-Tu me promets de venir me rendre visite ?

-Je te le promets. Souris-je en passant ma langue sur ma lèvre inférieure. Mon frère me rend mon sourire et monte à son tour dans la voiture luxueuse près de sa famille.

Le soleil frappe fort ce matin et le ciel n'est pas caché par des nuages. C'est une belle journée malgré le départ de Harry. Ce dernier ouvre sa fenêtre pour me faire un dernier signe de main, je fais de même.

-Ne t'inquiète pas tu vas le revoir. Me souffle la voix de mon amie derrière moi. Je me retourne d'un coup net pour lui sauter dans les bras.

-Oh mon dieu Kayla tu m'avais si manqué.. J'ai tellement de chose à te raconter ! Hurle-je sous le coup de l'émotion en l'étranglant presque sous mes bras.

-Voyons Cristal on s'est vu il y a quelques jours et..

-Et tu lui racontera à quel point tu aimes ton mari plus tard, j'ai envie que tu m'accompagne chez un conseiller qui habite au bout de la cité. Le coupe le prince Byron qui se trouve maintenant derrière mon amie, je rougis automatiquement et me recule comme si elle m'avait brûlé. Mon amie ne peut s'empêcher de pouffer de rire puis de s'éclipser à l'intérieur du château, traîtresse !

-Avant tu vas aller te changer, on voit beaucoup trop ta poitrine, tu le fais exprès ! Me sermone-t-il en prenant mon mon menton dans sa main, le regard aussi noir que la nuit.

-Bien-sûr, je vais en mettre une qui me couvrira entièrement ! Rétorque-je pour me moquer de lui, je m'éloigne rapidement de lui pour rentrer au château, traversant les couloirs d'une grande vitesse.

Finalement, peut être qu'il était vraiment énervé et qu'il va me faire payer mon affront. C'est un peu trop tard pour regretter. Il va peut être me punir ou me faire du mal...

J'entre comme une furie dans la chambre, avance vers l'immense dressing pour choisir une robe, nerveusement. Lorsque la porte claque me prévenant de son arrivée, je commence à trembler.

-Je suis vraiment désolée.. Enfin je.. Je vous présente mes excuses pour mon affront et..

-Qu'est ce que tu me fais là ? Me coupe le prince héritier en levant les bras sur les côtés en même temps de froncer les sourcils, dans une totale incompréhension.

Je relève les yeux vers lui, toute crispée, les mains jointes et moites. Il s'approche de moi d'un pas déterminé me voyant les larmes aux yeux et prendre mon visage, doucement, dans ses deux mains.

-Eh mon amour, dis moi qu'est ce qu'il se passe.

Il est réellement inquiet...

-C'est juste que je vous ai affrontez, il y a une seconde dehors.. Je pensais que vous étiez énervé, je pensais que vous alliez me punir. Murmure-je gênée, essayant de refouler mes larmes, quelle idiote.

-Bien-sûr que non, aller calme toi maintenant, et arrêtes dont de me prendre pour un monstre maintenant que nous sommes unis. Chuchote Byron à son tour me prenant dans ses bras, c'est étrange mais ce rapprochement me réchauffe le coeur. Je le sers si fort, je me fiche de savoir qu'il peut bien penser, j'ai juste envie de ses bras à cette instant.

[...]

Son regard est fixé dans le mien, je suis attaché à ce fichu poteau en bois, le dos en sang, mon bourreau derrière moi. Le prince est sur son trône, le sourire narquois et le regard fier. Il annonce le dernier coup.

[...]

Il me pousse sur le lit, sans aucune compation pour moi, qui est en pleure. J'ai beau le supplier, essayer d'attiser sa pitié, rien ne marche, c'est un monstre et il va le faire.

[...]

Cet homme a laissé son ami cruel me punir. Il l'a regardé faire sans rien dire. Mon visage est trempée et mes yeux rougis, gonflées, dû à mes pleures. Effectivement, Jarod à la main lourde.

[...]

-Alors là, ce n'est vraiment pas ton jour de chance. Chuchote-t-il à mon oreille ce qui me fait frissonner, je suis si impuissante, si faible. Cette rencontre va changer ma vie.

[...]

Je me réveille en sursaut. En panique. En pleure. Le prince Byron est à côté de moi, alerté par mon réveille assez brusque, il se rapproche de moi. Nous sommes encore dans la voiture, sur le chemin.

-Tu as fais un cauchemar ?

Effectivement, j'ai fait un cauchemar, de tout ce qu'il m'a fait subir, depuis que je suis ici. Avec lui. Du moins, les plus gros mauvais souvenirs. J'essuie mon visage rapidement en me redressant.

-Ne vous inquiétez pas, je ne m'en souviens plus, mais c'était horrible. Ris-je nerveusement, doucement, pour ne plus qu'il pose de questions. Bien-sûr que je m'en souviens. Je m'en souviendrai toujours. Qui peut oublier ça...

Cependant, pourquoi avoir rêver de ça ? Serait-ce un signe ? Je n'aurais pas dû l'épouser ? Je relève les yeux vers lui, il semble sincèrement inquiète - c'est la deuxième fois qu'il s'inquiète pour moi dans la journée... Alors pour poursuivre mes paroles, je pose lentement ma main sur sa joue pour venir la caresser.

Et pour finir, je l'embrasse. Ça fait tellement du bien. Mon mari répond très vite à cela en intensifiant le baiser. Durant quelques secondes. Car nous sommes arrivés à destination.

Il sort en premier pour venir faire le tour de la voiture et ouvrir ma porte pour m'aider à sortir. Car oui, à cause de la robe que ce monsieur a choisit, j'ai du mal à sortir de cette voiture.

-Merci.. Murmure-je en fixant sa main qui tient la mienne, sans grande force, juste par affection. Il se contente de m'offrir une simple caresse de son pouce sur le dos ma main puis on avance en direction du grand manoir où réside son fameux conseiller.

Nous sommes accueillis par une femme, belle, grande, blonde, aimable. Je ne pense pas que ça soit sa femme, à vu de ses vêtements courts et peu sophistiqués. Et surtout de son jeune âge.

-Bonjour votre altesse royale, madame. Monsieur vous attend dans le salon. Dit-elle par politesse avant de refermer la porte puis de disparaître je ne sais où.

Sans aucune grosse pression, Byron le tire en direction d'une pièce, probablement le salon, il doit connaître cette demeure je suppose. On arrive dans une grande pièce avec du mobilier ancien, vintage, avec une âme.

Un homme se situe devant la fenêtre, il fume une pipe. Lorsqu'il se retourne vers nous, il sourit et pose sa pipe dans une espèce de boîte au bois ciré. L'homme doit avoir la quarantaine, assez élégant, je suis obligée de m'arrêter quelques secondes sur lui pour bien le détailler. Il me fait penser à Arthur...

-Votre majesté Byron, il hoche la tête comme pour le saluer puis me regarde moi, madame. Vous êtes ravissante, la couleur de votre robe fait ressortir votre teint clair ! Sourit-il en s'approchant de moi pour prendre ma main libre et me déposer un chaste baiser.

-Merci. Rougis-je en baissant les yeux, je n'ai pas vraiment l'habitude de revoir des compliments de la part d'un homme. Ou même d'une femme. Ma nature d'esclave est encore là.

Je sens la main de mon mari se presser autour de la mienne, comme pour me dire que ça ne lui plaît pas vraiment. Pour le rassurer, je fais exactement ce qu'il m'a fait il y a quelques minutes : je caresse le dos de sa main avec mon pouce.

-Allons s'asseoir ! Le conseiller du prince nous guide alors vers les canapés anciens, je m'installe près de mon mari alors que l'homme s'assied sur celui d'en face, une simple table basse nous sépare.

Pendant plusieurs heures, il discute affaire, alors que moi je m'occupe à regarder ce qu'il se passe autour de moi. Je remarque alors que les seules personnes qui passent sont des servantes, il n'y a pas d'hommes. Que des femmes, généralement jeunes et très belles. Je remarque également que sur leurs uniformes est inscrit les lettres J.J au fil d'or.

-Vous avez beaucoup de chance d'être marié à une aussi belle femme. Cette phrase me rappelle à l'ordre et je fixe méchamment le conseiller, il fait exprès de provoquer l'héritier du trône, est-il fou ? Je ne laisse pas le temps au prince de répondre.

-Que veulent dire les lettres "J.J" qui est sur l'uniformes de vos servantes ? Demande-je assez sèchement, et surtout pour changer de sujet de conversation.

-Oh, cela signifie Jeune et Jolie, à l'image de mes esclaves. Je deglutis silencieusement et hoche simplement la tête. Ce ne sont pas des servantes mais des esclaves.

[...]

-Qu'est ce que tu lui trouvais à ce goujat ! Hurle-t-il une fois que j'ai pénétré le hall du château. Les gardes, les servants ainsi que les esclaves se retournent vers nous pour nous fixer.

Affreusement gênée, je prends la direction des escaliers pour m'éloigner de cette scène stupide. Il fallait bien que je m'en doute, il n'avait rien dit du trajet, il était resté tendu et en colère, dans son silence de marbre, jusqu'à maintenant.

-Ne me faites pas de scène ici vous allez alerter tout le château... Souffle-je en me retournant un instant avant de poursuivre mon chemin.

-Réponds moi ! Crit-il en plus fort pour contrer ce que j'ai dit, je soupir et commence à presser le pas lorsque j'arrive dans les couloirs.

Le futur roi attrape soudainement mon bras pour me retourner et me plaquer brusquement contre le mur qui tremble presque sous le choc, mon dos aussi en a prit un mauvais coup.

-Je ne lui trouve rien, c'est lui qui me faisait des compliments..

-Vraiment !

-Oui ! Arrêtez donc de croire que je pourrai tomber amoureuse du premier croisé ! Vous êtes un prince alors réfléchissez avant d'agir ! Cris-je à mon tour sous la colère, je crois bien que c'est l'une des premiers fois où je lui hurle dessus...

Ce qui me vaut cette gifle, bien mérité à vrai dire.

-Je ne veux pas de ta présence pour le dîner ce soir ! Tu mangeras en cuisine avec les esclaves ! Ordonne-t-il en me lançant un regard à me glacer le sang.

Après son annonce, il part en laissant un vide derrière lui, un trou. Je pose ma main sur ma joue et m'installe difficilement au sol, ma robe est si encombrande. Cette robe que Byron a choisit. Je pose ma deuxième ma sur le jupon et ferme les yeux. Il a fallut d'une après-midi pour tout gâcher, gâcher le minimum de chose que j'avais réussi à bâtir entre lui et moi...

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HEY ! Voilà pour le chapitre 18, et dire qu'il ne m'en reste plus que 2 !
Alors, happyend ou badend pour Cristal et Byron ?