J'ouvris les yeux lentement en observant la pièce dans laquelle je me trouvais. J'étais dans un lit aux draps blancs, les murs étaient également blancs et un rideau me séparait du reste de la pièce. Ma jambe était paralysée dans une attelle jaune, la douleur était moins forte, mais encore présente. J'avais l'impression d'être dans les vapes quand je sentis une main sur mon bras. Ma mère me fixait l'air troublée au visage.

- Ma puce! Tu es enfin réveillée. Ne bouges pas, je vais appuyer sur le bouton d'aide pour appeler l'infirmière.

Ma maman se leva de sa chaise et alla faire ce qu'elle m'avait dit, mais ensuite elle se dirigea vers la porte, pour sortir de la chambre. Je compris pourquoi quand je vis trois silhouettes rentrer rapidement pour venir à mon chevet. Alex et Éliot vinrent me faire un câlin de chaque côté de mon lit et me sourirent.

- Ça va mieux? Dis Alex.

- J'ai un peu mal, répondis-je en lui faisant un sourire triste.

- Je vais te faire des bisous comme maman me fait, tu vas voir tu vas guérir super vite! s'exclama mon frère le sourire naïf aux lèvres.

Son commentaire me fit rire. La troisième personne, mon père, s'avança vers moi et me fit un bisou sur le front.  Après quelques paroles échangées, une femme avec une longue veste blanche entra dans la chambre,  j'en déduis que c'est le médecin.

- Bonjour Cléa, je suis le docteur Williams comment va ton genou?
- Il me tiraille encore, mais c'est moins pire qu'avant.
- Parfait, c'est une bonne nouvelle, elle regarda mes invités puis moi, tu as subi une entorse ligamentaire au genou. Cette sorte de blessure est assez courante lorsque le ligament est provoqué par une torsion et que la jambe fait un mouvement anormal. Beaucoup d'athlètes y font face dans leur vie. Comme traitement, tu pourras prendre des antidouleurs la première semaine, ensuite tu devras porter ton attelle pendant 2 semaines et éviter tous mouvements brusques pour ton genou pendant 3 semaines. Avant de recommencer à pleine puissance, lorsque tu seras guéri, tu devras y aller graduellement, des rendez-vous avec une physiothérapeute peuvent être très aidant, afin de ne pas pousser ton genou à créer d'autres douleurs. 

J'hochai de la tête en analysant chaque mot qui sortait de sa bouche. Pas de sport pendant trois semaines, ça veut dire être sur le banc des matchs dans les prochains temps.

- Quand va-t-elle pouvoir sortir de l'hôpital? questionna mon père.

- Elle pourra sortir ce soir-même, il suffit que d'aller remplir les papiers. Avez-vous d'autres questions? demanda-t-elle avec un sourire.

- Non, merci beaucoup! dis-je en m'assoyant sur le lit.

Elle partit de la pièce nous laissant avec ma famille et mon meilleur ami.

- Nous allons aller signer ces fameux papiers, on vous laisse Éliot.

- Pas de problème, répondit Alex.

Ils sortirent eux aussi par la porte. Éliot vint s'installer sur mon lit pendant que moi, j'essayai de m'asseoir. Voyant ma difficulté, Alex m'aida avec ses bras.

- J'ai tellement eu peur, quand je t'ai vu souffrir au sol, j'ai cru que j'allais défoncer l'autre joueur qui t'as poussé.
- C'est pas grave, je vais m'en remettre, mais j'apprécierais lui mettre un bon poing dans le visage celui qui m'a fait ça.

Le sourire qui ornait ses lèvres le faisait rayonner et je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Par contre, Éliot vint s'appuyer sur mon genou ce qui me fit grimacer de douleur. Alex voyant mon visage enleva le bras de mon petit frère de sur ma jambe et lui dicta de faire attention, car il pourrait faire bobo à sa grande sœur. Le petit acquiesça en hochant de la tête.

- Un vrai gentleman celui-là! m'exclamai-je en faisant référence à Alex.
- Ça veut dire quoi?
- Ça veut dire qu'il est beaucoup trop gentil.
- Ohh je suis d'accord! me répondit Éliot.

Nos parents rentrèrent alors soudainement dans la chambre. Il ne restait plus qu'à prendre mes choses et nous étions bons pour partir!

En chemin pour la maison, ma mère arrêta la voiture à la pharmacie, pour aller commander mes antidouleurs. Quand elle revint dans l'auto, j'ingurgitai une pilule et les effets furent miraculeux, quelques minutes plus tard.

Rendus à le maison, Alex m'informa qu'il allait retourner chez eux. C'est ainsi que je lui disai aurevoir et que je m'installai dans mon lit pour me reposer et avoir une bonne nuit de sommeil.