Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

§ Chapitre 27 §

11 septembre 2022
France

« Alors, comment as-tu rencontré Charlie ? Attaqua directement le garçon une fois que lui et son nouvel ami furent attablés, à la respectable heure de midi dix.

- Je sais que c'est une histoire incroyable, ironisa l'italien, mais ne devrait-on pas commander d'abord ? C'est Olive qui fait le service ?

- C'est ça oui, sourit Harry en regardant le menu sur la table. Elle occupe ma place jusqu'à treize heures trente, tandis que Lucas et Marc sont en cuisine. Ils fermeront après, mais j'imagine que tu le sais déjà ?

- Pour les horaires oui, mais pas leur organisation maintenant qu'ils ont un employé.

- Salut Sunshine, lança Olive en arrivant à leur niveau, qu'est-ce que tu prends pour fêter ton retour ?

- Une quiche nous ira. Harry ? S'assura le jeune homme auprès de son cadet, qui hocha la tête avec un sourire. Toujours du fait main ? S'intéressa-t-il en jetant un œil aux desserts.

- Ouais, et on a de nouvelles pépites en desserts grâce à Marc, il a fait des études de boulanger et peut, ou veut, se lever tôt pour tout cuisiner. Vraiment, il nous facilite énormément la tâche, c'est beaucoup plus facile depuis qu'il est là.

- Je vais demander autour de moi pour vous envoyer quelqu'un en plus, promit gentiment Florent, effleurant les doigts de son amie des siens.

- T'es pas notre étoile pour rien toi, sourit tristement la serveuse, retournant auprès d'autres clients. À tout à l'heure, je vais vous apporter ça. »

Et elle s'éloigna parmi les tables, laissant les deux garçons face à face, un peu gênés. Harry décida de faire le premier pas, posant ses coudes sur la table.

« Alors, ta rencontre avec Charlie ? »

Florent sourit en soufflant du nez, amusé, avant de se perdre dans ses pensées. Le bouclé le laissa faire, conscient que cela faisait peut-être des années maintenant et qu'il ne voulait rien oublier. Après deux petites minutes de cogitation, l'italien prit une inspiration plus profonde, attirant l'attention de son vis-à-vis qui regardait le parc un peu plus loin.

« Quand je suis arrivé ici, commença Florent avec un regard distant, je parlais à peine le français. J'avais des bases en anglais et je survivais grâce à ça, même si c'était assez compliqué pour moi de comprendre votre accent et pour vous de comprendre le mien. Malgré mes quelques barrières pour communiquer, j'étais venu ici pour trouver un boulot, et continuer mes études de comptabilité, parce que j'avais déjà vingt ans et que j'approchais des vingt-et-un. Le jour de mon arrivée, c'était également le premier jour de l'année, comprenant la réception qu'ils ont dû faire la semaine dernière si je ne me trompe pas, et j'étais complètement perdu. À cette réception, je suis allé voir chaque master de l'époque pour comprendre leurs consignes dans un dialecte que je comprendrais, et c'est là que j'ai rencontré Olive et Lucas, qui m'ont emmené avec eux dans l'instant en voyant mon air perdu, et m'ont mené dans le parc juste là.

- Pas de Charlie pour l'instant ? Releva Harry en levant les sourcils. Olive et Lucas ne t'ont pas laissé aller voir les masters comme tu voulais le faire ?

- J'étais trop timide pour aller leur parler, honnêtement, pouffa l'italien en buvant un coup d'eau. Le seul qui avait l'air abordable était Liam, Charlie était terrifiante avec sa voix et son aspect princier, et les deux autres ont changé depuis, mais Liam et les autres étaient déjà occupés avec des étudiants, alors comme je ne voulais pas déranger je l'ai juste regardé de loin en me demandant quand y aller. Bref, la rencontre avec Charlie ne se ferait pas pour tout de suite. Olive et Lucas m'ont donc emmené dans ce parc et m'ont posé des questions sur d'où je venais, pourquoi j'étais là, une sympathisation classique. Je répondais poliment en anglais, et Lucas m'a bluffé en parlant dans un anglais parfait, mais là n'est pas le sujet. Ils m'ont tout de suite dit d'apprendre le français, auquel cas je ne m'en sortirais jamais ici, et m'ont parlé d'eux, de leur volonté d'ouvrir un bar-restaurant par ici, qu'ils avaient déjà fait les démarches pour obtenir le local qu'ils ont maintenant et que c'était sur le point d'être validé, tout ça. Et moi, j'ai trouvé ça vraiment cool, parce qu'ils étaient potes, pas encore amoureux mais ils se cherchaient un peu, et ils avaient déjà un projet de vie à leur âge.

« Ce projet m'intéressait, alors j'ai posé pas mal de questions, et de fil en aiguille j'ai appris qu'ils n'avaient pas beaucoup d'expérience en gestion d'argent, et craignaient de faire n'importe quoi avec celui qu'ils auraient à dépenser avec le temps, ou celui qu'ils gagneraient. C'est là que je me suis proposé pour travailler avec eux, à la caisse. La suite logique, poursuivit l'italien en promenant son regard sur les rayures de la table, c'est qu'on continue de travailler ensemble, qu'ils ouvrent leur restaurant ; c'est ce qu'il s'est passé. Notre collaboration a duré au moins six mois sans que je n'entende parler d'autre chose que du restaurant, de mes études, de mon loyer et de mes deux amis, qui commençaient à se rapprocher. Je n'avais pas d'autre contact extérieur, je ne voyais pas trop l'intérêt de me faire plus d'amis, bien que je parlâs relativement bien le français grâce à mes deux collègues.

« Et puis vint un jour où Olive était à l'hôpital pour son traitement, Lucas chez lui à se remettre d'une fête, et moi ici pour faire les comptes du mois. Il faisait froid dans les locaux, le chauffage avait décidé de tomber en panne, et moi je mourais de froid sur ma chaise, en train de faire mes pauvres calculs. J'ai voulu prendre une douche, et je l'ai fait. Ne me regarde pas comme ça, ironisa-t-il en voyant le regard interloqué du plus jeune, les cuisines en possèdent une. Alors j'ai commencé à prendre ma douche, et comme à mon habitude, je me suis mis à chanter sur la musique de mon téléphone, ou plutôt à brailler, puisque quand je suis chez moi je dois faire attention à ne pas alerter mon colocataire avec mes hurlements. Là je savais que j'étais seul, alors je hurlais tout ce que je pouvais sur des chansons ringardes, et je passais beaucoup trop de temps sous l'eau. Et puis SOS d'un terrien en détresse de Daniel Balavoine est passé, j'imagine que tu connais ? »

Harry hocha la tête.

« Je l'avais découverte moins d'un mois plus tôt, et je l'avais trouvée magnifique, en toute honnêteté. Donc j'ai repris ma respiration, et j'ai chanté sérieusement, et j'ai imité le chanteur avec ses montées interminables. J'étais plutôt fier de moi, c'était réussi. La suivante a été Tous les cris les SOS et j'ai pensé que wouaw, ce chanteur était vraiment paumé dans sa vie pour mettre 'SOS' partout dans ses chansons, et le résultat a été encore mieux que la précédente, je m'étonnais moi-même. J'ai quand même fini par sortir de la douche, parce que tout ça ne faisait pas avancer mon travail, et en refermant la petite cabine, en voulant attraper une serviette dans le placard d'à côté, j'ai vu une personne dans mon champ de vision. J'ai poussé un cri, la virilité à son summum, soupira le chanteur. Ne ris pas, grimaça-t-il ensuite en voyant Harry se mordre la lèvre, j'étais complètement nu et face à une personne que je ne connaissais pas, tranquillement adossée à l'un des comptoirs de la cuisine comme si c'était moi le problème ! Ça m'a fait brusqué !

« Tu l'auras compris, c'était Charlie, et elle m'a immédiatement rassuré en me disant qu'elle était aveugle, et que je n'avais pas forcément besoin de me cacher. Je l'ai fait quand même, question de principe. Elle a enchaîné avec le fait qu'elle était l'une des masters du campus - ce qui a eu le don de me faire très peur, j'ai cru être renvoyé - et qu'elle m'avait entendu hurler. J'étais mort de honte, et elle m'a demandé si je souhaitais faire partie de son chœur, ce qui m'a grandement étonné, parce que pour moi, je ne savais pas chanter, juste interpréter du Daniel Balavoine, et encore, avec moins de classe que lui. À ce moment de ma vie, divergea-t-il brievement, il m'arrivait d'écouter pas mal de musique, de plusieurs genres différents, mais rarement de l'interpréter : son invitation ne me disait vraiment rien. Elle a renforcé le fait que je devais la suivre avec des arguments, comme 'peu de gens peuvent faire ce que j'ai entendu sans se concentrer et sans expérience', ou encore 'j'ai pas envie de laisser filer de l'argent facile', je te jure qu'elle m'a dit ça et elle était sérieuse en plus, hoqueta l'italien en voyant les yeux gros comme des soucoupes de son interlocuteur. Moi, vraiment, je ne savais pas quoi lui répondre. Je ne savais même pas que des gens chantaient du choral, pour moi cette activité était enterrée depuis des siècles, et on me proposait de venir, c'était impensable. J'étais aussi assez déstabilisé par le fait que je ne voyais pas son visage, puisque sa coiffure n'a pas changé depuis ce temps-là.

- Qu'est-ce que tu as fini par lui répondre ? S'intéressa Harry en posant son menton dans sa main.

- J'ai bafouillé que je viendrais un jour. Je n'avais pas l'intention de le faire, je voulais juste quitter cette situation horriblement gênante, mais elle a insisté, en disant que c'était bien l'une des masters et qu'elle n'aurait pas particulièrement de scrupules à me faire virer, tout comme elle connaissait très bien Olive et Lucas et pouvait littéralement me faire perdre mon emploi. J'ai commencé à la détester.

- Et c'est normal, elle n'avait pas à te forcer, approuva le bouclé, surpris de découvrir que Charlie pouvait dire ce genre de choses.

- Ne t'inquiète pas, elle m'a dit qu'elle ne ferait rien de ça si je la suivais tout de suite pour essayer, ce que j'ai fait, intégrant le chœur dans le même temps parce que ça m'avait plu, et rejoignant l'orchestre quelques mois après. Quand on s'est rapprochés et qu'on a reparlé de cette première rencontre, elle m'a dit qu'elle savait que je lui mentais quand je lui avait dit que je viendrais les voir, et qu'elle ne tolérait pas qu'on lui mente aussi éhontément, ce que je comprends un peu maintenant.

- Elle a été horrible, contesta Harry en fronçant les sourcils.

- Elle ne l'a pas fait au final, elle voulait juste me faire comprendre que le mensonge c'est mal. Je m'explique, pouffa Florent en voyant le regard du brun. Elle a un don pour connaître les tons de voix des gens, et elle sait automatiquement quand quelqu'un est sur le point de pleurer, ressasse des idées noires, ou lui livre un mensonge. Ce jour-là, elle a bien compris que je voulais l'éloigner, mais elle n'a pas apprécié que je lui mente. Qu'elle me gêne, elle le comprenait, mais elle ne voulait pas être éloignée comme une vieille chaussette, tu vois ? Si elle me gênait, j'aurais pu le lui dire et elle n'aurait pas insisté ; si je voulais la suivre je le lui aurais dit, même chose dans le cas contraire. Elle aurait accepté tout ça. Mais pas un mensonge.

- Hm, fit Harry pour signifier qu'il suivait le raisonnement.

- Si elle m'avait cru, exposa Florent en levant l'une de ses mains, elle m'aurait attendu, et ça lui aurait peut-être fait mal de comprendre que je lui avais menti, ou ça l'aurait fait se sentir bête, ou autre chose encore. Et elle m'a dit avoir vu ce cas-là bien trop de fois depuis qu'elle avait sa fonction de master, que ça la soûlait et l'énerve encore, parce que c'est elle qui par la suite prend le soin de soutenir ceux qui sont en détresse parce qu'on s'est servi d'eux. Alors non, cette méthode n'est clairement pas idéale lors d'une première rencontre, et on est bien d'accord là-dessus, mais le fond de la pensée est plutôt bon au final.

- Tu sais si elle a déjà renvoyé des jeunes chez eux ? Demanda Harry à voix basse, regardant Olive arriver vers eux avec des assiettes dans les mains et sur les poignets.

- Cinq ou six je crois, mais Brannan n'approuvait pas du tout sa manière de le faire. De toute façon, quand elle n'acceptait pas que Charlie décide elle-même de qui restait, notre chère musicienne se débrouillait pour les faire partir, en les tourmentant jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus et se barrent d'eux-mêmes. »

Harry sentit ses yeux se perdre dans le vague. Les informations pleuvaient. Charlie servait de journal intime auprès des plus petits, elle savait quand quelqu'un lui mentait, elle se débrouillait pour renvoyer les hypocrites chez eux : quel personnage. Puis, une bribe de la conversation qu'il avait eue avec Louis lui revint en mémoire, plusieurs semaines avant le début des cours.

« Harry, tu ne la connais pas, tu ne peux pas te permettre de la juger. Elle est un peu particulière mais pas méchante, et je te prierai de respecter ça, parce que c'est ma meilleure amie et que d'une part je sais que vous pourriez super bien vous entendre, et de l'autre que tu n'es pas comme ça, à critiquer des inconnus. Pour ta gouverne, Charlie est adulte, et est en mesure de faire ses propres choix. Si tu n'es pas capable de les accepter et que tu préfères la critiquer de loin sans même la connaître, alors tu ne vaux pas mieux que ceux qu'on évite en venant ici, en plus de te mettre tout le campus à dos et moi avec. »

Eh bien je veux bien le croire, soupira Harry en commençant à manger son plat, suivi de Florent qui souriait toujours plus fort. Si seulement elle acceptait d'être comme ça avec moi

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro