Trois semaines se sont écoulées, depuis ce coup de fil de mon ennemi numéro 2 .
Je lui prépare une belle revanche, elle a rejoint James Williams, elle paiera de sa vie. Je rentre chez moi, j'étais en mission, en Afrique centrale. Nous avons échoué, j'essuie mon premier échec. Ils nous attendaient, j'ai perdu deux chasseurs.
J'ai une taupe dans mes rangs.

J'ouvre mon courrier, une lettre sans timbre. Je l'ouvre, une photo du père de Gabriel au sol, je lâche la photo. J'appelle mes amis et je leur demande de vérifier leur courrier . Ils l'ont tous reçu, nous restons silencieux.
Will rompt le silence.

- Il faut trouver qui fait ça.
- J'ai une autre nouvelle, Chelsea a basculé du côté de James Williams.

Will est surpris.
- Quoi, elle ne va vraiment pas bien.
- Je m'en fous de sa santé mentale, elle périra.
J'ai aussi une taupe dans les rangs.

Ben intervient.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça?

- Notre mission en Afrique. Ils nous attendaient. On était encerclés.
- Tu penses à quelqu'un en particulier?
- Un soupçon, je laisse voir si mes soupçons se confirment.
- Tu ne vas pas nous dire qui? On est concerné? Que je déménage loin .
Il ricane.

- Peut-être bien.
- Je prends mon vol pour Rio.
On se marre tous.

- Tu l'as revu?
- Non, pas depuis 3 semaines.
- Il viendra sûrement bientôt.
- Je l'espère.

Je raccroche et me crée un dossier taupe, je vais accumuler les preuves. Je relis le rapport de notre mission, des semaines d'enquête sont parties en fumée. Deux chasseurs seront activés cette semaine, ils vont rentrer en formation, j'ai appelé leur protecteur.

Je prends mon téléphone et je compose un numéro. Ça sonne.

- Allo. Gabriel.
- Meghan.
- Tu ne m'as plus apporté de chocolat chaud.
- Je suis dans mon manoir.
- Tu ne reviens pas?
- Ce n'est pas prévu.
- Il faut qu'on en parle.
- C'est du passé. Tu devrais passer à autre chose.
Il raccroche.

Un mur a plus de chaleur humaine, je m'endors.

Deux jours plus tard, je suis en repos.C'est mon seul jour de repos depuis des semaines. Ma ronde nocturne est maintenue. La journée, je suis avec mon latté à regarder le navet que Gabriel avait produit.

- Tu regardes encore ce navet.
- Gabriel.
- C'est mignon chez toi.
- Je me suis inspirée de toutes tes demeures.
- J'ai servi à quelque chose.
Je tapote la place à mes côtés, il me rejoint.

Il est concentré sur le film, je ne peux m'empêcher de humer son odeur entêtante. Il le remarque.

- Tu es vraiment en train de me sentir?
- Oui.

J'ai l'impression de revivre la scène de la voiture dans nos débuts.

- Tu es bizarre comme humaine.
Il s'en souvient.

Je pose ma tête contre son épaule. On finit le film, il est reparti juste après.