§ Chapitre 11 §
22 août 2022
France
Le violoniste releva les yeux de son portable dans l'instant, sans pour autant les fixer quelque part, ses pupilles orientées vers un point invisible en face de lui.
« Elle a quoi ? Louis est avec elle ?
- C'est pas le problème, est-ce que vous avez parlé du spectacle de rentrée ? Souffla Liam sans bouger, lisant des lignes sur son écran.
- Oui, elle l'assure avec l'orchestre et le chœur et nous on complète avec l'équipe technique, comme d'hab'. Pourquoi ? »
Alors que les deux masters conversaient, le regard de Wilhelm se posant, froid comme la glace, sur Liam et son ordi, Harry les regardait, se sentant irrémédiablement concerné par leur échange. Peut-être parce qu'ils parlaient de Charlie, qui l'évitait. Peut-être aussi parce qu'il sentait qu'il ne se passait pas quelque chose d'anodin. Et peut-être que cet échange avait tout l'air d'un énorme problème aboutissant sur une dispute, mais il ne savait entre qui et qui.
« Elle vient de lâcher sur la conversation masters qu'elle se barre et qu'on se débrouillera avec Brannan pour l'année. »
La tête de Wilhelm fit un demi-tour rapide vers la fenêtre derrière lui, où se faisaient entendre à l'instant même des échos de voix énervées. À nouveau, alors que la fenêtre était fermée, Harry sut que c'était Charlie qui criait, et que c'était encore à cause de lui.
Wilhelm s'approcha du battant et enclencha sa poignée pour l'ouvrir, laissant la conversation atteindre leurs oreilles sans qu'ils ne se déplacent devant l'ouverture pour observer convenablement la scène.
« Putain de merde Trisha, on va pas revenir sur le sujet, je t'avais dit que c'était lui ou moi.
- Charlie, tu ne partiras pas d'ici et certainement pas sur un coup de tête. Rentre chez toi et-
- Trisha, ta gueule.
- Ne me p-
- JE T'AI DIT DE FERMER TA GUEULE, ÇA FAIT UNE SEMAINE QUE C'EST PAS UN COUP DE TÊTE DONC J'ESTIME AVOIR LE DROIT DE FAIRE CE QUE JE VEUX SANS ÊTRE PRISE POUR UNE FOLLE OU UNE FILLE CAPRICIEUSE NON ?! »
Les trois témoins cachés de la dispute sursautèrent quand la jeune femme haussa brutalement la voix, passant d'un son rauque, cassé et granuleux, difficilement audible à leur distance, à une voix aussi claire et vivace que la glace, rentrant dans leurs cerveaux à chacun pour les perforer de parts en parts. Wilhelm tourna la tête vers Harry, comprenant ce qu'il avait voulu dire sur le volume de sa voix. Lui-même, il avait le sentiment qu'elle lui hurlait dessus alors qu'elle ignorait sans doute leur écoute clandestine.
Dehors, les paroles continuaient de s'envenimer, mais tout ce que Harry retenait était qu'il - qui d'autre - était non seulement visiblement détesté de la personne qu'il admirait sans la connaître, alors qu'elle semblait appréciée de tout le monde, mais en plus évité au point qu'elle veuille déménager de cet endroit fait pour elle, où elle avait une vie, des amis, de la reconnaissance. Il ne savait honnêtement pas quoi faire de cette information.
Il ne bougea pas pour se mettre à la fenêtre et tenter de l'apercevoir cela dit, il se souvenait trop bien de sa dernière tentative d'espionnage pour retenter le screamer Charlie, et puis il n'avait pas envie de découvrir son apparence en cachette, il voulait la voir en face à face pour pouvoir se fixer - dans le sens de la réflexion, étant donné qu'affronter son regard lui apparaissait à l'instant comme un saut en enfer.
« Trisha, pour la dernière fois, ouvre cette porte, marmonna Charlie en reprenant sa voix meurtrie. »
À l'instant, Harry comprit qu'elle devait parler de la porte à éléphant qui se trouvait en face d'elle, et il saisit soudainement pourquoi elles étaient aussi massives ; il fallait au moins ça pour retenir la menace que représentait la musicienne en colère.
« Non.
- COMBIEN DE FOIS JE VAIS DEVOIR TE RÉPÉTER QUE JE SUIS PLUS UNE GAMINE ?!
- Charlie ! Cria une nouvelle voix, facilement reconnaissable par son ton haut perché et ses gravillons légers, les roues de son fauteuil roulant bruyamment sur les petits graviers de la cour. »
Aussi immobile que les deux autres qui se fixaient mutuellement, Harry entendit la jeune femme se calmer instantanément et se tourner vers son meilleur ami, avant de partir avec lui, laissant derrière elle une cour silencieuse et presque vide. Y restaient la directrice et quelques élèves, ahuris de ce qui venait de se passer.
Wilhelm, après un petit moment où ses yeux étaient perdus dans le vide, à l'image de son cerveau en pleine révolution, referma la fenêtre avant d'aller s'avachir à nouveau dans son pouf. Et à ce moment-là, Harry eut le sentiment très net que la voix du hall qu'il avait déjà entendue derrière la porte à éléphant lors de sa première venue venait de se taire.
« Je... Elle crie fort, rit Wilhelm nerveusement en passant une main encore tremblante dans ses cheveux. J'ai l'estomac retourné, pas vous ?
- Tu es trop sensible, fit simplement Liam en le regardant, compatissant.
- Est-elle la seule à tutoyer la directrice ? S'enquit tout de même Harry en voyant leur manque de réaction sur ce point.
- Oui. Tout comme elle est la seule à l'appeler par son prénom. Mais, soupira Liam en fermant son ordinateur portable avant de se lever, elle est comme ça avec tout le monde. Elle est gentille à l'intérieur sauf qu'honnêtement, si elle n'a pas envie de faire d'effort et de faire paraître son comportement comme un peu charrieur, elle est juste méchante.
- Ça veut dire quoi ça ?
- Que si elle est de mauvaise humeur elle sera vexante et rabaissante, mais si elle est de bonne humeur elle saura faire passer des gentilles émotions dans ses gestes même si ce sont les mêmes que si elle avait été de mauvaise humeur. Tu viens ? On est attendus, expliqua brièvement Wilhelm en éteignant la lumière et fermant la porte derrière eux. Tu sais ce qu'on mange Liam ?
- Non, mais Olive fait la cuisine donc on ne va pas être déçus, et Lucas se charge de nous inviter, ses parents ont forcé Brannan à lui accorder une maison solo.
- Pourquoi ? S'enquit Harry alors qu'ils descendaient les escaliers les uns derrière les autres, balançant son sac à fournitures essentielles sur son épaule. Il n'avait pas le droit d'en avoir une ?
- Lucas est un très bon gars, expliqua Liam en fermant la porte coupe-feu de chaque étage à clef lorsqu'ils passaient devant, il a même une copine, qui n'est autre qu'Olive, mais même si ça fait cinq ans qu'il est ici, dont trois qu'il tient son resto avec Olive, il est toujours aussi fêtard qu'à son arrivée et a pris l'habitude d'organiser très souvent les jeudis soirs si tu vois ce que je veux dire. Niall a d'ailleurs un certain plaisir à aller finir ses soirées chez lui, il pourrait un jour te demander de venir le chercher donc tiens-toi sur tes gardes. Lucas ne fait pas ça que pour l'alcool bien sûr, reprit-il après avoir fermé la dernière porte, enfin au début si, mais depuis qu'il est en couple avec Olive ils sont toujours partout ensemble, et quand elle passe de longues périodes à l'hôpital pour sa maladie, il fait des fêtes pour passer sa déprime d'être tout seul chez lui. Brannan sait ça, et ne cautionne pas tu devines bien, alors elle lui avait retiré le droit d'avoir sa maison en solitaire. Elle a au minimum exigé qu'il soit en colocation, mais personne ne veut se mettre dans une maison visitée parfois tous les soirs pour faire la fête, et Olive habite à cinq minutes d'ici. Brannan s'est donc rabattue et Lucas a sa maison.
- C'est... tout un monde, lâcha Harry alors qu'il descendaient les derniers escaliers, se retrouvant dans le hall vide. On va chez lui directement ?
- Yep, sauf si tu as quelque chose à aller chercher chez toi ? Répondit Liam en posant sur lui son regard impassible. »
Harry avait l'impression que Liam était une agréable personne à compter dans ses connaissances, attentive aux autres et bon délire, mais à l'instant il était si sérieux que le brun se sentit mal à l'aise de sentir ses yeux sur son visage. Il ne put s'empêcher de bégayer lorsqu'il nia, annonçant qu'ils pouvaient y aller. Wilhelm cacha mal son sourire face à ce comportement.
Sortant du hall en silence et se dirigeant sur la gauche de la sortie de l'administration, Harry décida de poser des questions au blond pour faire passer son malaise d'être au milieu de gens plus âgés et expérimentés - dans tous les domaines - que lui.
« Dis-moi Wilhelm, es-tu en couple ?
- Moi ? Est-ce une question piège, beau-gosse ? Rétorqua celui-ci en jouant avec ses sourcils, tirant un regard ennuyé de son jeune camarade. Hélas, comme l'a si douloureusement rappelé notre daron à tous tout à l'heure, non je ne suis pas en couple, et ce depuis ma naissance si on parle de couple sérieux. Et toi ?
- Jamais été, mais n'as-tu pas dit le jour de ma visite que tu-
- J'ai dit le jour de ma visite que mon cœur est pris, mais pas que je suis en couple. Il y a tout un monde entre ces deux situations, tu l'apprendras quand ton cœur chavirera pour un doux jeune homme ou une douce jeune fille, conta Wilhelm en levant les yeux vers les nuages. Dans un couple, tu as une flamme partagée, entretenue par deux êtres flamboyant d'une même lueur. C'est une flamme apaisée, prête à parcourir des milliers de kilomètres pour suivre sa conjointe, brûlant d'autant plus fort quand elle est séparée d'elle, continua le jeune homme avec passion, pris dans son récit sans remarquer le ricanement goguenard de Liam devant eux. Dans l'autre cas, celui où je me trouve, il y a un être, tout seul, qui vit avec une flamme aussi, mais une flamme plus ardente et dévorante que celle des deux amants, car celle-ci est entretenue d'un amour solitaire - et non je ne parle pas du plaisir solitaire d'une main droite arrête de me regarder comme ça -, un peu n'importe comment, avec ce qu'elle trouve à manger dans le cœur et l'esprit de son hôte pour grandir. Et quand elle n'a plus ce qu'elle veut, elle s'installe encore plus profondément et creuse dans ton cœur et dans ta tête pour essayer de trouver plus de nourriture, mais il n'y a rien, et là, ce manque de reconnaissance de l'être aimé, ce vide auquel ton amour à sens unique fait face, il fait mal, très mal.
- Tu as mal, en ce moment ? Demanda Harry, bien qu'il connaisse déjà la réponse, la lueur joueuse dans les yeux du blond s'étant progressivement éteinte pendant qu'il parlait.
- Plus que jamais.
- Ça fait longtemps ? Si ce n'est pas indiscret. Je ne vais pas te demander de qui il s'agit, je suis nul pour garder les secrets, rit le plus jeune tristement pour lui-même en perdant son regard dans le vide. »
Combien de fois avait-il involontairement gâché les futurs couples qui lui avouaient leur attachement réciproque ? Il ne saurait compter.
« C'est très délicat de ta part, sourit Wilhelm avec une voix faible, son regard bleu perçant le sien. Mais sinon, ça fait quatre mois.
- C'est beaucoup, constata simplement Harry en observant le chemin qu'ils prenaient pour se rendre chez Lucas.
- On y est presque, fit remarquer Liam alors que les immeubles s'espaçaient, laissant place à des rues de maisons pour certaines assez spacieuses. La demeure de notre hôte de ce soir est un peu plus loin sur cette route, ne confonds pas avec celle-ci, reprit-il avec un air d'avertissement, pointant du doigt un autre chemin s'enfonçant dans un bosquet d'arbres touffus, qui cachait sans doute délibérément ce qu'il y avait derrière. Ce sont les maisons des profs et de la directrice, il ne faut pas y aller.
- Compris chef, sourit Harry en mémorisant cette information. Toutes ces maisons et appartements sont habités, ou il y en a trop en prévision de plus de monde ?
- Il y en a beaucoup trop, soupira dramatiquement Wilhelm en levant les mains, l'air de dire 'mais pourquoi tant de bêtise dans ce monde'. Pour être honnête, même si le campus prévoit de contenir autant d'handicapés, je doute qu'il y en ait assez en France pour pouvoir remplir cet endroit. On n'est pas peu bien sûr, mais pas des milliards non plus. Chacun a une brève idée de chaque personne qu'il peut croiser ici par exemple, contrairement à un campus de six-mille personnes où tu ne connaîtrais que ton cercle d'amis. On est tous potes, dans un sens.
- C'est bien, la solidarité, non ? Se prit à demander Harry, détectant un soupçon de lassitude dans le ton de son camarade.
- Oui, c'est sûr, mais honnêtement, le fait de se sentir connu de partout peut être assez usant, expliqua Wilhelm en se grattant l'arrière de la tête, pesant visiblement ses mots. Nous, on est les masters, donc les célébrités de cet endroit sans qu'on l'ait vraiment voulu. Pour les autres, qui se connaissent et ont une vie étudiante complètement normale - pas que la nôtre ne la soit pas mais tu m'as compris -, connaître autant de gens, de bons comme de mauvais, est quelque peu néfaste, surtout pour les personnes renfermées naturellement qui aiment passer inaperçu. Ça les aide à sociabiliser, mais franchement c'est parfois un peu violent de passer de l'inconnu du fond de la classe à 'telle personne super à l'aise dans tel domaine n'hésite pas à aller le voir pour copiner et le faire sortir de sa bulle'. Tu comprends ? Les introvertis sont pas toujours coopératifs et les autres pensent bien faire en forçant, mais il faudrait un peu plus d'anonymat. »
Son interlocuteur hocha pensivement la tête, saisissant lentement l'idée. Liam s'arrêta de marcher au même moment pour entrer dans une allée peu entretenue, sans doute faute aux vacances scolaires ; il sonna à la porte, puis entra sans attendre de réponse, ce qu'Harry trouva mi-poli mi-malpoli étant donné que la personne à l'intérieur était peut-être occupée - au toilettes par exemple, ou prenant sa douche. Lui n'aurait pas aimé qu'on lui fasse ce genre de coup. Il ravala pourtant ses mots et suivit les deux plus âgés dans la bâtisse, claire et maigrement meublée, assez en bazar pour reconnaître qu'un étudiant habitait dedans, des cartons encombrant la petite entrée dans laquelle ils se retrouvèrent entassés à trois le temps qu'une quatrième personne vienne à eux.
« LIAAAAAAAAM ! Hurla une voix masculine grave avec un accent africain prononcé, le ton paraissant pourtant davantage appartenir à un enfant de dix ans. ÇA FAIT SI LONGTEMPS MON COPAIN ! »
Sans un mot, le plus jeune remit ses protections auditives dans ses oreilles, se retrouvant momentanément sourd mais percevant quand même la grimace désolée de Wilhelm à son égard, qui l'avait vu agir. Il lui mima un 'Courage' du bout des lèvres avant de partir vers ledit Lucas, un grand jeune homme noir* aux yeux pétillants. Lucas prit le blond dans ses bras dès qu'il le vit, un immense sourire aux lèvres. Puis, quand il se tourna vers Harry, il eut un air interrogateur.
« Qui es-tu toi ? Demanda-t-il gentiment en s'abaissant légèrement à son niveau - si Harry était assez grand, cet homme-là faisait au moins deux mètres.
- Je- hem, fit le garçon en se raclant la gorge, intimidé par la prestance du personnage et encore un peu sourd pour parler correctement. Je m'appelle Harry, je viens d'arriver ici.
- Harry ? D'accord, enchanté, moi c'est Lucas, se présenta l'autre en l'attirant dans une accolade gentille par rapport aux étouffements de Liam et Wilhelm. Quel âge as-tu ?
- Dix-sept ans, j'ai sauté une classe. Je sais que j'ai l'air d'un enfant, grimaça-t-il légèrement en reconnaissant que ses traits pouvaient avoir l'air encore juvéniles.
- Ton visage peut-être un peu, mais honnêtement je demandais surtout parce que tu as l'air complètement perdu, rigola Lucas en lui donnant une grande tape dans le dos, le projetant presque par terre. On attend encore Thomas, Roxane, Olive et Jehanne, vous êtes les premiers, indiqua-t-il aux deux autres sans plus s'occuper de lui. Vous pouvez emmener Harry au salon pour l'apéro ?
- Par ici votre honneur, plaisanta Wilhelm en lui indiquant une direction sur sa droite avec un grand balancement du bras. Tu peux garder tes chaussures ici tant que tu ne montes pas à l'étage, et ne laisse pas ton sac dans l'entrée, c'est tellement le bazar que tu ne le retrouverais qu'à la rentrée. »
Le bouclé secoua la tête pour signifier qu'il avait compris et suivit son ami dans le petit couloir qui menait à la pièce de vie, meublée d'une télé, une console et quelques meubles pratiques, quelques objets de décoration s'étant un peu perdus sur les étagères globalement assez vides.
« Tu n'as pas fini de meubler Lucas ? Demanda Wilhelm en s'approchant des murs nus, les scrutant de si près qu'il haussa le ton pour que le propriétaire des lieux l'entende à travers les pièces qui les séparaient. Je t'ai connu plus investi dans ta décoration intérieure !
- Ne te moque pas, mais Brannan m'a dit de renouveler mes meubles car elle a jugé les anciens trop crasseux. »
Le point d'interrogation formé par le visage d'Harry ne manqua pas de faire rire le blond à son côté, qui lui expliqua gentiment que les fêtes nombreuses et répétées chez Lucas n'avaient pas profité à la majorité des meubles de la demeure, qui avaient supporté pour beaucoup au moins un vomi si ce n'était plus, et pas mal de coups quand les invités étaient trop bourrés pour marcher droit et se rattrapaient à n'importe quoi.
« Bien sûr, il m'est arrivé d'assister à certaines de ces petites beuveries, mais je préfère l'ambiance d'une soirée cool, c'est plus agréable et ça sent moins mauvais, lui glissa-t-il plus bas quand il eut croisé le regard indigné du plus jeune.
- SALUT TOUT LE MONDE ! Beugla une nouvelle voix dans la maison alors que la porte d'entrée se fermait dans un claquement sonore.
- Jehanne ! Tu m'as trop manquée ! Pleurnicha Lucas en courant, selon le 'Ourf' que produisit la jeune femme, droit dans ses bras. OLIIIIIIIIIIIIVE AMOUR T'ES TROP BELLE ! S'époumona-t-il encore plus fort la seconde d'après, avec cette fois un bruit de chute de clefs et de sacs - Harry en jugea qu'il lui avait sauté dessus.
- Oh mon Nounours comment tu vas ? Tu as bien travaillé pendant les vacances ?
- Tu me manquais trop j'ai beaucoup pleuré, marmonna l'africain en reniflant. »
La petite scène était adorable à entendre, mais le nouvel arrivé dans ce monde était tout de même perplexe. Wilhelm le poussa dans le couloir pour l'inciter à venir se présenter.
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