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Le lendemain matin, je me suis réveillé en premier comme à peu près tous les jours. J'étais encore très fatigué mais il m'était impossible de fermer les yeux à nouveau, même si je le voulais. Je n'étais pas capable de me rendormir avant la prochaine nuit, c'était sûr et certain. Je me demandais curieusement quelle heure il était en papillonnant des paupières. C'était plutôt amusant de la deviner, enfin pendant une bonne minute au moins pas plus. À la longue ne pas savoir la véritable réponse m'a très vite frustré.


Le réveil était sur la table de nuit de Taehyung. J'étais dos à lui et ses bras étaient enroulés autour de mon corps pour me garder à proximité du sien en une étreinte chaleureuse et à la fois protectrice. Ses mains puissantes étaient nouées sous le fin tissu de mon t-shirt, contre la peau frissonnante de mon ventre qui criait sa faim sans se gêner. De temps en temps, je sentais ses longs doigts bouger légèrement en des spasmes naturels. Il m'était donc impossible d'apercevoir l'heure qu'affichait le réveil sans prendre le risque de le tirer égoïstement du sommeil. Et peut-être que d'un côté, je voulais aussi que ce moment dure une éternité, ce pourquoi je ne bougeais pas d'un maigre millimètre.


Les bras de Taehyung étaient définitivement mon endroit préféré sur cette planète.


Ce n'est que bien plus tard, peut-être une dizaine de minutes tout au plus, qu'il commença à gigoter lentement. Je savais qu'il était encore fatigué, sans aucun doute bien plus que moi. Le cycle de sommeil de Taehyung n'était pas assez régulier. Il lui manquait des heures et des heures de sommeil au compteur depuis des années. Des heures qu'il n'avait jamais pris la peine de récupérer, encaissant la fatigue sans rien dire. Il semblait ne pas avoir le temps. J'étais tout de même content, il traînait au lit ce matin, c'était rare. Si rare que je crois que c'est l'une des premières fois que ça arrivait depuis mon arrivée. J'étais présent depuis un long moment, désormais. Et apparemment, j'en étais -je crois- la raison.


Le bout de ses doigts commença à caresser mon ventre alors que je me tortillais sous son toucher. Un petit rire s'extirpa de mes lèvres alors que je sentais son souffle agréable et chaud s'abattre dans ma nuque sensible. Je ne sais pas par quel moyen il a deviné que j'étais réveillé. Mais en tout cas, ça me plaisait énormément. Je n'avais pas à réclamer mon câlin du matin, il venait à moi tout seul. Et ça me faisait plaisir de prendre conscience que je n'étais pas le seul dépendant à nos petites habitudes quotidiennes, que je n'étais pas le seul à les apprécier autant.


Il est vrai que depuis que nous logeons au QG tous les deux, Taehyung et moi nous sommes rapprochés. Et je ne m'en plaignais pas le moins du monde. Bien au contraire, j'adorais cette sensation. Je me souvenais d'ailleurs encore de ses lèvres contre les miennes pas plus tard qu'hier. Ça me manquait déjà terriblement. Mais je ne voulais pas être trop gourmand. J'allais me contenter de ce que j'avais sans trop réclamer. J'avais un petit peu peur de notre retour, celle de la vie en équipe. D'un sens j'étais content de pouvoir retrouver notre équipe adorée, ça faisait bien une éternité que je n'avais pas vu Haseul et les autres.


Les revoir me ferait un énorme bien.


Mais d'un autre, je voulais garder Taehyung rien que pour moi et ne pas avoir à le partager avec qui que ce soit...


« J'ai bien dormi. Marmonna t-il de sa voix rauque, encore à moitié endormi dans mon cou.

-Moi aussi. »


J'aimais bien cet élan de tendresse. Ça lui arrivait de temps en temps. Des caresses, il y en avait beaucoup ces derniers jours. Ça lui prenait presque naturellement avec le temps. Et savoir que c'était désormais un réflexe me faisait largement plaisir. Je ne voulais pas devenir une obligation. Je ne voyais que par Taehyung depuis le début mais je ne m'étais jamais penché sur sa propre vision des choses avant. Avait-il le droit de se comporter ainsi avec moi ? Pourquoi ne l'aurait-il pas ? Il a tous les droits ici. Mais même si je me battais mentalement à ce sujet, le brouillard ne s'estompa pas. Je n'avais pas toutes les réponses nécessaires et j'en avais plus que marre de questionner sans cesse. Alors j'allais attendre patiemment que les réponses viennent à moi, sans rien presser. J'allais attendre et me tenir prêt à écouter et à encaisser surtout.


Impatient de le regarder, je me tournai dans ses bras pour lui faire face. Ses mains toujours sur ma peau chaude m'aidèrent malgré son état à demi-somnolant. Mon t-shirt remonta un petit peu mais rien de quoi m'affoler, nous étions tous les deux sous la couette, il n'y avait aucun risque. Je n'étais pas en danger.


Taehyung était là.


C'était mon nouveau moyen de canaliser la peur, de l'empêcher d'engourdir tous mes membres un à un. J'avais appris cette technique progressivement avant même de m'en rendre compte. Taehyung était le remède à tous mes maux. Et ça aussi, je l'avais découvert que bien plus tard.


Je crois qu'au fond, j'avais vraiment confiance en lui. Pour m'endormir dans le même lit, pour le laisser me toucher sous mon t-shirt et m'approcher de la sorte sans me méfier ne serait-ce une seule seconde. Je ne pouvais qu'avoir confiance. Je n'avais jamais laissé personne se tenir si près de moi avant.


Et pourtant, il n'était pas une menace à mes yeux. Bien au contraire, il les éloignait d'un battement de cil. J'étais consentant. C'était la première fois de ma vie que l'on me donnait ce droit. 


Il était si près de moi car je le voulais.


Ce n'est que ce jour là que je pris conscience : la confiance, c'était donc ça.







Dans les bras l'un de l'autre, Taehyung s'autorisa quelques minutes de silence supplémentaires. Ses paupières se fermèrent de nouveau et il me serra un petit peu plus contre lui en une étreinte débordante de chaleur qui me donna bien vite le rouge aux joues. Ses cheveux étaient décoiffés par l'oreiller mais même comme ça, je ne pouvais que le trouver incroyablement beau. Il avait de légères cernes sous les yeux, elles s'accentuaient de jour en jour. Il ne dormait pas assez. 


La pression qu'il subissait au quotidien ne faisait que redoubler sans cesse. Je n'aimais pas ça du tout. 


Ses sourcils n'étaient pas froncés, ils le sont pourtant souvent d'habitude. Mais là, ils ne l'étaient pas. Ça lui donnait une sorte d'expression neutre et paisible, rare. Celle qu'il ne porte que très peu une fois entouré des autres. Et sa bouche, elle était ouverte de quelques minuscules millimètres.


S'apprêtait-il à se rendormir ?


« Taehyung ? »


Je n'avais pas parlé très fort pour ne pas le brusquer. Mais il ne réagit pas. Curieux, je m'étais mis à le regarder en pivotant la tête de droite à gauche pour m'assurer qu'il ne me faisait pas une blague. C'était bien son genre ça, tiens. Mes mains vinrent prudemment caresser ses bras pour le tirer de cet état, je savais qu'il avait besoin de dormir mais je ne pouvais m'empêcher d'imaginer à quel point il sera furieux contre lui-même une fois réveillé et en retard dans toutes les tâches quotidiennes qu'il doit accomplir. Je devais le prévenir qu'il était l'heure de se réveiller, comme je le fais tous les matins sans faute.


Mais il ne semblait pas coopérer. Taehyung voulait, d'après son comportement qui parlait bien plus que les mots, rester au lit jusqu'à nouvel ordre. Je n'étais pas contre cette idée, pas du tout même. Je n'aurais pas dit « non » à une journée au lit avec Taehyung, à traîner, se câliner et se reposer surtout. Il en avait bien plus besoin que moi et je voulais prendre soin de lui à ma façon. Mais il ne me laissera jamais, car il ne comprend pas comment on peut s'inquiéter pour lui d'une quelconque manière. Moi, j'étais inquiet. Et son incompréhension à ce sujet me trottait encore dans le crâne.


« Taehyung ? »


Toujours aucun mouvement coopératif de sa part. Au fond, je le comprenais. Ça ne devait pas être facile du tout. Et comme tout le monde, il connaissait des journées bien plus copieuses que d'autres. Celle d'hier par exemple, en était la représentation parfaite. Et puis, il n'y avait pas toujours des raisons valables de vouloir rester au lit. Tout le monde devrait avoir le droit de rester enroulé sous la couette plusieurs fois par mois, sous prétexte que l'on en a simplement l'envie, qu'une pause est nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme, à celui de cette terre que l'on partage, pour le bien-être de tous.


Précautionneusement, je m'étais approché davantage de lui, de sa chaleur radiante qui m'attire toujours un petit peu plus. Son doux visage n'était plus qu'à un maigre millimètre du mien avant que j'embrasse tendrement sa joue. Je ne savais clairement plus quoi faire pour le réveiller à ce stade là. J'avais tout essayé et je ne tenais vraiment pas à le secouer comme une pauvre poupée de chiffon.


Mais en m'éloignant légèrement, je vis ses lèvres se retrousser un peu. Il souriait ou du moins, il essayait par tous les moyens de le réprimer. Mais il était trop tard, je l'avais vu. Il faisait semblant depuis le début. Ainsi, un sourire étira ma propre bouche sans que je ne m'en rende véritablement compte. J'étais tombé dans le panneau et il en avait bien profité. Je ne lui en voulais pas, j'aurais fait exactement la même chose à sa place.


« Kyun... Je sais que tu ne dors pas. »


Et en un quart de seconde, il ouvrit les yeux. Ceux-ci étaient étirés, tant l'amusement modelait à merveille son visage fatigué. Bien vite, il se mit à bouger pour retourner la situation à son avantage. Je m'étais alors accroché à ses avant-bras alors je le voyais se redresser sans la moindre difficulté. C'était un comédien, il n'était pas le moins du monde endormi il y a de ça trente secondes à peine.


Son sourire triomphant n'en était qu'une preuve parmi tant d'autres. Il était désormais au dessus de moi, ses avant-bras que je tenais jusque là comme des repères étaient de part et d'autre de mon crâne.


Je ne voyais que lui, il n'y avait que lui.


En le regardant d'en bas, il semblait bien plus imposant encore. Son corps recouvrait le mien, sans pour autant le toucher. Il demeurait en position de gainage pour ne pas m'écraser, chose que je n'aurais bien entendu pas pu faire tant mes capacités en sport s'avéraient limitées (j'étais néanmoins plutôt fort en course).


« Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? Questionnai-je en le regardant. »


Il n'était pas surpris. De toute manière, il s'y était préparé. C'était logique. J'étais resté bien trop silencieux à ce sujet, le temps de tout remettre en ordre dans ma tête. Il est vrai que cette révélation m'a énormément choquée. Je n'y ai pas tellement cru au début, même après sa propre validation morale. Ça me semblait totalement impossible. 



Et puis, j'y ai repensé...


Et tout s'est finalement relié dans mon crâne.



L'expression de Taehyung était toujours la même, ses lèvres étaient un petit peu étirées en un sourire à peine perceptible mais qui semblait tout de même présent. Il était lumineux et accueillant. Le sujet n'était apparemment pas tabou et il acceptait de m'en parler. Ce qui, bien entendu, fit battre mon cœur un petit peu plus vite.


« J'étais persuadé qu'avec le temps, tu m'avais oublié. Il confia à voix basse, comme si quelqu'un risquait de nous entendre. 

-Je n'aurais jamais pu t'oublier, même si j'en avais eu l'envie.»


C'est vrai. Je n'aurais certainement jamais pu l'oublier. La preuve, Kyun demeurait avant tout la première personne à qui je pensais systématiquement, comme un automatisme et ce même après tant d'années écoulées. Une fois loin de moi, je continuais à penser à lui comme s'il était toujours là à mes côtés.



Et au fond, je n'avais pas tord.

Il n'avait jamais été bien loin.



« Je ne t'ai pas tout de suite reconnu la première fois. Avoua t-il d'un ton calme, comme s'il se repassait la scène mentalement en boucle. On a connu pas mal de squatteurs avant ton arrivée. Haseul a tendance à penser que chaque âme en ce monde a un bon fond. »


Haseul me manquait. Sa douceur me manquait. Nos moments passés rien que tous les deux me manquaient. Et je me demandais aussi si elle pensait encore à moi, de temps en temps. Comme moi je pensais à Kyun sans savoir qu'il était si près. Si près que j'étais parfois capable de l'effleurer sans m'en rendre compte.


« Rapidement ils sont jetés dehors par mes soins. À l'époque c'est grâce à Seungkwan que j'étais au courant, il les voyait comme des menaces à notre sécurité. Haseul les cache la plupart du temps, comme ça a été le cas avec toi. Je m'assure personnellement ensuite qu'ils ne remettront pas un pied dans les parages et ça a toujours fonctionné. Mais quand j'ai posé les yeux sur toi... »


Il me regardait droit dans les yeux, toujours positionné au dessus de moi en équilibre incroyable. Ses bras ne tremblotaient même pas de part et d'autre de mon visage attentif. 


J'avais l'impression que le temps s'était soudainement arrêté autour de nous.


« Je n'ai pas eu d'autres choix que de te laisser rester. »


Lentement, j'eus le courage de lever le bras vers lui. Vers sa joue chaude et saillante. La pulpe de mes doigts caressa avec tendresse sa peau, sans jamais mettre un terme à notre échange visuel si puissant.


« Pourquoi ? Murmurai-je en jonglant entre ses orbes.

-L'instinct. »


Avec lenteur, je hochai la tête. Ses mots tournoyaient dans mon crâne et sa voix faisait écho, elle aussi. Taehyung pencha doucement le visage sur le côté, sa pommette appuyée dans la paume de main désormais immobile.


C'était étrange. Si étrange que j'avais du mal à le concevoir. Taehyung était Kyun. Kyun était Taehyung. Et moi ? J'étais Jungkook. Lui comme moi existons. Nous respirons le même air, partageons nos repas, notre lit, nos habitudes, nos sourires. Mais avant ça, avant le calme, il y avait la tempête.


La foudre intransigeante des coups.


Les averses d'insultes.


Les constellations d'hématomes multi-couleurs.


Les livraisons inattendues de larmes.



Les brûlures...



La douleur.



J'avais tout partagé avec lui. Et j'avais comme l'impression que nous étions encore bien loin de la fin, qu'il y avait tant de choses encore à échanger, tous les deux. Pas spécialement de bonnes choses, je savais que tout ne pouvait bien entendu pas être rose du jour au lendemain sous prétexte que je venais de résoudre le mystère d'un grand point d'interrogation qui se dressait devant moi depuis un long moment. De nombreuses autres continuaient à germer dans ma tête toutes les trois secondes à son sujet. Je n'étais toujours pas certain de ce que j'avançais dans un recoin de mon crâne mais sa disparition et nos retrouvailles méritaient d'êtres expliquées avec bien plus de précisions encore. Et c'est ce qui me fit tiquer.


Taehyung est toujours très précis.


Mais à mon sujet, il prenait volontairement des pincettes.


Mais quelque chose, au plus profond de moi me menait à penser que peut-être, il ne faisait pas exprès de rester vague pour moi. Qu'il en avait sûrement personnellement besoin. Pourquoi ? Ça encore, je n'en avais pas la moindre idée.


« Tu crois que la vie voulait que l'on se retrouve ? Questionnai-je curieusement, intrigué.

-Je pense plutôt qu'elle n'avait jamais prévue de nous séparer. »







Jimin était venu me rendre visite au QG avec Chenle. Au fond, ça me faisait vraiment plaisir qu'ils pensent à moi. J'étais conscient qu'ils avaient énormément de choses à faire et savoir qu'ils prenaient le temps de venir me voir malgré nos différents (avec Chenle) me plaisait incontestablement. Jinyoung était là, lui aussi. Mais il ne s'était pas grandement intéressé à notre conversation, à nos retrouvailles. Il travaillait sur l'îlot de la cuisine, de nombreuses feuilles étaient éparpillées devant lui alors qu'il attendait patiemment de pouvoir s'entretenir avec Taehyung dans son bureau.


Ça faisait deux jours maintenant que j'avais vu l'Ukrainien. Et j'éprouvais l'envie de le revoir. De lui parler mais seul à seul. Je savais d'avance que ce n'était pas quelque chose dont Taehyung allait être fan, ce pourquoi je réfléchissais encore un petit peu avant de lui en parler. Malgré toutes les preuves qui prouvent l'authenticité et la sincérité de mon ancien-voisin, il demeurait avant tout très méfiant à son sujet. Et bizarrement, je ne lui en voulais pas pour ça.


Jimin mangeait des Pepero (nda: ce sont l'équivalent des Mikado de chez nous mais en Corée du sud.), installé tranquillement sur l'accoudoir du canapé. Chenle le jugeait d'un œil mauvais puisqu'il avait refusé de lui en donner un en ouvrant le paquet. Je n'en avais jamais mangé de toute ma vie alors je n'étais pas si intrigué que ça. Mais je devais avouer que l'odeur de chocolat qui me chatouillait les narines n'était pas désagréable du tout.


« Vous entendez ? Jimin fit en posant délicatement son index devant ses lèvres, intimant d'être silencieux. »


Chenle et moi tendîmes alors l'oreille, interpellés par son intervention. Même Jinyoung qui se trouvait toujours dans le coin cuisine releva légèrement la tête. J'étais au courant qu'il nous écoutait secrètement depuis le début de notre conversation, même s'il refusait d'en faire partie. J'étais tout de même content qu'il soit attentif et prêt à intervenir à n'importe quel moment.


« J'entends rien du tout. Baragouina Chenle en fronçant les sourcils, râleur.

-Moi non plus, je n'entends rien. Répondis-je en croisant mes bras contre mon torse. »


Jimin semblait toujours vouloir nous réduire au silence puisqu'il chuchota un « chuuut » bien trop prononcé pour être lui-même considéré comme silencieux. Ce qui provoqua chez Chenle, un roulement d'yeux intensif. J'avais même peur qu'il finisse par entrevoir le fond de son crâne à ce rythme là.


Sur l'îlot, Jinyoung plaça correctement son crayon derrière son oreille. Sa tête était dorénavant plongée de nouveau dans sa paperasse qui semblait extrêmement complexe quand Jimin répondit :


« Justement les gars. »


Il s'empressa d'enfourner un gâteau dans sa bouche, le bruit de mastication parvint bien vite à nos pauvres oreilles et Chenle grimaça de dégoût. Si ça ne tenait qu'à lui et si nous n'étions pas en présence de l'un de nos aînés, il en aurait certainement profité pour lui bondir dessus. C'est bien son genre aussi de parler vulgairement mais je voyais à son expression qu'il faisait tout son possible pour garder tout ça à l'intérieur. Même si c'était, il faut l'avouer, apparemment très dur pour lui.


« Franchement entre nous, ça fait combien de temps qu'on a pas profité d'un calme si paisible ?

-Des mois et des mois. Marmonna Chenle en se laissant tomber sur le canapé, juste à côté de lui. Putain... Tu vas finir par nous porter le mauvais œil, ça arrive à chaque fois. Maintenant donne moi un Pepero. »


Comme je l'avais imaginé, Jimin refusa en secouant négativement la tête. Il fallait bien s'y attendre, après tout. Ces deux là étaient connus pour se prendre la tête au minimum une dizaine de fois par jour. Alors ils se mirent à se chamailler bruyamment mais le silence ne fut que de courte durée.


Je les regardais courir autour du canapé en souriant, j'étais heureux de pouvoir passer un peu de temps avec eux. De me faire des amis, j'adorais cette sensation d'épanouissement. Celle de ne pas être totalement seul mais surtout d'exister non pas que pour moi mais aussi pour d'autres personnes. J'existais dans la vie de Jinyoung, dans celle de Jimin, dans celle de Chenle. Et c'était encore étrange pour moi de l'admettre.


Jinyoung les regardait en hochant doucement la tête de droite à gauche. Comme moi, il n'était pas bien surpris. Au contraire, nous étions désormais habitués. Et c'est ces petites habitudes qui s'étaient installées progressivement qui me firent penser que peut-être, c'était donc vrai : nous étions véritablement une famille.




Soudain, Haseul fit son entrée dans la pièce. Je ne l'avais pas entendu arriver et pourtant, ses pas faisaient un bruit étrange contre le sol. Ses pieds semblaient peser des tonnes mais mouvaient à une vitesse qui n'exprimait qu'une seule chose : l'urgence.


Nos têtes se tournèrent rapidement vers elle et l'ambiance sauta du haut d'une falaise. Chenle qui courait comme si sa vie en dépendait après Jimin glissa et manqua de tomber à même le sol. Jimin s'arrêta brusquement en laissant tomber son paquet de biscuits qu'il défendait comme s'il s'agissait de son enfant. Jinyoung, lui, s'était levé avec une rapidité déconcertante. La chaise sur laquelle il se tenait jusque là fut propulsée vers l'arrière avec tant de force que l'écho du choc continuait à résonner dans mon crâne.


« Haseul ? Haseul ?! Il se rua vers elle, alarmé. »


La raison pour laquelle l'ambiance s'était si soudainement métamorphosée n'était pas seulement provoquée par son entrée. Habituellement, nous nous serions certainement jetés sur elle pour la couvrir de câlins. À l'heure actuelle, nous étions Jimin, Chenle et moi, incapables de faire le moindre geste.


Haseul avait le t-shirt couvert de sang et pourtant, elle ne semblait pas le moins du monde blessée. Les larmes roulaient le long de ses joues et je voyais très bien sa poitrine monter et descendre à toute vitesse.


Jinyoung attrapa avec douceur ses mains rougeâtres dans les siennes pour capter son attention. Elle fixait un point par terre sans jamais s'en séparer, comme si elle en était purement incapable.


« Qu'est-ce qui se passe ? Questionna t-il tout bas. »


Au même moment, Taehyung ouvrit la porte de son bureau. Sûrement pour prévenir Jinyoung qu'il était désormais prêt à le recevoir. Son visage était toujours recouvert de ce masque étrange qu'il portait le jour et qu'il laissait sur le côté la nuit avant de se coucher. Ses yeux examinèrent en un quart de seconde à peine la situation et il changea progressivement de couleur.


Je connaissais très bien, trop bien mes couleurs. Et pour la première fois, Taehyung n'arriva pas à demeurer inexpressif. Car tout comme moi, il le sentait. Le danger était là et il avait frappé une nouvelle fois.


Haseul éclata subitement en larmes, comme si tout ce qu'elle contenait à l'intérieur de son petit corps remontait à la surface sans la prévenir au préalable. Mes yeux se plissèrent tant sa douleur m'attaquait, elle nous éclaboussait. 


Jimin fit un pas vers l'arrière inquiet, alors que Chenle n'osait plus bouger, comme nous tous.


« C'est... C'est Namjoon... Il... Je suis tellement désolée... »


Tout ce dont je me souviens, juste après, c'est d'avoir vu Kyun traverser la pièce en à peine dix enjambées poussant violemment mes deux amis qui se trouvaient sur son chemin. 




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Bonsoir mes petites étoiles adorées !♡ Comment allez- vous ? C'est enfin les vacances ! Je dois vous avouer que ça fait un looong moment que je les attends. Je vais enfin pouvoir me reposer et reprendre des forces. J'ignore si c'est la même chose pour vous mais j'ai trouvé la période d'après les fêtes très éprouvante et stressante. J'ignore pourquoi. Mais je suis contente de pouvoir souffler un petit peu et vous retrouver, je l'espère, le plus possible !

Puisque AOF terminera bientôt (pas dans l'immédiat je vous rassure tout de suite), j'ai annoncé l'arrivée d'une nouvelle fiction il y a quelques semaines sur mon compte Instagram. Ce sera du Taekook (pour ne pas changer) et je me demandais sur quel compte vous désireriez pouvoir la consulter ? Sur celui-ci ? Ou celui d'harrylaqueen ? Depuis que j'ai commencé à confectionner les plans de ce nouvel univers, c'est une question qui ne cesse de tourner dans ma petite tête, alors je me suis enfin décidée à vous la poser

J'espère de tout coeur que ce chapitre a été à la hauteur de vos espérances, il a été très difficile à "départager", je ne sais pas comment l'expliquer. Mais les transitions d'un moment à un autre, car je prenais en compte le changement d'ambiance m'ont données du fil à retordre. Mais je suis contente du résultat, je croise les doigts pour faire des heureux avec ce petit update♡

Je vous souhaite une merveilleuse soirée petites étoiles, n'oubliez pas de prendre soin de vous c'est le plus important♡

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