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Chapitre 15- De l'eau pour peindre l'océan !

Débarrassé des consignes d'hygiène quotidiennes, Kuro n'avait plus grand chose de contraignant à faire : du coup, leur liberté de s'amuser était si vaste que les deux enfants n'arrivaient pas à se décider, quant à la prochaine activité pour laquelle ils allaient se dédier avec passion.

Tournoyant sur le fauteuil de bureau de Kuro, Nil tuait le temps tout en réfléchissant à une idée intéressante de jeu d'intérieur pas trop physique. C'était peine perdue...

« Joues pas chaise, tu v' abîmer ! » Brida le garçon trop consciencieux, avec une pointe de ridicule, car il mâchait les mots. Se préoccuper de tout, le fatiguait particulièrement en ce moment. Il se laissa tomber dans son lit qui le fit rebondir avant de le laisser s'enfoncer dans les draps épais, pouvant enfin soulager ses courbatures. Ses frayeurs dans la salle de bain l'avaient vraiment épuisé.

« Douches, trop fatiguant... » Se plaignit le jeune.

« Tu ne peux pas être aussi fatigué, nous ne sommes que le matin ! » Fit remarquer son amie, boudeuse depuis qu'elle n'avait plus le droit de faire tourner le fauteuil en cuir.

Se sentant comme engourdie, Nil ne put s'empêcher de s'étirer en occupant le plus d'espace possible dans la pièce close.

La fillette pensa ensuite à s'installer autour d'un jeu de société : Elle commença par examiner la panoplie de jeux que Kuro conservait dans son placard, entre les bas de manteaux pendouillant.

« Pourquoi tes jeux ne sont pas déballés ? Tu ne t'en sers jamais ? » Dit-elle après avoir vu les plastiques emballant encore les boîtes.

Perplexe, Kuro se souvînt qu'il n'avait jamais eu personne pour jouer avec lui avant Nil. Le peu de fois où il jouait suivit de ses compagnons d'école, leur groupe traînait dehors.

« Pas d'amis ici. Mère, plus temps jouer... pe'sonne aide elle. »

« Et ton père ? Celui qu'on a croisé en bas, il n'aide pas ta mère ? »

À sa référence, Kuro ressenti beaucoup de colère, mais il n'avait pas les mots précis pour justifier sa réaction de rejet envers lui. Son air strict suffisait à l'accuser d'avoir de mauvaises attentions pour sa maman qu'il savait fragile.

Hostilement, l'enfant répondit :

« Pas père c'type, juste hom' en trop ! Père va'ait mieux que... méchant. »

Entendant le garçon parler de son parent au passé, elle craignit le pire :

« Ton papa... Il est où ? » Nil s'était tourné pour regarder son compagnon réprimer sa colère puis s'attrister. Après ça, les jeux n'avaient plus aucune importance.

« Acci'ent de travail, pompier. »

Même étant habitué à répondre ces mots encore et encore, il avait la gorge nouée quand ils dû poser la vérité immuable à son amie. L'enfant savait qu'il était compliqué d'apprendre ce genre de drame, et s'était habitué à voir tout le monde s'excuser pour des événements dont ils n'étaient pas responsables. Le pauvre gamin s'était fait une raison et appréhendait le sujet avec plus de fierté que d'accablement.

Pompier, c'était un métier louable.

Et puis, il n'avait presque plus de souvenir clairs de son père, il était tout petit le jour où il s'était évaporé de la surface. Pour lui, il n'avait jamais eût de père, et se raccrochait avec un amour infini dédié à sa seule mère. Kuro reconnaissait la valeur irremplaçable d'un parent dans sa vie.

Ce nouveau père ne pourrait jamais remplacer celui qu'il n'avait jamais eu. Avoir affaire à cette situation dans sa vie ne faisait que rouvrir des blessures personnelles à l'enfant. Ça lui faisait plein de peine.

Souhaitant changer le centre de l'attention, Kuro voulu savoir ce qu'il en était pour son amie.

« Ma famille, je l'ai toujours connue unis et proche. Ils sont très gentils. Je ne sais pas ce que tu as dû traverser, mais j'imagine que ça n'a pas été facile... »

Le pauvre garçon ne saisissait pas s'il avait souffert ou non de la mort de son père, il l'avait juste accepté sans se poser de questions. S'adaptant en conséquence.

« Souviens famille ? » Interrogea-t-il en désignant Nil au loin.

« Comme tout le monde, bien-sûr ! Mais le reste, c'est strictement personnel ! » Elle avait sorti cette ignoble excuse car elle n'arrivait pas à avouer qu'elle était responsable de sa séparation avec sa famille. Elle avait juste un besoin oppressant de l'oublier un instant pour prendre son souffle sans les rencontrer. Un peu comme des vacances.

« Mais, toi, quel âge ? » Kuro était quasiment sûr qu'ils faisaient le même âge, mais il voulait s'assurer qu'elle n'ait pas quelques décennies de plus que lui, par un contexte mystérieux.

De ses sept doigts, la demoiselle marquait ses années. Après avoir recompté, elle additionna un huitième doigt : elle avait oublié que son anniversaire était passé.

« Comme moi ! » S'illumina l'enfant étonné de cette coïncidence. Aussitôt, il lui demanda si elle était déjà allée à l'école.

« Je l'ai fait oui. » En répondant, elle entra dans un état rêveur, se souvenant du nom de quelques-uns de ses précieux amis. Mais dans cette forme, elle ne pouvait espérer se faire remarquer auprès d'eux. Elle ignorait à quel point elle s'était éloignée d'eux, de sa vie d'avant...

Nil se recentra sur le présent et sorti un puzzle avec une image d'oiseau sur le couvercle.

« Ça te dis ? »

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En plaçant la dernière pièce, les deux amis reconstituèrent un tableau de mouette survolant l'océan. Nil prit du recul et examina l'extérieur en se penchant par le seul velux de la chambre.

« Il n'y pas la mer dans cette région ? »

Ça ne risquait pas, le village de Kuro était situé en plein centre du Japon. Seul un fleuve le traversait. La petite parue déçue de recevoir une réponse dés-illusoire. Elle aurait aimé visiter la côte et tremper ses pieds dans le bord de mer...

Mais peu importait, elle était aussi très heureuse d'avoir trouvé Kuro, un excellent partenaire de jeu. Pour lui remonter le moral, ledit partenaire s'empressa de sortir son matériel de dessin pour élaborer un paysage maritime en prenant place sur son bureau. Nil était curieuse de voir ce qu'il faisait, mais l'artiste lui avait fait signe de ne pas s'approcher...

Et voilà ! Il lui tendit une page saturée de crayon de couleur, qu'il avait mis cinq minutes à gribouiller. La fillette en fut toute impressionnée et lui complimenta le réalisme de l'œuvre.

« C'est comme dans mon imagination ! »

S'en suivit un nouvel essai de Kuro qui dessinait dans son coin.

« Tien, toi qui sauv' moi. » Avait-il légendé.

Sur l'image, on discernait Kuro, recueillit par une énorme vague que Nil contrôlait grâce à des supers pouvoirs qu'il venait de lui inventer sur le coup. La scène se passait dans la salle de bain, fidèlement reproduite.

« Woah, je n'étais pas si héroïque pour de vrai, tu exagères ! » S'extasiait le fantôme. Se focalisant sur la grosse vague, elle se questionna sur sa nature : Les créatures surnaturelles avaient-elles des pouvoirs extraordinaires ? Seul le moment où elle avait miraculeusement traversé la porte refit surface dans ses pensées.

Ainsi, elle comprit qu'il fallait de l'eau pour peindre l'océan. De l'eau dans la peinture pour donner vie à l'imagination. C'est vrai ! Cet élément si présent dans notre quotidien et qui nous est vital... Chaque particule d'air était de l'eau, chaque humain en était aussi ! Tout était eau au final !

Prise dans la passion de ses révélations, la fillette avait envie de faire le tour du monde. Non, de refaire le monde ! C'est comme si elle venait de d'acquérir le pouvoir de tout modifier autour d'elle. Cela l'excitait dans tous les sens.

Nil chercha à reproduire la pose qu'avait dessinée son ami. Agitant ses bras et tournoyant chaotiquement. Kuro, assit calmement sur le lit l'observait à sa dance exotique sans comprendre.

Curieusement, les deux enfants ressentirent un inquiétant changement d'atmosphère autour d'eux. À peine le garçon eut le temps de prêter attention à son environnement que de l'eau montait à ses pieds. D'où venait-elle ?! Le niveau glapissait les centimètres à vue d'œil sans retenue.

Durant un instant, l'enfant se persuada qu'il était victime d'une hallucination aux traits réalistes avant de remarquer que Nil assistait au même spectacle que lui. Ajouté à tout ce qu'il avait traversé, ce n'était pas très grave...

Paniqué, Kuro rangea ses jambes sur son siège, pour éviter l'eau remplissant sa chambre. À ses côté, Nil s'amusait à contempler le phénomène : une drôle de vague sortie de nulle part inondait la salle. Quand elle jeta un œil à l'extérieur, elle admira le monde se faire engloutir en un éclair par les eaux immenses. Devant l'affolement de son compagnon, le fantôme savait par instinct comment le réconforter :

« Tu n'as rien à craindre, cette eau est un élément bienveillant ! » Pourtant, l'argument qui le convainquit immédiatement fut l'annonce qu'ils étaient plus fort à deux, et que rien ne lui ferait de mal, tant que sa gardienne serait présente pour le protéger. Kuro souhaitait avoir la certitude qu'elle pouvait le sauver de cette eau menaçante, mais il n'avait pas le courage de se mouiller pour la rejoindre et s'accrocher à son amie.

Se lever sur on fauteuil ne fit que retarder le moment fatidique que le garçon craignait avec désespoir. Bien-sûr que Nil n'avait pas peur, c'était facile pour elle : c'était un fantôme et plus rien ne pouvait lui faire mal !

Kuro envia son insouciance, elle, pouvait s'amuser malgré cette catastrophe. Aussi fou que cela puisse paraître, l'entrée en contact avec le liquide n'avait rien à voir avec de l'eau traditionnelle : on sentait une substance chaude et douce nous envelopper et nous rendre plus léger, comme si l'on flottait en apesanteur. Cette sensation attisa sa jalousie à peine née dans un coin de sa tête.

Le petit n'était quand-même pas rassuré et continuait de lutter pour ne pas se noyer encore une fois. La fine main de la demoiselle vînt lui apporter de la force pour surmonter cette épreuve extraordinaire. De suite, le courageux garçon saisit l'invitation avec un pincement au cœur.

L'eau chatouillait leur cou et Kuro peinait à garder sa bouche en contact avec le peu d'air restant. Il pouvait s'évanouir à tout moment. Les objets, quant à eux, n'avaient pas oscillé d'un millimètre à l'arrivée du tsunami. C'était sûrement Nil qui l'avait invoqué par une magie de fantôme.

Les fantômes impliquaient-ils des phénomènes paranormaux ?

C'était un spectacle merveilleux, leurs cheveux se mirent à s'élever tel l'effet d'un plongeon dans un fond aquatique. Ils restaient en suspension et leurs vêtements s'élevaient aussi. Kuro crû faire une crise d'euphorie, quand il prit une ultime inspiration et plongea dans le liquide étrange.

L'authentique chevelure océan de Nil se mua en eau quand le haut de son corps fut entré en contact avec cet autre univers. Ses couettes restèrent comme telles malgré ce changement d'état : elles conservaient de la même manière les rubans noirs noués finement. Le tout donnait une étrange forme à la fille extravertie. Curieusement, on pouvait très bien différencier les cheveux de la fillette et le liquide qui allait les noyer.

Le nageur ouvrit ses yeux au bout d'une longue minute et découvrit qu'il flottait en boule dans sa chambre, retenu par la main de son invitée. À bout de souffle, sa tête avait pris des nuances rouge et bleues. Puisqu'il était à sa limite d'apnée, il chercha à reprendre son souffle, et par la plus grande des incompréhensions, l'enfant submergé arriva à respirer sous cette eau chaleureuse. Il trouvait même qu'il y respirait plus fluidement qu'ailleurs.

En se posant, il s'aperçu que la fille attendait patiemment qu'il se calme, transportée par l'excitation de l'inconnu, sans être particulièrement perturbée par ce qu'il venait de se passer. La jeune demoiselle s'affichait positivement intriguée par son propre pouvoir nouvellement acquit. Elle découvrait en même temps ses capacités et cet univers, sans être fixée sur sa part d'implication dans ce tsunami surprenant.

Pourquoi avait-elle obtenu cette forme et ce pouvoir ? Rêvait-elle ? Ses idées fusaient sans qu'elle ne puisse maîtriser son engouement.

Nil aimait cette nouvelle liberté, et la chance qui prenait soin d'elle peut importe ses choix. Elle aurait souhaité revivre cette expérience tous les jours avec son ami. Mais au fond d'elle, l'enfant voulait savoir si elle retrouverait un jour son humanité, espérant ne pas être piégée entre la vie et la mort.

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