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§ Chapitre 40 §

18 septembre 2022
France

Et pourtant, même endormi, son mal de crâne ne cessait pas, amplifié par les paroles toujours identiques de la petite fille qui se jouaient en boucle et se cognaient les unes aux autres, s'entredécoupant et s'interrompant entre elles, leur puissance ne cessant d'augmenter. Puis, au moment où Harry eut l'impression qu'il allait exploser, la petite voix fluette hurla, un vrai cri de terreur, coupé par des sanglots latents.

« ZAYN, AU SECOURS ! »

Puis ce cri se répéta à son tour dans tous les sens, décortiqué et démultiplié par le cerveau en fusion du bouclé. Parmi la cacophonie qui l'entourait, Harry put néanmoins avoir un visuel : une scène, avec dessus des gens en lignes organisées, dont faisait partie une petite silhouette, agressée par une autre, bien plus grande qu'elle. La petite fille eut un mouvement de recul en essayant de se dépêtrer de l'inconnu, apparemment, agitant ses petits bras en direction d'un autre homme un peu plus loin, qui traversait la scène en courant pour la rejoindre. Harry maudit encore une fois sa vue brouillée et floue qui l'empêchait de voir distinctement le visage de la petite inconnue, qui en plus à cette distance ne lui apparaissait que minuscule et pâle.

Qui es-tu ? Trouva-t-il la force de demander à son cerveau fou, sa tentative restant malheureusement couverte pas les mots épars de la petite fille, qui avaient maintenant un peu plus de couleurs avec son nouveau rêve. HÉ ! QUI EST-CE QUE TU ES ? POURQUOI TU FAIS ÇA ? LAISSE-MOI TRANQUILLE !

« Harry ? Harry, réveille-toi ! »

Il sentit brièvement qu'une main le secouait, mais il repartit dans un sommeil lourd sans pouvoir répondre.

« Il est comme ça depuis quand ? Demanda l'infirmière que Wilhelm avait appelé, penchée sur le corps inconscient du bouclé.

- Vers onze heures, un peu avant peut-être. Il m'a dit que ça allait bien ce matin, il n'a pas compris pourquoi il tombait lui non plus.

- Alors il a fait un malaise, puis a eu des hallucinations, et ça a recommencé là ?

- Oui, depuis deux ou trois minutes. Il va devoir être hospitalisé ?

- Non, mais il va devoir rester ici pour la journée. Il a un colocataire ?

- Oui. Je peux l'appeler si vous voulez.

- Si tu restes là il n'y a pas de problème. Il faut juste que quelqu'un veille sur lui et qu'il ne force pas une fois réveillé. Il pourra rester là demain si ça ne va toujours pas mieux.

- D'accord, des médicaments à prescrire ? Genre du Doliprane ?

- S'il a mal à la tête ou qu'il a de la fièvre, mais sinon rien, non. Juste du repos et des repas consistants en petites quantités, répondit la jeune femme en se redressant, partant vers la porte.

- Merci beaucoup, la remercia le master en la raccompagnant. Passez une bonne journée.

- Merci, toi aussi. Et, Will ? Elle va mieux tu sais. Tu pourrais venir.

- ... Au revoir, lâcha le blond en refermant la porte sur la jeune femme, retournant vers Harry, toujours endormi. »

Il se posa dans son fauteuil comme précédemment et regarda son ami dormir presque paisiblement, si on ignorait son front plissé pâle et ses poings serrés nerveusement sur le velours côtelé d'un coussin.

« Qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête, à toi ? Demanda-t-il en sachant qu'il n'aurait pas de réponse. Pourquoi Charlie ? Et pourquoi ton père ? »

Il laissa passer un peu de temps, espérant sans doute que le plus jeune se réveille, se pose sur un coude et lui livre un ''Alors en fait'' bienvenu. Mais rien ne se passa, évidemment, si ce n'est une pression plus intense de ses doigts sur le coussin maltraité.

« Tu m'intrigues, Harry, souffla le blond en laissant tomber son air jovial pour de bon, seul. Vraiment. Comment est-ce que tu peux nous sourire avec tant d'insouciance et pourtant hurler comme un possédé une fois que les rails de ton cerveau sont débranchés ? Pourquoi est-ce que tu fais une fixette sur Charlie comme ça ? Tu ne la connais pas. »

Le garçon dans le canapé commençait à gigoter, soufflant plus fort. Sa tête roula un peu partout, ses mains voyageant entre son ventre et son visage, puis sa respiration s'accéléra d'un coup et il recommença à hurler, face à un Wilhelm attristé de ne pouvoir rien faire.

« VA-T-EN ! TAIS-TOI ! ARRÊTE DE PARLER ! STOP ! LAISSE-MOI TRANQUILLE ! JE NE CONNAIS PAS ZAYN, LAISSE-MOI ! »

Wilhelm releva la tête, interloqué, mais Harry se rendormait déjà, inconscient de ce qu'il venait de dire.

Je ne connais pas de Zayn moi non plus, alors d'où te vient ce nom ?

Déjà, le garçon repartait dans une crise, se débattant contre un ennemi invisible, ses yeux ouverts roulant sur l'ensemble de la pièce sans se fixer sur rien.

« POURQUOI TU- LAISSE-MOI DORMIR ! JE NE SAIS PAS QUI- À L'AIDE ! »

Et avec ces derniers mots, ses yeux vides se fichèrent droit dans ceux de Wilhelm, pendant une brève seconde qui pourtant mit le plus âgé au plus mal. Les réponses qu'il aurait aimé lire au fond des pupilles de son ami se retrouvaient complètement inatteignables, comme aplaties derrière un mur de pierre nommé l'inconscience, mais par-dessus tout, la détresse dans la voix éraillée d'Harry lui donna la chair de poule, ses poils s'hérissant sur tout son corps dans une multitude de frissons détestables.

Je ne peux pas te toucher Harry, soupira mentalement le master en le regardant s'assoupir de nouveau. Tu as besoin de dormir, et si j'essaie de te tirer de ton délire, ce sera dangereux pour nous deux. Mais crois-moi bien que c'est tout ce que je veux.

• § •

« Il va mieux ? Demanda immédiatement Niall en arrivant dans la pièce, y trouvant Wilhelm dans son fauteuil en train de regarder Harry, endormi dans le canapé. »

Le blond se leva pour accueillir son ami, et soupira en posant ses yeux à nouveau sur le convalescent.

« Disons qu'il a le mérite de faire semblant de dormir. Il a des crises toutes les dix minutes maintenant, mais avant c'était toutes les deux. Il a des hallucinations et des poussées de fièvre, il devra rester là pour la journée, plus longtemps si nécessaire.

- Will, ça va ? »

Ses yeux fatigués trouvèrent ceux de l'irlandais, illisibles.

« Ce n'est pas moi qui suis malade.

- Et alors ?

- Et alors je sais pas, soupira-t-il une nouvelle fois en se laissant tomber sur une des chaises hautes du bar, laissant Harry dormir tranquillement sans personne en train de le regarder comme un psychopathe. Est-ce qu'Harry dort bien en ce moment ? Tu l'entends faire des cauchemars, ou se lever du pied gauche le matin ? »

Niall baissa les yeux une seconde, puis les releva.

« Le matin il est comme d'habitude, et je ne l'entends pas faire de cauchemars, non. Il va bien.

- Il n'a pas de cernes ? Insista le violoniste en fixant son ami plus attentivement.

- Non, tu le vois comme moi ! S'entêta l'autre en lançant un bras dans la direction d'Harry. Qu'est-ce qu'il y a ? Il recommence à hurler sur Charlie en rêve ? »

Wilhelm souffla du nez et plongea sa tête dans ses bras, se faisant l'image d'une autruche voulant échapper à ses problèmes.

« Il n'a pas évoqué Charlie une seule fois. Je m'attendais à ce qu'il le fasse, honnêtement, avoua-t-il d'une voix sourde. Mais en fait, il parle de quelqu'un d'autre, qui l'empêcherait de dormir en lui parlant. Cette personne lui aurait parlé d'un certain Zayn, mais lui ne sait pas qui c'est. »

Il ne tourna pas la tête vers Niall mais devina qu'il fronçait les sourcils, en pleine réflexion.

« Et ça fait combien de temps qu'il n'a pas fait de crise ? Demanda-t-il après quelques instants.

- Je sais pas, cinq minutes peut-être ? Je veux pas être là pour la prochaine en tout cas, souffla Wilhelm en se relevant. Je rentre chez moi boire du chocolat chaud.

- Will, pour de vrai, qu'est-ce que tu as ? Le retint Niall d'une voix douce, effleurant son bras. Je me doute que l'état d'Harry ne te laisse pas indifférent, mais de là à être aussi abattu, c'est assez... »

L'interpelé déglutit, mal à l'aise.

« J'ai appelé une infirmière tout à l'heure. C'était Fany. Elle a ausculté Harry rapidement, et en repartant elle m'a parlé de... de...

- Ne t'inquiète pas, j'ai compris, le rassura Niall quand il vit sa difficulté à dire son nom, l'attirant dans une étreinte. Sens-toi libre, ne te force pas.

- J'y arrive pas Ni', souffla le blond en sentant ses yeux s'embuer et sa gorge se serrer. C'est trop dur. J'ai jamais le courage.

- Un jour tu l'auras, et j'ai le sentiment que c'est la larve allongée sur le canapé qui va t'y aider, murmura l'irlandais en le serrant plus fort contre lui. Ne pense pas que ça ira mieux tant que tu ne la verras pas. Elle t'attend toujours, tu ne peux pas l'oublier ou essayer de passer à autre chose. N'essaye même pas.

- Oups alors, rit rapidement Wilhelm en reniflant, sa voix tremblotant un peu. Niall, ça fait si mal. J'ai l'impression que mon cœur se déchire à chaque seconde qui passe.

- Eh bien dis-toi que c'est la même chose de son côté, sourit son ami en le tenant fermement. Lâche-toi, ne te sens pas oppressé. »

En temps normal, ces mots auraient au contraire tellement gêné Wilhelm qu'il se serait retiré pour partir pleurer tout seul. Mais là, entre les bras chauds et réconfortants de son ami, et sous les cris du malade qui reprenaient autour d'eux, il se sentait soutenu dans sa douleur, et il put laisser ses yeux se fermer tranquillement, ses lèvres froissées partant se cacher dans le col du t-shirt de son ami.

• § •

« Je crois que quelqu'un sort du coma ! S'exclama Niall quand Harry se redressa dans le canapé, la bouche et la gorge aussi sèches que s'il avait avalé le Sahara. Alors mon poulain, on se sent frais ? Demanda-t-il plus bas en s'approchant, veillant aux expressions de son ami qui indiqueraient que son ouïe faisait des siennes.

- Tellement pas, marmonna le bouclé en se passant une main sur le visage. Je suis crevé, et je meurs de chaud. Il est quelle heure ?

- Dix-neuf heures dix-huit, répondit Niall docilement en se laissant tomber à côté de lui, posant sa main sur son front. Ah, monsieur a de la fièvre je trouve, déclara-t-il en sortant son thermomètre glissé au préalable dans la poche de son pantalon. Lève ton bras. »

Harry s'exécuta sans broncher, grimaçant un peu en sentant la moiteur du sommeil recouvrir tous les pores de sa peau, avec son lot de transpiration nauséabonde.

« Désolé pour l'odeur, s'excusa-t-il immédiatement, gêné.

- T'en fais pas j'ai connu pire, lui sourit gentiment son ami sans reculer face au nuage de puanteur qui s'était soulevé. Alors, le grand malade, à combien est-ce qu'on est ? Oh, trente-huit virgule huit ! C'est un beau score, lança l'irlandais sans une once de dramatisme en rangeant son thermomètre. M'est avis que tu resterais bien ici demain, demanda-t-il indirectement en s'adossant au dossier du canapé.

- Je sais pas, je suis décalqué en tout cas, bailla Harry en mettant sa main devant sa bouche - il était quand même bien élevé -, grimaçant une nouvelle fois en sentant l'air qui lui revenait. Erg, je ferais bien d'aller prendre une douche.

- File mon grand, je vais faire le repas, acquiesça Niall en l'aidant à se relever. Et quand tu reviendras on parlera un peu de tout à l'heure, si ça ne te dérange pas ?

- Pas le moins du monde, l'apaisa le bouclé en se retournant brièvement. Je ne suis juste pas sûr de pouvoir compléter ta vision des choses, je n'ai rien compris. »

Il s'éloigna sur ces mots, partant dans sa chambre chercher son pyjama et ses affaires pour aller se laver.

« Moi je pense que tu pourras quand même bien m'aider, marmonna Niall pour lui-même en commençant à découper des morceaux de poulet, les mots de Wilhelm restant bien présents dans sa tête à propos de la personne hantant ses rêves. »

• § •

« Nous disions donc, lança Harry en venant s'asseoir à table. Tu veux connaître ma journée palpitante ?

- Oui, je veux tout savoir, répondit l'irlandais d'une voix stupide. Plus sérieusement Harry, reprit-il de sa voix normale, j'ai des questions à te poser mais elles sont assez précises, et je comprendrai si tu me dis que tu ne veux pas y répondre. Bien sûr, tu es libre de me parler de ce que tu veux, aussi.

- Ça fait très solennel, ne put d'empêcher de commenter le garçon, baissant peu après ses yeux sur le plat qu'il était censé manger. Oh non, dis-moi que je ne dois pas avaler tout ça. »

Son estomac, à la simple odeur riche du poulet au curry, décida de se contorsionner pour éjecter la moindre particule de nutriment qui se serait, d'une façon ou d'une autre, infiltrée dans son corps. Repérant sa grimace, Niall le rassura tout de suite.

« Non, non, tu dois manger en petites quantités toi. Si tu me manges une fourchette je suis content, sache-le. J'ai déjà été malade comme toi, certes pas au point d'avoir des hallucinations mais quand même, et je sais ce que tu ressens en ce moment. Dis-toi que ce n'est qu'un mauvais moment à passer.

- J'ai peur.

- Alors ferme les yeux et imagine que c'est de la barbe à papa, toute légère et toute douce, qui va fondre au premier contact avec ton haleine. »

Harry aurait bien essayé de voir les choses comme ça, mais l'odeur restait si entêtante que l'image dans sa tête n'était pas très convaincante.

« Bref, j'y arriverai peut-être plus tard, coupa-t-il court pour éviter de se donner en spectacle devant son colocataire. Tu voulais me poser des questions ?

- J'avais un peu peur d'aborder le sujet, mais si tu y sautes de toi-même c'est plus facile, toussota le faux-blond en regardant un peu partout. En fait- non. Alors... qui est Zayn ? Attaqua-t-il directement, choisissant la manière la plus explicite d'évoquer le contenu de ses hurlements. »

La compréhension de la question fut plutôt lente chez le plus jeune, qui pâlit progressivement avant de rougir d'un coup et de cacher sa tête dans ses mains.

« ZAYN, AU SECOURS ! »

« J'ai recommencé à dire des choses privées ? Devina-t-il sans trouver la force de rouvrir ses yeux.

C'est un cauchemar, c'est un putain de cauchemar.

« Harry, appela Niall d'une voix douce, seuls moi et Will savons ça. Devant les autres, ce n'était qu'à propos de Charlie et de ton père.

- Qu'est-ce que j'ai dit exactement ? Demanda le garçon, mortifié de savoir avoir dit des choses mais ne sachant pas quoi. Niall, ne prends aucune pincette je t'en supplie. »

Vaincu, l'étudiant soupira.

« Je ne t'ai pas entendu prononcer le nom de Zayn, tempéra-t-il, soulagé de voir le regard de son colocataire se calmer un peu. Seul Wilhelm était avec toi quand tu l'as dit, c'était au début de tes crises. Tu ne l'as dit qu'une seule fois. Autrement, c'était tout le temps des ''Laisse-moi tranquille'' ou des ''Va-t-en'', ou ''Sors de ma tête''. Tu ne disais quasiment que ça, c'était une vraie rengaine, mais tu te débattais vraiment beaucoup et tu hurlais ça de tant de façons différentes que finalement ce n'était jamais la même chose. Au final, j'ai compris, avec à l'appui ce que Will a lui-même compris, que quelqu'un t'empêche de dormir la nuit en parlant dans ta tête et que cette personne t'a appris le nom d'un gars nommé Zayn. »

Harry hocha la tête par automatisme, fatigué. La petite fille qu'il entendait ne lui parlait pas vraiment, c'était un rêve. Et le nouveau passage de Zayn, c'était la même chose - il se sentit frissonner en réentendant le cri de l'enfant terrorisée.

« Je... Ce n'est pas aussi dramatique que tu sembles le penser, marmonna le garçon en jouant avec ses doigts. En fait, depuis que je suis ici, depuis la première fois que je suis venu en fait, j'entends une petite fille parler dans ma tête, mais elle parle toute seule, et elle a l'air d'entendre quelqu'un lui répondre, même si moi je n'ai que sa voix à elle. Je l'entends absolument toutes les nuits, reprit-il après une petite pause, en rêve. J'ai aussi un visuel de la situation mais je ne distingue pas grand-chose, juste son visage flou au-dessus du mien quand elle me porte - parce que je suis un bébé -, puis mon père qui me reprend dans ses bras. Je ne sais pas qui c'est, et je ne sais pas d'où peut me provenir ce rêve, mais la première fois que je l'ai fait, j'ai eu l'impression d'être redevenu sourd en me réveillant, c'était glaçant, murmura-t-il en frissonnant. »

Niall ne fit pas de commentaire, assimilant la situation.

« Et Zayn ? Demanda-t-il un instant plus tard. Elle parle de lui ?

- Pas dans ce que j'entends depuis le début. Je crois que son nom est apparu tout à l'heure, après mon malaise, réfléchit le garçon en se sentant un peu plus léger. J'ai eu un nouveau rêve d'elle, où cette fois elle crie de terreur en appelant ce Zayn au secours, mais je ne sais pas qui c'est, pas plus qu'elle je ne sais qui elle est. »

Le pli entre les sourcils de l'irlandais se fit si profond que le plus jeune se demanda ce que vivaient les cellules voyageant sur sa peau - un glissement de terrain ou un toboggan ?

« Ce sont des rêves pour toi ? Demanda soudain le jeune homme en relevant la tête, cherchant à lire dans l'esprit de son ami. Pas des souvenirs ? Des choses que tu aurais vues quand tu étais petit et dont tu ne te souviens que maintenant ? »

Le regard d'Harry se perdit dans le vide. Des souvenirs. Voilà qui ne lui paraissait pas si étrange.

« Sauf que quand j'étais petit, j'étais sourd, rétorqua le garçon, étrangement opposé à l'idée que son père l'ait déjà porté dans ses bras, lui qui reposait à ses yeux dans une tombe depuis la nuit des temps.

- Complètement ? S'étonna l'irlandais en levant les sourcils. Alors comment se fait-ce que tu m'entendes maintenant ?

- Les médecins ne savent pas non plus ce qu'il s'est passé, mais je suis remonté, admit le bouclé en faisant la moue.

- Et si c'était cette petite fille-là qui avait lancé ton processus de non-surdité-en-fait ? Supposa Niall d'un air très sérieux. Si tu étais sourd, tu ne devais rien entendre, mais elle tu l'entendais quand même à priori. Alors psychologiquement, quand pour une raison ou pour une autre tu ne l'as plus entendue, tu l'as cherchée, et pour ça ton ouïe s'est ultra développée. »

Harry le fixa, désabusé.

« Je pense pas, non. C'est impossible. Je ne sais même pas qui c'est, comment je- non, coupa-t-il court en claquant ses mains sur la table. Quand quelqu'un est sourd, il n'entend RIEN, Niall. C'est le principe. Je n'ai entendu personne, aucun son jusqu'à mes dix ans. Et puis, comment je pourrais me souvenir de quelque chose d'aussi lointain aussi parfaitement ? Ça n'avait aucune raison de remonter maintenant, il n'y a même rien d'incroyable qui se passe, si je l'avais vécu je l'aurais oublié !

- Pourquoi est-ce que tu es aussi opposé à ce que ce soit un souvenir ? Murmura Niall en effleurant ses doigts crispés. Ça ne serait pas un gros bouleversement que de se l'avouer, si ? »

Harry déglutit bruyamment, soudainement fiévreux à nouveau. Ses yeux papillonnèrent rapidement, ne suivant pas le fil de ses pensées beaucoup trop rapide.

« Je- C'est- Je ne veux pas-

- Respire Harry.

- JE NE VEUX PAS QU'ELLE SOIT MORTE ! Hurla le garçon d'un coup, se levant si violemment que sa chaise tomba par terre avec fracas. »

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