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§ Chapitre 13 §

3 septembre 2022
France

Toc toc toc.

« Grumph, fit Harry en se retournant dans son lit. »

Qui pouvait bien frapper à sa porte aussi tôt, à huit heures deux du matin ?

Toc toc toc.

« À quelle heure commencent les trucs d'aujourd'hui déjà ? Se demanda le garçon à haute voix, attrapant son emploi du temps sur son bureau, près de son lit. »

Ses yeux parcoururent rapidement les lignes qu'il avait déjà survolées depuis une semaine qu'il possédait ce précieux papier, tombant finalement sur le premier jour, marqué d'une astérisque. Son cerveau encore dans les vapes peina à déchiffrer ce qui était écrit et dut s'y reprendre à plusieurs fois avant de comprendre ce qu'il lisait.

''Tous les étudiants inscrits devront se rendre à huit heures vingt-cinq le samedi trois septembre 2022 dans le grand amphithéâtre de la section universitaire médecine en vue d'une conférence collective''.

Comme hors du temps, ses yeux retournèrent sur son réveil éclairé du soleil levant. Huit heures six. Puis revinrent sur les lignes, qu'il mit encore plus de temps à trouver que la première fois, et lut cette fois les sourcils froncés. Et retourna au réveil. Huit heures huit.

Merde.

TOC TOC TOC.

« J'ARRIVE ! Cria Harry à travers l'appartement, se souvenant trop tard qu'il avait retiré ses protections pour dormir, et ses mots résonnèrent vraiment trop bruyamment dans son crâne embrumé. »

Il les enfila en se mettant debout, et passa rapidement ses savates et un jogging qui traînaient pas loin, se promettant de s'habiller immédiatement une fois qu'il aurait ouvert à l'intrus. Il n'avait jamais couru aussi vite à travers un habitat qu'il ne le fit en allant à la porte, se dépêchant car il avait promis à Lucas et Olive de passer les voir le jour de sa rentrée, qui aurait visiblement lieu dans très peu de temps - leur boutique était assez éloignée de son quartier pour qu'il arrive quelques minutes après le début de la conférence, ou du cours, il ne savait pas trop.

« Oui bonjour ? Salua-t-il d'une manière un peu bancale en ouvrant sa porte, tombant nez-à-nez avec un brun aux mèches décolorées.

- Niall Horan, ton colocataire, se présenta le nouveau venu avec une main tendue, un immense sourire perché sur son visage accompagné d'un fort accent anglophone. Je peux entrer chez moi ?

- Tu n'as pas ta carte magnétique pour ouvrir ? S'étonna Harry en le laissant entrer d'un pas de côté. Tu aurais pu entrer par toi-même.

- Oh s'il te plaît, je ne suis pas assez méchant pour entrer ici sans ton consentement éventuel. Tu aurais pu me croire pris de mauvaises intentions et me poignarder par derrière. Ne fais pas comme si tu n'avais pas oublié que je devais venir aujourd'hui, ironisa-t-il avec un sourire narquois. »

Harry serra ses lèvres entre elles. En effet, l'arrivée de son colocataire irlandais lui était passée par-dessus la tête ces derniers jours. Il jeta un regard autour de lui pour tenter de dissimuler sa gêne, et son regard tomba malencontreusement sur l'horloge du salon, qui annonçait fièrement huit heures treize.

« Merde, jura-t-il à mi-voix, attirant le regard de Niall dans la même direction.

- J'en connais un qui ne s'est pas réveillé, le taquina-t-il en posant à terre sa grosse valise. On commence à vingt-cinq, dépêche-toi d'aller t'habiller. Thé ou café ?

- Je- thé, merci, bafouilla Harry en partant dans sa chambre, fouillant dans son placard pour trouver quelque chose de décent à se mettre - parce qu'il n'avait pas plus prévu de tenue qu'il n'avait mis son réveil. »

Il entendait Niall s'activer dans sa cuisine, et tenta de se dire qu'il devrait vivre avec lui toute l'année. Cela ne lui posait pas de problème dans le principe, puisqu'il avait l'air d'être de bonne compagnie et qu'il n'en avait reçu que des éloges de la part de ses amis - qui étaient à peu près ceux présents à sa première soirée sur le campus. Cependant, il avait déjà eu le temps de s'habituer à son silence solitaire, et se dire que son temps sans protections auditives h24 était peut-être révolu lui serra le cœur.

Pour s'empêcher de penser, il revêtit une chemise colorée et un bermuda beige - les températures caniculaires de l'été n'étaient visiblement pas terminées, et si la climatisation ne fonctionnait pas à plein régime il serait déjà mort. Comme à son habitude, son travail de coiffure n'alla pas plus loin qu'une main passée dans quelques mèches à l'avant pour les replacer en arrière et il était déjà dans sa cuisine à ramasser son sac balancé par terre la veille, adressant un remerciement à Niall pour avoir préparé son thé du matin.

« À plus Niall, j'imagine qu'on se parlera plus tard, grimaça le plus jeune en passant dans l'entrée pour mettre ses tennis.

- Je serai rentré pour le dîner de ce soir, arrange-toi juste pour ne pas découcher et ça devrait aller, plaisanta le faux blond en buvant sa tasse de café. À plus. »

Dix secondes plus tard, Harry était en bas des escaliers, ayant renoncé à prendre l'ascenseur qui serait sûrement déjà occupé - des échos de voix pressées se faisaient entendre dans tout l'immeuble, ça ne l'aurait pas étonné qu'un fauteuil s'y trouve déjà. Et puis prendre ce moyen de transport en compagnie de quelqu'un d'autre était toujours une épreuve pour sa claustrophobie.

Putain il est dix-sept, ragea Harry en pressant son pas en direction des Crustacés Voyageurs. Olive va me tuer.

Quelques jours avant la rentrée, lors d'une sortie à trois, Lucas avait avoué à Harry qu'il l'aimait bien, et qu'il aimerait le voir pendant ses études pour pouvoir devenir plus proches. Olive, à côté d'eux, n'avait pas manqué d'obliger Harry à venir le premier jour, pour instaurer cette habitude, et Lucas en avait été si heureux qu'elle l'avait fixé avec des yeux humides d'affection. Harry ne pouvait définitivement pas s'opposer à la volonté de Lucas, bien que les menaces de vengeance d'Olive ne fussent pas bien loin non plus.

À huit heures vingt, il passa la porte du restaurant bondé, se frayant un chemin jusqu'au bar du fond où s'activait Lucas dans la matinée - il passait à la cuisine pour le midi, au bar pour le goûter et variait entre le restaurant et le bar selon les heures de la soirée. L'idée d'embaucher un employé était déjà passée dans la tête d'Olive, mais elle ne voulait pas prêter son restaurant chéri à quelqu'un d'irresponsable - ce qui était tout à son honneur, mais ils restaient débordés toute la journée en attendant de trouver la perle rare.

« Lucas ! Héla Harry par-dessus le vacarme que faisaient les étudiants survoltés pour attirer l'attention du barman. »

Celui-ci releva la tête, et son visage s'éclaira d'un coup d'un sourire éclatant. D'un rapide coup d'œil, Harry aperçut Olive à la caisse, surveillant l'entrée et les sorties, surtout.

« Hazza ! Tu es venu !

- Évidemment ! Tu vas bien ?

- Oui, il fait un peu chaud mais ça va, répondit le grand enfant en servant une jeune femme occupée à textoter sur son portable.

- Je te comprends mon pauvre. Je ne peux pas rester longtemps, je me suis levé en retard et le rendez-vous commun est dans très peu de temps, s'excusa Harry en grimaçant. »

Lucas ne perdit pas son sourire, et s'étonna :

« Et tu es quand même venu ? Tu vas être en retard !

- Mais je ne voulais pas partir avant de te voir ! Maintenant, je vais pouvoir y aller. Je te dis à ce midi ?

- Attends, prends ça, marmonna le plus grand en lui fourrant un croissant dans la main. Va payer auprès d'Olive, tu l'auras saluée aussi comme ça. »

Harry n'eut pas le temps de le remercier qu'il était déjà passé à autre chose, servant un blond à lunettes boutonneux. Ainsi, il se dirigea vers la caisse depuis laquelle Olive le regardait déjà.

« Salut, un croissant, annonça directement le brun en montrant sa prise involontaire.

- Quatre-vingt centimes s'il te plaît. »

Le paiement fut rapide, et Olive le retint par le bras alors qu'il s'éloignait.

« Merci d'être venu Harry, ça compte beaucoup pour lui, le remercia-t-elle en envoyant un regard si profond à Lucas qu'il tourna la tête vers elle et le lui rendit d'où il se trouvait.

- Ce fut un plaisir Olive, et en plus j'ai gagné un petit-dej, sourit le garçon en prenant son gain. Je pense que je vais passer souvent, par contre je vais vraiment être en retard là, grimaça-t-il une fois de plus en apercevant le téléphone d'une étudiante proche de lui, qui affichait huit heures vingt-deux. Les horloges se liguent contre moi ce matin.

- Et pourtant tu es frais comme un gardon, le rassura Olive quant à son apparence d'ours sorti du lit. Cours, vole, et reviens-nous ce midi si tu veux, je pense que Wilhelm rentrera à l'administration directement après sa conférence mais il devrait venir ici pendant la semaine. Il essaie d'ailleurs toujours de faire venir Liam, même s'il lui prend plutôt à emporter avec tout le travail qu'il a.

- M'inciterais-tu à venir tous les jours pour tenter d'apercevoir mes amis, très chère ? S'amusa Harry en s'accoudant un peu sur le comptoir, recevant un haussement d'épaules innocent. Eh bien tu as raison de le faire, parce que je m'abonne à ce restaurant pour l'année.

- Tu parles bien vite, tu n'as même pas goûté ton croissant, ricana Olive en s'accoudant elle aussi de son côté du comptoir. Par contre il va falloir que notre très estimé client se bouge les fesses s'il désire arriver à l'heure à sa conférence. »

Elle reçut un aimable majeur, et Lucas un signe de main au-dessus de la petite foule, puis Harry partit en courant en direction du grand amphithéâtre, maudissant sa langue qui l'avait fait rester plus longtemps qu'escompté dans le restaurant, esquivant les passants, faisant la course avec un gars qui avait un vélo - le vélo gagna la course au détour d'une rue -, et se retrouvant face à l'entrée de l'amphi deux minutes après l'heure du rendez-vous, la gorge sèche et le cœur battant à tout rompre.

« Votre nom s'il vous plaît, l'appela une personne dès qu'il fut entré. »

Le hall du bâtiment, un long couloir horizontal débouchant à ses extrémités sur de grandes portes, dont celle de droite était un ascenseur, abritait un grand comptoir derrière lequel des guichetiers hélaient les entrants, telle son accosteuse, une fille blonde plus âgée que lui.

« Harry Styles, enchanté, se présenta le garçon avec un sourire aimable qui fit rougir la jeune femme. »

Il espéra d'un coup qu'elle ne tentât pas de lui faire du charme. Il ne voulait pas être plus en retard qu'il ne l'était déjà.

« Vous êtes en première année ? S'assura la blonde en fixant son écran d'ordinateur, les sourcils un peu froncés.

- C'est ça.

- On ne dirait pas, sourit-elle en se penchant en avant, tentant sûrement de mettre en valeur sa poitrine d'une taille respectable. »

Putain. Allez je mens, j'ai pas que ça à faire.

« Excusez-moi mademoiselle, mais je suis déjà en couple et j'aimerais bien aller-

- Oh, fidèle en plus ? Rit la blonde sans l'écouter, se penchant encore plus. C'est bien, c'est une qualité très recherchée chez les hommes. »

Harry balada son regard autour de lui, constatant que ceux qui étaient arrivés en même temps que lui commençaient à se diriger vers les portes latérales, nouvellement munis de badges. Et il avait assurément besoin du sien.

« Désolé, mais j'aimerais vraiment y aller, tenta-t-il encore une fois, cherchant les badges sur le peu de l'intérieur du comptoir qu'il pouvait voir.

- Mais enfin, on ne peut pas se séparer comme ça ! Protesta la jeune femme en prenant un regard de biche, qui aurait peut-être fait reculer Harry s'il n'avait pas été aussi pressé.

- Si, et vite fait, je suis en retard. »

Elle abandonna et marmonna quelque chose - probablement des insultes - en fouillant sur son bureau, lui tendant son badge avec une mauvaise grâce évidente.

« Prenez la porte de gauche, vous êtes au troisième rang place C10.

- Merci beaucoup, dit Harry aimablement avant de marcher plus prestement vers ladite porte. »

Un petit cadre électronique bipa à son passage et lui ouvrit le battant, débouchant sur une petite antichambre sombre, et enfin au premier rang de l'amphithéâtre lui-même. Harry constata la hauteur de celui-ci quand les rangs les plus élevés s'éteignirent d'un coup, annonçant le début de... la conférence ? Il ne savait même pas pourquoi il était là, en y repensant. Il aperçut brièvement les nombres de sièges marqués au sol devant le rang A, et malheur infini, il se trouvait au milieu parfait du rang C, déjà peuplé de tous ses autres occupants.

De ce que le brun pouvait voir, les rangs étaient classés par années d'études, les premières années se trouvant devant et les plus âgés derrière. Il allait donc probablement devoir interagir pendant son année avec les gens à qui il aurait écrasé les pieds le premier jour. Cependant, il ravala sa honte et sa gêne, et monta les quelques marches menant au troisième rang, mais fut très agréablement surpris de constater que les rangs possédaient un espace derrière les sièges - amovibles - pour laisser les fauteuils passer et se placer. Il s'assit donc à sa place sans avoir eu à embêter ses camarades de rangée, et c'était très bien comme ça. Le public, totalement dans le noir, regardait la scène en contrebas, pour l'instant vide.

« Chers étudiants, prononça dans un micro une voix malicieuse qu'Harry connaissait maintenant bien, bonjour et bienvenue dans cet amphithéâtre, qui abrite actuellement l'entièreté de la branche étudiante de ce campus, merci de vous être levés ce matin ou il y a cinq minutes ! Avant de démarrer cette petite conférence, je vais vous demander de faire un tonnerre d'applaudissements pour votre master administratif adulé, qui s'est chargé de vos inscriptions et le fera encore pendant les longues années de son doctorat : Liaaaaaaaaam Payne !

- Wilhelm, fit la voix dudit Liam dans les hauts-parleurs. Arrête ça.

- J'arrêterai - et je n'ai même pas commencé en plus - quand tu seras entré mon ange. »

Liam s'avança donc lentement sur la scène, à la vue du public, qui passa d'un coup du silence le plus complet à une salle aussi bruyante qu'un réfectoire un jour de frites, applaudissant, tapant sur les tables, hurlant, frappant le sol surélevé qui se mit à trembler sur ses fondations. L'aîné des master tenta de les faire taire en mimant des signes de paix, qui ne firent qu'exciter encore plus les étudiants en folie. Des ''LIAM MON POULAIN T'ES UN HOMME MAINTENANT'' bigrement masculins se manifestèrent loin au-dessus d'Harry, le faisant bien rire lui et ses voisins, qu'il n'eut pas le temps de détailler que Wilhelm hurlait dans les hauts-parleurs pour se faire entendre.

« CALMEZ-VOUS, le meilleur reste à venir, désolé Liaminou. »

Celui-ci mima une moue résignée et alla au fond de la scène, les bras derrière son dos, comme à son habitude. Wilhelm reprit :

« Notre seconde master, et pas des moindres puisqu'il s'agit de celle qui vous a attribué vos logements, classes, casiers personnels et prêté le matériel musical à ceux qui en avaient besoin : Sasha Dali ! »

Les voix hurlantes furent cette fois plus féminines que masculines, et Harry crut presque entendre la voix de Roxane hurler ''ALLEZ MON SUCRE IMPOSE-TOI'' quand Sasha fit des petits pas en arrivant, saluant de la main les plus proches d'elle.

C'est vrai qu'elle n'a que dix-huit ans, songea le brun en applaudissant aussi, son casque de chantier lui étant décidément bien utile.

C'est là que le garçon se souvint qu'elle parlait en langue des signes, et il leva la tête pour chercher des panneaux traducteurs, n'importe quoi pour la comprendre, écrans qu'il trouva suspendus quelques rangs au-dessus de lui et où étaient projetées des images des deux masters sur la scène, les mots de Wilhelm - et à présent Sasha - écrits en toutes lettres, et une projection d'une étudiante traduisant les mots parlés en gestes, sans doute.

« Bonjour, lut Harry sur l'une des projections, c'est ma seconde année ici et ma première en tant que master qui commencent aujourd'hui, et sans vouloir faire la modeste, je vous assure que je ne comprends pas comment vous avez pu me choisir pour un poste aussi important, mais je vais tout de même faire de mon mieux pour m'acquitter de cette tâche au mieux, sourit la rousse en cachant ses joues roses dans ses cheveux.

- SASHA JE T'AIME ! Beugla un homme quelque part dans le public, faisant rire tout le monde en plus de la principale concernée. »

Elle signa quelques mots en riant silencieusement, qui ne furent pas traduits, mais qui en firent rire pas mal.

« Merci mon petit renard, et maintenant, reprit la voix de Wilhelm alors que Sasha reculait près de Liam qui lui tapota l'épaule en gage de fierté, FAITES DU BRUIT POUR LA MERVEILLEUSE, LA BELLE, LA TALENTUEUSE ET AIMABLE : CHAAAAAAARLIIIIIIIIE ! »

Ce ne furent plus des applaudissements enthousiastes mais bien des hurlements déchaînés qui se déversèrent sur la scène ; même les hauts-parleurs ne pouvaient passer au-dessus de tout le bruit malgré les ''Calmez-vous s'il vous plaît'' du pauvre présentateur et de Liam. Les étudiants du dernier rang s'étaient même levés et frappaient le sol avec leurs semelles, incitant les rangées d'en-dessous à faire de même, transformant les plateformes superposées en une immense caisse de résonance tremblante sur ses appuis.

Harry se leva lui aussi, plutôt pour la voir et savoir enfin à quoi elle ressemblait que pour faire du bruit - il avait du mal à garder un visage neutre et supporter l'avalanche de son qu'il ressentait même armé de son casque. Pourtant, la cible de tout ce bruit ne s'était pas avancée sur scène comme les deux premiers. Harry ne fut pas le seul à faire ce constat. Le calme revint lentement, ponctué de chuchotements interrogatifs parmi les plus jeunes, et de derniers sifflements chez les plus âgés.

« Ah ben putain, qu'est-ce qu'il faut pas faire pour vous faire taire, ricana une voix rauque dans les hauts-parleurs une fois que le son se fut suffisamment réduit pour l'entendre distinctement, enchaînant avec une toux légère camouflée par sa respiration.

- Allez, viens Charlie, fit Liam depuis sa place, regardant quelque part dans les coulisses. On se sent seuls sans toi.

- Attends, Will est encore en train de me mettre mon micro.

- Si tu n'étais pas venue à la dernière minute tu serais équipée comme tout le monde jeune fille, râla la voix de celui-ci, faisant rire le public. Allez-y, riez, vous, je voudrais bien vous y voi- AÏE PUTAIN MAIS ÇA FAIT MAL !

- Oupsi, pas vu, ricana-t-elle mesquinement, un petit clac se faisant entendre dans les enceintes quelques secondes plus tard. C'est bon je peux y aller ?

- La prochaine fois que tu me mets un coup de tête aussi fort tu m'assommes Charlie, murmura Wilhelm dans son micro. VOLE PETIT PAPILLON ! »

C'est à ce moment qu'une silhouette s'élança tranquillement sur la scène, le vacarme reprenant aussitôt, à base d'applaudissements, de huées et de cris. Immédiatement, le regard d'Harry s'accrocha à la - en effet - petite personne, vraiment petite s'il la comparait à Liam et Sasha d'ailleurs, car Charlie n'arrivait qu'à l'épaule de la rousse qui elle-même n'arrivait qu'à l'épaule du jeune homme - le plan d'ensemble faisait un peu penser aux frères Dalton.

Les longs cheveux d'un blanc neigeux de la musicienne formaient une drôle de coiffure asymétrique, ses mèches atteignant son épaule sur le côté gauche de sa tête et descendant à son coude droit de l'autre côté, une longue frange cachant complètement ses yeux et son nez sur le devant de son visage. Seul son menton orné d'un sourire moqueur apparaissait sous sa masse de cheveux lisses. Ses vêtements étaient des plus simples, si l'on omettait le fait qu'elle portait un pull en grosse maille par-dessus un jean long en plein été, des tennis blanches unissant le tout.

« Yo, dit-elle simplement après quelques secondes de contemplation de la part des étudiants, un léger signe de main - avalée par la manche de son pull - accompagnant son salut. »

Le faible silence instauré par sa présence se disloqua d'un coup, une nouvelle salve de cris retentissant dans l'amphithéâtre. Les hauts-parleurs laissèrent miraculeusement passer le ''Ils sont intenables'' qu'elle lança à Liam, et elle esquissa un geste qu'Harry identifia immédiatement comme celui d'un chef de chœur fermant son poing en l'air pour signifier 'Arrêtez' à ses chanteurs ou musiciens. Geste qui fonctionna manifestement, un silence religieux résonnant dans la grande pièce dans la seconde. Ils devaient avoir l'habitude.

« Cool. Je ne vais pas parler longtemps parce que j'ai la voix explosée, s'excusa d'avance la jeune femme avec un léger rire, mais je vais comme d'habitude présider la chorale cette année ainsi que l'orchestre du campus, donc si vous faites de la musique on va se voir mais sinon on se verra pas. J'ai fini, indiqua-t-elle aux coulisses sur sa droite.

- Merci Charlie, et enfin de le dernier master que vous attendez tous... Moi-même, Wilhelm Grand, finit le blond en entrant sur scène, acclamé par le public qui l'applaudit autant et aussi longtemps que Liam. Master des fêtes et organisations exceptionnelles, enfin tout le monde le sait, se vanta-t-il légèrement en remontant son col de chemise d'un air suffisant. Chers étudiants, je vais vous demander de vous calmer à présent, reprit-il sérieusement, ses sourcils se fronçant imperceptiblement sur les écrans projetés ; il attendit un peu que les rumeurs s'arrêtent et continua : Si vous êtes réunis ici aujourd'hui, ce n'est pas pour pouvoir nous applaudir, quoique ce soit très agréable, mais plutôt pour que vous fassiez notre connaissance, car si beaucoup nous ont déjà vu les années passées et voient quels sont nos têtes et nos rôles, les nouveaux arrivés ne nous attribuent ni nom ni visage, et c'est plus difficile pour eux de se repérer. »

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