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§ Chapitre 15 §

3 septembre 2022
France

« Et donc tu penses que c'est Charlie ? Demanda Niall après quelques secondes de silence.

- Je ne vois pas d'autre possibilité. Il n'y avait pas de guichet là-bas les années précédentes, et puis quel est intérêt d'en mettre un ? Charlie répond directement aux questions des intéressés et les fonctions des étages sont notées littéralement derrière Jacques. Il ne sert à rien à part me bloquer. »

De là où ses yeux se trouvaient, Harry ne saurait dire les réactions de ses amis, mais il ne voulait pas les voir. Qui souhaiterait apercevoir de la pitié dans les regards de ses proches à son égard ? Pas lui en tout cas.

« Alors c'est bien sérieux cette histoire, conclut rapidement Niall en se levant, déposant le prix de sa bière en face d'Olive. Désolé de vous fausser compagnie, mais je dois encore aller me recenser, saluer Wilhelm et Liam, et puis peut-être la nouvelle master si je la vois, c'est bien Sasha hein ?

- Yep. Merci pour la monnaie, cinquante centimes de pourboire c'est vraiment une richesse, ironisa Olive en ramassant son dû.

- Mais de rien. À la prochaine, je viendrai prochainement, je verrai avec mon emploi du temps quand. »

Un dernier signe de main et l'irlandais disparut à leur vue, sortant son téléphone en partant vers l'administration, se mêlant à la foule d'étudiants qui s'y dirigeaient dans le même but.

« Alors Harry, que vas-tu faire en attendant de pouvoir entrer à la House ? S'intéressa Olive en rangeant l'intérieur du comptoir. Tu vas rentrer chez toi ?

- Je ne sais pas... Je peux rester ici, comme ça je n'aurai pas besoin de refaire la route et me trouver de la place à table à midi.

- Tente de faire passer ta flemme sous mon nez ouais.

- Mais je n'ai pas la flemme ; mon temps est précieux et je l'utilise à bon escient, réfuta le bouclé avec son index dressé en l'air, accueillant le rire de la jeune femme. Plus sérieusement, vous avez besoin d'aide ? Je peux faire la vaisselle si vous voulez, ou je sais pas...

- Hm, si tu veux te rendre utile... Réfléchit Olive en orientant son regard autour d'elle. Ah, tu peux tenir la caisse et t'occuper des quelques commandes qui vont encore arriver d'ici la jungle de midi, comme ça je pourrai aller aider Lucas en cuisine. Ça te va ?

- C'est parfait, sourit-il en passant de l'autre côté du comptoir. Des acquis à connaître ?

- Non. Enfin, quand quelqu'un vient tu lui donnes ce qu'il te demande, les tarifs pour qu'il paye sont scotchés juste là donc tu regardes et tu utilises la caisse comme une calculatrice si il y a plusieurs trucs, on peut prendre par carte mais dans ce cas tu entres sur cet onglet - elle indiqua une icône sur l'écran tactile de la machine - et le machin se débrouille seul, et on n'accepte pas les chèques. Tu ouvres le coffre comme ça, montra-t-elle en appuyant sur un bouton sur son côté, tirant un sourire d'enfant au garçon. Si un petit malin vient pour faire un casse, tu fermes à clef, elle est cachée dans le double-fond du tiroir tout en bas du comptoir. C'est ok ?

- Nickel, je suis prêt pour le monde du travail, ironisa-t-il en s'accoudant au comptoir, s'asseyant à moitié sur la chaise haute derrière lui. »

Olive examina son visage quelques secondes, assez pour lui faire partiellement perdre son sourire.

« Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelque chose sur le visage ?

- Je me disais juste que t'es assez mignon comme garçon, tu vas pas mettre trop de temps à choper, expliqua-t-elle en mimant un coup de coude malicieux. Surtout avec tes fossettes.

- En parlant de conquêtes... Toussota Harry, gêné. J'ai eu deux réclamations, si on peut le dire comme ça.

- Non, qui ? S'étonna Olive en ouvrant de grands yeux. Enfin, pas que je doute que tu sois beau hein, mais deux ? En une heure ?

- Hélas, soupira Harry en encaissant son premier client, lui indiquant maladroitement le prix à payer pour sa commande et le recevant sans encombres. Il y a eu la fille de l'accueil de l'amphithéâtre, je ne sais pas son nom mais elle était vachement collante et m'a fait perdre du temps à roucouler-

- Sympa pour elle, commenta Olive en s'adossant près de lui.

- C'est la vérité ! J'ai sorti le mensonge du couple pour qu'elle me laisse tranquille, mais elle a juste apprécié le fait que je dise que je suis fidèle, or je ne sais pas si elle est stupide, mais conjecturons que je trompe ma copine pour elle, ça veut dire que je pourrais la tromper elle par la suite sans problème !

- Ouah, tu réfléchis tellement, ricana Olive à côté de lui. Et l'autre ?

- Elle j'ai son nom, et elle est dans la chorale féminine apparemment, c'est Alicia quelque chose.

- Quel est son physique ? Questionna la jeune femme.

- Petite, mince, des bras comme des brindilles, longs cheveux blonds, yeux marrons. On aurait un peu dit une poupée. Mais sérieux, qu'est-ce qu'elle était pénible elle aussi.

- Elle t'a accosté comment ? S'intéressa Olive en surveillant l'entrée.

- Quelque chose comme : ''Je sais pas ton nom mais viens on baise''.

- Meh, elle a pas changé, marmonna la brune. Tu n'es pas stupide mais je te le dis, ce n'est pas une fille à approcher quand on tient à la vie, et à sa réputation surtout. Elle collectionne les mecs inutiles et les coups d'un soir, toujours la première à aller en soirée chez les autres.

- Tu n'as pas l'air de l'aimer, constata Harry en jouant avec le coffre de la caisse - ouvert fermé ouvert fermé.

- Elle a déjà proposé de coucher avec Lucas il y a deux ans, et enfantin comme il est il ne s'est pas méfié, si je n'étais pas arrivée à temps il se serait pas passé une très belle scène. J'ai eu de la chance de rentrer plus tôt ce soir-là, pesta Olive en donnant un coup de pied dans le vide. Cette conne l'a traumatisé, et il n'est plus pareil en sa présence maintenant. Les rares fois où elle accompagnait des amies ici, il se raidissait et n'était plus capable de réfléchir correctement, il devait filer dans l'arrière boutique pour ne pas fondre en larmes devant les clients.

- Quel est son handicap, à elle ? Questionna Harry en serrant les lèvres, peiné pour ses amis.

- Bipolaire, et troubles comportementaux assez violents en accompagnement. C'est pas un cadeau. Elle a ses médicaments, et son traitement est bien suivi, mais elle a déjà un caractère de merde de base alors je me demande si ça change grand-chose au final.

- OLIIIIIIIIIIIIIIIIVE, appela Lucas depuis les cuisines. Tu peux venir ?

- J'arrive mon Nounours, lui répondit la brune en haussant un peu la voix. Bon je te laisse, si tu galères tu peux venir me trouver, ça ne me dérangera pas. Merci beaucoup de ton aide au passage, on a du mal à reprendre cette année.

- Ça me fait plaisir, répondit simplement Harry en souriant, la laissant s'éloigner. »

Quelques éclats de voix lui parvinrent de la pièce d'à côté, et il put entendre, au-dessus des frigos et des machines alimentaires, Lucas expliquer à Olive son cas de pièce coincée empêchant le fonctionnement de la machine à café - la-leur, pas celle des clients. Puis le bouclé retourna son attention à sa mission, servant et encaissant les clients à la suite, récoltant à son grand désespoir plusieurs numéros de téléphone. Il se sentait comme le mec principal d'une série stupide pour ados et il n'aimait pas ça du tout. Aux approches de onze heures et demie, les clients affluèrent en masse, et il eut d'un coup beaucoup plus à faire, servant au bar et se chargeant des paiements en un temps bien plus restreint.

« On galère ? Demanda Olive en refaisant son apparition auprès de lui. Je viens à la rescousse pour prendre les commandes aux tables, tu gères toujours le bar et Lucas est à la cuisine. Ça te va ?

- Je peux encore tenir, mais je suis en nage, avoua le garçon en passant encore une fois du bar à la caisse. Comment faisiez-vous les années d'avant ? Vous assumiez tout ça à deux ?

- On n'était qu'un bar pendant longtemps, le resto ne s'est ajouté qu'il y a un an et demi. Mais... La brune haussa les épaules. Le campus est plus peuplé qu'avant, c'est sûr. »

Harry se contenta de cette réponse et reprit sa tâche, égayée par le départ de sa collègue temporaire vers les tables extérieures qui commençaient à se remplir, collègue qui revint de temps à autres lui raconter des bêtises.

• § •

« Service terminé, merci d'avoir été là Harry, le congratula Lucas en sortant de la cuisine. Je ne sais pas vraiment comment on aurait fait sans ton aide, on était vraiment débordés.

- C'était un plaisir, sourit le garçon en regardant l'heure. Je peux manger un coup à mon tour maintenant ? La répétition ténor-basse est dans vingt minutes, et je ne veux pas la rater celle-là.

- Un peu que tu peux manger, tu veux un sandwich ou un plat ? On peut te l'offrir pour te remercier, offrit Olive en venant s'asseoir sur le comptoir, Lucas encerclant aussitôt ses hanches.

- Merci mais non, je ne vais pas commencer à abuser de votre générosité, refusa Harry en souriant. Vous avez des restes à finir ?

- Tu ne vas pas baser ta commande sur nos déchets quand même ? S'étouffa la jeune femme. Quelle image on aurait si on offrait à nos potes les restes des repas des clients ?

- Je t'ai déjà dit que je suis un pote économe, pouffa Harry en partant dans la cuisine. Et puis de toute façon, qui les prendra ces restes ?

- On a l'habitude de les donner à un orphelinat pas loin mais il est fermé à nos dons jusqu'à lundi, répondit Lucas en le suivant. Donc ça va partir à la poubelle pour certains trucs, et au congel pour d'autres.

- Alors je prends ce que vous allez jeter.

- T'es pas croyable, souffla la restauratrice en se dirigeant vers un placard, en en sortant des Tupperware pleins.

- J'insiste. Merci beaucoup, au passage, lança-t-il en partant se poser sur une table intérieure, posée juste sous la climatisation. »

Le restaurant avait fermé à treize heures trente et ne rouvrirait que deux heures plus tard, alors il pouvait s'étaler comme il le voulait sur sa banquette, sûr de ne déranger personne. Quelques minutes plus tard, Olive s'approcha de lui avec un plateau coloré.

« Quiche lorraine au micro-ondes accompagnée de sa salade industrielle, pour notre meilleur client, présenta-t-elle gauchement en déposant son plateau comme s'il s'était agi d'un trésor. Une requête pour le dessert ? Et ne me sors pas que tu veux des restes ou je t'étouffe avec ton plat. »

Harry pouffa, accompagné de Lucas un peu plus loin. C'était dans le caractère de la jeune femme de vouloir s'occuper de tout et que tout soit parfait, et il était évident que servir un plat de seconde fraîcheur à un ami la dérangeait.

« Je vais te prendre une glace s'il te plaît, pour vaincre la fraîcheur extérieure.

- Merveilleux. NOUNOURS, UNE GLACE POUR LE PRINCE !

- WILHELM EST LÀ ? Lui lança Lucas depuis la cuisine en retour, émerveillé.

- NON, JE PARLAIS D'HARRY ! »

L'homme apporta le dessert, un peu déçu.

« Ne me fais pas de fausses joies comme ça, se plaignit-il à sa compagne, s'affaissant sur sa petite silhouette en enroulant un bras autour de sa taille et l'autre autour de ses épaules.

- Excuse-moi amour, c'est le premier surnom qui m'est passé par la tête.

- Mais le surnom d'Harry c'est Hazza, pas le prince.

- C'est vrai, j'y penserai la prochaine fois. »

Elle claqua un bisou sur la joue de son copain et se redirigea vers l'arrière-boutique.

« Par contre on doit ranger un peu par là, alors ne traîne pas trop chéri. »

Elle disparut dans la pièce d'à côté, et Lucas se posa près d'Harry, lui donnant sa glace.

« Merci beaucoup Lucas, remercia le plus jeune en ouvrant le sachet du cornet framboise - la part de quiche avait èté expédiée au fond de son gosier en moins de temps qu'il n'avait fallu pour la réchauffer.

- Mais de rien, ça me fait plaisir de t'offrir à manger pour l'aide que tu nous a apportée. Sérieusement, si tu n'avais pas été là on aurait fini à quinze heures. Il faudra qu'on pense à employer une ou deux personnes, parce que même toi tu étais débordé, je me trompe ?

- Je... Non. Je suis lessivé, avoua Harry en léchant un peu le haut du coulis. Mais Olive ne voulait pas les années d'avant n'est-ce pas ?

- Si, mais elle veut que ce soit quelqu'un de confiance qui travaille ici, tu sais. Avant, nos amis agissaient comme toi tous les jours de week end sans accepter d'argent en retour, mais ça la tue de faire bosser ses amis avec elle sans qu'ils n'aient de remboursement, donc elle veut vraiment refuser cette case, sauf que revient le problème de l'embauche. Nos amis font tous des études ou ont déjà un boulot plein temps, alors c'est compliqué de trouver quelqu'un selon ses critères, qu'elle pourrait engager à l'année. Dans l'idéal il nous faudrait deux personnes de plus, voire trois quand elle est retenue à l'hôpital, mais on ne parvient même pas à en avoir une.

- Vous faites des annonces ? S'intéressa Harry, un peu peiné pour ses amis en détresse.

- On en fait tous les ans, et on reçoit des gens volontaires, mais il faut l'accord impératif de ma chère et tendre, ironisa Lucas en pouffant, secouant doucement la tête. Je sens que si elle refuse trop de monde je vais devoir m'imposer, et l'obliger à choisir un employé. Ses critères sont très stricts, et pour en avoir demandé plusieurs je sais qu'ils sont difficilement atteignables du premier coup sans en avoir connaissance.

- Un exemple ?

- Désolé, je ne les ai pas en tête. Mais parfois, c'est aussi pointilleux que si je te disais ''toujours s'essuyer les pieds avant d'entrer dans la cuisine'. C'est bête, et elle le sait, mais elle ne peut pas s'en empêcher. Elle ne veut pas d'un employé mou et irrespectueux.

- C'est compréhensible, souffla tout de même Harry en faveur de la jeune femme. Ce restaurant, c'est quand même son boulot, et ce qui lui permet d'être ici.

- Oui, et c'est tout à son honneur, mais il ne faut pas hésiter à la replacer quand elle va trop loin, rappela le noir en se levant. Trêve de bavardages, je dois aller ranger tout ce chantier. Tu reviendras demain ?

- Oui, à quelle heure ouvrez-vous le dimanche ?

- Le dimanche on fait du sept heures-treize heures, et on reprend de seize à vingt-deux.

- C'est chargé, s'étonna le bouclé. Vous survivez ?

- On a toujours réussi, sourit le jeune homme en croisant les bras. En général, c'est que bar ou que resto, pas les deux en même temps. Le samedi est spécial.

- Je vous souhaite bonne chance du coup, à demain, le salua Harry en se levant à son tour, lançant un ''SALUT OLIVE'' sonore à travers la pièce pour qu'elle l'entende. »

Il sortit tranquillement dans l'air chaud du début d'après-midi, se dirigeant vers la Charlie's House les mains dans les poches. Sur son chemin, il croisa quelques étudiants qui flânaient ou revenaient encore de l'administration ; il discuta gentiment avec certains d'entre eux, ayant même un délire de deux minutes avec l'une des filles. Et après quelques minutes de marche, l'entrée de l'immeuble se présenta à lui avec la prestance d'un grand-père bourru, et il craignit une seconde de se faire recaler une seconde fois, ses paumes se couvrant d'une moiteur désagréable. Pourtant, il passa la porte sans encombres, et passa devant Jacques qui ne lui accorda même pas un regard, concentré sur le manuscrit en braille qu'il semblait lire.

Atteindre l'ascenseur lui demanda quelques inspirations stressés, profondes mais s'efforçant d'être discrètes pour ne pas attirer l'attention du 'vigile' encore derrière lui, et il appuya sur le bouton d'appel avec une main tremblotante, sa fébrilité accentuée par le grand silence régnant dans le hall.

« ATTENDS ! Hurla soudain une voix chaude et timbrée, qu'Harry attribua à Niall sans aucun mal. RETIENS L'ASCENSEUR ! »

Le bras du bouclé se tendit à travers les portes métalliques qui se fermaient, ce qui les rouvrit dans l'instant et permit au brun décoloré de passer quelques secondes plus tard, haletant.

« Merci beaucoup, souffla-t-il après un moment à reprendre sa respiration. Je ne voulais pas rester dans la même pièce que Jacques plus de temps que nécessaire.

- Tu ne l'apprécies pas ? S'intéressa Harry en sentant son estomac doucement remonter dans sa gorge sous la traction de leur véhicule s'élevant loin au-dessus du sol.

- C'est une connaissance, mais il préfère le silence aux paroles inutiles, et je trouve ça gênant de rester avec lui du coup. »

Le bouclé hocha la tête en comprenant de quel sentiment il parlait, et lui tapota l'épaule alors qu'il crachait ses poumons.

« Bon sang, ça fait cinq minutes que je tape un sprint pour essayer de te rattraper ! Tes jambes de girafe auront ma mort !

- Cinq minutes ? S'étonna Harry en esquivant la boutade. Tu n'exagères pas un peu ?

- À peine, je te suis depuis que tu as quitté le resto. Bref, reprit le faux blond en se redressant, les portes se rouvrant devant eux pour déboucher sur l'angle d'un couloir. C'est la première fois que tu viens à une répétition ?

- Ici oui, acquiesça le plus jeune en sortant de l'ascenseur.

- Laisse-moi te prévenir que si les premières sont assez cool, on commence à charbonner dès de la seconde où la troisième répétition, quand les adhérents sont sûrs de vouloir faire partie du chœur. Après, comme tu es là, je ne peux de toute façon pas te garantir de sa bonne humeur. »

Il n'eut pas besoin de préciser de qui il parlait, Harry hocha la tête en silence. Quelques portes plus tard, ils se retrouvèrent dans une grande pièce remplie de chaises, organisées en arc de cercle autour d'un piano droit et d'un pupitre noir métallique. Quelques étudiants discutaient, avachis çà et là sur les trois rangées distinctes, mais pas de trace de Charlie.

« Elle doit être dans son bureau, lâcha Niall en faisant le même constat qu'Harry. Viens, reprit-il en effleurant le bras de son camarade pour attirer son attention, je vais te présenter à des potes. »

Ils s'approchèrent d'un petit groupe de quatre personnes discutant joyeusement, dont faisait partie Thomas, à qui Harry offrit une accolade en guise de bonjour. Un rapide tour des noms l'informa que le petit roux à sa gauche s'appelait Julien, appuyé sur l'épaule de son petit-ami Aurélien, un métisse en léger surpoids, et que le blond vénitien à lunettes posé entre Thomas et Aurélien se prénommait Marc.

« Les gars, voici Harry, le présenta sobrement Niall avec une petite tape dans le dos pour l'avancer un petit peu.

- Salut Harry, tu t'intègres ? Demanda Thomas en souriant, pas fâché de le revoir.

- Oui, c'est même ce que je suis en train de faire, sourit le brun en cachant un léger rire dans sa main.

- C'est qu'il a le sens de l'humour, se moqua gentiment Aurélien en lui tendant la main. Enchanté, je suis ténor ici, je joue de la harpe dans l'orchestre et je suis comptable à plein-temps au Zara du campus.

- Je ne sais pas quelle voix je suis, se présenta Harry en retour, serrant la main tendue bien volontiers, mais je vais prendre des cours de guitare ici, et j'entre en médecine.

- Tous les beaux-gosses sont docteurs, tu y crois, ça, Marc ? Fit Julien à l'intention du jeune homme en face de lui, qui sourit en coin. Alors moi, je fais des études de commerce sans grande volonté d'avenir, je suis ténor également et joue de la batterie dans l'orchestre, ou des percussions quand ça arrange Charlie.

- Pour me démarquer je suis basse, sourit Marc en checkant Harry - le jeune homme était en effet doté d'une voix profonde. Je joue du violoncelle dans l'orchestre, et j'ai terminé mes études l'année dernière donc je pense aller me trouver un travail dans le coin, là où on voudra bien me prendre. »

Étrangement, le regard d'Harry ne pouvait pas dévier du visage de Marc lorsqu'il parlait, l'obscurité de son ton le forçant à ne pas détourner les yeux.

Sa prestance en ferait un très bon orateur - ou soliste -, se dit le garçon en toussotant, un peu gêné de l'avoir fixé quelques secondes de plus que nécessaire.

« Ne t'en fais pas, il fait ça à tout le monde, le rassura Aurélien en lui tapotant l'épaule.

- Sinon, dit timidement le bouclé la voix maintenant un peu enrouée, se raclant la gorge pour retrouver un son normal, les Crustacés Voyageurs recrutent si tu veux. L'entrée est assez stricte, mais Olive et Lucas sont sympas.

- Merci, je vais aller voir après, sourit Marc avec un brin de reconnaissance. Je suis assez âgé comparé aux autres étudiants, et n'ai pas beaucoup d'amis ici. Merci de ton aide. »

Les garçons continuèrent de discuter entre eux, Niall s'y joignant avec un naturel qui lui était apparemment familier, mais l'attention d'Harry décrocha progressivement, ses tympans ayant reconnu une fréquence qui ne lui était pas étrangère. Ses yeux s'égarèrent vers l'entrée de la pièce, où la porte ouverte laissa bientôt passer une petite personne qu'il reconnut aussitôt.

« Tous à vos places, murmura Charlie en allant se positionner derrière son pupitre, y posant une pile de feuilles au passage. »

Les jeunes hommes face à elle semblèrent l'entendre même au milieu de leurs conversations et lui obéirent immédiatement, si bien que bientôt, tout bruit autre que les grincements des chaises autour d'eux cessa. Les nouveaux, comme Harry, avaient reçu des plus âgés l'ordre de se placer dans un coin de la pièce, en attendant d'être répartis dans leurs voix. Le bouclé se serait presque senti sorcier.

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