Chapitre 1
Coucou
Saison 3 c'est parti!!!
♥️♥️♥️
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Six mois que le père de Gabriel est mort, il s'est installé aux Etats-Unis. Il fait des allers et retours pour les besoins de sa société. La mort de son père a été le coup de grâce,tout le monde s'en veut. Nous avançons avec cette culpabilité. Il ne travaille plus pour l'institut, cette trahison a été l'affront de trop.
Je dois revoir Eva aujourd'hui à la base. Le reste de l'équipe s'est rapproché depuis cette lourde mission. Nous avons fait d'autres missions, l'extinction lâche peu à peu du lest. Eva a déplacé la nouvelle base dans un endroit tenu top secret. Ils ont attaqué l'ancien quartier général, beaucoup de chasseurs sont morts. Les nouveaux chasseurs ne sont pas prêts, nous sommes chargés de leurs entraînements jusqu'à leurs premières missions.
J'ai aperçu Gabriel à l'enterrement de son père. Il est mort intérieurement avec son père, une coquille vide. Il ne dégageait aucune aura, ça me détruit. Une douleur lancinante au coeur ne me quitte pas depuis ce jour. Je l'ai observé à bonne distance, il refuse tout contact avec notre groupe. Il est en droit de nous détester, son père est mort par notre faute.
Je roule en direction de la nouvelle base Ultime, elle est plus petite, mais nous étions dans l'urgence.
Eva m'a convoquée seule, je frappe à son bureau.
- Ma chère nièce, comment se passe la formation de tes quatre chasseurs?
- Ça suit son cours.
- Tu constates des progrès?
- Oui, j'applique la méthode Adams.
Elle sourit.
- Je t'ai convoqué pour toute autre chose.
- Je t'écoute chère tante.
Elle se lève, je la suis du regard. Elle ouvre un coffre dissimulé, en sort une lettre et me la tend. Je la regarde intriguée.
- Aujourd'hui, il a été décidé que tu pouvais recevoir ceux-ci.
- Qu'est-ce que sait?
- La lettre que ta mère t'a laissé.
Mon corps se fige, mon cœur bat à tout rompre, mes mains se mettent à trembler. Des mois, que je leur réclame. Eva me prétextait des problèmes internes et reportait sans cesse. Je la saisis, les mains tremblantes, je suis confuse. Aujourd'hui, elle est entre mes mains, des années à attendre des réponses à mes questions. Je l'attends tellement depuis tellement longtemps que ça en est déroutant.
- Bon, je te laisse. Je crois que tu as besoin d'être seule pour la lire.
Elle sort de son bureau. Mes yeux ne cessent d'observer cette enveloppe. Je hume son odeur, je crois sentir son odeur. Mes mains tremblent à nouveau, je l'ouvre en faisant attention de ne pas l'abîmer. La feuille est jauni par le temps, l'encre est vieillie.
Je la lis une dizaine de fois et à chaque lecture, je verse une larme. Elle m'aimait je n'ai plus aucun doute là-dessus. Elle y écrit qu'elle est désolée de m'abandonner de cette manière, mais la perte de mon père a été sa descente aux enfers. La seule solution qui lui est venue, a été de mettre un terme à l'humaine. Elle regrette de ne pas me voir grandir et assister à toutes les étapes importantes de ma vie. Mais qu'un jour, je la rendrais fière. Je suis bouleversée par sa sincérité, ses mots, sa tristesse. Elle aurait été une très bonne mère, je n'en doute pas.
Plus tard dans la journée, je demande à Eva de me dire où est-elle enterrée. Cette fois-ci, elle ne s'y oppose pas, elle m'accompagne. Après une vingtaine minutes de route, nous arrivons dans un cimetière.
Elle me ramène jusqu'au carré militaire de l'institut, en silence. Vingt-cinq ans et demi que j'attends de pouvoir me recueillir sur la tombe de ma mère. J'ai l'impression de perdre mon souffle. L'air dans mes poumons se fait de plus en plus rare, mes mains sont moites. Elle s'arrête devant une pierre tombale.
- Elisabeth williams.
C'est elle, je tombe à genoux sur sa tombe. Le choc est rude. Eva me laisse me recueillir seule. Les larmes se déchargent de ces vingt-cinq dernières années, à attendre ce moment. Je reste prostrée de longues minutes à genoux.
- Tu ressembles à ton père.
Je tourne ma tête, mon visage se fige.
Je ne réagis plus, mes membres me lâchent. Je crois rêver, je dois avoir des hallucinations à cause du trop-plein d'émotions.
- Tu ne parles pas? Je pensais que tu serais plus bavarde en voyant ta mère renaître de ses cendres.
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