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KYRENA

CRITÈRES
nombre de personnages : 2 (carte blanche)
moment de la journée : matin
mots : 4 (mots imposés : ballast (revue politique socialiste publiée toutes les semaines) / orchestre / ruche / armure)

"Si Dieu existe, qu'il me sorte de cette merde ! cria Antoine en jetant l'hebdomadaire sur la table du salon.

- Gueule pas dès le matin, connard, marmonna une petite blonde, assise sur une chaise, la tête dans un bol de café.

- Tu ferais mieux de parler mieux à ton père, Agathe.

- Arrête d'être obsédé par ces foutues élections, elle se redressa, ils vont voter pour toi, tous les pigeons bourgeois machistes du seizième, t'inquiète pas ! Elle fulminait, visiblement en désaccord avec son paternel. C'est pas une petite revue socialiste qui va t'empêcher de devenir président, mais alors attention, par là je veux dire mauvais président."

Antoine la fusilla du regard. Sa fille n'avait que dix-sept ans, pourtant elle avait du répondant. Elle n'hésitait pas à dire ce qu'elle pensait et ce en quoi elle n'était pas d'accord.

"Je crois que tu saisis pas trop l'importance de Ballast, toi. Cette revue c'est l'armure des socialistes, en l'occurrence ils m'ont déglingué dès la couverture."

Agathe leva les yeux au ciel en se levant pour débarrasser la table. Elle regarda son père d'un œil mauvais avant de quitter la pièce.

"Putain de parti de droite."

Son père vit rouge, mais ne dit rien. Il n'était pas d'humeur aussi, autant que sa fille lui sortait par les yeux, il ne voulait pas lui faire de mal. Il ne prit pas la peine de ramasser la revue échouée, sur laquelle on pouvait lire en gros "Antoine Lemaître ou le chef d'orchestre de la fin de la Ve république". Ça promettait.

Il soupira en se dirigeant vers sa chambre pour s'habiller, mais s'arrêta en plein milieu du couloir en sentant une odeur qu'il aurait préféré ne pas reconnaître. L'odeur du tabac.

"Agathe, putain... siffla-t-il en entrant en trombe dans la chambre de sa fille. Tu cherches la merde c'est ça ?

- On t'as jamais appris à toquer avant d'entrer ? Sérieux, t'abuses... souffla-t-elle en écrasant sa cigarette dans le cendrier près d'elle."

Antoine ferma les yeux puis inspira longuement. Il faillit s'étouffer à cause de la fumée, mais il avait besoin de se calmer.

"Écoute, la moins-que-rien, me tape pas sur les nerfs avant mon rendez-vous, s'te plait. Pas aujourd'hui.

- Moi, "moins-que-rien" ?! s'indigna la blonde. Tu te fous de ma gueule ? Elle se releva et se planta à quelques centimètres du visage de son père, si elle pouvait l'appeler comme ça. Ici, le moins-que-rien, c'est toi, salop. Je dois vraiment te rappeler ce que tu as fait à maman ? dit-elle, la lèvre inférieure légèrement tremblotante."

Elle le bouscula et sortit de l'appartement en claquant la porte d'entrée. Antoine ne bougea pas, complètement sonné. Où était passé sa fille chérie ? Il était maintenant face à cette gamine ingrate et rebelle, qu'il ne parviendrait jamais à discipliner. La jeunesse partait en couilles, d'après lui.

"Les abeilles sans la reine, la ruche est perdue, soupira-t-il."

Il finit de se préparer, l'âme esseulée, pour partir au travail. S'il ne réussissait pas dans ce domaine, sa vie était gâchée. Il ne pouvait pas échouer.

Il entra dans sa belle Tesla neuve, posa sa mallette sur le siège passager et se dirigea vers les bureaux auxquels il avait été convié. En arrivant devant, il pesta en voyant plusieurs dizaines de journalistes brandir des micros sous son nez, le prenant en photo plus que nécessaire les flashs activés. Il n'entendait même pas les questions auxquelles on lui demandait de répondre.

"Retournez chez vous, bande de cons, cria-t-il en montant les quelques escaliers."

À peine arrivé dans le hall d'entrée, il regarda autour de lui. Quelque chose clochait, définitivement - pour que ces hordes de journalistes le suivent, c'était de plus en plus fréquent - mais quoi...

Il monta au quatrième étage et pénétra dans les bureaux. Les salutations qu'il chuchotait à ses collègues ne lui étaient pas retournées, et on le regardait bizarrement. Il n'y fit pas attention et toqua à la porte de l'homme qui l'attendait.

"Entrez, fit-il. Il attendit qu'Antoine referme la porte pour continuer. Antoine, Antoine... Il inspira bruyamment. Vous êtes dans de beaux draps, j'espère que vous le savez.

- Que se passe-t-il exactement...? hésita le quinquagénaire.

- Vous faites la une partout. On vous accuse d'avoir tué votre ex-femme."

Antoine ne répondit pas, fermant les yeux un instant.

"Vous me voyez être dans l'obligation de ne plus pouvoir financer votre campagne d'élection."

Sans plus attendre, le patron se releva et ouvrit la porte, invitant silencieusement Antoine à partir, et vite. Il ne se fit pas prier, et partit, honteux.

Quand il ressortit, il se fit arrêter par la police pour le meurtre de sa femme. Alors qu'il montait dans la voiture qui l'emmenait au poste, il croisa, parmi la foule de journalistes, le regard le plus froid qu'il n'eût jamais vu.

Le regard de sa fille.

'kyrena' : beautiful journey

OAKIYO x nymphelix.

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