Louise attend d'être interrogée, je me dirige vers mon bureau.
Je vérifie les ordres de mission de ces trois derniers jours manquants, je me focalise sur le travail de Will. Il a chassé un démon de seconde zone, un vampire nouveau-né et un démon Rachaf de redoutable pickpocket, mais inoffensif.
Je convoque Ben, Liam, Cynthia et les deux nouveaux, ils doivent s'intégrer. Ils vont me rejoindre dans mon salon de thé que j'ai fermé pour l'occasion. Je donne comme consigne de n'en parler à personne , pas même entre eux. J'espère que le message a été reçu. Dans le même temps, je programme une mission pour Will qui va durer 3 jours.

Au salon, je suis une boule de nerf. Les proches se mettent à me trahir, je ne sais plus à qui me fier.
James Williams, me vise au plus proche. Ben me rejoint en premier, les autres le suivent quelques minutes plus tard.

Ben s'adresse à moi.
- Tu as l'air tendu. Un problème?
- Un gros putain de problème.

Ils savent que quand j'emploie des mots grossiers, c'est que c'est grave.

- Will est avec eux.
Ben se décompose.

- Tu te moques de nous? Je vais lui faire sa fête à cette merde.
- Ben, calme-toi! On va être plus intelligent.
- Tu penses à quoi?
- Le plan est déjà en cours. Il n'est pas prêt.
- D'accord. On fait quoi?
- Je l'ai envoyé en mission. On a 3 jours pour changer de base. J'ai déjà mis un code rouge. Il transfère les départements en ce moment-même.

La réunion est finie, nous repartons à notre base qui ne l'a été qu'à peine une semaine.
Quelques heures plus tard, je leur donne l'adresse de la nouvelle. Quand ils y arrivent, ils sont surpris, c'est la base anciennement Ultime. Je l'ai fait réhabiliter, avec un renforcement de notre sécurité aérienne et terrienne à 2 kilomètres à la ronde.

Deux jours intensifs de travail, la base anciennement Ultime est prête pour renaître de ses cendres. Les couloirs que j'ai tant foulés sont remis en circulation.
Nous avons perdu beaucoup d'argent à cause de tous ces déménagements, nos comptes commencent à être dans le rouge, Eva et Elisabeth s'inquiètent. Nous sommes dans une situation critique, je suis découragée.
Fin de journée, je rentre à la maison avec ma comptabilité sous le bras, je dois trouver des solutions.

- Tu es soucieuse?
Gabriel.

- Quelques soucis au travail.
- De quels ordres?
- Rien Gabriel. Je vais trouver une solution.

Il me prend mon porte-document et regarde ma comptabilité.

- Tu n'es pas très douée avec les chiffres.
- Merci, je ne l'avais pas remarqué. J'ai surinvesti.

Je récupère mes documents.

- Tu entres? Je nous fais deux chocolats chauds.
- D'accord.

Je lui tends sa tasse et m'assois à mon bureau.
Je tourne en rond avec ces chiffres, nos donateurs privés sont déjà bien généreux. J'ai une solution, mais je ne sais pas si ça fonctionnera.

- Je vais investir dans ta base.
- Quoi? Non! Je vais me débrouiller.
- Comme ta comptabilité catastrophique?
- Je vois que ta langue bien pendue est de retour.
- Je fais des efforts avec toi.

Je me tais, car je savoure cette petite victoire.

- Gabriel, je tente ma méthode, d'accord?
- D'accord.

Je me lève et le rejoins sur le canapé, il se couche sur mes genoux . Je lui caresse la tête et il s'endort. Il s'est réveillé deux heures plus tard, il est rentré au penthouse.