Mère : Anaïs, Lilly, j'ai à vous parler sérieusement, nous avons quelques problèmes financiers, suite à la mort précipitée de votre père... Je vous envoie à Paris trouver quelqu'un de riche avec qui vous vous marierez. Vous irez chez ma sœur, Louise, elle me doit beaucoup et a accepté de vous loger et nourrir quelques temps, il serait aimable à vous de vous tenir, lorsque vous serez en sa compagnie et je vous prierai de ne point lui causer soucis !

Anaïs : Mais mère, que ferons nous à Paris ?

Mère : Je ne t'ai nullement permis de m'interroger... Excuse moi Anaïs... En temps habituel je t'aurais répondu sans attendre et sans manière telle que celle-ci, mais (suite en sanglotant), aujourd'hui... Je suis si triste, je vais devoir vous quitter, je serai dans la solitude absolue jusqu'à votre retour... Si un jour vous revenez...

Lilly : Mère nous vous ferons parvenir des lettres, tant que nous le pourrons.

Anaïs : Ne soyez point si triste nous reviendrons vous voir...
Et cesser de pleurer, ou je risque de verser des larmes à mon tour.
Dites-nous plutôt : Quand partons- nous, et à cheval je suppose ?

Mère : Soyez prêtes aux premiers rayons du soleil

Anaïs et Lilly : Oui, mère (soupir)