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Chapitre 51

Coucou
La suite...
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Le corps de Chelsea gît au sol, les militaires le récupèrent, je range l'arme. J'adresse un dernier regard en direction de sa dépouille encore chaude et je me rends au rendez-vous de Gabriel. Je dois repartir dans quelques heures.
Il me prend la main et me ramène à sa voiture, faire semblant est de plus en plus difficile.

- Tu te souviens de Guillaume ?

- Oui.

- Tu aimerais le revoir?

- Je ne sais pas. J'ai tant perdu ces derniers mois.

Je ne sais pas quoi répondre d'autre, je ne veux pas éveiller les soupçons, mais revoir Guillaume est loin de mes objectifs.
Il respire fort. J'ai dû dire quelque chose de mal, mais je ne sais pas quoi, je suis restée sobre dans ma réponse.

- Ça ne va pas, Gabriel ?

- Non, tout va bien.

Il se reconcentre sur la route. On rejoint notre maison, il ouvre la porte et je me dirige dans le salon, je m'installe dans mon canapé. Il est au téléphone avec Eva, mon cœur se resserre. Tout le monde a souffert de ma disparition. Gabriel n'est pas retombé dans ses travers, cette pensée me soulage. Il me tend un « latté », j'adore toujours autant cette boisson.
Il raccroche et me rejoint, il me masse les épaules, j'émets un râle de soulagement, mon corps est tendu. Je me bats dans plusieurs camps à la fois.

- Ça va, chérie ?

- Oui, mais il faut que je parte. James va s'inquiéter.

Mon père souhaite me revoir pour finaliser le plan d'attaque. Je ne dois pas mettre en péril ma vraie mission.

- Reste avec moi ce soir.

- Je ne peux pas. Il va s'inquiéter.

J'aimerais tellement pouvoir m'endormir dans ses bras et me réveiller à ses côtés.

- Bien, je te raccompagne à ton jet.

Je commence à paniquer, il risque de tout découvrir.

- Non, je ne préfère pas.

- Tu reviendras ?

- D'accord.

Je ne pourrais jamais renoncer à cet hybride, il m'est essentiel.

Il m'embrasse, je réponds à son baiser, il me soulève. J'entoure naturellement mes pieds autour de sa taille. Son baiser est plus pressant, mon cœur bat la chamade, je dois maîtriser mes ardeurs. Il s'arrête.

- Désolé, je vais trop vite.

Je hoche positivement la tête à contre-cœur, me refuser à lui est une pure frustration.

Il me repose, je le regarde avec complexité. Il ne faut pas qu'il soupçonne quelque chose. Je dois encore jouer le rôle de l'amnésique.

Je reprends ma voiture et je me dirige vers l'aéroport. J'atterris à Washington, James semble sur les nerfs, l'étau se resserre. Dans deux jours, je retourne en Virginie, récupérer un contrat de son ennemi. Mais, Marc veut contrecarrer cette mission.

Mon téléphone vibre.

- « Bien arrivée? ».
Je souris.
- « Oui, je dîne avec James ».
- « Bien, bonne soirée ».
- « Bonne soirée? ».
- « Je sors aussi ».
- « Avec qui ».
- « Ta rivale ».

Je suis empreinte d'une jalousie qui me met hors de moi. Je ne réponds plus, je tourne en rond dans la chambre, Gabriel perturbe ma mission. Marc n'avait peut-être pas tort.

Je l'appelle et je tente de maîtriser ma colère.

- Allo chérie.
- Gabriel.
- Un problème.
- C'est qui cette rivale ?
Il ricane.

- Tu es jalouse ?
- N'importe quoi.
- Bon, alors, il n'y a pas lieu de te dire son identité.
- Tu m'énerves, ciao.

Je l'entends rire, il adore me tourmenter, amnésique ou non. Je reçois un message.

Rejoins-moi demain ».

Je souris et hoche la tête.

Il ne changera jamais, il va finir par m'apporter des problèmes d'une façon ou d'une autre.
J'informe James que j'aimerais partir le lendemain matin pour faire une reconnaissance des lieux. Heureusement, il ne s'y oppose pas. Je contacte Marc, pour lui exposer les avancées.

Le lendemain, je me rends en Virginie, je sais que mes parcours d'avion sont suivis à la trace, je descends et j'appelle Gabriel.

- Oui Megh?

- Je suis en Virginie, tu peux me récupérer.
Il ricane.

- Je n'ai pas une baguette magique.
Je souffle fort.

- Je t'envoie mon jet, tu es à quel aéroport ?

- Norfolk.

J'ai attendu deux heures, je suis dans son jet, des souvenirs de Gabriel et moi m'assaillent l'esprit. En descendant du jet, Marc me contacte, je réponds à reculons.

- Où est-ce que tu vas ?

- Une affaire privée.

- Soit tu maîtrises ton petit ami, soit on s'en charge !
Il raccroche.

Gabriel m'attend devant l'aéroport, je souris timidement, il me prend dans ses bras, je hume son odeur.

- Tu as fait un bon voyage ?

- Ça peut aller.

- Mon jet était inconfortable ?
Le sourire aux lèvres.

- Ça va.

- Qu'est-ce que tu as Megh?

- Rien.

- Bien. Je vais te déposer à l'aéroport.

- Quoi ? Non.

Il ne sait pas ce que me coûte nos rendez-vous.

On arrive dans notre maison, il commande le dîner. Je déambule dans la maison, il n'a pas touché à la décoration. La chambre est comme je l'ai laissée. J'ouvre le dressing, mes vêtements sont toujours là, mes produits cosmétiques. Ça me touche énormément, il semble avoir souffert de mon absence.

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