§ Chapitre 32 §
16 septembre 2022
France
« Eh bien, vous avez mis le temps ! Vous avez fait quoi là-haut ?
- S'il te plaît, j'aimerais être à la maison pour le match de golf de ce soir, l'ignora Niall en esquissant un mouvement pour l'esquiver, mais retombant lourdement sur l'épaule d'Harry à la première résistance qu'il rencontra dans le bras de Ludwig. Harry a assez de moi à gérer, ne lui rajoute pas ton poids en plus. »
Le jeune homme n'eut aucune réaction dans l'immédiat, observant le duo, puis il se décala pour leur faire une courbette, ses bras dégageant plusieurs personnes avec leurs mouvements exagérés désordonnés. Et si Harry n'avait pas été autant de mauvaise foi, il aurait ri.
« Au revoir, Milady, lança Niall au moment où ils le dépassaient, se dirigeant vers l'entrée. »
Et Harry ne manqua pas du tout le regard meurtrier qui fut lancé à son ami, bien que trop occupé à l'instant pour s'y attarder.
« Pourquoi Milady ? Demanda-t-il une fois qu'ils furent sortis à la lumière de la lune, marchant doucement jusqu'à leur quartier. C'est un délire entre vous ? »
Niall réfléchit une seconde.
« En fait... Je le connais pas, commença-t-il avec hésitation. Ludwig est quelqu'un d'étrange, le genre de personne que tout le monde a déjà rencontré, et tout le monde a entendu des rumeurs à son sujet, mais personne ne sait la vérité exacte, sachant qu'il les alimente avec plaisir. Beaucoup savent qu'il est dealeur par exemple, il ne s'en cache pas, mais il ne crie pas sur tous les toits que c'est Brannan qui le lui autorise et le fournit. Ça, pas grand-monde n'est au courant. La plupart pense qu'il trouve un moyen pour s'en fournir, un complice à l'extérieur du campus, une plantation dans son jardin ou qu'importe.
- Et toi, comment tu le sais ?
- Je le lui ai demandé, et comme il n'a pas de problème avec ça il m'a répondu, répondit l'irlandais en haussant les épaules négligemment. Mais tu vois, tant que tu ne lui demandes pas quelque chose de manière à avoir la vérité en entier, tu ne sauras jamais distinguer le vrai du faux. Il adore alimenter les rumeurs qui apparaissent tout le temps à son propos, parce qu'il sait qu'il est mystérieux et que tout le monde craque pour lui.
- Et donc quel est le rapport avec la Milady ? Redemanda Harry en cernant un peu mieux le personnage, constatant que Niall s'était tu.
- On dit qu'il est transsexuel et qu'il a subi des opérations pour devenir un homme, lâcha le blond de but en blanc. Et jusqu'à ce jour, il me semble bien qu'il n'a jamais démenti.
- Donc c'est vrai ? S'étrangla le garçon, pensant à Ludwig version féminine - mais n'y parvenant pas, ne connaissant même pas l'allure entière de son visage.
- Je ne sais pas. Tu sais, la confusion est facile à faire, soupira Niall en s'appuyant un peu plus sur le plus jeune. Il est beau, a des traits faciaux efféminés, possède une voix très aiguë pour un homme dès qu'il chante, se maquille, porte parfois des jupes, des talons et des décolletés profonds jusqu'au nombril ; c'est tout un personnage, qui en impose, et on se demande de quel bord il est. »
Et Harry ne sut pas quoi ajouter de plus. N'ayant jamais prêté attention plus que ça à son visage et ne l'ayant aperçu que dans les fêtes peu éclairées de Lucas, son faciès se résumait à deux yeux presque blancs hypnotisants et joueurs, leur pâleur réhaussée par un trait d'eye liner bien placé. À quoi cette personne insupportable aux yeux d'Harry pourrait-elle bien ressembler à la lumière du jour ?
« Ah, on arrive, constata Niall après un énième tournant. Tu as ta clef pour l'ascenseur ?
- Hm hm, fredonna Harry pour toute réponse, pensif. »
• § •
17 septembre 2022
France
« Allez tout le monde, mettez-y sur vôtre, tenta de relancer Thomas en voyant les têtes de déterrés des chanteurs. Les fêtes de Lucas sont vraiment aussi répandues ? »
Un grognement approximatif général lui répondit. Harry soupira. Ils en étaient au même point que la semaine précédente. Morts à quatorze heures.
« Vous faites aucun effort, lança soudain Charlie en se levant. »
Automatiquement, tout le monde releva la tête, à défaut de se redresser sur sa chaise. Le courroux de Charlie était réputé comme de mauvais augure, et personne l'ayant affronté ne pouvait dire en être réchappé en de bonnes conditions mentales - ou en être réchappé tout court d'ailleurs.
« Vous êtes là pour quoi ? Demanda-t-elle à la cantonade dans un silence pesant. Pour jouer ? Pour chanter quelques fois par semaine et rentrer vous bourrer la gueule ? C'est pas sérieux. »
Elle commença une lente déambulation autour des chaises, les chanteurs les plus proches d'elle se tassant vers leurs camarades le plus discrètement possible.
« J'ai rien à dire sur votre vie, elle m'appartient pas et j'en veux pas. Mais merde, vous êtes dans un endroit bien foutu, accueillant et pas cher malgré ce qu'il propose. Vous savez combien ça coûte, un enseignement pour handicapés, hors du campus ? Vous y êtes déjà allé ? Certains oui, beaucoup non, parce que quand ils sont tombés de scooter complètement bourrés et qu'ils ont perdu la vue, bah ils étaient déjà adolescents, et ils pouvaient venir ici. Je ne demanderai pas qui est concerné, je m'en fous. Je veux juste vous faire comprendre que vous avez de la chance d'être là, et que vous, vous en profitez en imitant les chimpanzés qu'on croise partout et qui foutent leur future vie en l'air parce que ''one life''. »
Thomas, appuyé sur le piano, observait les étudiants, qui pour beaucoup se mordaient les lèvres et avaient les yeux baissés - Harry de même, même si on ne parlait pas de lui.
« Mais encore une fois, j'ai rien à dire là-dessus, parce que c'est pas ma vie. Par contre, reprit-elle en secouant un peu ses cheveux, penchée en avant, je n'accepte pas que VOS conneries impactent MON travail, et MON métier. Je suis ici pour vous apprendre la musique, pour vous apprendre à chanter, jouer d'un ou plusieurs instruments, faire partie d'un corps musical. Venir en étant alcoolisé, avec une gueule de bois ou défoncé, ça ne sert à rien. Ludwig le sait, il m'envoie un message pour me prévenir quand il est empêché, comme il l'a fait aujourd'hui, et en échange je lui envoie ce sur quoi il doit travailler jusqu'à la prochaine fois. Je ne veux pas de boulets à me traîner, insista-t-elle, comme si Harry et ses voisins ne se sentaient pas déjà assez mal. La vie que j'ai choisie, je vais l'avoir jusqu'à ma retraite, elle est basée sur ce métier, et si ça inclut de devoir se taper des guignols qui ralentissent tout le monde, bah je me casse et vous vous débrouillez seuls. Après tout, moi aussi j'ai le droit de me pointer chez Lucas pour oublier ma vie de merde et mes problèmes. »
Si un silence de mort était lourd, l'absence totale de son était terrifiante. Charlie continuait de marcher autour des chaises, les étudiants étant si heurtés qu'ils étaient figés, ne pensaient plus à rien.
« Allez, on a assez perdu de temps, prenez Tu sei la mia vita et en vitesse. Thomas, tu guides ? Niall se remet, il a déjà reçu mes instructions. Sachez cependant, lança-t-elle derrière elle en s'installant au clavier, que ceux qui ne sont pas là une fois sont tenus d'être présents tous les jours de l'année à suivre, parce que ça nous ralentit dans l'apprentissage et que je ne supporte pas ça, articula-t-elle d'un ton tranchant. Je vous joue le début, ça se fait en général au petit orgue* mais c'est aussi bien au piano. »
Ne laissant pas les chanteurs se remettre de leur émoi, elle commença à jouer une mélodie rapide et entraînante, qui faisait bouger sa tête et son pied en rythme, même si la pédale* n'était pas utilisée. Rapidement, les jeunes hommes sortirent leurs partitions de leurs sacs avant de se prendre une nouvelle remontrance, Harry froissant légèrement la sienne dans sa hâte.
« Le début est à l'unisson, c'est le thème de la chanson donc écoutez bien Thomas, et les doués en solfège peuvent essayer aussi mais pas trop fort, dit Charlie en reprenant quelques mesures avant l'entrée du chœur.
- Suivez bien, et essayez de prononcer correctement, c'est de l'italien, prévint Thomas juste à temps avant de commencer à chanter. Tu sei la mia vita, altro io non ho ; tu sei la mia strada, la mia verità. Nella tua parola io caminerò - il prit une brève inspiration, faisant face à une longue montée - finchè avrò respiro fino a quando tu vorrai. Non avrò paura sai, se tu sei con me ; ioti prego resta con me. »
Il reprit une bonne inspiration, relevant ses yeux vers les étudiants concentrés. Beaucoup avaient déjà pris le réflexe, en écoutant, de noter les prononciations à avoir sur chaque mot, et l'assemblage des paroles entre elles. Harry en faisait partie, et regrettait déjà la belle couleur immaculée de sa feuille.
« On recommence, je joue la mélodie de la voix au piano, et vous essayez, lança Charlie en rejouant les quelques mesures précédant l'unisson. »
Thomas ne fut pas le seul à prendre une inspiration cette fois-ci, tout le monde le faisant en même temps, et Harry fut fier d'avoir pu prendre une respiration ventrale dès le premier coup.
« Tu sei la mia vita, altro io non ho, chantèrent-ils tous à la fois, pour beaucoup se trompant de note sur le dernier mot, les paroles restant fluides malgré le fait que ce soit de l'italien ; tu sei la mia strada, la mia verità. Nella tua parola io caminerò, sans difficultés non plus malgré les erreurs de rythme et les petits ''oups'' murmurés un peu partout, finchè avrò respiro fino a quando tu vorrai se fit cependant avec l'allure d'une boucherie, ne ressemblant plus à rien, au point que les plus déterminés forcèrent pour faire sortir les derniers mots. Non avrò paura sai, se tu sei con me ; ioti prego resta con me. »
Un petit ''fiou'' de Julien quand tout le monde se fut tu ne passa pas inaperçu et tira des rires nerveux un peu partout dans la salle, avant que Thomas ne toussote pour ramener le calme. Les regards jetés à Charlie pour s'assurer qu'elle n'explose pas furent plus nombreux qu'on ne saurait le dire.
« On recommence, faites gaffe aux durées des notes, si vous ne prononcez pas encore bien les mots ce n'est pas trop grave, faites juste des lalala, mais je veux qu'on ait au moins le thème bien par cœur. Les paroles viendront après. »
Et ce fut comme elle l'avait demandé. Les essais s'écoulèrent, de plus en plus propres, et quelques minutes après, ils en étaient aux paroles.
« Alors prenez des notes, sinon écoutez bien, je vais le faire en parlant. Ceux qui ont fait de l'italien ne sont pas exempts de m'écouter, n'est-ce pas Florent. Tu donnes l'exemple. »
Celui-ci se redressa, un léger sourire aux lèvres.
« Corrige-moi si je dis une ânerie par contre, ricana-t-elle avant de commencer. Alors la première phrase elle est facile, si on grossit le trait ça fait tou seï la mia vita, altro - en roulant le 'r' - io nonne ho - et prononcez bien le 'h', il faut qu'on l'entende. Tou seï la mia strada, la mia vérità - ça ça va c'est fastoche. Nella toua parola - faites durer le 'o', il y a deux notes différentes, ça donne 'paro-ola' - io caminérò - attention la montée elle est coriace, il faut pas beugger sur les syllabes. Finkavro respiro finoa - on le prononce tout collé comme si ce n'était qu'un mot, ça ira tellement vite qu'on ne verra pas la différence - qwando tou voraï. Nonne avrò paoura saï, sé tou seï conne mé ; ioti prégo resta conne mé. On est bons Florent ? S'assura tout de même la jeune femme en relevant la tête.
- Évidemment, sans surprise.
- Oh, tu me flattes, ironisa-t-elle en tournant sa tête vers lui. Merci quand même d'être là, tu me sers de correcteur.
- Tu parles italien aussi bien que moi, Charlie...
- Allez on passe à la réalisation maintenant, l'ignora l'aveugle en replongeant dans son piano, rejouant l'introduction. Repérez bien le départ de Thomas, et concentrez-vous sur les prononciations. »
La mise en pratique se fit une fois, puis deux, et enfin une troisième pour assurer les dernières hésitations.
« Alors on passe au couplet deux, sourit Charlie en tournant sa page poinçonnée, même si elle n'en avait pas réellement besoin. Vous allez être content, il est en français celui-là. »
Des petites exclamations de joie retentirent dans les rangs, bien vite étouffées à la vue des multitudes de notes inscrites dans la polyphonie.
« On peut pas tout avoir, conclut Charlie en se retournant vers ses touches. Je joue la voix des ténors, ouvrez vos oreilles.
• § •
« Et je vous annonce officiellement que l'orchestre et les répétitions tutti peuvent reprendre, termina Charlie en se levant. Les horaires sont déjà marqués sur vos emplois du temps, assurez-vous de venir le plus souvent possible pour ne pas dire tout le temps, c'est utile et on avance plus vite. »
Et je ne pourrai pas y aller, songea Harry, défaitiste.
En voyant sa tête, Florent eut un mouvement vers lui.
« Tout va bien Harry ?
- Jacques va m'empêcher de venir voir les répétitions d'orchestre, c'est frustrant, avoua le garçon en baissant les yeux pour ne pas voir ceux, compatissants, de son ami. J'aurais aimé voir à quoi ça ressemble.
- Tu sais, ce n'est vraiment impressionnant qu'à partir du second mois, le premier reste sur des tâtonnements, le consola gentiment l'italien. Et puis, tu es ami avec des membres de l'orchestre déjà, tu pourrais leur demander de t'emmener en trompant Jacques, il n'est pas aussi doué que Charlie pour écouter le pas des gens.
- Tu es un génie, souffla Harry en le regardant avec des étoiles dans les yeux. Je ne sais pas quoi faire pour te remercier.
- Attends au moins de voir si ça fonctionne, rit nerveusement le jeune homme, gêné. Je ne veux pas que tu comptes trop dessus-
- Florent. Merci. »
Il eut un sourire pour toute réponse. En regardant autour de lui, Harry vit que beaucoup étaient en train de partir ou de parler, et Charlie s'était évidemment évaporée.
Tant pis, songea-t-il en se levant. Je réessaierai plus tard.
Tout en discutant avec le valsettiste, il se retrouva sous le soleil du mois de septembre, ne sachant pas trop où aller à partir du moment où son compère le quitta pour une mission urgente. Il regarda sur son téléphone pour tenter de trouver quelques chose qui retarderait ses devoirs s'amoncelant inlassablement sur son bureau, mais non, rien.
« HARRY ! Hurla une voix derrière lui alors qu'il se mettait en marche vers son appartement. ATTENDS ! »
Il se retourna, ayant reconnu la voix éraillée de Wilhelm, qui courait vers lui. Il manqua de se le prendre quand il déboula près de lui à une vitesse astronomique, le rattrapant par les épaules quand il hurla à la mort à la vue du sol se rapprochant de son visage.
« Merci- Th- Attends, je- Kh- S'étouffa bruyamment le master en reprenant sa respiration, et dire qu'Harry paniquait serait un euphémisme, puisqu'il venait de se souvenir que Wilhelm ne possédait qu'un seul poumon, donc deux fois moins d'endurance, et deux fois moins de stockage pour s'alimenter en oxygène que lui.
- Tu as besoin d'aller à l'hôpital ? Tu veux de l'eau ? Tu fais un malaise là ? Bafouilla le garçon, plus en détresse que le blessé.
- J'aurais aimé m'allonger par terre pour te faire croire que oui mais j'ai fait mon shampooing tout à l'heure, sourit Wilhelm en faisant un clin d'œil. T'inquiète, j'ai juste besoin d'ombre et de m'asseoir un peu, mais là ça va. Et toi, tu vas bien ? La famille, l'handicap, tout ça ?
- On ne peut mieux, sourit Harry, laissant tomber le sujet. Tu es venu pour l'orchestre ?
- Nope, j'ai vu qu'on reprenait sur le groupe mais c'est pas pour ça que je suis là. Car en effet - il prit une pose ridicule -, JE suis arrivé en cette lointaine et dangereuse contrée pour te parler à TOI, adolescent insignifiant ne connaissant rien à la vie, ni manifestement au PSC1 ! »
Harry ne cilla même pas.
« Et pour te demander, accessoirement, si tu accepterais de venir distraire Liam avec moi, finit le blond avec un sourire charmeur en jouant de façon ridicule avec ses sourcils. Il travaille toute la journée de tous les jours de toute la semaine, ce pauvre enfant va partir en retraite avant le mois de décembre. Je te le dis, il faut que nous allions l'amuser et lui faire prendre une douche.
- Tu es répugnant, rit le bouclé, même pas surpris que Wilhelm tarisse tant d'éloges sur son ami. Tu veux juste lui casser les pieds.
- Pas que ; sa situation est vraiment mauvaise Harry, il en a besoin. N'oublie pas qu'il a un doctorat en cours, moralisa Wilhelm, devenant d'un coup très sérieux, ses yeux bleus trahissant un réel souci. Tu viens avec moi alors ? Demanda-t-il plus légèrement, retrouvant son air narquois qui lui allait si bien.
- Eh bien on est partis, sourit Harry en retour, acceptant le bras que Wilhelm croisa avec le sien, les faisant ressembler à un couple de danseurs folkloriques. Qu'est-ce que tu comptes faire pour le détacher de son bureau ?
- On va aller renouveler sa garde-robe, répondit le violoniste sur le ton de l'évidence. Il n'est pas allé faire les boutiques depuis l'an quarante le garçon.
- Hm, je ne suis pas encore allé m'acheter des vêtements ici, c'est vrai, constata le brun en réfléchissant une seconde.
- Ça tombe bien, lui non plus. »
• § •
Lexique
Petit orgue
Dans une église, on peut trouver un grand orgue, généralement en hauteur à la tribune, mais il peut aussi y en avoir un second au niveau du sol, plus petit et produisant moins de son, pour les offices moins importants ou pour différentes occasions. Chaque église est évidemment différente, et possède un grand orgue, un petit, les deux ou aucun. Le petit orgue est souvent situé vers les stalles - petits rangs de sièges en bois fixes jamais utilisés ni par les prêtres ni par les fidèles mais on les garde parce que c'est joli.
Pédale
Sur un piano, il y en a deux à trois, situées au niveau des pieds. Sur un piano à queue, la pédale de droite sert à allonger les sons en éloignant les marteaux/le cadre des cordes, celle du milieu, qu'on peut bloquer, minimise le son en mode 'je joue à minuit donc je ne dois pas réveiller tout le monde', et celle de gauche est appelée Una corda, grossièrement elle diminue le son et donne une impression de catimini, elle est utile pour faire des pianissimi - pluriel de pianissimo, qui est une nuance signifiant ' très doux'
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