La gamine regarda tristement Jesse s'enfiler une bouteille entière. Donc cet homme était maintenant son père.

Pourquoi avait elle la désagréable impression d'être l'adulte dans le duo ? Du haut de ses dix ans maintenant, cela faisait un an que son paternel d'adoption avait quitté OverWatch et l'homme qu'il aimait.

En pleine crise d'adolescence, elle râla face au célèbre Jesse McCree qui rampait par terre en couinant et sanglotant, complètement bourré.

« Roh c'est bon là ! Tu vas arrêter un peu, merde ! Le grand brun roula comme une vieille saucisse périmé sur le parquet de leur chambre d'un quartier mal-aisé de New-York.
— Il me maaanque... Ses chouineries agacèrent la gamine.
— Dans ce cas, au lieu de chialer sur ton sort, tu devrais y retourner ! T'as finis tes histoires avec DeadLoks non ? Un sourire idiot illumina le visage de l'américain qui se redressa.
— Ouais t'as raison ! Et puis les larmes montèrent et il retomba lourdement dans ses nouveaux pleurs. Il va me détester.. »

Machinalement, le cowboy tenta de se relever, chose qu'il parvint à faire après la troisième tentative, sous le regard ennuyé de sa fille. Il chercha dans une armoire quelque chose. Ancy vit un bout de tissu noir, dont elle connaissait malheureusement la provenance. Jesse en respira bruyamment l'odeur, et pleura de plus belle. La franco-chinoise à ses côté eu une moue sincèrement dégoûtée.

Comment il pouvait respirer le caleçon de quelqu'un d'autre franchement ? À la vue de son air, le brun marmonna.

« Je respire son odeur. J'ai l'impression d'être avec lui comme ça. »

Sa fille roula des yeux en détournant le regard et observa le ciel étoilé, qui était pour elle, beaucoup plus beau que son père en train de renifler le sous-vêtement que l'homme dont il était tombé amoureux.

« En un an, l'odeur à complètement disparue, abruti. Jesse sursauta et regarda le bout de tissu comme si il l'avait trahi.
— QUOI ? Jean-René ! J'avais confiance en toi ! Il jeta le pauvre caleçon déchiré à terre, et un silence plana, avant que le cowboy ivre s'aplatisse sur le sous-vêtement pour le serrer dans ses bras en pleurant. Je suis désolé Jean-René ! Je voulais pas dire ça, pardonne moi ! »

Ancy eu un soupire exaspéré. Pourquoi son idiot de père était si insupportable quand il était bourré ? Elle décida de prendre une douche pour se changer les idées. Dans le miroir de la salle de bain, elle observa son reflet. Personne ne pouvait le nier, sa petite bouille de gamine était adorable.

Seul un problème demeurait. Son regard. Lui, se semblait pas appartenir à une fillette de dix années tout au plus. Deux pupilles si noires qu'on ne pouvait pas deviner la présence de pupille était placées dans des grands yeux asiatiques.

Ses iris étaient sans cesse parcourut par un sentiment de haine, qu'elle avait prit l'habitude d'adopter en présence des mercenaires avec lesquels Jesse faisait affaire depuis un an. Elle se dit alors vaguement qu'elle allait devoir apprendre à se défendre.

Elle avait beaucoup lu depuis son arrivée à New-York, des livres psychologiques, sur comment savoir que quelqu'un ment par exemple. Ou comment maîtriser quelqu'un par des points faibles que tout humains a. Malheureusement, restait un problème.

Vu que ses techniques était faite pour ça, elle n'avait pas vraiment besoin de force physique, mais les brutes que la vie lui obligeait de rencontrer n'étaient pas de simples agresseurs de passage. Se battre était leur boulot, leur quotidien. Et Jesse ne pourrait pas la protéger tout le temps non plus. Surtout si il avait la gueule de bois tout les jours.

Elle devait améliorer sa force, sa souplesse et son endurance. Ça ne suffirait pas à battre ses ordures, alors elle devrait aussi s'armer. Une idée vague lui traversa l'esprit. Certaines personnes se mutilaient volontairement des membres pour les rendre plus puissant.

Elle ferma son poing, et frappa de toutes ses forces sur le mur. Un grand bruit sourd retentit, faisant bouger le carrelage du mur déjà un peu pourris à l'origine. La brune se massa douloureusement les phalanges. Ça faisait mal quand même. Elle répéta tout de même le même geste avec son pied, comme pour shooter dans un ballon de foot. Le carreau ne bougea pas.

Sa force dans ses jambes était ridiculement faible. Bon. Elle savait maintenant qu'elle partie elle pourrait envisager de perdre plus tard. Elle fila sous la douche, et quand elle revint dans le salon, elle trouva son père endormi par terre au milieu du salon, le caleçon d'Hanzo coincé entre ses doigts.

Avec un soupir de désespoir, la jeune fille le hissa avec un effort colossal sur le canapé et, essoufflé par le poids des muscles, et peut-être un peu de la graisse de Jesse, elle prit une couverture pour la lui jeter avec impatience dessus. Pour finir, elle lui arracha avec difficulté le sous-vêtement ébène des mains et le rangea, se disant que le jeter à la poubelle pourrais définitivement achever son paternel dans sa dépression amoureuse.

Le sommeil ne venait pas dans ses yeux, malgré l'heure avancée de la nuit. Avec un nouveau soupir, elle se frotta les tempes avec agacement. Elle détestait vraiment ses insomnies quotidiennes. Elle ne dormait que cinq heures toutes les nuits.

Elle savait bien que pour son âge, c'était mauvais pour sa santé. Après elle avait d'énormes cernes qui se voyaient énormément sur sa peau pâle, et elle n'avait pas l'âge de prendre des somnifères. La brune arrangea ses cheveux longs et trempés sur son crâne, et s'adossa à la rembarre de la fenêtre, pour profiter de l'air tiède de l'été, et du paysage mélangeant ville et ciel illuminés qui s'offrait devant ses yeux.

Des cris attira son attention, des hommes se battaient en bas, elle ne s'en préoccupa pas. Elle n'en avait rien à foutre, et que pourrait elle faire ? Face à plusieurs hommes, elle était trop faible, et puis appeler la police serait inutile. Tout était corrompu dans ce quartier, même les fameux " défenseur de la justice ".

Elle repensa aux Shimada. À leurs souvenir, son poing se serra de rage. Dans cette ville, beaucoup de malfrats étaient réunis.

C'est à cet instant qu'elle se fit une promesse.

Devenir plus forte.

Trouver des informations sur ses japonais.

Et détruire la personne qui avait osé tuer sa mère.