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BONUS



Parce qu'Angel on Fire a marqué mon année 2020 comme aucune autre de mes fictions et qu'elle m'a littéralement sauvé la vie, je tenais à revenir sur cet univers qui me manque énormément avant d'accueillir à bras grands ouverts 2021. Merci infiniment pour tout le soutien qu'elle a reçu et qu'elle reçoit encore, merci pour les adorables messages que j'ai reçu à son sujet ainsi que pour tous les commentaires laissés. L'idée d'un bonus me trottait dans la tête depuis Septembre mais j'ignorais si c'était une bonne idée, me voilà trois mois plus tard à vous écrire ces mots. J'ai adoré me replonger dans cet univers un court instant et j'espère qu'il en sera de même pour vous

Prenez soin de vous, bonne lecture petites étoiles 






J'ai entendu dire que l'amour dure sept ans.


Du moins, que ce cap en particulier est la chose que tout couple redoute.


C'est Haseul qui m'en avait parlé, alors qu'elle avait sérieusement abusé sur la boisson alcoolisée lors d'une soirée à l'appartement. Inviter notre famille à la maison était maintenant moins délicat pour moi, même si je gardais cette petite appréhension désagréable lorsque de nouvelles personnes venaient. Je faisais de mon mieux et Taehyung me félicitait toujours à sa manière. Il savait que je prenais sur moi et que peu importe le temps que ça allait prendre, je faisais toujours de mon mieux.


Pour lui.


Pour nous.


Cette fameuse rumeur que l'amour ne dure que sept ans n'a pas cessé de tourner dans mon crâne depuis qu'elle m'en avait parlé en s'accoudant maladroitement à la table.


Ce n'était rien d'autre qu'un mouvement encouragé par les magasines et les émissions de télévision. J'en étais certain. Ça ne pouvait pas être vrai. Si c'était le cas, ça se saurait. Mais au fil du temps, il s'avérerait que ce soit le fait que l'idée soit répandue qui m'a inquiété.


C'est sûrement à ce moment là que j'aurais dû couper court.


Et peut-être que j'aurais préféré ne pas connaître cette drôle d'expression sortie de nulle part, vide de sens.


Ana dormait dans un lit pliable que j'avais monté dans notre chambre, à Taehyung et moi. 


L'heure avoisinait bientôt l'aube et j'étais presque certain que notre couple préféré risquait de dormir à la maison, ce n'est pas comme si c'était la première fois après tout. Taehyung n'allait certainement pas laisser son frère reprendre le volant. Il avait beaucoup moins bu que Haseul, il était plutôt raisonnable mais ça n'empêchait en rien que conduire était loin d'être une bonne idée. 


Taehyung préférait qu'ils passent la nuit ici, ou du moins ce qu'il en restait plutôt que de prendre le risque de prendre la route.


Même s'ils ne résidaient qu'à quelques rues de là.


Namjoon n'en voulait pas à Haseul d'avoir abusé sur la boisson cette soirée là. Elle n'était pas du genre à avoir la main lourde sur l'alcool. Alors il s'était douté qu'elle faisait simplement ça pour respirer un peu. Comme si elle avait besoin d'une seconde de répit, elle avait profité de ce moment là pour souffler un coup.


Sa vie de maman la stressait.


Et je la comprenais.


Alors de temps en temps dès que l'emploi du temps de Taehyung se clarifiait, je proposais à Haseul de garder Ana quelques jours.


Elle aimait bien l'appartement et puis, elle nous aimait bien aussi.


Ana passait ses journées à l'appartement accrochée à mon cou quand ce n'est pas sur le dos de Taehyung.


Elle demandait toujours à revenir.


Ce qui signifiait que oui, on se débrouillait plutôt bien.


Namjoon et Taehyung discutaient sur le balcon pendant que Haseul me répétait combien elle était éperdument amoureuse. 


Si bien qu'elle avait peur de frôler l'overdose un jour.


Et c'était drôle de simplement les regarder de loin, au travers de la baie vitrée sans avoir peur qu'ils ne se sautent à la gorge.


Ils en riaient parfois, souvent même.


Je préférais ça que les coups qu'ils s'étaient un jour échangés.


L'amour dure sept ans.


Haseul m'a dit que c'était un proverbe plus ou moins connu. Qu'il arrivait que plusieurs couples ne survivent pas à sept années consécutives passées ensemble, comme s'il existait un genre de mauvais sort qui changeait l'amour en traînée de poudre.


Elle m'avait fait un peu peur.


Même si je ne doutais pas de mes sentiments et de ceux que Taehyung avait à mon égard, je ne pouvais m'empêcher d'être inquiet.


Je me suis toujours plaint de sentir des bestioles gigoter dans mon ventre dès lors qu'il s'approche de moi, me touche ou me complimente. Mais ce n'était pas de manière négative. Je m'étais surpris à apprécier cette sensation.


Et je ne voulais pas qu'elle s'en aille.


J'avais peur.


Peur de me réveiller un jour dans notre lit et de ne pas ressentir cette réjouissance en sentant ses bras enroulés autour de ma taille.


Peur qu'il finisse par se lasser.


Peur qu'il n'embrasse plus cette partie sensible derrière mon oreille chaque matin lorsque je traîne un peu trop sous les couvertures.


J'avais peur que le proverbe d'Haseul s'avère être vrai.


Parce que l'amour était arrivé dans ma vie sans prévenir, j'étais terrifié à l'idée qu'il s'en aille de la même manière.







« Tu es pensif. Remarqua Taehyung le lendemain matin, son index retraçait doucement la hanse de sa tasse de café. Il y a quelque chose qui te tracasse dont tu voudrais me parler ? »


Taehyung me portait son attention comme au premier jour. Ça n'avait pas changé. Il était toujours le même, quoique plus démonstratif qui ne l'était par le passé. Non pas que c'était négatif, bien au contraire.


Il était dévoué et surtout sincère.


Je ne pouvais décidément pas rêver mieux.


J'étais chanceux, quand même.


Parfois, j'avais encore du mal à réaliser qu'un homme comme lui pouvait aimer un homme comme moi.


Je m'étais gratté nerveusement l'arrière de la nuque, confirmant silencieusement sa supposition. C'était dingue, la façon dont-il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Je ne pouvais décidément rien lui cacher. Après tout, je n'avais rien à lui dissimuler non plus. Mais ça m'étonnait toujours qu'il puisse saisir mes inquiétudes, même celles les plus profondes.


Il ne m'avait pas poussé à lui répondre dans l'immédiat, attendant patiemment que je prenne les devants et décide de me lancer. Il ne m'avait jamais forcé à lui dire quoi que ce soit si ce n'était pas dans mon initiative.


Non, il avait seulement apporté sa tasse encore fumante à sa bouche pour en siroter le contenu.


Namjoon et Haseul n'étaient pas restés longtemps, promettant de nous inviter très bientôt à manger avec les autres.


Il était dix heures et demi, nous étions tous les deux dans la cuisine. Je n'avais pas pu quitter mon gros pull molletonné crème que j'adorais tant. Mon est un pronom personnel possessif, j'en étais bien conscient. Je ne l'avais pas mal employé. Et le fait que ce pull appartienne initialement à Taehyung n'avait rien à voir avec cette hésitation de pronom.


Taehyung était appuyé contre le comptoir, habillé d'un simple bas de jogging dont l'élastique était détendu autour de ses hanches. Son torse était bien plus bronzé que le mien, naturellement puisque le soleil n'était pas un astre dont-on pouvait profiter ces derniers temps.


Il était beau.


Moi j'étais en caleçon et j'avais son pull parfumé sur les épaules.


J'adorais sentir son odeur sur moi.


Je jouais avec les miettes de mon biscuit pur beurre avant de marmonner tout bas, les lèvres se mouvant à peine :


« Je... Haseul m'a parlé d'un truc. »


Parce que je prenais toujours des pincettes pour m'exprimer, Taehyung savait déjà que j'allais mettre un bon quart d'heure avant de lui cracher le morceau. Mais il ne s'était jamais mis en colère. Il me connaissait suffisamment maintenant pour savoir que c'était primordial de passer par ces étapes. Qu'il ne fallait surtout pas les griller, au risque de ne plus m'entendre pendant une bonne semaine.


Oui, c'était déjà arrivé.


Taehyung et moi, on se disputait parfois.


Je le vis tourner sur lui-même avant de déposer la tasse vide dans l'évier. Il la rinça rapidement avant de me rejoindre près de la table ronde, il s'installa sur la chaise adjacente. Sa main attrapa prudemment la mienne et son pouce en caressa le dos.


Il était si doux.


« De quoi as-tu peur ? Me demanda t-il en souriant un peu.

-Comment tu le sais ?

-Je le vois. Tes regards sont lourds et fuyards. »


Je trouvais ça extraordinaire la manière dont-il était si observateur. On se décodait mutuellement, même si nous étions bien loin de tout pouvoir deviner tout le temps. Communiquer demeurait un mot d'ordre que nous avions décidé d'adopter dès les premiers mois de notre relation. 


Et je ne regrettais pour rien au monde cette décision.


Puisque ça m'avait permis de lui ouvrir mon cœur.


« Haseul était bourré.

-Je ne peux pas dire le contraire. »


Il avait légèrement pouffé en se remémorant la quantité qu'elle avait ingurgité la veille. Je ne l'avais jamais vu dans cet état et Namjoon avait grimacé, n'appréciant visiblement pas la tournure que ça prenait. Il avait passé le reste de la soirée à la couver du regard et à tourner autour comme s'il redoutait une probable chute imminente.


Le rire de Taehyung m'avait détendu.


J'ai senti mes épaules se libérer d'un point que je m'étais au fond moi-même attribué. Il avait cette qualité inouïe, celle de balayer d'un simple rire toutes mes pensées un peu trop lourdes.


« Elle... elle m'a dit que l'amour dure sept ans. »


Avant qu'elle ne m'en parle, je n'en avais jamais entendu parler. Et pourtant, je m'étais grandement cultivé. J'avais une bibliothèque dans notre chambre avec des ouvrages sur différents sujets pour nourrir ma soif d'apprentissage. J'apprenais sur la cuisine, l'astrologie, les insectes, les sentiments. 


Mais jamais, je n'avais lu que l'amour ne durait que sept ans.


Et il avait fallu que ça lui échappe maladroitement pour que ça m'empêche de fermer l'œil tranquillement.


C'était infondé et au fond, je le savais pertinemment.


Mais c'était bien plus fort que moi.


Ma main était toujours dans la sienne, grande et chaude. Je ne me lassais jamais de la manière dont-il me caressait le dos de la main, doucement et en petits cercles. 


C'était agréable.


Il me parlait sans user des mots, on continuait à adopter ce langage.


Celui du corps.


Il avait papillonné des yeux en m'écoutant, comme s'il ne l'avait pas vu venir. Et pourtant, je lui en avais sorti des sujets incongrus à aborder.


Il semblerait que je l'avais réellement pris au dépourvu.


Mais ses caresses ne cessèrent pas. Elles s'accentuèrent même au fur et à mesure que l'information s'imprégnait dans sa tête. Il comprenait. Il traitait le problème intérieurement avant de me répondre la seconde suivante :


« Je vois. Sa voix était basse et réconfortante, rythmée par la trotteuse de l'horloge murale. Une partie de toi sait que ce n'est pas vrai et l'autre ne peut qu'en douter. »


J'imaginais qu'il avait vu juste, encore une fois.


Je baissai la tête en me mordillant la lèvre inférieure. Il avait visé en plein dans le mile sans que je n'ai à tout lui exposer de vive voix. Et je lui en remerciais.


Je me sentais déjà bien assez mal de songer à ça depuis la veille qu'il m'aurait été humiliant de le répéter à voix haute devant lui.


Je n'avais pas spécialement peur de lui confier mes inquiétudes, c'était le fait de les prononcer qui me gênait. Puisqu'à partir du moment où elles passaient la barrière de ma bouche, je leur donnais vie.


Elles avaient une véritable raison de me tourmenter.


Puisque je leur avais attribué un sens.


« Viens là. »


Il avait lâché ma main.


Pour m'ouvrir ses bras.


Et je m'étais empressé de m'y jeter.


Je l'avais enjambé avec maladresse avant de nicher mon visage dans son cou, respirant son odeur. Il sentait le gel douche : celui aux agrumes en format familial que je lui avais supplié d'acheter. Ses bras s'étaient refermés autour de moi lentement, l'une de ses mains grimpait le long de ma colonne vertébrale pour la redescendre juste après et ainsi de suite pendant de longues minutes. Tandis que l'autre était dans ma nuque, elle ne faisait rien de particulier. Elle était juste posée là.


Comme s'il avait besoin de ce contact.


De savoir que j'étais là, contre lui.


« L'amour dure sept ans, trois ans, six mois comme deux semaines pour certains. Chuchota t-il alors que je m'enfouissais un peu plus dans son cou. Jungkook, tu me chatouilles. »


Je n'avais pas pu m'empêcher de ricaner avant de marmonner une faible excuse. Les sujets comme ceux là me donnaient toujours l'envie si ce n'est l'urgence, de me rapprocher au plus près de lui. Il continua à me caresser le dos, cette zone si sensible qu'il n'avait pendant un long moment jamais pu effleurer.


À l'heure d'aujourd'hui, j'acceptais mes faiblesses et mon passé.


Suffisamment pour les transformer en véritable forces au quotidien.


Du moins, je faisais de mon mieux.


Je n'étais toujours pas un super-héros.


« Tu ne peux pas prévoir la durée d'une relation. Il ajouta en réalisant le poids de ses mots. Tout autant amicale qu'amoureuse. »


Il avait raison.


Je le savais au plus profond de moi-même mais l'entendre de sa propre voix était différent.


« Elle m'a dit qu'il était compliqué pour énormément de couple de surpasser le cap des sept années. Ajoutai-je en m'éloignant de quelques centimètres pour mieux le regarder. Et si...

-Si ça nous arrivait ? »


Je n'avais pu que hocher positivement la tête avec l'envie de pleurer. Rien que considérer le fait qu'un jour je ne puisse plus l'aimer, me cisaillait le cœur. C'était difficile à considérer, impossible même.


L'amour que je lui portais était tel que je n'étais pas certain d'avoir assez d'une vie pour épuiser le stock.


Je l'aimais à un point qui n'était pas imaginable.


Et le pire, sûrement, c'est que je l'aimais un peu plus chaque jour.


Ses doigts glissèrent dans mes cheveux bruns encore humides par la douche que je venais de prendre, les réajustant par automatisme. Je savais qu'ils étaient déjà correctement en place, il cherchait simplement une manière de gagner du temps pour finaliser la formulation des prochaines phrases qu'il prévoyait d'employer.


« Je suis convaincu que c'est et que ça restera pour toujours notre dernière préoccupation, mon Ange. Je comprends tout à fait que ça a pu te travailler. Surtout si l'on souligne que c'est notre première relation sérieuse à tous les deux mais tu n'as pas à te faire tant de soucis. Hm ?»


Mon Ange.


C'était un surnom qu'il employait souvent. Il m'avait dit, une fois alors que j'étais plaqué contre lui sous les couvertures, que ça me correspondait.


Et j'étais étonné qu'après tout ce que j'avais traversé par le passé, il me considère encore comme un ange.


Mais pas n'importe lequel, le sien.


« Notre amour n'a pas de durée. »


Je me sentais un petit peu bête maintenant. C'est vrai que l'amour n'avait pas de date de péremption comme sur les yaourts. Mais je ne m'en voulais pas d'avoir abordé ce sujet. Puisqu'il le fallait bien à un moment donné.


J'avais peur du jour où j'allais découvrir avec horreur que mes sentiments n'étaient plus là.


Et si j'étais terrifié à cette idée, je ne profitais peut-être pas assez des matins où je me réveillais bel et bien en l'aimant un peu plus fort que la veille.


« Je t'aime Taehyung.

-Je t'aime aussi, si fort. »


Je l'avais serré dans mes bras, comme si c'était une manière d'agrémenter notre déclaration. Et il avait fait de même sans plus attendre. Nous étions connectés la plupart du temps ou simplement reliés par ce légendaire petit fils rouge -celui du destin, je l'avais lu dans un de mes bouquins-.


Puis, notre manière de démontrer les sentiments passait bien souvent par l'intermédiaire du corps plutôt que par les mots.


Et là, par exemple, il me serrait beaucoup trop.


« Tae... balbutiai-je en tapotant son épaule dramatiquement. Tu m'étouffes. »








Sunwoo s'était très vite bien entendu avec Jimin et Chenle. Si bien qu'ils ne se quittaient plus et qu'il était maintenant évident qu'il faisait partie intégrante de notre groupe d'amis, de notre famille. C'est moi qui avait pris les devants en le présentant à mes deux meilleurs amis, peu après son arrivée.


Je n'avais jamais eu l'occasion de le faire avant puisque je ne côtoyais personne alors autant dire que cette première m'avait ravi, surtout en réalisant qu'ils s'entendaient bien et que ça avait permis à Sunwoo de s'ouvrir un peu plus à nous et au reste des équipes aussi.


Je le voyais sourire beaucoup plus souvent désormais.


Il s'était également confié sur sa vie et sur les tragédies qu'il avait traversé avec courage.


Ça m'avait appris que, dans la vie, tout le monde a son propre petit lot de malheurs.


Notre famille s'était agrandie en adoptant Sunwoo.


Et j'étais heureux rien qu'à l'idée qu'il n'avait maintenant plus à être seul.


« Les chefs me font toujours un peu peur. Avait-il confié en s'assurant qu'ils n'étaient pas dans les parages.

-Qui ça ? Chenle s'était immédiatement intéressé en s'incrustant dans la conversation.

-Les chefs, il a dit. Se moqua Jimin en secouant la tête, attendri. Tu parles comme Jungkook avant. »


Nous étions dans la salle commune du quartier général, elle avait été redécorée par nos soins il y a quelques mois de ça. Assez pour lui redonner un coup de jeune, elle était accueillante et colorée. Le mur porteur était essentiellement composé de couleurs mélangées et pour la première fois, leur vue ne m'avait pas dérangé.


C'était parfait pour nous donner l'envie de travailler.


Enfin, je ne parlais pas pour moi.


Puisque j'avais toujours l'envie de venir travailler.


(À part quand il fallait quitter Taehyung au lit le matin)


« Ne le charriez pas ! Intervins-je en les zieutant de travers. »


Ils s'étaient moqués de moi, en pestant à tout va que j'avais un chouchou maintenant. Il est vrai que j'étais protecteur envers Sunwoo. Je parvenais à m'identifier à lui, ce qui expliquait certainement le lien qui s'était crée entre nous. Ça avait été rapide et étonnamment, il s'étendait sur la durée.


Puisque maintenant il savait nouer ses lacets et manger en compagnie des membres de son équipe sans faire de crises d'angoisse.


Jimin et Chenle aimaient particulièrement m'embêter sur le fait que je le traitais comme mon fils. C'est le terme qu'ils avaient employé et je n'avais pu que rire à gorge déployée.


Ces deux là n'en manquaient vraiment pas une.


Ça finissait généralement en course poursuite ou en règlement de comptes.


Jamais dans la violence, je tiens à le souligner.


Taehyung, lui, faisait la moue en me voyant agir comme ça avec lui.


D'ailleurs c'est ce qui était arrivé ce jour là.


Après m'être épuisé à courir après Chenle et Jimin qui s'étaient finalement ligués contre moi. Sunwoo s'était empressé de me venir en aide, voyant un allié en détresse.


Je lui avais donc bien appris.


Cependant, il semblerait que Taehyung soit sorti de son bureau au moment où Sunwoo avait attrapé en coupe mon visage entre ses mains en s'exclamant :


« On a gagné ! T'es vraiment le meilleur partenaire, hyung. »


Puis il m'avait pris dans ses bras en sautillant sans rien remarquer alors que Jimin grimaçait juste derrière. Il me faisait des signes de bras que je n'avais pas su saisir, des croix puis des cercles à moitié foireux. Je n'étais pas certain de comprendre le message qu'il essayait de me faire passer par l'intermédiaire de ces formes, alors que je tapotais le dos de Sunwoo en savourant notre victoire.


C'est quand j'ai senti le corps de Sunwoo se raidir contre le mien que j'ai compris.


« Ooh, bonjour ! S'était-il dépêché d'articuler en se courbant. »


Namjoon et Taehyung étaient juste là, ils sortaient du bureau avec des dossiers dans les bras. Apparemment, ça faisait déjà de longues minutes qu'ils s'étaient arrêtés dans leur élan, puisque Nam' s'était tranquillement reposé contre le mur recouvert de peinture sèche.


Seul Taehyung était resté dans le passage, comme s'il n'avait pas pu bouger depuis.


Ses pieds étaient cloués au sol et son regard s'était attardé sur Sunwoo qui continuait à les saluer de manière excessive.


J'ai alors posé ma main sur son épaule et il s'est automatiquement arrêté, me regardant avec surprise :


« Je... je crois que c'est assez.

-Aah... il rit nerveusement en se grattant l'avant-bras. Oui, c'est vrai... désolé.»







Ce soir là, nous étions tous invités chez Namjoon et Haseul pour le dîner. La soirée était agréable et je n'avais qu'entendu Jimin rire encore et encore sans jamais s'arrêter sous le regard de Yoongi, son chef d'équipe qui se tenait un petit peu plus loin. Chenle racontait des blagues à n'en plus finir en enroulant son bras autour des épaules de Sunwoo qui s'était lui-même très vite détendu malgré la présence des « chefs » comme il le disait si bien, autour de la table.


Ana passait de genoux en genoux, répétant à tout le monde : « je t'aime si tu me donnes un bout. »


C'était sa nouvelle manière de marchander l'amour en alliant la nourriture.


Elle n'était pas la fille de Nam' et d'Haseul pour rien.


Taehyung, lui, ne m'avait pas lâché d'une semelle.


Ses mains s'aventuraient aux alentours de ma taille, passant parfois sous l'ourlet de mon t-shirt quand les regards étaient tournés. Je sentais de petits baisers contre la peau de mon cou, il y traçait un chemin et son souffle chaud me donnait des frissons.


Je gigotai entre ses bras et il resserra son étreinte, m'y gardant prisonnier.


« Tae...

-Hm ? »


Et c'était comme ça toute la soirée.


Il m'avait tenu à ses côtés, me susurrant des mots doux et des compliments à l'oreille de temps en temps. Il m'avait aussi embrassé plusieurs fois devant tout le monde et sa main s'était attardée sur ma cuisse le long du repas. Et même s'il discutait avidement avec Namjoon et Yoongi, il me réservait toujours quelques regards.


Même dans ces moments là, Taehyung me donnait de l'attention.


Et je sentais toujours mon cœur fondre en le réalisant.


Je savais qu'il était jaloux de Sunwoo et du temps que je passais avec lui. Il m'en avait déjà parlé. Je l'avais rassuré à chaque fois mais je voyais que ce soir, son esprit était à nouveau tourmenté.


Sa confiance en lui baissait à vue d'œil dans ces moments là et je ne pouvais m'empêcher de vouloir le serrer un peu plus fort dans mes bras.


Taehyung était tout ce que j'avais.


Il continuait à parler avec les autres quand j'ai attrapé sa main sous la table pour lier mes doigts aux siens. Puis j'ai joué avec un moment, réalisant à quel point sa main englobait parfaitement la mienne. Elle était chaude et m'avait tout de suite acceptée, sans aucune hésitation.


C'est presque s'il ne l'avait pas espéré.


Un petit sourire fier avait illuminé son visage lorsque j'ai disposé nos mains liées à la vue de tous.


Haseul s'était empressée de sortir son appareil photo instantané prétextant, je cite : « vous êtes trop choupinous. »


Taehyung n'avait pas pu s'empêcher de grogner, n'appréciant pas d'être pris en photo devant les autres. Mais il avait quand même souri lorsque je m'étais plaqué contre lui.


J'ai inspecté le cliché durant de longues et interminables minutes, parce que je pensais déjà à son emplacement à la maison. J'avais tellement de photos de nous, que j'étais bientôt en manque de place.


Notre maison débordait de souvenirs, elle en était pleine à craquer.


« Tu es magnifique. Murmurai-je en caressant le visage de l'homme que j'aimais sur le papier brillant. »


Et je savais qu'il m'avait entendu même s'il prétendait le contraire, le bout de ses oreilles était rouge.








En rentrant à la maison, Taehyung m'a doucement plaqué contre la porte d'entrée. Et il a commencé à m'embrasser sans plus attendre, comme s'il avait passé la soirée à patienter. Ses lèvres étaient chaudes et affamées, j'avais un petit peu de mal à suivre au début. Un peu comme toujours, finalement. Je n'étais pas trop doué mais je faisais de mon mieux. Et ça avait toujours semblé être assez.


J'aimais quand il m'embrassait comme ça, comme s'il n'arrivait pas à instaurer un rythme tant il avait envie.


Tant il était pressé.


« Taehyung... il faut enlever nos chauss...

-Chuuut. »


Mon rire s'éleva dans le hall d'entrée silencieux, alors que je cherchais à enlever mes chaussures sans l'aide de mes mains. Elles étaient cramponnées à ses cheveux, bien trop occupées à l'encourager à continuer ce qu'il faisait si bien.


M'embrasser.


C'était merveilleux.


Il avait dézippé la fermeture de mon manteau pour le laisser par terre en compagnie de nos chaussures, abandonnés. Puis ses grandes mains s'étaient aventurées à l'arrière de mes cuisses pour me soulever du sol, m'invitant à enrouler mes jambes autour de sa taille.


J'avais du mal à respirer.


Mais j'adorais la sensation que ses baisers me procuraient.


Parce que j'existais si fort, juste là, entre ses bras.


La photo prise de nous un petit peu plus tôt par Haseul tomba de ma poche et s'échoua sur le parquet, pas très loin de ma bottine.


Je l'avais regardé en gémissant lorsque Taehyung m'avait suçoté amoureusement le cou, sa langue s'y était attardée pour atténuer la douleur.


Ma tête tournait.


Taehyung me porta jusqu'à notre chambre sans même allumer les lumières. Il connaissait le chemin mieux que quiconque. J'en avais profité pour essayer de rivaliser, enfouissant mon visage dans son cou et laissant mes lèvres inspecter sa peau.


Son rythme cardiaque s'était accéléré.


Il m'avait déposé délicatement sur le matelas, tout en me surplombant dans la manœuvre.


La lumière de la Lune passait au travers des rideaux, son visage était si beau.


Je le voyais dans ses yeux qu'il me voulait.


Et j'espérais qu'il voyait dans les miens que je le désirais tout autant, comme si c'était la première fois.


Avec toute la tendresse du monde, j'ai posé ma main contre sa joue et il s'y est reposé en fermant les paupières. Ses lèvres étaient légèrement gonflées suite à notre petite session privée et son torse montait puis descendait assez vite. Sans parler de l'état de sa chevelure après y avoir rencontré mes doigts, ils avaient décidément fait leur travail.


J'aurais pu passer des heures entières à le détailler.


Mais à peine cette pensée m'avait effleuré, qu'il avait ouvert les yeux à nouveau, comme s'il m'avait entendu.


Il m'offrit un petit sourire et je n'ai pas pu m'empêcher de murmurer :


« Mon Ange, c'est toi. »



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