« Cette vieille asperge ? »
Ancy ouvrit la porte de l'appartement à l'aide d'une seule main, l'autre portant un sac de papier remplit de courses qu'elle avait profité de faire. En arrivant dans le salon, elle vit que Jesse faisait face à un autre homme plus grand que lui, blanc, chauve, avec une grande balafre sur la joue, qui écorchait également ses lèvres.
La brunette ne l'avait jamais vu. Elle posa son sac avec méfiance sur le canapé. Le chauve la regarda avec étonnement, le cowboy lui, abordait un air grave, et ne quittait pas l'inconnu des yeux, cigare fumant en bouche, main proche de son arme. Le chauve se tourna vers l'américain, et grogna.
« Ne me dit pas que tu baises la gamine McCree. »
La franco-chinoise ria légèrement avec ironie, et se rapprocha d'une armoire pour en sortir une bouteille de vodka, et deux verres pour les remplir habillement. Jesse ne répondit que par un haussement de sourcils, laissant sa fille poser les boissons devant les deux hommes, comme pour détendre l'atmosphère.
À vrai dire, elle n'avait pas envie qu'une baston explose, car le sang était chiant à laver, et elle savait que c'était pas son cher paternel qui allait nettoyer ses conneries. En lançant un regard sombre mais néanmoins amusé, elle rétorqua de sa voix suave.
« Comment peux tu penser une seule seconde que je puisse baiser avec ce... Elle fit mine de peser ses mots. Cette vieille asperge ? Le cowboy ne releva pas l'insulte et s'enfonça lui même sans aucune logique.
— Ouais ! Comment veux tu que ma fille baise une vieille asperge ? Le chauve fronça les sourcils.
— Ta fille ? Il ria sournoisement. T'as oublié comment d'une capote ? »
Ses hôtes le fusillèrent tout les deux du regard, et il observa l'appartement d'un air suspicieux. Le cowboy prit le verre devant lui, l'inconnu fit de même, et le brun du duo demanda.
« Qu'est-ce que tu veux ?
— Je suis venu à New-York sans penser te trouver McCree. Je pensais que tu était en prison. Y'avais même des rumeurs qui disait que t'étais à Overwatch. L'américain ricana, pour mentir.
— Moi ? Chez ses gosses de riches ? Non mais tu m'as pris pour qui ? »
Ancy s'adossa à un mur, et écouta d'une oreille la conversation, nez dans un de ses livres. Elle regardait les deux hommes discuter avec un mauvais pressentiments. Elle savait que son père mentait pour protéger ses amis d'éventuels dommages collatéraux. Elle sentait que le blanc en face de son paternel cachait quelque chose. En effet, il continua, ses yeux d'un bleu acier soudainement plus froids.
« Pourtant, je suis sûr avoir vu un tireur te ressemblant étrangement avec d'autres personnes d'Overwatch. Jesse plissa des paupières, soutenant son regard.
— Tu es le meilleur placé pour savoir que beaucoup de gens se font passer pour moi.
— C'est vrai. Mais celui-ci... Il te ressemblait vraiment. »
Un silence lourd et électrique plana pendant de longues minutes, Ancy porta sa main au pistolet à sa ceinture, par réflexe. L'inconnu ferma un instant les paupières, et conclu avec déception.
« C'était donc toi.. J'espérais vraiment que ça ne soit qu'un mensonge. Jesse murmura.
— Charles. C'est compliqué. »
Soudainement, l'homme sortit un flingue, et tira en rafale vers Jesse qui eu juste le temps de se baisser pour esquiver. Sans hésitations, le cowboy se jeta vers le chauve et le ceintura, pour qu'il tombe au sol dans un bruit sourd.
Ancy sortit son arme vivement, et son père, qui fut projeter vers elle violemment s'offusqua.
« An' ! Qu'est-ce que je t'ai déjà dit ? Je veux pas que tu te serves, ni d'armes à feu, ni d'armes tout court !!! »
Mais la brune fit la sourde oreille, pour tirer une balle vers le chauve, qu'il esquiva habilement, en fronçant les sourcils, étonné que la gamine prenne part au combat, et save se servir d'un pistolet. Jesse, lui, tapa du pieds en essayant d'être sévère.
« ANCY MIRABELLE MCCREE ! TU M'ÉCOUTES MAINTENANT ! ÇA SUFFIT ! »
La franco-chinoise rougit alors, gênée par son prénom d'antan, mais soupira surtout face à la scène de ménage que son père lui offrait devant un mec qui avait l'air d'avoir la ferme intention de les zigouiller. Elle se tourna alors vers son père en gonflant des joues, et répliqua sèchement.
« Je fais ce que je veux.
— Mais- ! »
Le cowboy n'eu pas le temps de finir sa phrase, qui attrapa le bras de sa fille adoptive pour la tirer vers son torse violemment. La brune n'eu que le temps de voir la table de leur cuisine s'écraser derrière elle. L'américain hurla, en poussant Ancy à l'abris.
« EH CHARLES ! T'ES COMPLÈTEMENT SHOOTÉ OU QUOI ? TU VAS LA RE PAYER CETTE TABLE, MOI J'TE L'DIS ! »
L'adolescente n'entendit pas de réponse. Mais elle jeta un regard furtif au cowboy en rechargeant son arme. Il hocha la tête, communiquant avec sa fille adoptive sans besoin de parler. Il se précipita alors vers le chauve, qu'il cogna jusqu'à ce que celui-ci recule vers la fenêtre.
Ancy se rapprocha, sur ses gardes.
Jesse prit une petite boite cylindrique, qui explosa à la figure du nommé Charles, qui fut déstabilisé pendant un instant.
C'était suffisant pour l'adolescente, qui courut vers lui. Son père croyait qu'elle allait l'achever avec son pistolet, mais elle n'en fit rien. Elle lui envoya son pied vers son torse.
Le cowboy suffoqua.
L'instant parut alors se passer au ralenti. Jesse hurla, croyant que sa fille se jetait dans le suicide, mais avec une rapidité surhumaine, elle poussa sur sa jambe, une forte lumière enflammée dans son pieds s'alluma, et le corps du chauve fut projeté vers la fenêtre, qu'il traversa comme un couteau dans du beurre, dans une grande explosion.
Le père et la fille l'entendirent hurler et s'écraser sur le sol dans d'affreux craquements. Un long silence suivit la chute, et sous la douleur, la franco-chinoise s'assit sur le sol, essoufflée par ce premier essais. Elle s'imaginait pas pouvoir essayer la force incroyable que lui donnait cette technologie maintenant, et elle ne s'était pas vraiment préparée psychologiquement.
Jesse observa sa fille adoptive, yeux rond et bouche-bée. Il regarda, choqué les pieds de métal que sa fille avait, qui remontait sur ses jambes comme pouvait le montrer la partie où, sous le choc de l'explosion, le jean était déchiré. Il souffla, sourcils froncés.
« Mais qu'est-ce que t'as fait ? »
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