Chose dite, chose faite.

Me voilà, buste nu contre la table, visage humide, jambes tremblante, mains crispées, dos ensanglanté et sobriété retrouvée.

-Bien, tu peux te r'habiller, j'en ai fini avec toi. Annonce Jarod d'une voix neutre, après les 10 coups qu'il m'ait donné. Je l'entends converser avec le prince Byron, qui congédie ses amis.

La porte claque signifiant le départ des deux hommes alors que je suis toujours collée contre cette table, si je bouge, je suis sûre de tomber. Et de toute façon, je n'en ai pas la force.

La main fraîche du prince qui se pose sur mon épaule me fait sursauter et pousser un cri. Il me relève toujours en silence tout en me tenant par la taille pour ne pas que je m'écrase au sol.

-Jarod a la main lourde. Dit-il doucement avant de me retourner vers lui pour me faire face, la nudité de ma poitrine ne me gêne pas sur le moment, je n'y pense pas vraiment, j'essayes juste de calmer mes sanglots.

Surprise, je me laisse aller dans ses bras lorsqu'il me sert contre lui, je n'ai point la force de me débattre, ni l'envie. J'ai besoin de réconfort auprès de mon maître, étrangement. Le prince caresse mes cheveux alors je profite de ce moment, sûrement cour, de tendresse pour parler, chuchoter.

-Pour.. pourquoi avez-vous fait ça... vous aviez dit qu'il.. n'avait pas le droit.. de me.. toucher.

-Il ne te touchera plus jamais, tu avais besoin de cette correction Cristal. La façon dont il prononce mon nom m'est inconnue et je frissonne.

Pourquoi est-il soudainement si doux ? Durant ma sanction, Jarod parlait ou ricanait bêtement avec Lewis tandis que le prince Byron se faisait direct, il ne disait rien.

Je sombre petit à petit dans un someil forcé alors qu'il me soulève dans ses bras pour aller je ne sais où, je me rends compte que les deux fois où le prince a ordonné une punition qui était en rapport avec un fouet petit ou grand, ce n'est pas lui qui me l'a donné.

[...]

~Point de vu du prince Byron~

Ma longue cape traînant au sol virevolte dû à ma marche rapide et déterminée, j'avance dans les longs couloir du château royal en direction de ma chambre.

Je suis énervé contre moi même. La vue de son dos rouge sang m'a rappelé des vieux souvenirs qui reviennent me hanter. J'aurais peut être dû lui donner une correction moi même, elle m'appartient après tout.

Jarod a exagéré sur ses coups, ce qu'il lui a valu une petite visite improvisé de ma part, qu'il n'a pas apprécié, lorsque je l'ai sermoné.

-Voyons Byron, tu ne vas pas t'énerver pour une simple chose inférieure ? Avait dit moi vieil ami, Jarod n'a pas vu mon poing arrivé.

Maintenant je suis contrarié contre moi même pour deux choses, malgré que Jarod n'avait pas à frapper aussi fort mon esclave personnelle, je n'aurais pas dû le frapper.

Jarod et Lewis sont mes plus vieux amis, et les plus fidèles, on se ressemble comme trois goûtes d'eau. J'ai rencontré le blondinet lors de mes cours de culture, j'avais 7 ans. Lewis, c'était pendant un combat, les leçons de combat. J'avais 8 ans. Depuis, j'ai tout fait avec eux, les guerres, les voyages, même les 400 coups.

J'ouvre la porte de ma chambre avec brutalité et la referme de la même façon, ce qui réveille ma petite esclave dans un petit gémissement de peur, je la vois s'agiter légèrement dans les draps blanc de mon lit.

Le lit s'affaisse sous mon poid, je plisse les yeux en enlevant la couverture pour observer son dos rougit et soigné.

Ses iris bleus se posent sur moi tandis que je caresse ses cheveux, ses traits fins, son corps menu, son regard clair et apeurée, ses doux cheveux, ses lèvres pulpeuses, cette esclave est magnifique, elle pourrait faire plier n'importe quel homme, si elle avait un autre rang.

-Je t'ai soigné, Jarod n'avait pas à y aller si fort. Dis-je sèchement, en me rappelant ma querelle avec mon ami, cherchant secrètement la douceur de mon esclave.

-Merci.. votre altesse. Murmure Cristal d'une voix tremblante et hésitante, elle grimace à chaque mouvements. Je réfléchis un instant avant d'arrêter de lui caresser la chevelure.

-Tu vas rester là un moment, dans ma chambre. Précis-je en me levant pour me placer devant le miroir pour enlever ma cape de mes épaules et la poser sur la grande chaise.

Elle ne répond rien, ce qui a le don de m'énerver, je pose mon regard froid sur son visage fatiguée, malgré tout il reste d'une beauté comparable aux déesses.

-D'accord maître...

Je hoche enfin la tête avant de continuer de me déshabiller, pour enfiler mon costume de chasse, je jette parfois un coup d'oeil à Cristal, qui se cache la tête dans mon coussin, je me demande bien si elle veut se cacher de la vue de mon corps ou juste sentir l'odeur imprégner dans mes draps...

Cette pensée m'arrache un demi-sourire et je ne peux m'empêcher de le lui faire remarquer.

-Tu aimes le parfum que je dégage ?

~Point de vu de Cristal~

Il me faut quelques secondes pour comprendre sa remarque, alors je relève vivement la tête de ce coussin moelleux et qui sent effectivement très bon.

-Hum.. oui.. J'ai l'impression que à chaque fois que je prends la parole, ma voix brisée fait ressentir toute la peur que j'ai pour lui, la douleur physique et mentale que je ressens et la fatigue que j'éveille.

Deux mains fraîches écartent soigneusement les cheveux sur le côté tandis que le souffle du prince Byron se rapproche dangereusement de ma nuque fragile pour y déposer des baisers humides, il sussaute ma peau, la mordille, la fragilise encore plus et se recule enfin pour me glisser à l'oreille.

-Tu as ma marque, le temps que je partes à la chasse, pour être sûre que tu n'oublies pas à qui tu es. Si tu sors de cette chambre tu risques de goûter à de douces tortures.

Après cette révélation qui me fait frissonner de tout mon petit être, il se recule en abordant un sourire en coin, avant de récupérer son épée qu'il avait enlever de son étui pour ensuite sortir de la grand pièce royal, à mon plus grand soulagement.

D'un côté, c'est assez positif que je ne puisse pas sortir de sa chambre pendant que mon maître part à la chasse. Je vais pouvoir me reposer et ne pas travailler de la matinée.

Tout en essayant d'oublier le sourire mauvais de Jarod qui est gravé dans mes paupières.

~Point de vu du prince Byron~

Un simple mauvais regard permet au palefrenier de se reculer avec peur et éviter de m'aider à grimper sur ma monture, un pur sang arabe noir, mon plus fidèle cheval, il m'a accompagné dans toutes les missions, mineur et majeur, jusqu'au guerre.

Les reines que je tiens dans ma main gauche et une légère pression de mes pieds sur les étriers permettent à mon cheval d'avancer en direction du groupe d'hommes composé de gardes royaux, de certains nobles prochent de ma famille ainsi que Lewis et, Jarod, qui évite de me regarder.

Je serre la mâchoire et ordonne le début de la chasse lors que mon arrivée, on se disperse un peu par ci et par là dans la forêt autour du château. Je suis en compagnie de mes deux amis, comme d'habitude.

-Il y a comme un froid entre vous nan ? Intervient Lewis en plissant les yeux tout en regardant en face de lui.

-Effectivement, d'ailleurs j'aimerai tant parler Jarod. Dis-je tout d'abord calmement en observant le gonflement légèrement bleu au niveau du bas de sa joue droite, petit, mais bien présent.

Pour seul réponse, il tourne la tête au sens opposé. Je soupir et regarde Lewis qui hoche la tête pour m'encourager à le faire.

-Écoutes Jarod, je me suis emporté et comme je tiens à toi, je te présente mes excuses. Tu sais très bien que je n'aimes pas que l'on touche à ce qui m'appartient, même si je t'avais donner l'autorisation tu y avais été trop fort. La fureur a eu raison de moi ainsi que la prossessivité. Je tiens à toi comme je tiens à mon frère.. Dyson. Explique-je en ravalant ma fierté et me souvenant de ma querelle avec mon frère Dyson, cela me plonge dans mes pensées jusqu'à ce que Jarod me ramène à la réalité.

-En tout cas, tu n'as pas perdu ton crochet droit.

Je relève ma tête vers le blond, un sourire contagieux aux lèvres, problème réglé. Je retrouve bien mon vieil ami sur ces paroles ci. Ma main rencontre la sienne dans un claquement et Lewis prend la parole.

-Ce n'est pas tout mais je viens de repérer un cerf, je me le fais à l'arc. Dit le grand professionnel du tir à l'arc, à distance, car le cerf est effectivement là, à plus d'une vingtaine de mètres. Il sort son arc et le place avec agilité contre lui tout en sortant une flèche ornée d'or, avec précaution, il tire et atteint sa cible dans un petit cri de victoire et le poing en l'air.

Je sens que cette petite partie de chasse s'annonce agréable, maintenant il me reste un seul problème à régler, mon frère.

~Point de vu de Cristal~

-Mais qu'est ce que tu fais là ! Me hurle une voix inconnue en me prenant par les cheveux me réveillant ainsi avec violence, les douleurs qui sommeillaient également en moi dont de retour et me font pousser un cri de douleur et grimacer.

La jeune fille me fait sortir du lit en quelques secondes tout en tenant ma pauvre chevelure dans sa main ferme, pour me hurler dessus.

-Tu es dans le lit de mon copain, et en plus à moitié nue ! Tu vas regretter sale catin !

Sa copine ?

Elle me serre encore plus les cheveux pour marcher jusqu'à la sortie de la chambre, elle se fiche pas mal que je ne porte qu'une culotte et que je souffre le martyre.

Les gardes tentent tout de même de dire quelque chose à cette folle cependant elle ne prend pas la peine de les écouter et avance à travers les longs couloirs de ce château.

-Lâchez moi ! Cris-je alors que des larmes perlent sur mon visage pâle.

Pour réponse, je me prends une énorme gifle sans comprendre pourquoi de la part de cette fille qui m'ordonne sèchement de me taire pour ensuite continuer sa marche douloureuse et honteuse pour moi.

-Alyhia ! Lâche donc cette demoiselle ! Intervient une voix rauque me faisant frissonner et arrêter cette folle du nom de Alyhia, la copine du.. prince.

Vraiment ?

Je tombe immédiatement à genoux et pose mes mains au sol pour éviter de me claquer la tête sur le parquet, j'ai tellement mal, je suis à bout.

-Cette chose était dans le lit de Byron !

-Intéressant, murmure l'homme dans ses pensées, vas chercher Byron et lui demander une explication, je m'occupe d'elle.

-D'accord. Abdique-t-elle en claquant du talon pour ensuite quitter la grande salle où nous nous trouvons.

Cet homme doit avoir du pouvoir pour lui ordonner quelque chose et la faire obéir. Son grand frère peut être ? Son père ?

De belles chaussures hautes gammes et bien cirées se présentent devant moi, il s'accroupit près de moi pour m'aider à me relever tout en murmurant :

-Votre dos est dans un tel état jeune fille, relevez vous donc.

Un homme de trouve face à moi, ses yeux d'un bleu profond me laisse en suspend, tout comme son sourire réconfortant mais à la fois séduisant, ses cheveux ébènes, l'aide qu'il m'a apporté, son regard porté sur mon visage et non sur ma nudité, et surtout son manteau qu'il pose délicatement sur mes épaules avant de clos me plaît, sa beauté pourrait facilement le rendre plus jeune d'une quinzaine d'années cependant il doit bien avoir 40 ans.

-Je.. Merci beaucoup Monsieur... Hésite-je lorsqu'il essui mes larmes de ses deux pouces tout en gardant une bonne distance avec moi pour ne pas m'effrayer.

-Voyons appelez moi Arthur, et vous, quel jolie prénom portez vous ? Demande-t-il toujours avec le même sourire alors que je m'empourpre légèrement suite à la délicatesse d'un homme, je n'en ai jamais vraiment eu, à part quelques garçons qui me courtisaient, aussi la gentillesse du prince Dyson, néanmoins, là c'est différent.

-Je suis Cri

-Tu n'as pas besoin de le savoir, Arthur ! Me coupe violament la voix familière du prince Byron, qui est accompagné de Lewis, Jarod, et.. sa copine.

Je deglutis discrètement tandis que le regard noir du prince qu'il porte sur l'homme devant moi me glace le sang, je ne l'ai jamais vu aussi énervé, que s'est-il passé ?

▪~▪~▪~▪~▪~▪~▪~▪

Petite note : Ne vous fiez jamais aux apparences 😏

J'espère que vous avez aimé et encore une fois n'hésitez pas à commenter ou voter pour me le faire savoir !