Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 10- Suite


"Si je peux voir les fantômes, c'est sûrement car j'ai frôlé la mort." Réfléchit-il posément. Il définit sa particularité comme un "don de voyance". En Outre, il ignorait s'il devait s'en vanter ou le considérer comme une séquelle de son accident. Rien de glorieux, en soi.

Sa maman lui avait expliqué qu'il s'était évanouis dans de l'eau, se noyant presque.

Etait-ce aussi grave ?

Ce n'était qu'un simple évanouissement pourtant !

La réponse de Nil l'interrompit. Il avait oublié qu'ils discutaient, tant il était perdu dans ses pensées...

« J'aimerais bien me laver après toi, si ça ne dérange pas... Mais je n'ai rien d'autre que cette robe. Je ne sais pas comment m'habiller... »

Ça robe, elle la considérait comme une blouse incommode. La fillette préférait de loin sa garde-robe habituelle plus... raffiné. Elle devrait faire avec n'ayant pas d'autres moyens, accepta-t-elle déçue.

L'apparence, et notamment la tenue, comptait beaucoup pour la fille. Elle qui rayonnait tous les jours de différentes couleurs vives. Une sorte d'arc-en-ciel ambulant.       

Kuro, triste pour son amie chercha une solution audacieuse de son côté. Il lui proposa incertain :

« On pio'era dans affai' maman, doit bien a'oir tee-shirt taille pour aut'e robe ! » Il pensait qu'elle aimait les robes et que cela lui ferait plaisir d'en avoir plusieurs à porter.

« Le temps que puiss' sortir. Ensuite, on ira maga'ins ! » Exposa le sauveur du petit fantôme.

« Merci Kuro, ça me conviens pour le moment. » Se contenta Nil.

Elle retrouva le sourire en s'apercevant qu'elle était très bien acceptée par son ami. Malgré toutes ses bizarreries : elle avait enfin trouvé sa place ! Une pile de vêtement accaparant ses bras, Kuro dû s'en remettre à sa généreuse camarade qui vint le décharger. Seulement après, il put se déplacer en béquilles.

Ils allaient se rendre dans la pièce voisine, au fond du couloir, quand brutalement, le garçon fut retenu par Nil. Elle s'accrochait à un pan de tissu appartenant à son haut. Fermement, elle ne comptait pas lâcher sa prise du bout de ses doigts.

Interpellé, l'enfant regarda derrière lui pour découvrir qu'on ne voulait pas le laisser filer : Son regard attristé incliné vers le bas, sa peau pâle et sa voix faible annonçaient un sujet sensible. En voyant son état, Kuro désirait la consoler à tout prix.

Comment ne pas être charmé par une créature si douce et sensible ?

« Dis... » Commença celle qui se cachait derrière lui. Elle n'osait pas exprimer le fond de sa pensée, retenue par la crainte qu'il refuse.

« Ça va aller. » Rassura le garçon. Le fantôme ne savait pas s'il posait une question ou si ce n'était que l'affirmation d'un soutient inestimable.

Encouragée par quelqu'un de confiance, la petite décida finalement de se lancer, peu importe le résultat :

« Je peux rester vivre chez toi ? »

Il se souvint qu'avec son don, il était le seul à la voir. Elle n'a donc nulle part où dormir ? Des papillons battaient de l'aile dans son ventre. Cela l'empêchait de se concentrer sur le dilemme présent.

Sachant que Nil était un fantôme, sa mère ne contesterait pas sa présence. Et encore moins si elle ne consommait rien. Ce qu'elle avait raconté la première fois à propos de ses parents semblait vrai. Il appréhendait l'embarras de n'avoir rien compris sur ce qu'impliquait être ''surnaturel''.

Le garçon avait l'impression de faire une bêtise en cachant une amie à son unique véritable parent.
L'homme en trop, – Gaken – quant à lui ne comptait pas, il n'a aucune autorité à exercer sur un enfant qui n'est pas le sien, estima impunément Kuro.

Il n'y avait pas de raisons de se sentir fautif : Il aidait une personne dont le sort dépendait entièrement de son choix. Le garçonnet était prêt à en subir les conséquences, et il s'était armé de détermination.

« J'aide amis, reste au'ant temps qui te plaira ! » S'exclama-t-il comme si ses paroles étaient capitales.

Bien-sûr, ce l'était pour la petite Nil, qui se voyait déjà retrouvée livrée à elle-même, avec pour seul compagnon l'ennui. Elle continua à déprimer, des larmes menaçant de se former sur ses jolis yeux océan.

Il ne pouvait pas... elle le savait avant même d'avoir demandé, en venant le rencontrer. La réponse négative était évidente : personne ne se préoccupait d'elle. C'était de sa faute, c'est elle qui avait insisté pour qu'on la laisse être indépendante.

"Je n'ai besoin de personne pour vivre ma vie !" Avait crié la rebelle avant de quitter sa maison en claquant la porte.

La liberté lui avait été de courte durée...

Nil n'ouvrit pas la bouche. Kuro ne saisissait pas ce qui l'empêchait de se réjouir.

« On n'y va ? » lança-t-il pour qu'elle réagisse.

Aller où ? rétorquait péniblement Nil. En boucle, la petite répétait les paroles froides du garçon. Lorsque les mots prirent enfin sens dans sa tête, elle se métamorphosa :

Son visage s'illumina imprévisiblement, son regard de chien battu se remplaça par des étoiles dans les iris. Ses petites lèvres s'entrouvraient, tant elle était ébahie.

« Vraiment !? » Insista la fillette pleine de reconnaissance.

Il se trouvait qu'elle avait si peu d'espoir en elle, que la réponse de son ami avait sonné faux à ses oreilles.

Que les dieux soient loués ! La fillette avait mal interprété l'invitation de Kuro.

Elle avait envie de le remercier de milles manières, de bondir de joie. Il en va de soi que la fille s'en garda parce que ses bras étaient chargés.

« Tu déranges pas, cont'aire, sais pas comment fe'ais pour escaliers ou vêt'ments sans toi ! »

Cette fille était une aide venue du ciel, Kuro en était certain !

D'un mouvement de béquilles, l'enfant se tourna face à la jeune fille et son dos se courba. Qu'importe si sa colonne vertébrale se tordait douloureusement, si sa trachée le brûlait comme s'il crachait du feu tant il s'époumonait : Il s'obligeait à fixer sans broncher ses pieds crispés sur le parquet.*

« Reste, res'ons ensemb' s'il te plait ! » Conjura-t-il de toute la conviction et le respect qu'il pouvait gratifier à l'égard de quelqu'un de cher à ses yeux. Le garçon ne pouvait pas rajouter un son de plus, ou il en devenait muet.

Nil ne s'attendait pas à ce qu'il en fasse une demande très formelle : Ce n'était pas à lui de chercher son approbation, c'était l'inverse !

Cette scène s'apparentait plus à une confession désespérée, que ce qu'il en était réellement. La conviée en tout honneur était gênée que son ami se baisse.

Un blessé était excusé s'il ne se courbait pas en vue de son état !

« Ce n'est pas nécessaire d'en faire autant ! C'est plutôt à moi de te remercier ! » Paniquait la fillette non-habituée à de telles faveurs.

Sa main restait suspendue dans le vide sans rien à saisir. Elle s'était détachée du garçon quand il s'était retourné. Nil la posa alors sur l'épaule fragile de Kuro, en le poussant pour qu'il se relève lentement.

L'échange entre les deux amis donnerait lieu à une promesse enfantine, mais fondamentale pour leurs avenirs...

Les deux âmes, chacune réjouies, reprirent leur route jusqu'à la salle de bain. Nil y déposerait les affaires de son généreux hébergeur et en retour, Kuro présenterait l'endroit à sa nouvelle colocataire.

Ils s'entendaient merveilleusement bien, et partageraient un quotidien extraordinaire, lié par une promesse sincère et puérile !


~~Fin de chapitre~~


* Dans les mœurs japonaises, quelqu'un s'excuse ou demande une faveur en courbant le haut de son corps, les bras tendus le long de celui-ci. C'est un signe de respect et de politesse. 

Pour des excuses, la personne peut aller jusqu'à se mettre  genoux au sol (en boule) la tête baissé et collé par terre pour exprimer son profond regret. 

Sinon, ils peuvent aussi se courber et se relever à plusieurs reprises basculant alors, jusqu'à ce qu'ils estime que c'est suffisant. Cette courbette se fait pour remercier quelqu'un plus particulièrement.

Il ne faut en aucuns cas regarder le destinataire du message dans les yeux mais regarder vers le bas. Cela montre une infériorité par rapport à la personne visée.  

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro