Chapitre 42
XVIIe siècle
_Tu me montres ton tatouage ?
_Non.
_Aller !
_Toujours non.
_Alleeeeeeeer !
_Non ! Le tatoueur a dit qu'il fallait le garder sous protection en attendant que ça cicatrise bien, Finn, m'a prêté son bandage et je compte bien le garder.
Eden fait la moue, comme un enfant à qui on vient de lui refuser une glace. Le brun soupire, comment ce truc peut être son ami déjà ? Bon, il soulève son bandage, laissant le temps à l'ailé de voir le sanglier rouge sang avec un crâne humain superposé sur son bras.
_Un sanglier ?
_Oui, c'est assez bestiale un sanglier, comme moi, j'aime bien cette bestialité.
_Un jour tu ne sera plus aussi bestial qu'aujourd'hui.
_Et tu pense que c'est toi avec tes ailes roses qui va m'amouader ?
_Carrément !
Il essaye de s'imaginer sans sa bestialité, impossible, ce ne serait pas lui, il ne serait plus crain. Il vaut mieux changer de sujet, heureusement, il a une question qui lui brûlait la langue depuis quelque temps..
_Dis, raconte moi comment t'es mort ?
_Oh ! Uh..
L'ange prend un air mélancolique, se triturant les doigts, le sol devenant la source de ses pensées.
_Regarde-moi et raconte moi. Si j'ai bien compris tu avais 23 ans quand tu es mort ? C'est jeune.
_Je.. C'est une époque assez difficile..
_Difficile ? C'est la periode ou tu était le plus humain de ta vie !
L'ange baisse la tête et vient s'asseoir sur les genoux de l'humain, se blottissant contre lui. Les genoux froncent les sourcils, il était encore plus curieux qu'avant, il avait envie de savoir. Donc il accepte l'étreinte, c'était une époque difficile apparemment donc il ne faut pas trop le brusquer pour avoir ce qu'il voulait.
_Je.. Je suis née le 15 Octobre 1615, dans une famille bourgeoise du royaume de France. Sous le régime de Louis XIII le Juste, pendant la Guerre de Trente ans. A plusieurs lieux de Barrois. Je sais ça ne te dis rien ce que je viens de dire, mais c'est pour te situer dans le contexte.
Il prends un pause, son récit étant assez long.
_Donc, ma famille était bourgeoise, enfin, disons que nous n'étions pas les plus pauvres du Tiers-Etats. Nous avions une maison avec un chien , mon père était palefrenier pour le noble du coin, c'était un grand honneur et ma mère était couturière du village. Le village d'Acrine était un village assez calme j'étais enfant unique et j'aidais les enfants du village à vivre dans la misère, j'avais réussi a avoir une éducation à peu près convenable.
Il refait un pause, le paysage était posé, maintenant il fallait rentrer dans le vif du sujet.
_Tous les deux ans peut-être, un peintre venait et faisait des portraits ou des paysages, il avait une chambre d'ami dans le manoir des nobles, il venait souvent sur la place principale. C'était mentir si je ne le trouvais pas beau à cette époque. Un jour, il est venu vers moi et nous avons commencé à parler ensemble, nous étions entrain de nous rencontrer, de nous connaître l'un l'autre, et.. Des sentiments ardent à mon égard naquit en lui, mais pas en moi.
_Comment il s'appelait ?
_David.
_Luke, Eden, à table !
_Fais chier.
L'ange se lève, rentre ses ailes en lui et fuis la chambre du plus grand pour descendre dans la salle à manger, heureux de cet échappatoire que lui a apporté la mère de Luke. Lui, avait bien vu qu'Eden avait fuit cette discussion, mais il ne pouvait pas le laisser sur sa faim ! Il fallait bien qu'il en parle un jour ou l'autre.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro