Part 2/3

"- Tu sais que tu peux prendre une chaise toi aussi." je lui propose.

Elle me sourit puis fait glisser la chaise la plus proche d'elle pour venir s'asseoir en face de moi.

***

Cara et moi parlons tout simplement. Enfin c'est elle qui commence la conversation en me remerciant de l'avoir invitée elle et sa famille. On parle de nous et de notre famille. Elle me pose des questions et je lui répond et vice-versa. Une conversation tout à fait normal de deux petites filles qui apprennent à se connaître de façon assez basique. Avec toutes nos deux familles autour.

" Cara, ils sont combien au total tes frères et sœurs ?"

Je lui demande curieuse.

" Dans ma famille, on est quatre enfants. Il y a mes grandes sœurs Chloé et Poppy et Alexander qui vient de la famille de mon beau-père. Mais Alexander préfère qu'on l'appelle Alex. Tu verras Selena, ils sont tous très sympas.

- Ah oui donc vous êtes une très grande famille alors !

- Exactement. Tu voudrais qu'on aille jouer avec eux dans le jardin ?

- Euh...oui pas de problème !"

Certes, j'aurais plutôt aimé l'inviter à venir dans ma chambre mais de un, elle me l'avait proposé très rapidement, de deux je préférais tout de même attendre un peu pour que je lui propose de rentrer dans mon espace intime et de trois, en jouant avec elle et toute fratrie n'est comme si je m'éloignai d'elle. Non car de toute manière je m'amuse avec elle. Ce serait égoïste de ma part de vouloir avoir Cara pour moi toute seule. Non ?

Quand je repense à mon espace personnel qui n'est autre que ma chambre, je ne saurais expliquer mais d'un coup je ressens cet instant de malaise : avant que je lui montre ma chambre, il faudrait peut-être que j'enlève toutes les photos d'elle accrochées sur le mur de ma chambre. Pour cela, je m'excuse auprès de Cara et je lui lance qu'avant de jouer, je passe faire un tour aux toilettes (cette méthode qui passe bien) et monte dans ma chambre.

Si jamais Cara voit que je lui voue un culte, s'en sera fini de ma vie. Elle pourrait le répéter aux autres, pour se venger de moi, et ils se moqueraient tous de moi. Car depuis quand garder les plus belles images de la petite fille de mon âge, sous prétexte que je la trouve jolie et les accrocher au mur de ma chambre est normal ?

Une fois dans ma chambre, je me presse d'enlever toutes les images sans en laisser une seule. Je prends également mon journal intime et également tous les objets la concernant et les mets dans une boîte à chaussure. Une boite à chaussure que je cache vite fait sous mon lit. Heureusement que mes draps sont assez longs pour cacher la boite entièrement. Je suis essoufflée à force de monter plusieurs fois sur ma chaise pour enlever ces photos.

Si jamais Cara les découvre et que ma vie est fichue, il va vraiment falloir que les fasse brûler. Car si Cara le répète aux autres, je pourrais toujours lui demander si elle a une preuve car on a beau croire que les Extraterrestres existent, si on aucune vidéo ou photo en guise de preuve, jamais on y croira à 100%. A moins qu'il y en ait qui trouve leur existence assez cool pour croire qu'ils existent ou bien qu'il y en ait qui se questionnent sur le fait qu'on soit les seules créatures vivantes dans cette galaxie. Bref, je m'éloigne du sujet.

Je peux maintenant sortir de ma chambre soulagée.

Je rejoins Cara et ses frères et sœurs. Je les vois qu'ils jouent ensemble au BasketBall. En même temps, c'est le seul ballon que j'ai chez moi avec le panier que mon père avait fabriqué avec Grand père qui est son père à lui. Cara est de nature très grande. Encore plus grande que moi. Le basket a l'air de lui coller à la peau. Je m'élance vers eux quand soudain je sens un coup violent dans mon bassin et je tombe violemment sur le sol.

Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Mon bassin et ma tête me font horriblement mal. Je pleure. Je pleure car ça me fait souffrir physiquement. Je ne peux pas me lever. J'entends soudainement un "tu vois ce que ça fait d'avoir mal pauvre nulle. Maintenant tu ne toucheras plus jamais à Cara. Compris." C'était une voix de jeune garçon. Il ne peut s'agir que d'un seul et unique garçon car c'est le seul qui a été invité : Alexander. Ou plutôt devrais-je l'appeler Alex comme me l'avait conseillé Cara. Non après ce qu'il vient de me faire, je vais plutôt l'appeler Alexander. J'entends des pas qui courent vers moi. Je ne peux vraiment pas arrêter de pleurer et le pire c'est que ni Cara, ni Alexander (ça je m'en doutais un peu), ni les sœurs aînées dont j'ai oublié les noms ne sont venus à ma rescousse.

On me tire pour me mettre debout. Je sens mon dos qui craque et j'ai une horrible sensation dans le ventre. Je perds l'équilibre mais reste accrocher au bras de la personne qui me soulève. J'entends que ça discute dans tous les coins pour savoir qui m'a mis dans cet état-là au groupe d'enfant qui ne sont plus entrain de jouer. Personne ne répond. Ni même Cara avec qui je pensais devenir copine.

Pendant ce temps on me nettoie mes vêtements. La douleur est tellement forte qu'elle m'emporte dans un profond sommeil.

Et la journée n'est pas finie...