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§ Chapitre 35 §

17 septembre 2022
France

« Oui, je lui ai déjà parlé, répondit-il avec un sourire poli, ne poursuivant pas le propos.

- Oh Hazzouille, tu ne t'entends pas avec lui ? Fit le blond d'une voix ridicule en lui prenant les joues comme à un enfant. Tes fossettes de bonne humeur ne ressortent pas !

- Je... Marmonna le bouclé, les joues rouges, son regard partant autour de lui. Il est particulier.

- Oui, c'est Ludwig, mais encore ? Tout le monde est particulier ici, tu sais ? Liam qui a peur des cargo, moi qui hurle alors que c'est contraire à mon handicap, Charlie qui ne sait pas chanter et enseigne le chant, Lucas qui est trop mignon pour ce monde, et tous les autres. Mais je sais qu'il y a autre chose. Qu'est-ce qui a bien pu te déplaire chez le personnage le plus énigmatique de ce campus ? »

Les yeux scrutateurs du violoniste ne voulaient pas lâcher le plus jeune, qui cherchait en vain un moyen de s'échapper - il ne voulait pas risquer de cracher sur un ami de son camarade, de peur qu'il le prenne mal.

« Je ne comprends juste pas comment il a pu apparaître comme ça après tout le monde, murmura-t-il en espérant que son mensonge passe inaperçu - yeux de chiot enclenchés. »

Wilhelm le regarda de haut, suspicieux, ne le croyant clairement pas, mais Liam sortant de sa cabine sembla le distraire assez pour qu'il abandonne.

« Liaminou, comment tu te sens là-dedans ? »

Ce dernier essaya d'esquisser quelques pas, se stoppant à chaque fois que le tissu large effleurait sa jambe.

« C'est super bizarre, souffla-t-il en ne quittant pas l'objet de son désarroi des yeux, fixant bizarrement ses genoux qui disparaissaient au moindre mouvement. Comment fais-tu pour porter des choses comme ça Harry ?

- Dis-toi que c'est frais quand à l'extérieur il fait chaud. »

Liam hocha la tête, la relevant dans le même temps.

« Un bon point. Et, je ne sais pas si j'aime cette chose. C'est étrange sur moi.

- Je pense la même chose, avoua Wilhelm en penchant la tête. Harry, avis ? »

Il cligna des yeux, surpris qu'on lui demande de s'exprimer.

« Euh. Liam. Est-ce que tu te vois porter ça au bureau ? Improvisa-t-il, n'ayant pas d'avis particulier lui non plus.

- Pas vraiment.

- Est-ce que tu te vois aller en soirée cool avec ça ?

- Du tout.

- Est-ce que tu te vois date une fille avec ça ?

- Jamais.

- Alors c'est un vêtement à abandonner pour l'instant, sourit le plus jeune en montrant ses fossettes.

- J'aime cette manière de réfléchir, affirma Wilhelm en se levant. Bon, Liaminou, tu te changes et nous on récupère ce que tu prends. Le temps que tu ailles payer, on ira remettre tout ça à sa place. »

Le concerné ne contesta pas et retourna dans la cabine, tandis que le blond tournait sa tête en direction de celle d'Harry, qui esquivait son regard en examinant le sol.

« Je n'ai pas oublié notre conversation, dit-il simplement d'un ton neutre. On en parlera quand Liam ira payer. Maintenant, reprit-il d'un ton plus léger, laisse-moi t'exposer notre plan de l'après-midi.

- Le plan, ce n'était pas de prendre des vêtements à Liam ? Objecta le plus jeune en retournant sa tête vers lui.

- Non, ça ce n'était pas le plan, ce n'était que le début de notre petite virée shopping. La seconde est de partir chez Zara, où tu te trouveras peut-être des pépites, pour aller voir Roxane, qui y travaille. On devrait l'y croiser, c'est son jour des inventaires et elle fait tous les rayons de tous les étages, dont celui des hommes. Et puis si on trouve pas ce que tu veux on ira en mixte.

- Tu as vraiment tout prévu, sourit Harry en soupirant à moitié. Pourquoi doit-on aller voir Roxane ?

- Pour lui passer le bonjour, tout simplement. Et puis, je sais qu'elle a eu une petite altercation avec Charlie elle aussi, elle pourrait te parler d'elle. Tu es toujours à fond sur ce sujet, non ?

- Dit comme ça on pourrait penser des trucs bizarres, marmonna le garçon en baissant les yeux. Mais oui, elle m'intrigue toujours.

- Alors tout est bon, conclut Wilhelm alors que Liam sortait de la cabine. Super mon poussin, va payer tes articles et on se retrouve après ! »

Le plus âgé leva les yeux au ciel mais ne fit pas de commentaire, lui tendant le t-shirt blanc, la chemise et le redouté pantalon cargo qu'il ne prendrait pas.

« Ne tardez pas, dit-il en partant vers la caisse. »

Et Harry se demanda si le rideau avait laissé passer tout ce qu'ils s'étaient dit ou non.

« Harry, tu me suis ? L'appela son ami en partant dans une direction, l'attendant avant d'aller trop loin.

- Hm, j'arrive, murmura-t-il en traînant un peu des pieds.

- Qu'est-ce qui ne va pas avec Ludwig ? Demanda le jeune homme directement, un pli de ses sourcils obscurcissant ses yeux bleus.

- On est obligés d'en parler là ? Soupira Harry en marchant à pas de fourmi pour le faire s'arrêter.

- Hey, je sais que je suis lourd et carrément indiscret, mais là, appuya Wilhelm en posant sa tête sur son épaule, j'ai peur que tu me dise quelque chose du genre 'il m'a forcé à faire un truc' ou 'il me harcèle' ou encore 'il m'a rendu addict', parce que ce serait un motif d'amitié brisée complètement légitime - entre lui et moi bien sûr. Je connais le personnage de Ludwig, pas beaucoup certes, mais assez pour comprendre un peu comment il fonctionne, et je sais que c'est quelqu'un de bien malgré ce qu'il fait et ce qu'il est. Je te crois pas quand tu me dis que tu ne l'aimes pas trop parce qu'il est arrivé après tout le monde, c'est quoi cette excuse de merde ? Le gentil Hazzouille ne refuse personne pour être son ami, encore moins un gars super bien foutu qui a toutes les filles du campus à ses pieds.

- Il m'énerve juste, avoua Harry en soupirant. Il me connaît parce que je vais chercher Niall chez Lucas régulièrement et il y est à chaque fois, donc on se croise, et je déteste le fait qu'il m'attire comme un aimant même quand je fais tout pour m'éterniser le moins possible. Il ne m'a rien fait à part me parler. Je sais que ce n'est pas quelqu'un de fondamentalement méchant, du moins je ne pense pas, mais je n'arrive pas à l'apprécier pour l'instant. C'est tout. »

Wilhelm le regarda sans rien dire, reposant le dernier article, puis repartit vers l'entrée du magasin.

« Ludwig n'est pas méchant, c'est vrai, dit-il calmement en marchant vers la porte, mais même si tu le trouves étrange ou énervant, laisse-lui une chance. Il est super bizarre quand on ne le connaît pas, et c'est un charo comme tu en croiseras peu, mais vraiment, c'est un bon gars, talentueux et avec une voix magnifique. Je sais qu'il sera bientôt en train de tourner autour de toi, pour t'observer et prendre conscience de qui tu es, tu le remarqueras parce que de toute façon son magnétisme naturel fait qu'on le voit partout, mais attends qu'il fasse un pas vers toi, et discutez un peu quand vous trouverez le temps et que ça deviendra nécessaire. C'est un cœur d'artichaut, ne le blesse surtout pas. Et il est très proche de Charlie, fais ce que tu veux de cette information. »

Puis il laissa Harry derrière lui, pour sa part complètement sonné, pour rejoindre Liam en faisant des petits bonds.

Il devra quand même me dire un jour comment il fait pour changer de comportement en si peu de temps, pensa le bouclé en allant les voir aussi, souriant en voyant Wilhelm menacer Liam de lui donner des coups de sacs s'il ne venait pas avec eux pour la suite. Et comment il fait pour être aussi heureux.

« Allez Liameuh, pleurnichait le blond alors qu'Harry s'approchait, viens s'il te plaît s'il te plaît-

- Tu me casses les oreilles.

- C'est drôle, Charlie m'a dit la même chose en me virant du chœur.

- Tu n'as jamais été dans le chœur.

- C'est vrai qu'ils sont trop nuls pour moi. Prochaine destination : Zara ! Conclut le blond en partant, ne vérifiant pas si les deux autres le suivaient mais sachant parfaitement que c'était le cas. Mon petit Hazza ne veut pas s'habiller comme tout le monde, il faut changer d'univers pour pouvoir survivre à sa beauté fatale ! »

Harry le regarda bizarrement en le rattrapant, croisant son regard.

« Moi non plus j'ai pas compris, lui souffla Wilhelm assez fort pour que Liam l'entende aussi. J'ai tenté un délire qui n'a pas marché, on peut passer à autre chose et faire comme si je n'avais rien dit.

- Comme d'habitude quoi, lança le master de l'administration en les rejoignant, désinvolte. Donc Harry, des envies ? »

Le plus jeune dut réprimer un rire à la vue du visage outré et choqué de Wilhelm, qui s'était pris une porte et un vent en deux phrases.

« Des pantalons, une veste plus chaude pour cet hiver, des choses assez simples, éluda-t-il puisqu'il n'y avait même pas réfléchi sérieusement. Je vais me promener.

- Eh bien ne perdons pas de temps, conclut Wilhelm en entrant dans la boutique spacieuse. Oh regarde Liam, que des cargos ! »

Son regard ennuyé ne fut même pas considéré, le blond partant directement dans les petits rayons de l'entrée pour chercher ce qui pourrait aller à Harry.

« Il a un délire avec le stylisme, non ? Demanda Harry à son ami, alors qu'ils n'avaient même pas encore franchi le pas de la porte. Il t'habille, il me cherche des vêtements...

- Il m'a déjà dit qu'il avait tenté les études de mode mais que c'était trop cher, et qu'il s'est rabattu sur le commerce, explicita Liam en suivant leur ami du regard, qui parcourait les rangées d'un œil expert et d'une démarche assurée. Mais c'est sûr qu'il aurait pu faire carrière.

- Et ici, le coût des études est réduit, non ? Il pourrait tenter.

- Ça ne marche pas comme ça, soupira le master en se tournant un peu vers lui. Tout ça, reprit-il en désignant le centre commercial du bras, tout le campus, c'est le fruit du travail de Brannan, qui est allée voir les grandes écoles, l'Etat, les contacts qui donnent droit à tout, les sponsors liés aux handicapés, tous ces gens, et leur a demandé de l'argent ou des autorisations pour construire ce qu'elle voulait. Elle a eu de la chance, ça a marché et elle a réussi à attirer l'attention, et comme les grandes écoles veulent être vues comme bienfaitrices elles n'ont pas trop tardé avant d'accorder leurs autorisations et leurs programmes. Mais malgré ça, on n'a pas tout. Le campus a beau être grand, on a beau avoir beaucoup de choses, beaucoup de sujets d'études, on reste limités. On a les basiques, comme le commerce, le droit, la médecine, l'ingénierie générale, du sport aussi, de la gestion, mais tous les travaux manuels, ça coûte tellement cher que ça n'aurait pas de sens de les mettre à disposition ici, surtout qu'il n'y a en réalité pas tant d'étudiants que ça qui y vont ; inutile, donc, d'avoir les machines dédiées à chaque spécialité. Ici, on a les métiers de la pierre, du métal, du bois, pas tous mais une partie, ceux qui sont les plus demandés en France en tout cas, mais on n'a pas d'autre voie dans la mode que les BTS* industriels, qui font fonctionner la firme vêtements du campus. Et Wilhelm, ce qu'il voulait faire, c'était styliste de grand magasin, chose qu'on n'a pas.

- C'est dommage, souffla le plus jeune en regardant le violoniste partir dans la seconde partie du magasin, quelques articles en main. Travailler ici ne l'aiderait pas ? En agençant les mannequins, établissant les catalogues, tout ça.

- C'est sûr qu'il y aurait matière à tenter, réfléchit Liam en levant les yeux, mais là encore, c'est pas possible. Ce poste est déjà occupé, donc ce serait difficile d'accéder à quelque chose comme ça parmi toutes les boutiques qu'on a à disposition. Surtout que même si l'un d'eux se libérait, aujourd'hui il ne pourrait pas : ce boulot est en général à plein temps, et il a déjà son travail de master en cours, et ses études de commerce qu'il a juré à sa mère de finir. »

La question muette d'Harry passa dans ses yeux, et Liam la comprit rapidement.

« Oui, il a juré à sa mère qu'il finirait ses études, répéta-t-il avec un sourire.

- Mais pourquoi ?

- Ses parents ne l'ont plus beaucoup soutenu après ses opérations pour récupérer un poumon, opérations qui n'ont pas fonctionné si tu te rappelles. Ils le délaissaient et ne s'occupaient de lui qu'en faisant le minimum syndical, juste pour se souvenir qu'ils étaient toujours ses parents. En venant ici, il les quittait, ce qui lui allait bien, mais il a promis à sa mère de terminer ses études et de la rendre fière une dernière fois en partant, chose dont elle se fiche un peu je pense, mais qui le maintient dans une sorte de relation avec ses parents, qui prouve qu'il ne les a pas complètement perdus.

- C'est triste d'en arriver là avec son enfant, dit simplement Harry, ne sachant pas comment exprimer autrement ce qu'il ressentait à l'égard de son ami qui paraissait si épanoui.

- Il est loin d'être le seul, ici ou dehors, fit Liam, enfonçant inconsciemment encore plus le bouclé. Au moins un tiers et même plus des étudiants qui se trouvent là n'ont plus de contacts avec leurs parents autrement que par leur compte en banque. On est handicapés, des êtres qui se trouvent en marge de la société par définition, et c'est dur de rester fort, pour eux parfois plus que pour nous. On est nés comme ça, avec un cerveau, un corps ou un organe qui déraille, mais eux doivent s'adapter et avoir la force d'admettre que c'est eux qui nous ont fait, et que c'est eux qui doivent s'occuper de nous parce qu'on ne peut pas toujours le faire tout seul. Toi, ta mère t'aime plus qu'elle-même, même si j'ai cru comprendre que ces dernières années avaient été difficiles, moi je n'ai plus de parents, et ceux de Sasha font tout ce qu'ils peuvent pour nous aider, nous et le campus, à ne manquer de rien. Mais ce n'est pas dans les cordes de tout le monde d'accepter quelque chose d'aussi simple et de se comporter comme si c'était normal, ce qui l'est pourtant ; comme c'est différent de ce qu'ils ont toujours connu, ça déstabilise et ça peut éloigner. »

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