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Chapitre 7- Imbiber


Dans la nuit, Kuro avait une envie pressante qui l'extirpa de son sommeil. Il se leva et rampa à quatre pattes, jusqu'à sa salle de bain située à quelques mètres au même étage.

Devant l'endroit, il ouvrit la porte qui grinça péniblement. Il ne voulait surtout pas déranger sa maman, qui avait fortement besoin de repos.
L'enfant posa ses genoux sur le carrelage froid et crispa sa mâchoire : le sol était dur et cognait ses genoux. Il finirait par avoir des bleus s'il ne faisait pas attention à sa démarche.

Le garçonnet traversa le lieu en direction des toilettes, mais quand il crut y être, il se confronta à une baignoire : elle ne lui inspirait rien de bon...

Contraint par une force invisible, un désir de curiosité transcendant, il se rapprocha du grand bassin en s'agrippant au rebord qui s'élevait à son niveau.

Il plongea son regard dans le fond de la douche, et la vit remplie d'eau à moitié. Étrangement, il avait une impression de déjà-vu, ou plutôt de déjà vécu.

Soudain, l'eau se brouilla, grouillait et tourbillonnait de manière imprévisible. En même temps, ses jambes se ramollissaient pour ne devenir plus que des spaghettis.

Il voulut s'éloigner de la source, mais ses paumes restèrent collées au rebord blanc. De grandes et puissantes mains le poussèrent dans son dos subitement, comme si il prenait de l'élan à la balançoire.

Sauf qu'il s'apprêtait à replonger dans l'eau. Désemparé, le pauvre Kuro regretta d'avoir prêté attention à cette douche, et plissa les yeux pour éviter de souffrir.

Sauf que ses yeux restaient grands ouverts, refusant catégoriquement de lui faire ce plaisir.

Il s'enfonça, tête baissée, dans le liquide chaud et tournoya en rond, ses mouvements incontrôlés. Le prisonnier coula profondément, à présent sous une immense étendue d'eau. Il supposa que c'était l'océan, mais l'eau n'avait aucun goût salé.

Au bout de quelques secondes, il put s'immobiliser. Kuro se retrouvait imbibé dans les entrailles de la baignoire sans fond. Ses vêtements se gonflaient comme des parachutes soumis aux lois de l'océan.

Sauf que l'enfant ne remontait pas à la surface, il ne flottait pas.

Pour trouver, découragé, de l'air dans cette eau limpide, il fendit le bleu de ses petits bras, afin de se propulser en nageant.

Sauf que l'eau était visqueuse et dense : cela bloquait ses mouvements.

Il devait remonter au plus vite ! On sentait sa cage thoracique dégonflée se comprimer, et ses poumons menaçaient d'exploser de l'intérieur.

Il redoubla d'efforts pour se frayer un chemin dans les abysses et extirper sa tête de l'eau. Sauf qu'en pensant enfin atteindre la surface, il se cogna à une plaque vitrée, transparente. Elle avait une surface infinie et délimitait la frontière ciel et mer.

Il tâtait, tambourinait, brisait ses os contre la barrière, mais celle-ci ne céda pas le moins du monde.

Kuro souffrait du manque d'air, avalait de l'eau qui lui décapait les voies respiratoires et décomposait sa vue en petit points noirs. Paniquant, se débattant, étouffant, il serrait son cou de ses petites mains, ne sachant que faire. Il s'attendait à mourir, sentir ses membres s'alourdir...

Sauf que le garçon restait totalement conscient, avec une extra-lucidité en bonus. Sa position d'invincibilité n'empêchait pas la sensation d'étouffement le consumer lentement, vicieusement. Il était perdu, ne comprenait plus rien à son cas. Ça n'en finissait plus ! Le silence intersidéral remplissait l'océan dans lequel Kuro était retenu. Une image se dessina derrière la vitre qu'il tâtait de ses doigts aux bouts bleuis. Il reconnut un millier de chose : la vie en action.

Des gens heureux, des scènes magnifiques, des rires, un sourire, une rue, son village, sa mère...

Tout s'emboîtait harmonieusement, comme si ce scénario était prédéfini depuis le début. Que l'univers était tout et rien à la fois... Il se confrontait au monde extérieur, à la mise en scène d'un joyeux chaos. La dynamique des événements l'invitait à profiter de toutes ces expériences, comme une publicité bien ficelée.

Sauf qu'il n'avait pas sa place dans ce monde-là, qu'il manquait à cette chaîne et se noyait derrière sa vitre, seul, abandonné à son sort dans un océan de chagrin. L'exclu n'avait plus tellement peur, alors il se relâcha. Cependant, il pouvait pointer le sentiment de jalousie, l'injustice qui imprégnait ses pensées. Elle se renforçait à chaque nouvelle désillusion, en patientant que son heure sonne pour le dévorer sauvagement.

Le garçonnet souffrait physiquement et se torturait psychologiquement.

À ce moment, il reconnut qu'il n'appartenait pas au même monde que les autres, qu'il ne le méritait pas, car il n'était rien de plus qu'une victime...

Il rouvrit les yeux, tremblant, transpirant de stress, respirant de nouveau normalement. Enfin, pas tout à fait : Le traumatisé sifflait l'air d'un rythme saccadé, sur le qui-vive. Kuro était allongé sur son matelas, et serrait sa peluche dauphin contre lui, à s'en faire des crampes. Il faisait toujours aussi sombre que dans l'eau, ce n'était pas très rassurant. Le petit fut quand-même soulagé, ravivé de constater qu'il avait rêvé, qu'il était vivant. Ouf !

L'enfant vérifia l'état de ses doigts : ils n'étaient pas bleuis, tout allait bien. Il aurait en temps normal appelé sa maman, mais il tenait à ne pas la déranger, à la ménager. Alors, le petit dû pendre sur lui, chercher le courage nécessaire pour se calmer.

Sa mère lui aurait dit : "Tu es un grand garçon, tu affrontes tes cauchemars comme un vrai chevalier !" tout en riant, de son plus tendre sourire, penchée sur son lit, si elle s'était déplacée.

Rien que de l'imaginer, il se sentait déjà mieux. Comme béni par une bonne étoile.

L'insomniaque avait ses yeux rouges, la tête patraque et le corps dépossédé de force. Il supplia qu'on le laisse dormir en paix, sans plus de tourments !

Ses dix minutes d'attente à la recherche du sommeil furent récompensées par un repos bien mérité, dans le paradis de la tranquillité.

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