Maïte prit les mains de Nahiko dans les siennes pour la réconforter. Elle savait bien que Nahiko était de taille à garder un secret, mais celui ci était différent.

Que se passerait-il si elle lui disait ce qu'il s'était passé dans la salle d'histoire avec madame Schamack ?

Que se passerait-il si elle oubliait que ce secret ne devait pas être dévoilé ?

Que se passerait-il si c'était un rêve et qu'elle racontait des bêtises ?

Tant de questions, et pourtant aucune réponse.

Maïte se remémora de ce que Madame Schamack lui avait dit après l'avoir remarquée :
"Certains humains ont certaines capacités. Et toi, tu en as. Tu n'arrives juste pas à les découvrir."

De quoi voulait elle parler ? Et ces derniers mots, qui l'incitaient de rien dire à Nahiko :
"Surtout ne dit rien ! Craint l'inconnu disent-ils. Et ils le font. Alors si tu as peur de toi, ne dit rien et rejoins nous."

Maïte avait en effet très peur d'elle. Une peur incontrôlable. Quelles capacités ? Était elle une sorcière ? Une elfe ? Un gnome ? Ou une personne totalement normale...
Ça ne l'aidait pas ! Elle n'arrêtait pas de se poser des questions... Et toujours aucune réponse.

Les rejoindre... Mais qui étaient-ils ? Et où les trouver ? Pourquoi en un jour, sa gentille professeure d'histoire, Madame Schamack, était devenue la chef (elle pensait) d'une organisation maléfique de personnes ayant des capacités bizarres ?

Elle rêvait ! C'était un rêve...
Maïte s'esclaffa tandis que son amie la regardait bizarrement. Elle se reprit et continua sa réflexion. Quelle imagination débordante !

Ça ne pouvait être qu'un rêve ! Un rêve drôlement bien constitué...
Avec plein de noms inimaginables...

Et si c'était vrai ?
Pff...
Quelle question...
Bien sûr que c'était un rêve !

Soudain, Maïte revins dans la réalité. Avec ses mains dans celles de Nahiko.

Cette dispute ne pouvait être réglée que par...
A quoi pensait-elle ? Jamais ils ne le feraient. Une jeune fille... Non jamais ! Elle se pensait un peu bête, mais pas à ce point ! Leur demander de l'aide...

"Écoute Nahiko...,essaya doucement Maïte, J'ai peur. Plus que toi, plus qu'un petit enfant qui a vécu son premier cauchemar. J'ai TRÈS peur. J'ai encore plus peur en ne voulant pas que tu subisses la même chose que moi. J'ai la peur de ma vie Nahiko.

- Maïte moi aussi j'ai peur., lança son amie, Notre amitié est en train de se briser parce que Madame Schamack t'as dit quelque chose de bizarre. Et maintenant tu refuses de me le dire. Mais... Est-ce vraiment ce que tu veux ? Te cacher loin de ton amie ?

- Non Nahiko ! J'essaye en vain de me rapprocher ! Mais à chaque fois la vie me donne un coup et je me retrouve de nouveau loin de toi. Mais je te promets que ce n'est pas mon choix.

- J'ai une dernière question et je pense que tu te dois d'y répondre. Pourquoi es-tu autant bouleversée par ce que Madame Schamack t'as dit ?

- Je devrais te raconter ce qu'elle m'a dit pour que tu comprennes. Tout ce que tu dois savoir, c'est que tu n'aimerais pas vivre ça.

- J'espère que tu ne mens pas., le visage de Nahiko se durcit, avant de redevenir doux. Bon, j'étais en train de cuisiner des crêpes, j'ai l'impression qu'elles vont brûler si tu ne me lâche pas les mains... Tu en veux ?

- Bien sûr Nahiko ! Des crêpes par une professionnelle de la cuisine comme toi, ça ne se refuse pas !

- Quelques unes sont déjà prêtes, sert toi ! Mais... As-tu déjà acheté un cadeau pour Nirasé, vu que tu n'as clairement plus le temps de lui fabriquer quelque chose ?

- MERCI MERCI MERCIIIIIIIIII ! J'avais oublié mon dieu... Je cours lui acheter des chocolats !"

Après que Maïte soit partie, Nahiko murmura ces mots avant de s'esclaffer : "Quelle tête en l'air !"

Maïte courut acheter les chocolats tandis que Nahiko finissait les crêpes. Des chocolats avec un peu de noisette, le plus important ! Au cours de l'année, la jeune fille rousse en avait beaucoup apprit sur Nirasé, dont le fait qu'il raffolait des chocolats avec des petits bouts de noisette.

Elles se régalèrent ensemble et prirent du plaisir.

Chacune de son côté, Maïte et Nahiko préparent leurs affaires pour les prochains cours et notre jeune amoureuse écrivit soigneusement une lettre anonyme qu'elle allait coller sur sa boîte de pralinés.

Son plan était le suivant : essayer d'arriver en avance et déposer la boîte dans le casier de Nirasé. Car oui, elle en connaissait le code.

Vous pensez sûrement qu'elle est folle, mais non, il n'en n'est rien.

Et puis il était l'heure. Assez tôt, pas trop tard. Elles étaient arrivées en avance, ce qui était étrange pour le genre de personne qu'elle était.

Toujours en retard, elle était obligée d'avoir chaque jour en plus de ses affaires pour faire ses devoirs, ses affaires pour les deux premières cours pour ne pas à avoir à aller à son casier. La fille aux cheveux semblables à un brasier disait toujours "C'est soit les affaires, soit le retard !"

Par chance, le collège était ouvert plus tôt. Maïte se glissa jusqu'au casier de Nirasé l'ouvrit et y glissa la boîte.

Elle espérait qu'il allait la reconnaître et qu'il l'aimait aussi.

Maïte en profita pour ranger son casier. Car oui, elle était maniaque. Elle trouva quelques objets bizarres comme des peaux de banane pourries qui devaient être là depuis des semaines et se demanda ce qu'elles faisaient là mais ne se démontait pas. En cinq minutes, peut être moins, elle rangea le casier le plus désordonné du monde, selon elle.