Si les choses se passent comme je l'espère, James me contactera.

Nous arrivons au vernissage, j'entre seule. J'ordonnerai l'attaque, s'il ne souhaite pas me recevoir. Je m'avance vers lui, les démons et vampires sentent mon aura. Je ne la camoufle plus, je la montre avec fierté. Nos chasseurs sont craints, mon aura de suprême les déstabilise.
Ils me fixent avec mépris, mais je continue de m'avancer. Son vernissage est plein.

- Vince, je peux vous parler!
- Vous êtes?
- Soit votre allié, soit votre ennemi.

Il me regarde curieusement.

- Si je refuse?
- J'ai 15 soldats qui vont saccager ce vernissage, et tuer tous vos clients surnaturels.
- Suivez-moi.

Nous allons jusqu'au fond, une porte donne sur un bureau. Il me dit de m'asseoir, mais je reste debout. Les premiers mots étaient un refus catégorique. Je l'ai menacé de revenir à chaque vernissage et de tuer toute sa liste de clients.
Il finit par se rallier à moi à contre-cœur, je sors satisfaite.

Nous reprenons l'avion, je rejoins l'appartement tardivement, il a tout fait nettoyer.
Il est dans sa chambre, son aura est attristée.
Ça y est, je suis touchée. Je n'arrive pas à le voir dans cet état, depuis la mort de son père. Je refuse qu'il souffre de nouveau.
Mais il doit me rassurer, je deviens parano. J'ai l'impression que je vais faire partie de sa longue liste.

Je me rends à la cuisine, je grignote. Je sens son aura, il est derrière moi.

- Megh.
- Oui Gabriel?
- Dis-moi ce que je dois faire pour que tu arrêtes de douter?
- Me dire la vérité. Arrêtez de me mentir, me valoriser. Trois ans que tu joues à un double jeu. En trois ans, je n'ai eu que toi. J'ai eu deux relations . J'étais où dans ton raz-de-marré de femmes?
- Dans mon coeur.
- Ça ne suffit pas ça. En trois ans, je suis restée bloqué sur toi pendant que tu couchais avec Chelsea, Taylor et j'en passe.
- Tu attends quoi de moi putain!!! Que je te dresse une liste?
- Non que tu sois honnête . J'ai peur que tu te lasses de moi, car tu ne prends pas « du bon temps ».
- Tu penses que tu es nulle? Je t'ai fait croire ça? - Oui . C'est rentré dans ma tête. Je ne te satisfais pas.
- Oh merde .

Il se retourne et s'en va.
Il ne me rassure pas, c'est encore pire, il me le confirme par sa fuite. Je retourne dans ma chambre, je suis cassée. J'essaye de reprendre mes esprits, mais mon téléphone sonne.

- Allo garce.
- Papi, tu as récupéré ta fille.
- Sale garce, tu vas le payer de ta vie.
- Ah je ne t'intéresse plus?
- Je vais te détruire.
- Ah ce n'est pas ce que tu fais depuis plus de trois ans.

Il raccroche, lui piquer ses alliances fonctionne.
Je vais lui soudoyer ses plus grands alliés.
Gabriel frappe et entre dans la chambre. Il s'assoit et met ses mains sur sa tête.

- Je ne pensais pas que tu prenais au sérieux les taquineries.
- Je ne pouvais pas faire autrement, quand j'ai des comparaisons à chaque coin de rue.
- Je n'en ai pas eu tant que ça. Et je n'ai jamais autant pris mon pied, que depuis qu'on couche ensemble. Est-ce que ça te rassure comme ça?
- Non.

Il sourit.

- Tu me suffis, je n'ai pas envie d'aller voir ailleurs. Ça ne m'est pas arrivé en quinze ans.

Je reste silencieuse.

- Je t'aime Megh. Tu n'as pas idée de comment je t'aime.
- Prouve-le.
- Bien. Demain j'officialise notre relation.
- Quoi?
- Oui, tu m'as entendu Megh Stanford, je vais rendre public notre relation.

Il se lève et quitte ma chambre.
Je reste hébétée, ce n'est pas ce que j'entendais par prouver. Je ne l'aurais jamais cette alliance à mon annulaire.

Helen prend de mes nouvelles, son déplacement dans une maison de retraite s'est très bien passé. Elle obtient la sympathie des personnes âgées. Je gère à distance ses déplacements.