ORPHIC
CRITÈRES
citations de chansons : 6 (citations imposées : 'les anges comme toi ne peuvent pas se retrouver en enfer avec moi', 'je me suis promis de ne plus jamais tomber amoureux/se, mais je me suis épris/e d'elle/lui', 'dis-moi qu'il y a encore ce truc entre nous; si c'est un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ?', 'cette robe c'est le karma parfumé de regret', 'tu m'as fait monter les escaliers et ça ne s'arrêtait pas là', 'j'aimais la sensation de tomber dans tes yeux') pour ce critère, deux de nos phrases sont différentes. je vous invite à aller lire la version de nymphelix pour constater des différences.
nombre de personnes : 3 (prénoms imposés : nina, liam, isis)
objet : miroir, salière, parfum
1000 mots min.
Nina devait se retenir de ne pas se lever et aller lui parler. Elle se forçait à rester papoter avec l'hôte de la soirée dans laquelle elle avait été invitée. Elle ne devait pas céder à la tentation, pourtant elle remarquait chaque mouvement de l'autre dans le coin de la pièce. Jamais elle n'aurait pensé que Isis, son ex, serait présente à la soirée d'anniversaire de Liam, mais après réflexion, c'était plutôt logique étant donné que c'était l'un de leurs amis en commun.
Entre la blonde et la brune, ça s'était mal passé. Isis était un électron libre, et dans sa course, elle avait abandonné Nina. Elle n'avait pas assumé le fait d'être adulte et avait tout lâché aux pieds de sa copine qui ne s'était pas du tout attendue à se faire larguer si soudainement. Nina n'avait pas essayé de retenir un être s'étant lui-même effacé de sa vie, et Isis était partie sans s'expliquer.
"- Nina ? Tu m'écoutes ? fit Liam, passant sa main devant le joli visage de poupée devant lui.
- Pardon, tu disais quoi ? répondit-elle, se reconnectant à la réalité.
- Tu pensais à elle, hein ? devina Liam, et devant l'expression coupable de la brune au carré court, il sut qu'il touchait juste. Je me souviens, quand elle est partie, tu t'étais promis de plus jamais tomber amoureuse. Bah foutaises, parce que t'es totalement tombée pour elle.
- Je m'attendais pas à la voir ici, susurra-t-elle.
- Non mais Nini, tu t'attendais à quoi... Vous êtes mes deux amies les plus proches.
- C'est la première fois que je la revois.
- En un an ?! Mais va lui parler ma grande, t'attends quoi... s'exclama-t-il dramatiquement, secouant ses mains dans tous les sens.
- Tu l'as vue ? Elle fit une pause, attendant qu'il jette un léger coup d'œil vers la blonde à l'autre bout de la pièce. Cette robe, c'est un coup du karma, le tout parfumé de regret.
- Je t'avoue que j'ai pas bien saisi, là...
- Elle m'en veut pour quelque chose et je sais pas quoi, donc je peux même pas aller m'excuser, soupira-t-elle, se lamentant dans sa chaise.
- Et toi t'arrives à comprendre ça juste parce qu'elle a mis une robe ? L'autre acquiesça, les filles décidèrent, il n'y comprendrait jamais rien. Et bah debout, c'est le moment d'aller lui demander. Allez, hop, en route mauvaise troupe, t'as de la gazelle à récupérer ! tonna-t-il d'un ton enjoué.
- Y'avait quoi dans ton verre d'eau, toi... grogna-t-elle en se relevant sans conviction.
- De la vodka."
Elle étouffa un rire en se dirigeant timidement vers la blonde à l'autre bout de la pièce. Iris avait bien changé depuis tout ce temps. Ses cheveux avaient poussé, ils arrivaient sous sa poitrine maintenant, mais elle ne pouvait pas vraiment voir car elle les avait arrangés en deux tresses complètement décoiffées. Elle portait une robe courte noire, avec un mélange de soie et de dentelle, toujours accompagnée de ses fidèles docs compensées. Nina sourit au souvenir, elle les portait tout le temps, avant, et ça avait l'air d'être toujours le cas. Son aura était juste... différente. Elle avait l'air plus calme, plus posée, plus adulte, peut-être. Iris se coupa dans sa phrase quand la fille au carré s'arrêta près d'elle. Evidemment, elle la reconnut immédiatement. Elle s'excusa auprès de l'invité en souriant et se tourna rapidement vers Nina.
Celle-ci s'empara de son poignet et la traîna sans un mot dans la cuisine où elles pourraient discuter plus à l'écart. En arrivant dans la dite pièce, Nina lâcha le poignet de l'autre qui se dépêcha de sauter pour s'asseoir sur le comptoir, renversant la salière au passage. Elle ne prit pas la peine de la ramasser et la regarda rouler lentement jusqu'à Nina en remuant des pieds dans le vide. Plus adulte ? La brune n'en était plus si certaine.
Elles ne firent que se regarder tendrement, et ça secouait Nina, elle ne comprenait pas. Elle avait beau essayer, elle ne ressentait pas une once de haine pour l'être en face d'elle. Mais ce qu'elle ne comprenait pas c'était pourquoi Isis lui portait un regard aussi doux, pourquoi elle n'était pas énervée.
"- J'ai toujours aimé la sensation de tomber dans tes yeux, finit-elle alors par dire.
- Tu vas bien ? changea de sujet la brune.
- T'es belle, Nina.
- Isis, je t'ai posé une question, dit-elle en fronçant les sourcils.
- Oui et moi j'ai décidé de l'ignorer en te disant que t'étais jolie. Parce que c'est vrai, je le pense, et je l'ai toujours pensé d'ailleurs. Elle ressemblait à une poupée comme ça, perchée en haut du meuble de cuisine, son visage angélique et ses pieds se secouant au rythme de la musique.
- T'as bu ? demanda Nina.
- Oui. C'est pour ça que je suis toute bizarre.
- Isis... C'est fou que Nina oublie à ce point le problème principal quand Isis était dans les parages. Elle voulait juste la prendre dans ses bras, là, tout de suite. Sentir son parfum dans ses narines. Tu me manques beaucoup.
- Toi aussi tu me manques. Tous les jours de la semaine ; le lundi, le mardi, le mercred-
- Je connais les jours de la semaine, chaton, les deux jeunes filles tiquèrent au surnom, c'était sorti tout seul. Merci de me rafraîchir la mémoire cependant.
- Mais je me suis demandé, dit-elle en ramenant ses genoux près de son visage, enfermant ses jambes entre ses bras, tu ressens toujours quelque chose pour moi ? Nina dût se laisser quelques secondes d'adaptation, pourquoi la plus jeune était-elle si imprévisible aujourd'hui ?
- ...Honnêtement ? Elle regarda la blonde droit dans les yeux. Elle n'arriva pas à lire l'expression de son visage, elle n'avait jamais vraiment réussi, en fait. Oui.
- Ah. Je pensais être seule. Je me suis dit que tu serais passée à autre chose depuis le temps. Ca m'a même surprise que t'arrives pas accompagnée.
- Attends... Qu'est-ce que tu racontes, là ? C'est toi qui m'a quittée. Pourquoi tu m'as larguée si tu ressens encore des trucs ?
- Parce que ressentir des trucs ça suffit pas. Y'a tout plein d'aspects secondaires à ne pas négliger, répondit-elle en se redressant un peu. Dans un couple il faut savoir penser à l'autre, pas seulement à soi. Moi ça, je sais pas faire hein, je crois que t'as bien remarqué.
- Peut-être, mais dis-moi qu'il y a encore ce truc entre nous. Dis-moi si c'est un peu, beaucoup, à la folie, ou pas du tout. Juste pour être sûre que je me fais pas d'illusions, ou alors que c'est fini pour de bon.
- Écoute, dit-elle en descendant de ses remparts, elle toucha le sol de ses pieds délicatement. Je peux pas te dire. Je t'adore, je t'aime même, mais je suis dans la merde jusqu'au cou dans tous les aspects et les anges comme toi ne peuvent pas se retrouver en enfer avec les gens comme moi.
- Hein ? Tu m'as abandonné parce que t'es dans la merde ? Elle regarda Isis se mouvoir jusqu'à la porte de la cuisine sans bouger, comme abasourdie. Attends, comment ça ? Si c'est des problèmes financiers je peux t'aider, c'est pas un soucis et tu le sais-
- Cherche pas, je t'ai quitté et c'est pour ton bien, vaut mieux pas que tu sois associée à des gens comme moi.
- Mais putain Isis je comprends rien ! Explique-moi ! Nina suivit la blonde qui zigzaguait entre les gens. Elle s'arrêta devant le grand miroir de l'entrée et observa son reflet, jouant avec les mèches folles de ses cheveux décolorés. Iz' bordel, je te demande juste de me donner une explication. C'est quand même pas si compliqué de m'expliquer pourq-"
La blonde avait levé les yeux au ciel et s'était retournée pour plaquer ses lèvres sur celles de Nina, qui fronça les sourcils. Décidément, elle ne comprenait vraiment rien. Isis restait un mystère pour elle, un casse-tête trop compliqué. Elle avait l'impression qu'elle était fixée en mode aléatoire et que plus rien n'avait de sens. C'était un trop plein d'émotions qu'elle ne savait pas gérer, aussi elle s'abandonna à la facilité et laissa son corps parler, bien que son cœur saignait à côté. Elle rendit son baiser fougueux à la blonde en oubliant toute réflexion, toute question, même sa rancœur, sa tête était vide. Elle avait déconnecté son cerveau, juste un moment, elle voulait simplement savourer ce qu'elle pensait être la dernière fois. Elle n'aurait donc jamais la réponse à ses questions et c'était bien dommage, vu comme elle était curieuse. Mais ce n'était aussi pas plus mal, peut-être que ça faisait moins mal de ne pas savoir.
Cependant, Isis avait cédé, elle avait craqué. Et quand elle la fit monter les escaliers, elle sut que tout ça ne s'arrêterait pas là.
'orphic' : mysterious and entrancing; beyond ordinary understanding
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