension face à la tournure que prenait la conversation.
« Que- je n'ai pas de critères, rit-il doucement en levant ses sourcils, ne sachant clairement pas comment répondre.
- Visiblement si, si on ne l'est pas, contra Ludwig avec sagacité - Harry se mordit la langue d'avoir pensé ça.
- Un ami est quelqu'un avec qui je m'entends bien, et qui peut me changer les idées pour les rendre plus lucides si je vais mal, lâcha le bouclé en ne comprenant même pas ce qui le poussait à répondre à l'énergumène qui lui parlait. Et toi tu me les compliques, donc ce n'est pas la peine.
- Heureux de savoir que tu penses à moi, sourit Ludwig en ayant méchamment l'air d'esquisser un rictus. Tu sais, je t'observe depuis quelques jours et tu me fascines, reprit-il sans laisser durer de silence. Cette Betty que tu côtoies a l'air assez sympa, même si j'ai vu qu'elle est un peu possessive, et Roxane avec qui tu es allé prendre un verre il y a deux jours est une très bonne informatrice si tu es dans ses faveurs, ce qui n'est évidemment pas mon cas. Tu sais t'entourer. Mais ce que j'aime particulièrement chez toi, c'est que tu cherches à débunker ce qui te semble bizarre, comme la personnalité de Charlie, et c'est définitivement quelque chose que j'apprécie.
- Tu es terrifiant, pâlit presque Harry en repensant aux lieux compromettants où il aurait pu aller cette semaine - nulle part bien sûr, mais sait-on jamais. Tu me suis depuis quand ?
- Pas depuis tant de temps que ça, réfléchit-il distraitement. Lundi j'étais là assez tôt, et comme tous les médecines sont dans le même bâtiment et commencent à la même heure c'est assez facile de voir qui on veut voir. Pour les sorties je me suis tourné vers Liam - ou plutôt un de mes potes hacker qui a piraté son accès aux emplois du temps -, et comme tu ne regardes jamais derrière toi je n'ai même pas eu à faire d'efforts pour me cacher quand je te suivais, tu n'as rien remarqué.
- Je me sentais observé, se sentit obligé de se justifier le plus jeune alors qu'il n'était pas en faute du tout. »
Et Will m'avait prévenu mais ça je ne vais pas te le dire, compléta-t-il mentalement en dardant un regard indéchiffrable mais méfiant dans celui de son interlocuteur - du moins lui-même ne savait pas trop ce qu'il mettait dedans.
« Oh, le petit tigre veut avoir l'air méchant, ricana le roux en se penchant un peu vers lui, les mains dans les poches, sa taille d'asperge et la finesse de sa silhouette lui conférant une prestance injuste.
- Tu veux quoi ? Souffla Harry, fatigué d'essayer de lutter face à son rayonnement proprement agaçant.
- Te connaître plus et devenir ton ami, répondit simplement Ludwig en reprenant sa posture originale, soit toujours les mains dans les poches de son jean, son dos partant vers l'arrière, toisant Harry depuis le haut d'une montagne, aka sa carrure de brindille très très haute.
- Pourquoi ? Se méfia - pour changer - le plus jeune. »
Cette fois, le dealeur garda un peu de temps, ses yeux creusant dans l'âme d'Harry ce qu'il avait le droit de dire ou non pour ne pas le brusquer, ou autre chose.
« Je sais pas trop, lâcha-t-il finalement, honnête mais lui-même un peu perturbé de cette réponse. Tu es différent, et j'aime les gens différents. Différent dans le sens où tu respires un autre air que les autres, explicita-t-il tout de suite pour le bouclé. Ça se voit sur ta tête et dans le fait que tu poses des questions à tout le monde sur tous les points qui méritent d'être éclaircis ici - et crois-moi qu'il y en a énormément. Mais tu sais, je veux être ton ami pour des raisons plutôt clean, et je suis clean avec mes amis aussi. Je ne compte pas te refiler de drogue sans - ou avec - ta permission, je ne séquestre pas, je ne vis pas dans un taudis qui coule sous les fuites d'eau et les factures impayées, je ne suis pas pauvre non plus, je n'ai jamais tué personne, et même la grande déesse - ou appelle-la comme tu veux - Charlie est amie avec moi, et on traîne ensemble.
- Et tu lui refiles tes drogues, siffla Harry, conscient d'être obnubilé par ça mais ne parvenant pas à ignorer ce point. »
Le sourire impersonnel de Ludwig aurait presque pu lui faire regretter d'avoir dit ça.
« Tu fais vraiment une fixette là-dessus, soupira-t-il pour la première fois en levant les yeux au ciel. Quoi, tu veux savoir comment je me la procure, comment j'informe Brannan, comment j'en suis arrivé là, pourquoi je fais ça, est-ce que je me drogue, est-ce que Charlie est amie avec moi juste pour ça, combien de clients j'ai dans le mois, combien je gagne-
- Oui, coupa simplement Harry en haussant les épaules. Tu fais partie des trucs bizarres ici. Et je veux savoir.
- Alors on fait un deal, imposa le plus âgé en levant un doigt long et diablement pâle en l'air. Tu me permets d'être ton ami et de traîner avec toi, de papoter et de tout ce que tu veux, et en échange je te parle de ce que tu veux, dans la limite du secret professionnel. Tope-la ? »
Harry regarda la main tendue de Ludwig, vaguement indécis. Ce gars était proprement une mine d'informations utiles, et en même temps il n'avait pas vraiment envie de le fuir plus longtemps. Il avait conscience d'être puéril envers lui.
« Tope-la, acquiesça-t-il en frappant doucement sa paume de main contre celle du roux. Donc on est amis.
- C'est ça. Je suis disponible pour papoter à peu près tout le temps, à condition de me prévenir et de me donner un point de rendez-vous. Si je ne peux pas, je t'enverrai un message le spécifiant, sois sans crainte.
- Je... d'accord, répondit mollement le plus jeune, ne sachant pas trop quoi faire de cette amitié professionnelle. Juste, le vendredi après-midi j'ai un truc, alors-
- Pas de problème, va rejoindre Wilhelm et Liam, acquiesça Ludwig sans se préoccuper davantage de sa destination. Envoie-moi un message sur l'application pour me dire quand fixer une date surtout, j'attendrai.
- Tu ne me suivras plus, hein ? S'inquiéta soudainement Harry en s'arrêtant dans son début de marche vers l'administration.
- Je ne le ferai qu'à condition de me poser une question sur ton compte, ou chercher à valider une donnée. Mais sinon non, tu as beau être intéressant, j'ai une vie. Tu ne devais pas rejoindre tes potes ?
- Si, mais ils peuvent attendre vu que vous êtes mes amis au même titre, rétorqua le bouclé en se retournant vers sa destination. Maintenant j'y vais.
- À plus. »
La conversation s'arrêta là, et Harry marcha d'un bon pas vers le lieu de rendez-vous immanquable qu'ils avaient fixé avec Liam et Will la semaine précédente, se demandant à cet instant seulement ce qu'ils allaient faire pendant l'après-midi.
Je suis ami avec Ludwig, réalisa soudain Harry en apercevant au loin la silhouette massive de l'administration. On a fait un pacte et on est amis.
Perturbé, il manqua rentrer dans un vélo venant au-devant de lui, s'excusant mille fois en même temps au moment où l'impact eut presque lieu. Tout le long de sa courte - pas tant que ça - marche, la pauvre phrase 'Je suis ami avec Ludwig' avait eu le temps de passer dans tous les sens possible dans son cerveau, sans que pourtant il n'arrive à réaliser vraiment l'ampleur de la chose.
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