Je pense que pour le quatre on va peut-être bien atteindre les 30 chapitres 😂 , j'en suis au 18/19 , après le souvenir , mais puisque je compte mettre quelque truc avant enchainer la troisième épreuve , ça fera déjà 20/22 chapitres , et le troisième épreuve faisant 30 min environ plus la suite , ça fera déjà 5 ou 6 bon chapitres (ou pas p't'être que je fais vraiment en faire des gros chaipas) . Et puis pour le quatre , j'ai décidé de m'inspirer un peu du livre ( d'où la fin sera largement plus complète , l'influence du livre se fera pas trop sentir sinon) . Enfin bref , je dois avouer que ça fait une semaine que j'ai pas écris . Une semaine ça fait beaucoup pour moi 😂 , je sais pas , y'avait plein de moments que j'avais mais tellement pas envie d'écrire 😂
Et ça fait longtemps que je l'ai pas mis mais n'hésitez pas à commenter !

J'errai telle une âme en peine dans les sombres couloirs de Poudlard , les quelques rayons de Lune caressant ma peau se faisant rare . Il me semblait être dans l'aile Ouest , mais je n'en étais pas bien sûre . Je tirai sur les manches de mon pull rose , ce vieux pull que je me trimballais depuis bien avant mon entrée à Poudlard , pour recouvrir entièrement mes mains glacés . Mon bas de pyjama retombaient sur mes talons et râpaient le sol . Mes orteils gelaient , mais ça , c'était parce que je n'avais pas mis de chaussons . Je soupirais en triturant ma tresse , et , apercevant un escalier , me hâtai d'un pas dansant vers celui-ci .

Je grimpai quatre à quatre les marches , pour finalement me laisser tomber contre-celle-ci , accrochée à un barreau des barrières d'escaliers . Je soupirai , ma joue collée contre la pierre froide , et me laissai aller à la contemplation de la vue plongeante en bas des marches . Le couloir était vide , froid , inerte de toute forme de vie . Il n'y avait rien de très intéressant , mais je trouvai cette vision étrangement mélancolique et je soupirais une deuxième fois en m'agrippant un peu plus au barreau . Je me sentais triste , esseulée . Enfaite , j'avais l'impression d'être une coquille vide . Mes recherches grognonnaient toutes mon énergie et j'étais tellement obnubilée par mon envie de vérité que ma vie sociable sombrait peu à peu dans le néant .

À moins que ce ne soit toi qui , qui coules , douce Rose aux pétales brillant de tes larmes , qui coule , qui coule , dans les profondeurs d'une noirceur infini , d'une tristesse sans nom . Si pétillante était ta couleur d'antan , douce Rose à la tige hérissée d'épine .

Je relevai subitement la tête , alerte . La voix avait été un écho sonore dans ma petite boîte crânienne et un vent froid avait fait dévaler un frisson tout le long de mon corps . Je reconnaissais ce timbre vibrant , et pourtant si distant , et cette soudaine fraîcheur qui tombait .

Viens , douce Rose , et déploie tes pétales de ton sourire vacillant , vacillent les sentiments au fond de ton cœur , vacille la logique au fond de ton esprit . Viens , douce Rose .

Je me relevai à l'aide de la rambarde et grimpai les dernières marches avec vitesse . Ça faisait longtemps , que je ne l'avais pas vu , mais à chaque fois que je la cherchais , elle se cachait . J'arrivai en haut de l'escalier et une silhouette argentée , du moins la moitié , l'autre cachée dans l'ombre , m'apparut . Elle se tourna vers le couloir face à elle , et avança , lentement , ou plutôt , flotta . Effectivement , un grand sourire , qui souligna mes cernes et l'absence de joie dans mes yeux , étira mes lèvres . Je m'élançai dans le couloir à sa suite et trouvai une nouvelle spirale d'escaliers , qui me menèrent tout en haut d'une des tourelles . La silhouette m'apparut une deuxième fois , et je sautai sur la petite fenêtre et l'ouvris . Mon corps passa et aisément et je pus enfin dominer Poudlard du haut de son toit , fièrement dressée face à la lune , le vent fouettant mes nattes entre-elles . Je m'avançai , les bras étendues , vers la femme à l'autre bout de l'aile . La Lune la rendait encore plus fantomatique que d'habitude et sa taille élancée lui donnait un air maladif . Mais son doux sourire contrastait avec cet air maigre et faible que lui donnaient ses boucles brunes . D'un geste brusque , j'arrachai mes élastiques et me mis à courir , les bras tendus sur le côté . Un rire léger s'échappa de ma gorge alors que mes cheveux s'emmêlaient dans mon dos , gênant parfois ma vue d'une mèche ou deux .

Je m'installai à cheval sur la bordure du toit alors que la femme s'asseyait plus gracieusement , à mes côtés . Pendant de longues minutes , nous regardâmes la Lune croissante , et je tournai la tête pour la regarder . Face à mon regard insistant , elle me regarda aussi , et d'un coup , nous éclatâmes de rire . Je laissai tomber mon dos pour m'allonger tranquillement , les bras derrière la tête , et j'admirai le ciel constellé d'étoile .

- Ça fait longtemps , Miaouhdowes .

- Très longtemps , Potty-Rose .

Un sourire complice illumina son visage et je le lui rendis .

- Qu'est-ce qui ne va pas ? , me demanda Dorcas , son souffle chatouillant mon visage .

Je me mordus l'intérieur de la joue . Elle était perspicace , mais j'étais certaine que sa condition de fantôme l'y aidait .

- Un peu de tout .

- Comme ?

- Sirius Black .

L'air doux de Dorcas se craquela légèrement et son sourire disparut .

- Tu le connaissais ? , demandai-Je d'une voix triste .

- Raconte-moi tout .

- Tout le monde pense que Sirius Black veut me tuer , moi et Harry . Personne n'a jugé utile de nous dire clairement que c'était parce qu'il avait failli tuer nos parents . Sauf que voilà . Je pense que Sirius Black ne veut pas nous tuer .

Les épais sourcils de Dorcas se froncèrent et , son visage à quelques centimètres du mien , elle m'incita à continuer :

- Pourquoi ?

- Je pense que c'est Peter Pettigrow , qui a tué mes parents . Enfin , il a contribué à leur mort . Et Sirius Black veut venger mes parents . Mais ça semble ... Tellement ... Tellement irréel !

- Pourquoi le serait-ce ? , souffla Dorcas , ses lèvres au-dessus des miennes .

- Tout le monde parle de mes parents , mais ils font toujours comme s'ils n'avaient jamais existé .

Le semblant de joie qui restait disparue des yeux de Dorcas et ses lèvres caressaient les miennes . Le froid engourdit mon corps et elle passa à travers celui-ci pour réapparaître à quelques mètres de moi , les bras serrés sur sa poitrine . Avec un grognement , je basculais mes jambes sur le côté , et me redressai .

- Rose ... , murmura-t-elle doucement , ses yeux étrangement brillants .

Ce ne pouvait être des larmes . Les morts ne pleuraient pas , mais on pleuraittrop souvent les morts .

- Pourquoi tu ne veux jamais me parler d'eux ? Qu'est-ce qu'il y a de si difficile là-dedans , demandai-Je en me relevant pour m,avancer vers la fenêtre de la tourelle .

- Rose ! S'il te plaît ...

- JE TE DEMANDE JUSTE DE PARLER ! , hurlai-Je en me retournant à bout de souffle .

À ses yeux écarquillés et sa bouche grande ouverte , je compris que j'avais crié trop fort . Les larmes aux ydux , des vrais , pas celles d'un fantôme , je sautais dans la tourelle et fermais la fenêtre pour dévaler les escaliers .

Le seul ami qu'il me restait désormais , c'était Cédric Diggory .
Drago , Blaise , Théodore , Pansy ... Je n'avais pas le droit de les inquiéter avec tout ça . Traîner avec eux et leur demander d'attraper le rat , ça les mettait suffisamment en danger .

Mais pour rien au monde je ne renoncerai à notre amitié .

Douce Rose ... Douce Rose ... Ton cœur se fane et s'enroule d'épines ... Douce ... Rose .