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❬ teenage reddie ❭
alors j'ai retrouvé un ancien OS reddie que j'avais écrit en février 2018 mdrr, j'ai repris quelques trucs et je l'ai modifié
du coup ça peut faire office (encore une fois) de continuité avec l'OS numéro 5, for u athrwv qui voulait une suite
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- Rich' bordel reviens ici c'est pas un jeu ! implora Eddie en criant à travers les couloirs du lycée.
L'heure de midi venant de sonner, une foule d'adolescent grouillait de partout dans le bâtiment et sortait avec précipitation des salles de cours. Le petit brun essayait tant bien que mal de se faufiler à travers la masse pour rattraper le binoclard qui, lui, se frayait un chemin d'une extrême rapidité avec une agilité surprenante.
Près de leur casier, Bill et Stanley aperçurent leurs deux amis passer près d'eux en courant. Familiés de ce genre de scène, ils ne s'en étonnèrent guère, s'échangeant seulement un regard commun. Le juif appela tout de même Eddie pour lui demander s'ils comptaient les retrouver plus tard. Mais ce dernier ne se retourna pas, car s'il perdait de vue Richie c'était fichu.
- On se voit au self ! leur lança t-il en espérant s'être fait entendre à travers cette infernale cacophonie.
Après avoir jeté un coup d'œil par dessus son épaule, Richie finit par ralentir sa course, un sourire d'idiot collé au visage.
Il s'arrêta finalement près des escaliers du premier étage, s'appuyant contre la rambarde en patientant.
Eddie arriva enfin quelques secondes plus tard, le souffle court et les mains posées sur le haut de ses cuisses. Il remonta les bretelles de son sac à dos en jetant un regard noir à son ami qui était en train de lancer son inhalateur dans les airs pour ensuite le rattraper avec aisance.
- Allez rend le moi c'est pas marrant.
- C'est ça que tu veux ?
Le binoclard secoua l'inhalateur au dessus de la tête du petit brun qui se mit à sauter pour essayer de l'attraper.
- Il me faudrait quelques chose en échange, dit alors Richie en faisant mine de réfléchir profondément, ses doigts posés sous son menton, tout en faisant abstraction des protestations furieuses de son ami.
- Je rêve, t'es sérieux tu me fais du chantage ?!
- Tu es perspicace Eds. Alors qu'est ce que tu pourrais me faire...Peut-être mon devoir maison de maths ou...me donner un baiser.
- Dans tes rêves Tozier, grogna immédiatement le brun.
Il se renfrogna en croisant ses bras contre sa poitrine sous le regard narquois du bouclé, qui en profitait pleinement pour le détailler avec un air à demi rêveur derrière les verres de ses lunettes.
Encore une semaine de non dit et de flirt toujours silencieux, mais emprunt d'une force toujours plus grandissante.
Eddie aurait dû être en colère contre le bouclé mais rien n'y faisait, il pouvait froncer ses sourcils et faire la moue autant qu'il le voudrait, il se mentait à lui même. Ses joues s'étaient mise immédiatement à se colorer à l'entente de sa dernière requête et il évitait tout contact visuel, ayant tourné la tête sur le côté.
- Bon allez tiens Mr. K, je ne voudrais pas te voir t'évanouir à mes pieds.
Richie lui tendit alors l'inhalateur et leurs doigts se frôlèrent légèrement. Eddie en prit rapidement une bouffée avant de pousser un soupir de soulagement en inspirant longuement.
- Je croyais que tu devais arrêter cette merde, lui dit Richie en l'observant ranger l'objet dans son sac.
Eddie haussa les épaules en guise de réponse et ils sortirent du bâtiment, marchant ensuite d'un pas tranquille vers le self.
Le bouclé passa joyeusement son bras autour des épaules du plus petit en le ramenant vers lui.
- Tu viens chez Ben demain soir ?
- Évidemment, répliqua le brun en s'agitant quelque peu pour essayer de se dégager de son étreinte mais le bouclé la resserra davantage. Pourquoi je ne viendrais pas ?
- Permet moi d'en douter ! répondit-il en se mettant à rire. Ta grosse môman t'oblige encore à trimballer ta ridicule banane et tu t'obstines à l'écouter et à bouffer tes médicaments comme si c'était des smarties.
Eddie savait qu'il avait parfaitement raison, mais pour l'instant il se sentait incapable de changer son quotidien, ni se rebeller contre sa génitrice. Mais une faible chaleur se répendit au creux de sa poitrine en constatant que le bouclé s'inquiétait pour lui malgré ses phrases comiques.
[...]
Eddie s'était éclipsé de la cuisine dès qu'il s'était aperçu que Richie ne prenait pas part à l'activité commune des Losers et qu'il s'était absenté depuis un bon quart d'heure.
Il finit par le remarquer à l'extérieur, debout sur le balcon et semblant admirer le ciel, vêtu d'un simple tee-shirt noir qui contrastait avec sa peau pâle.
Eddie décida de le rejoindre, il fit doucement coulisser la porte fenêtre avant de la refermer derrière lui. La basse température de la nuit vint le frapper de plein fouet et il croisa automatiquement ses bras en les frottant rapidement pour les réchauffer. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du plus grand quand il le vit.
- Toi aussi tu t'es t'échappé de la préparation du repas ?
- Quoi ? Non ! répondit Eddie offusqué. Tu avais subitement disparu et je..., on m'a demandé de partir à ta recherche.
- Tu mens très mal Eds, répondit Richie dans un ricanement et le petit brun eut l'impression de s'enflammer sur place.
Le plus grand sortit alors de la poche arrière de son jean une cigarette qu'il plaça dans le coin de sa bouche.
D'un mouvement vif, Eddie la lui arracha et, sans préambule, la jeta par dessus le balcon.
- Putain ! s'exclama le binoclard outré et mécontent. C'était ma dernière !
- Et moi je croyais que tu devais arrêter cette merde, répliqua sévèrement le brun en écho à une de ses phrases de la mâtinée.
Surpris par cette stricte remontrance de sa part, Richie ne répondit rien. Il souriait seulement intérieurement car au fond de son cœur cela le touchait de savoir que le petit brun tenait à sa santé et qu'il voulait sans cesse l'empêcher de tomber dans les vices de ce genre de poison.
Bien qu'avec ses médicaments il n'était pas un parfait exemple d'une personne dépendante de tout chose.
- La vache il fait froid, souffla le petit brun, son irritation ayant subitement disparu.
- Petite nature, se moqua son ami. Tu n'as qu'à rentrer.
Bien qu'il avait la chair de poule et que le bout de son nez commençait à rougir légèrement, l'asthmatique ne bougea pas. Il n'avait pas envie de partir, il sentait que quelque chose allait peut-être changer. Que pour une fois dans sa vie il allait avoir l'audace d'accepter un changement et d'admettre ce que son subconscient avait toujours voulu depuis un long moment.
Richie s'accouda alors nonchalamment à la rambarde en fer et le petit brun finit par faire la même chose, faisant rentrer en contact la peau de leurs deux bras nus.
Un silence s'installa entre les deux adolescents qui fixaient le jardin plongé dans la pénombre.
- Dit Richie...tu crois pas qu'on... devrait arrêter de faire semblant ? lâcha soudainement le brun avec un ton qui trahisait son embarras.
Il garda son regard rivé droit devant lui, trop anxieux et effrayé pour jeter, ne serait-ce qu'un simple coup d'œil à son meilleur ami pour voir sa réaction.
Mais Richie resta silencieux pendant quelques instants, il semblait perdu dans ses pensées. Un chien aboya dans le lointain et cela sembla le ramener à lui.
- Arrêter quoi ? Moi je n'ai jamais fait semblant, dit-il simplement en se redressant.
Son rhytme cardiaque commençant à s'affoler, Eddie se releva à son tour, également étonné sur le fait que Richie ne semblait pas décidé à ajouter quelque chose d'autre, ni à faire une blague totalement absurde ou déplacée.
Il s'était seulement rapproché de lui, presque sans qu'il ne s'en rende compte, à une distance plus qu'extrême et inhabituelle.
Son souffle chaud vint s'abattre comme une légère brise sur le haut de visage refroidit par l'atmosphère fraîche de cette soirée.
Ils se regardèrent alors dans le blanc des yeux pendant quelques secondes, s'admirant silencieusement sous la lumière terne du lampadaire en dessus d'eux en se transmettant une nouvelle fois leur sentiment à travers leurs regards.
Submergé par une multiple d'émotions, Eddie était certain qu'il n'allait pas tarder à perdre stupidement conscience devant Richie, tant sa tension artérielle était élevée.
Ce dernier, du bout des doigts, vint alors effleurer délicatement sa joue gauche et ce contact vint étrangement le calmer au lieu de l'affoler encore plus qu'il ne l'était déjà. Sa paume finit par se retrouver à plat contre sa peau et ce contact lui procura instantanément un frisson de bien être. Le petit brun posa alors ses mains sur les épaules du binoclard et se mit légèrement sur la pointe des pieds.
Eddie hésitait sur la conduite à adopter par la suite. Richie semblait attendre qu'il face le premier pas cette fois-ci.
Leurs estomacs étaient serrés par le stress mais aussi par un drôle de bonheur. Ils ne pouvaient plus réprouver l'amour et l'attachement qu'ils se portaient mutuellement.
Se donnant tout le courage qu'il lui était nécessaire, Eddie avança son visage et déposa maladroitement ses lèvres contre celles de Richie en fermant les yeux.
Les cheveux du bouclé lui chatouillèrent le front et il sentit ses imposantes lunettes frôler son visage. Mais ce qu'il retenait c'était seulement la connection de leurs lèvres, la sentation que cela lui procurait et la douceur avec laquelle Richie avait répondu à son baiser après la surprise passée, alors qu'il était tristement persuadé que le brun allait se désister.
Ce deuxième échange était beaucoup plus significatif que le premier qui n'avait été qu'une esquisse de leur amour naissant.
Leurs corps étaient épris d'une douce euphorie et leurs deux coeurs battaient à l'unisson.
Quand il se détacha lentement et que ses talons retombèrent sur le sol, Eddie releva timidement la tête pour apercevoir une moitié de son reflet dans les verres de son interlocuteur qui semblait au comble du bonheur et qui n'avait pas enlevé sa main de son visage.
La montre attachée à son fin poignet se mit alors à sonner.
- C'est l'heure de tes médicaments Kaspbrak, chuchota Richie avec un sourire.
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