5 - Semblant d'espoir
Je n'ai pas vu le prince Byron depuis au moins deux jours. D'après des dires, il est partit pour deux bons jours, avec une partie de l'armée de son père, ils avaient tous l'air excité de partir, qu'allaient-ils faire ?
De toute façon, cela ne me regarde pas et je ne vais pas me plaindre de son absence, avec ce qu'il s'est passé lors de la soirée du bal...
-Tu es folle Cristal ! Tu n'aurais pas du faire ça il va en profiter ! Me sermone mon amie en s'installant dans l'herbe des jardins, derrière le tronc d'un saule pleureur immense, à l'abri des regards des gardes.
-Je sais bien ! Mais il menaçait de s'en prendre à toi ! Proteste-je en me mettant à côté d'elle.
-Et alors.. ce n'est pas grave.. penses un peu à toi !
-Non, la coupe-je, j'entends des cris... Murmure-je en posant un doigt sur ma bouche pour faire le signe du silence.
Au loin, je vois les deux petites princesses Athénaïs et Isis qui jouent avec leurs "esclaves", les deux jeunes femme ont notre âge sûrement et n'ont pas l'air d'être très malheureuse avec les princesses.
Quelle chance...
-Si tu ne veux pas protester aux avances plus que déplacées du prince, alors je vais aller le voir moi même, je ne veux pas que tu prennes pour moi. Chuchote tristement Kayla d'une voix cassée, le regard perdu dans ses souvenirs.
-Certainement pas ! Je viens d'avoir une idée. Souris-je en regardant les deux filles jouaient paisiblement.
-Et c'est quo..
-Viens avec moi. La coupe-je encore une fois en me levant avec la main de mon amie dans la mienne, avançant vers Athénaïs et Isis, ainsi que les deux esclaves.
-Bonjour, on peut jouer avec vous ? Demande-je en souriant timidement, face aux regards perplexes des filles.
-Oui d'accord ! Accepte Isis en nous lançant la balle, Kayla la rattrape et je lui fais un signe de tête en souriant, pour lui faire comprendre que ça fait partie de mon plan.
Elle hausse les épaules et commencent à jouer avec les deux soeurs tandis que je m'approche des deux esclaves qui paraissent essoufflées, mais elles ont le sourire.
-Merci de nous aider, ces deux crapules sont vraiment inépuisables. Ricane l'une d'elle en s'installant sur l'herbe fraîche à découvert, je vois bien qu'elles ont plus de liberté que nous.
-Oh il n'y a pas de quoi, moi je suis au service du prince Byron, grimace-je, vous avez l'air tellement plus sympathiques que les autres esclaves qui travaillent avec moi. Souris-je nerveusement en voyant leurs visages désolés.
Je vois des gardes s'approcher de nous d'un air déterminé et sévère, avant de d'adresser à moi et Kayla.
-Vous n'avez rien à faire ici ! Vous avez du travail, les princesses ont déjà des esclaves !
Kayla arrête alors de jouer, me jetant un regard d'incompréhension, alors que je m'empêche de sourire et m'approche du garde qui a parlé.
-Vous avez raison, je vais retourner travailler avec mon amie. Déclare-je d'une voix sûre, et apaisée.
-Quoi ?! Mais je veux que la fille reste ici moi ! Proteste Isis en prenant la main de Kayla, la gentillesse et le sourire de mon amie a fait craquer l'une d'elle et j'en était sûre.
-Mais mademoiselle.. elle n'a pas le droit.. Poursuit un autre homme malaisé par l'autorité de la princesse.
-Et je vous rappelle que c'est pas des esclaves mais des servantes et nous on les aimes ! Poursuit Athénaïs, qui m'a l'air plus mature que sa soeur.
-Très bien..
Les gardes s'éloignent, je jubile intérieurement. Malgré leur âge, elles ont le pouvoir sur n'importe qui, ce sont des princesses...
-Moi je vais retourner travailler, j'ai encore pas mal de bouleau, à bientôt Kayla. Souris-je à mon amie qui a comprit et qui me fait un signe de la tête, en remerciement.
Je ne préfère pas rester, premièrement car j'ai encore du travail et de plus les trois jeunes femmes vont pouvoir s'occuper des filles ensemble, pas besoin d'être trop. Et ensuite, je sais bien que mon amie Kayla va se faire accepter par les deux princesses, sa gentillesse et sa bonté lui sert. Alors que moi je ne suis pas comme elle, et le prince Byron me porte beaucoup trop d'importance pour me laisser dans les mains de ses soeurs.. malheureusement.
Si le prince Byron veut s'en prendre à Kayla, Isis ou Athénaïs vont sûrement protester, car elles apprécient mon amie.
J'ai fais une promesse, même si j'aimerai l'annuler, je ne peux pas. Jamais, au grand jamais je n'ai annulé une promesse.
Tout comme je me suis promis de protéger mon amie, je tiens ma promesse jusqu'au bout.
[...]
Ce matin, c'est le troisième, trois jours que je ne l'ai pas vu. Je suis devant sa porte cherchant ma carte sur mon chariot. Cependant, je n'ai pas le temps de la trouver que les gardes devant la porte m'arrêtent de suite.
-Repasse cette après-midi, le prince Byron est rentré tard cette nuit, il aimerait ne pas être dérangé jusqu'à cette après-midi. M'informe-t-il avant de se replacer droit, des plantes vertes...
-Très bien... Je prends la poignée de mon chariot en direction de mon quartier, un sentiment étrange se noue dans mon estomac, sûrement la peur ? Nan je ne pense pas.. c'est étrange.
Ce matin, j'ai été servir la famille royale puis j'ai pu enfin aller me reposer quelques heures sans être déranger, jusqu'à midi où je devais remplacer quelqu'un pour servir, alors j'ai dû y retourner, le prince n'était toujours pas là, étais-je vraiment en train de m'inquiéter pour lui là ?
Cette après-midi, j'ai enfin pu me rendre dans sa grande chambre, où les gardes m'ont laisser entrer, lorsque je pousse la porte, je m'attends à le voir.
Je me retrouve complément perdue, étais-je vraiment en train de l'attendre ? Cet homme que j'évite normalement ?
Ma main sur mon frond, mes yeux clos, ma bouche entre-ouverte, je me trouve pitoyable, pourquoi voulais-je absolument le voir ? L'appréhension me dévorer de l'intérieur, sûrement.
Je prends le chariot pour commencer à nettoyer, la chambre est sale, comment fait-il pour la salir en si peux de temps ? Des vêtements traînent au sol, quelques tiroir des commodes sont entres-ouverts, les rideaux ne sont pas tirés, je trouve également une bouteille vide, de l'alcool, dans son chevet. On dirait un adolescent en pleine crise, quel enfant.
Un enfant qui me terrorise.
[...]
Après avoir tiré mes cheveux en une queue haute, je prends le premier plateau accompagnée de Kayla derrière moi, plus souriante que jamais. Elle m'a raconté sa merveilleuse journée avec les princesses qui sont tellement mignonnes d'après elle, leurs servantes sont également de compagnie agréable, je n'en doute pas.
Lorsque je pose le plateau sur l'immense table, je relève les yeux et aperçois à l'opposé de moi, le prince Byron. Il est là. Je ne sais pas pourquoi mais je reste bloquée sur lui, en le fixe d'un regard noir sans m'en rendre compte, tout en gardant cet air déterminée, comme si j'étais soudainement plus importante que lui, car tout le monde porte attention sur moi.
Je baisse alors les yeux, gênée de mettre perdue dans ses yeux ébènes. Tandis qu'il se lève soudainement, je cherche alors le prince Dyson, je veux juste de l'aide, un peu d'aide alors qu'il m'attrape le bras pour me tirer en arrière et me forcer à le suivre.
-Byron ! Termine au moins ton repas. Intervient tout de même la reine, je la remercie d'ailleurs d'un regard cependant son fils s'en fiche totalement et continu de me tirer jusqu'à ce que nous arrivons dans sa chambre, on entre et il me jette vulgairement contre le mur pour venir se placer à quelques centimètres de mon corps, petit comparé au sien imposant, après avoir claquer la porte violament.
-Presque trois jours que je ne t'ai pas vu, et tu oses me provoquer comme ça... Souffle-t-il, d'un air, perturbé ?
-Je ne vous ai pas provoqué majesté, je vous ai regar.. Une gifle violente me faire taire immédiatement, mon bourreau prend ensuite mon menton en main pour me faire relever la tête et plonger sa tête dans mon cou pour humer mon odeur.
-Te souviens-tu de ce que je t'avais dis la dernière fois que nous nous sommes vu dans les bains ? Chuchote le prince en me laissant une traînée de baiser humide jusqu'à mon menton toujours tenu par sa main, dur.
Un frisson me parcourt le coeur et je hoche la tête, signe d'approbation. Oui, je m'en souviens très bien, il m'avait promis qu'il allait finir ce qu'il avait commencer.
-Bien, si tu prononces un seul son, tu ne pourras plus marcher pendant longtemps. Dit le prince Byron en me retournant pour plaquer mon ventre contre le mur.
Tout en me déshabillent, il embrasse ma nuque, mon dos et essaye de me maintenir contre le mur avec la pression de ses jambes contre les miennes, mes doigts se crispent contre le mur lorsque ma robe atteind mes pieds nus, il passe ses mains agiles sur mes courbes, séparant ma poitrine du mur en les pressant dans ses mains.
Il ne veut pas être doux, et je le comprends très bien. Le manque de présence féminine pendant ces trois jours se font ressentir. Et c'est moi qui prends.
Cela dure longtemps, une éternité pour moi et quelques minutes pour lui. Le prince malaxe, pince, tire, sussaute la peau désormais fragile de mes seins, mes hanches, ma nuque, mes omoplates, et mes fesses qui ressentent l'excitation de Byron.
À mon plus grand bonheur, quelqu'un toque à la porte. La bête derrière moi soupir et grogne de mécontentement avant de crier.
-Je ferais exécuter celui ou celle qui ouvre cette porte !
-Tu ne vas pas tuer ton frère voyons, ouvre, j'ai à te parler. Dit la voix de Dyson à travers la porte, un énorme soulagement se propage dans mon corps, alors que le futur roi jure et grogne de me r'habiller, ce que je fais immédiatement.
-Je n'en ai pas fini avec toi, tu reviens ici dès demain matin, et tu sors sans porter un regard à mon frère sinon tu s'est ce qu'il t'arrivera. Me menace-t-il lorsque je me retourne, j'acquise en hochant la tete avant de la baisser, d'ouvrir la porte, de passer à côté de mon sauveur, une fois de plus, et de partir dans mes quartiers.
C'est seulement quand j'arrive enfin woiw la douche que je peux respirer normalement, en me disant que j'ai eu énormément de chance aujourd'hui cependant j'ai comme un pressentiment que la chance sera de son côté demain.
Son frère est comme un mur entre nous, le prince Byron va trouver un moyen de l'éloigner de nous, pour qu'il puisse enfin faire ce qu'il veut de moi, et c'est bien ce dont j'ai peur...
~Point de vu de Dyson~
Mon frère paraît contrarié du fait que je sois intervenue dans sa petite interaction avec Cristal, cette pauvre fille qui doit subir les assauts de Byron.
Il va faire son petit bar, entre-ouvre le placard pour en sortir une bouteille de wisky ainsi que deux verres, pour venir les remplir à la moitié. Il a besoin de décompressé, sûrement de son retour de guerre.
-Alors comment c'est passé cette bataille ? Vous avez réussi à vaincre l'armée d'Oliphite ? Demande-je d'abord pour calmer l'air pesant alors que je prends le verre qu'il me tend, toujours dans le silence.
Mon frère s'appuie contre son bar, tout en me regardant dans les yeux, buvant son verre le vidant d'un coup avant de le poser à côté de lui.
-Oui, ils avaient une bonne défensive mais on les a tous massacré, et pour punir les vivants qui se sont rendus, nous avons été prendre leurs femmes, on va les vendre comme esclaves ! Crache-t-il, en insistant sur le mot esclave, je sais qu'il fait le rapprochement avec Cristal sans vraiment me le dire, néanmoins je continu de tourner autour du pot.
-Tu es vraiment obligé de les prendre comme esclaves ? Et les enfants ? Lance-je en buvant une gorgée.
-Ceux qui ont 12 ans ou plus seront également des esclaves, filles comme garçons, ceux de moins de 12 ans je comptais te confier cette affaire mais puisque tu m'as énervé je risque de les tuer, tous. Tranche mon frère, enragé.
Je pose mon verre vide sur une commode à mon tour, puis me retourne vers lui en avançant de quelques pas.
-Je prendrais cette affaire mon frère, ce n'est pas parce que j'ai coupé cette scène horrible que tu allais imposé à cette pauvre fille, elle n'a rien fait pour subir tes assauts ! M'énerve-je sans pour autant hurler comme il le fait.
-Cela ne te regardes pas ! Elle m'appartient et je fais ce que je veux d'elle !
-Tu ne comprends pas ! Elle est terrifiée par toi ! Pourquoi es-tu obligée d'en faire voir de toutes les couleurs à ceux qui sont sur ton chemins ! Poursuis-je en arrivant devant lui, nous faisons presque la même taille, mon aîné doit sûrement me dépasser de quelques centimètres.
-Je me fiche bien qu'elle est peur ! Je fais ce que je veux je suis le futur roi je te rappelle ! Alors maintenant si tu veux vraiment avoir l'affaire des enfants de Oliphite je te conseil de t'éloigner de nous ! Occupe toi de ta chère Mélody si tu ne veux pas qui lui arrive quelque chose.
Cette fois ci, je ne me contrôle plus, pose mon doigt sur son torse et ose le menacer en hurlant.
-Si tu l'approche Byron je te jure que je ne serais plus dans ton camp !
Mes paroles ne font que l'énerver encore plus et il me repousse, violament pour aller ouvrir la porte de sa chambre.
-Pour une fille ? Tu me ferais ça ? Je te rappelle que tu ne peux pas être contre mon camp car c'est également le tiens, alors si tu tiens autant à sa fille va la voir, mais je ne veux plus te voir jusqu'à nouvelle ordre, sors d'ici frère.
Je hoche la tête négativement, lui lance un regard plein de tristesse. Je suis triste pour lui, il est tellement cruel qu'il s'en prendrait à la fille que je côtoie et courtise. Nos parents ne sont pas comme ça, le roi est juste avec tout le monde, lorsqu'il va apprendre le sort des femmes et des rescapés de Oliphite, il s'énervera à coup sûr. Tandis que ma mère est d'une gentille, d'une sympathie et d'une bonté qui est inconnue à Byron. Je sais très bien qui l'a rendu comme cela et je le jure intérieurement que si je croise le chemin de cette personne, je la tuerais sur le champ.
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