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Chapitre 1

Je me réveillais peu à peu de mon sommeil légèrement troublé par les ronflements de mon voisin ainsi que les bruits du moteur et des turbulences.
Un voyage en avion n'était jamais de tout repos.

Et c'était avec grand plaisir que j'entendis que nous allions bientôt atterrir. Je n'avais jamais été très à l'aise dans un avion et j'évitais de le prendre le plus possible mais là, c'était un cas d'extrême urgence.

J'avais reçu un message de mon frère qui était vraiment inquiétant. Il avait utilisé notre code secret que nous avions inventé lorsque nous étions plus jeune. Mais lors de ses treize ans, il avait arrêté de l'utiliser. Trouvant cela stupide et inutile, il m'avait ordonné de grandir et d'arrêter avec mes gamineries. J'avais à peine neuf ans à ce moment-là et je me souviens l'avoir détesté pendant un an. Rien qu'en y repensant, un sourire se dessina sur mes lèvres.

Mon frère et moi avions toujours été très proches et il était impossible pour moi de vivre sans lui, c'était inenvisageable. Mais c'était avant qu'il ne parte à RiverTown. Du jour au lendemain, il était parti et n'avait plus jamais donné de nouvelles ou du moins, un "Bonjour, comment ça va?" de temps en temps mais c'était très rare.

Jusqu'à ce qu'il m'envoie ce message il y a deux jours: " Le chien n'est plus dans la niche. Aïe."

Ce qui voulait dire, en d'autres termes:"Rien ne va plus, j'ai besoin d'aide."

Je n'avais pas hésité une seule seconde et avais fait mon sac avant de m'envoler pour RiverTown et maintenant, me voilà dans l'avion à mille kilomètres de chez moi, à côté d'un monsieur qui ronfle et prête à aller aider mon frère.

Mon père m'avait toujours dit:

" Rien n'est plus important que la famille, Angel. Si un jour tu dois choisir entre tes amis et ta famille, n'hésite pas une seule seconde et cours vers ta famille car elle ne pourra jamais t'abandonner, elle sera toujours là pour toi."

Et je l'avais toujours écouté. Mon père était un modèle pour moi. Il avait tout réussi: ses études, sa vie...
Son entreprise était la plus connue au monde, du moins, c'était ce que j'aimais croire gamine, et il avait eu un mariage parfait. Mon père et ma mère s'aimaient réellement et c'était le bonheur au quotidien avec eux. Cependant, tout était parfait, bien trop parfait.

Il y avait dix ans maintenant qu'il était mort alors que j'avais dix ans. Depuis toujours il était atteint d'une tumeur bégnine au cerveau mais avec le temps, elle avait pris de l'ampleur et nous avait enlevé mon père. Il était devenu fou et ne savait même plus qui il était ni qui nous étions. Le dernier jour de sa vie, nous avions été le voir et alors qu'on nous avait demandé de partir, j'avais accouru vers mon père, sachant que je ne le reverrai plus jamais après.

On avait tenté de nous séparer mais j'avais tenu le coup, agrippée à son bras. Dans un mouvement désespéré de lucidité, il m'avait reconnu et avait dit au médecin que c'était bon. Alors, il m'avait demandé de m'approcher et m'avait parlé doucement dans l'oreille. Je me souviendrais toujours des derniers mots qu'il m'avait dit:

" - Il y a deux façons de mourir: soit tu te tues, soit tu te fais tuer.
Dans le premier cas, nous parlerons d'un suicide et dans le second, il s'agira d'un meurtre. As-tu compris, Angel?
- Bien évidemment, je ne suis pas stupide!
- Je crois que non. Je vais mourir Angel. Mais seule toi pourras déterminer si c'est un suicide ou si c'est un meurtre.
- Ce sera ni l'un ni l'autre. Tu ne vas pas mourir.
- Si.
- Non. "

J'aimais à penser qu'il n'avait pas retrouvé totalement la tête mais il avait raison sur une chose: il allait bien mourir. Mais à l'époque, je ne voulais pas y croire. Une fois qu'il avait poussé son dernier souffle, j'avais cru pendant six mois que ce n'était qu'une mauvaise blague et qu'il était en voyage d'affaires.

Je parlais tout le temps de lui et demandais à tout le monde quand il allait revenir. Je compris enfin qu'il était mort quand ma mère pleura devant moi. Depuis ce jour-là, mon frère était devenu comme un père pour moi et quand il était parti, ça avait été très difficile mais j'avais continué à vivre et me voilà dans l'avion, âgée de 20 ans et prête à rendre des comptes à mon frère, même si j'étais surtout très inquiète pour lui.

L'avion venait à peine d'atterrir que j'étais déjà en train d'attendre ma valise. Je réfléchissais à comment j'allais faire pour trouver mon frère car je ne savais pas où il vivait ni avec qui. Je me rassurais en me disant que j'allais bien finir par trouver. Cela ne devrait pas être trop difficile. J'avais lu sur Internet que RiverTown était une ville très petite mais que son université fonctionnait bien. Si j'envisageais de rester, je savais au moins où je pouvais continuer mes études de littérature.

Une fois que ma valise fut récupérée, je me dirigeais vers le grand hall de sortie, pensant trouver quelqu'un qui aurait l'amabilité de me conduire dans le centre de la ville, étant donné que l'aéroport se trouvait en périphérie. À mon grand malheur, il n'y avait personne qui semblait apte à me servir de chauffeur.

Après quelques personnes accostées, l'une d'entre elles me montra l'arrêt de bus et me dit de me dépêcher car le bus passait bientôt et qu'il y en avait un toutes les deux heures.

Mais comme la poisse était avec moi ce jour-là, j'étais à peine à quelques mètres de l'arrêt de bus qu'il passa devant moi à toute vitesse sans oublier de m'éclabousser. J'étais à présent couverte de boue.

- Il ne manquerait plus qu'il pleuve! m'exclamai-je et j'aurais dû me taire car chose dite, chose faite.

Il se mit à pleuvoir et je me retrouvais trempée, n'étant vêtue que d'une simple veste en jeans.

Couverte de boue et trempée jusqu'à l'os. Génial.

Je me réfugiais en-dessous de l'abri bus et m'assis sur le banc. J'étais bonne à attendre pendant deux heures maintenant.

Je sortis mon téléphone de ma poche et voulus l'allumer mais bien sûr, il n'y avait plus de batterie.

- Fais chier! criai-je en le tapant dans mon sac.

Alors que je marmonnais des insultes sur cette batterie, je me rendis compte qu'il n'y avait plus aucun bruit. Perturbée, je regardais les alentours mais il n'y avait pas âmes qui vivent. On aurait dit que la vie retenait son souffle et attendait de voir ce qui allait se passer. Ce n'était pas très rassurant.

Soudain, je les vis. Ces deux yeux brillants cachés dans le buisson en face de l'arrêt qui me fixaient intensément.

Curieuse, et aussi légèrement stupide, je me levais et traversais la route, oubliant pendant quelques minutes qu'il pleuvait toujours aussi fort.

Je m'approchai du buisson, m'accroupis et écartai les quelques branches qui m'empêchaient de voir à qui ou à quoi appartenait ces deux yeux qui brillaient toujours. La chose ne semblait pas avoir peur de moi car elle n'avait pas bougé d'un pouce.

Et puis, je le vis....

- Oh mon Dieu!

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