Part 1/3

"Selenaaaaaa ! Réveilles toi ! Tu viens prendre ton petit-déjeuner ?" me lance ma mère du bas des escaliers.

Je me réveille, pose mes pieds au sol et m'étire un bon coup pour me réveiller. On est samedi mais comme on invite Cara et sa famille chez nous, ma mère me force à chaque fois à me réveiller à 10h00. J'aurais pu faire la grâce matinée mais non il faut que tout soit parfait et que tout le monde soit préparé pour accueillir nos hôtes. Heureusement que ce genre de chose n'arrive que très rarement.

En tout cas, je suis très heureuse de savoir que Cara va venir chez moi. Je suis certaine qu'on va devenir de très bonnes amies toutes les deux. Mais bon, ce qui m'énerve le plus c'est qu'apparemment Cara et ses parents vont venir avec ses sœurs et son demi-frère. Je ne sais encore rien d'autres sur eux. C'est la mère à Cara qui a prévenu ma mère du nombre de personnes. Ce que ma mère a tout de suite répondu que ça n'allait pas la déranger. On sera donc cinq personnes à manger. Je sors de ma chambre et me met à courir dans les escaliers en faisant attention de ne pas tomber comme une dernière fois.

Bon. J'étais petite. Encore un bébé et j'aimais plus que tout courir toute seule en me croyant poursuivi par le croque-mitaine qui m'avait tant traumatisé à une époque où j'avais à peine mes dents de lait et je venais d'apprendre à courir sur mes deux petits pied potelés. Je m'installe sur la table de notre cuisine. Je vois que mon père s'y trouve déjà dans cette cuisine, préparant le festin de ce midi. Je lui fait notre tcheck en guise de "Bonjour" comme à chaque matin. Je me tourne ensuite vers la table où je suis installée. Et je remarque que ma mère a soigneusement pris soin de préparer mon petit-déjeuné.

En toute honnêteté, je plains ma mère, car même si je sais qu'elle va finir par s'en sortir, elle se met une grosse pression pour que tout soit parfait en temps et en heure. Elle a toujours été comme ça. Mais je ne lui en veux pas pour autant car ça me rend sans cesse fière d'elle. Et je sais qu'elle a toujours tout fait pour être une merveilleuse mère. J'ai fini mon petit-déjeuner.

***

Plusieurs longues minutes plus tard, j'ai fini de déjeuner et je suis enfin prête. J'ai eu le temps de me laver, de mettre une jolie petite robe à ma taille, de me coiffer, me parfumer....Bref. Je suis maintenant, physiquement prête à accueillir Cara et sa famille. C'est fou comme je peux stresser juste avant son arrivée. Jamais une telle émotion n'avait été aussi forte qu'aujourd'hui même. Je me place devant le miroir accroché au mur de ma chambre et admire mon reflet. En réalité, d'un côté j'ai vraiment très peur que cette journée se passe mal. Que Cara veulent pas devenir mon amie ou que je dise ou fasse une chose de travers ou bien qui pourrait la blesser. Je n'ai pas envie de lui faire du mal. Car c'est ce que je veux. Je veux qu'on devienne amies et qu'elle soit heureuse avec moi.

C'est la toute première fois que j'ai peur d'être rejeter par une personne que je ne connais qu'en tant que camarade de classe. Je soupire un bon coup pour ne pas éclater en sanglot juste avant qu'ils n'arrivent, qu'elles n'arrivent. Une fois calmée, je sors de ma chambre et descend les escaliers. Juste au moment de descendre la toute dernière marche, j'entends la sonnette de notre porte d'entrée qui retentit. Ce qui me surprend, me fait rater la dernière marche et me fait m'écraser par terre comme une bonne petite crotte toute mignonne.

Je retiens difficilement mes pleurs. Mais je les retiens quand même. Je ne sais si c'est la gênance de la situation mais au lieu de pleurer je ris. Oui je ris car j'ai repensé à cette fois quand j'étais petite et le fait de revivre ça me fait rire et j'en oublie la douleur. Un conseil : si vous vous faîtes mal, pensez à moi et rire aussi fort que votre douleur et vous verrez que ce mal passera.

C'est ma mère qui est allée ouvrir la porte. Alors je vous laisse imaginer sa réaction quand elle m'a vu par terre entrain de rire à gorge déployée. Inutile de vous dire qu'elle avait des yeux aussi rond que les cerceaux qu'on a dans la cour de récréation à l'école et qu'elle se retenait de rire.

Pendant que ma mère faisait la bise à nos invités, moi j'essayais tant bien que mal de me mettre debout malgré la douleur qu'avait causée la chute et de réajuster ma robe. Quand je vis une ombre se rapprocher de moi sur le sol. Et à ce moment-là, je la vis. Aussi belle que la dernière fois. Elle porte une robe aussi. Elle lui va très bien. Elle est juste magnifique. Remarquant qu'elle se rapproche pour me faire la bise, je lâche par habitude, le meuble qui me servait de support pour ne pas tomber. Erreur de ma part. Je perds rapidement l'équilibre et heureusement que Cara est là pour me rattraper par la taille pour pas que je glisse. Maladroite comme je suis.

Décidément, ce n'est pas ma journée.

Pendant qu'elle me tient par la taille, une espèce d'étreinte de créer entre nous deux et je ne saurais dire si c'est bien son cœur ou bien le mien que je sentais battre. Ce seul moment de la journée où ce sentiment de douceur mêlé au sentiment de réconfort et de proximité enveloppait sans que je ne sache vraiment ce qui commençait à naître.

Soudain ce mélange de sentiments est coupé par un grincement de chaise juste derrière moi. C'est Cara qui fait glisser la chaise pour que je puisse m'asseoir. Je m'exécute et me voilà assise face à elle qui est debout. Pendant ce moment, je me sens un peu ridicule et honteuse de me retrouver assise juste en dessous. Vous savez, la signification du fait que ce qui sont plus bas sont insignifiants parce que justement ils sont bas et que ce qui sont en haut sont considéré comme plus fort et donc plus signifiant. C'est le sentiment d'être encore plus inférieure à elle qui me fait sentir encore plus ridicule que je ne le suis déjà.

Voyant que je fais une tête bizarre, elle s'accroupit pour vraiment me faire face. Et elle me fait la bise. Je rougie bêtement.

"- Tu sais que tu peux prendre une chaise toi aussi." je lui propose.

Elle me sourit puis fait glisser la chaise la plus proche d'elle pour venir s'asseoir en face de moi.

NDA : Bonjour mes lecteurs, ce chapitre est enfin arrivée. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais ce chapitre "flashback" se déroulera en plusieurs parties. Pour l'instant j'en ai mis jusqu'à trois mais je vous avoue que je ne sais pas réellement combien de parties il faudra pour clôturer ce long flashback. Je voulais pas non plus vous inonder de textes en une seule partie. J'espère que vous avez apprécié ce début. Et je continue d'écrire.

Si vous souhaitez être mis au courant sur les posts des chapitres je vous invite  (mais je vous oblige pas) à me suivre sur mon compte car je vais commencer à publier pour que vous, futurs abonnés soyez au courant de tout. (je le fais aussi sur snap)

Bonne soirée à tous !