12 - Nouveau maître
La pression qu'il procure sur ma chevelure tout en me faisant avancer à grand pas provoque une énorme souffrance. J'ai beau lui hurler d'arrêter, qu'il me fait mal, que je suis désolée de ce qu'il a cru voir rien n'y fait, ce démon continu, jusqu'à arrivé dans sa chambre où il me projette violament sur le sol me faisant grimacer.
-Ne t'avais-je pas interdis de t'approcher de lui ! Hurle le prince Byron complément hystérique en rangeant son épée ensanglantée dans son étui, avec brutalité, toujours.
-Je devais lui parler ! Tellement d'histoire traîne sur vous et lui que je me devais de connaître enfin la vérité ! Proteste-je en me relevant, pour tout de suite me retrouver au sol suite à la forte gifle de mon assaillant.
-Je t'ai déjà dit que c'était un monstre ! Un tortionnaire ! Mon tortionnaire ! Continu-t-il en criant, il est terrifiant.
-Ça ne me suffisait pas ! Finis-je tout de même, ne sachant pas que je viens de lâcher la colère du prince, qui ne fait qu'augmenter.
-Alors j'espère que ta correction te suffira comme réponse. Tranche le prince d'une voix dangereusement calme avant de s'approcher de moi, sourire en coin, complètement cinglé, me faisant reculer jusqu'au mur, les larmes menaçant cette fois ci de couler.
-Votre majesté.. Souffle-je désespérée, le prince ne prend pas en compte mes supplices et m'attrape les cheveux pour me placer au milieu de la pièce et me donner le premier coup, dans le ventre.
J'ai l'impression que pendant une éternité il me frappe, comme si j'étais le pire criminel qui existe sur Menyphis, ma vue est floue et je ne sens plus aucuns membres, simplement la douleur.
Seul mon visage n'a pas été touché, sauf par la gifle. Après ses dizaines de coups, il me prend la taille pour me déposer sans délicatesse sur le lit, après une minute, je comprends enfin que mes mains sont attachés au lit sans savoir comment. Mes pensées sont ailleurs, depuis que je sais ce qu'il compte faire.
Je n'ai même plus la force de protester ou de le supplier, ma tête me menace d'exploser tandis que le prince se débat avec les jupons de ma robe pour les remonter jusqu'à ce que je me retrouve à sa disposition.
-Après ça, tu n'oseras plus me désobéir. Crache le futur roi en entrant violament en moi, sous mon cri strident. Je serre si fort les liens qui retiennent mes mains que j'en tremble. J'ai l'impression que son membre me transperce le ventre, me brûle, me ronge, mon intimité se retrouve en feu, c'est insupportable et me prince s'en fiche pas mal, il continu de buter en moi durant un long moment, atroce, jusqu'à ce que je sombre dans l'inconscience.
[...]
Je me réveille en poussant un cri légèrement étouffé en sentant la pression des doigts du prince qui appuie sur mon intimité gonflée, douloureuse, à cause de lui.
-On dirait que j'ai un peu forcé. Dit la voix rauque de mon tortionnaire en arrêtant enfin la pression de ses doigts, je le regarde dans les yeux, je suis terrifiée, tandis que lui, il est vide.
Quelqu'un toque à la porte, un immense soulagement vient entourer mon coeur, cependant lorsque je vois le prince ouvrir et refermer directement la porte pour se présenter avec un plateau de nourriture, tous mes espoirs tombent à l'eau, ce n'est ni le prince Dyson, ni sa mère, ni son père et encore moi Arthur...
Quand j'y pense.
-J'ai atrocement faim ce matin, pas toi. Me nargue-t-il en venant près de moi sur le lit tout en croquant dans sa gourmandise, pour bien me rappeler la faim qui se réveille dans mon estomac.
L'odeur du chocolat arrive dans mes narines et je ferme les yeux pour ne pas le regarder manger, après m'avoir torturer physiquement il veut s'en prendre à mon mental ?
Après que cet homme ai fini de manger, il me détache pour soulever mon corps nu et me déposer au milieu du lit, sur le ventre, la brûlure se tord dans mon bas ventre et je grimace en étouffant un cri.
-Voyons voir, qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de toi ce matin... Sussure le prince Byron en posant sa main gauche autour de ma nuque pour ne pas que je bouge de trop. Sa deuxième main lui sert à parcourir mon dos, ma taille, ma hanche, mes fesses, endoloris. Malgré le peu de force et de fierté qu'il me reste, je proteste.
-Vous n'avez pas assez de torturer et blesser toutes les personnes que vous rencontrez ? Ne voulez vous pas recevoir de l'amour de ceux qui vous entoure et non de la haine ? Pourquoi me punissez vous ? Parce que j'ai osé parler quelques secondes avec la personnes qui vous a soit disant fait du mal lorsque vous étiez enfant ? C'est cela ? Vous vous nourrissez de la douleur et de la souffrance des autres ? Parle-je en essayant d'enlever sa main qui se trouve sur ma nuque, me faisant mal.
La réaction du prince prend longtemps à arriver, si longtemps, que je commence à regretter, il va me le faire payer, j'en suis sûre.
Ses doigts se resserrent autour de mon cou et je me sens écarter du lit à toute vitesse pour atterrir violament sur les fesses, je fulmine de surprise.
-Comment veux-tu que j'éprouve de la compassion pour ce démon qui m'a détruit ! C'est à cause de lui si je suis comme ça aujourd'hui ! À cause de ce bâtard ! Cette personnes qui m'a soit disant fait du mal dis-tu ! Hurle-t-il avec rage, comme si le diable s'était emparé de son corps, la terreur est maintenant un faible mot pour décrire mon état actuel.
-Alors que dis-tu de ces cicatrices faites par ton cher Arthur ! Finit le prince Byron en enlevant brutalement sa chemise l'arrachant au passage, pour me faire dos.
Le choc, la surprise, la culpabilité, la tristesse, la colère. Je crois avoir fais la bonne énumération de ce que je ressens.
Le dos musclé de cet homme est recouvert de cicatrices, très anciennes néanmoins encore visible. Cicatrices nombreuses, si nombreuses, fondées par un fouet.
À côté de cela, j'ai l'impression que les coups que j'ai pu avoir ne sont que des caresses en imaginant la douleur qu'à dû supporter le prince Byron.
Après cela, il se retourne vers moi, le visage fermé, il attend quelques secondes pour ensuite partir de la chambre, me laissant seule, dans mon regret.
Quelle cruche je suis, j'aurais dû le croire dès le début ! Pourtant le prince Dyson m'avait prévenu ! Lewis également ! Et même le futur roi Byron...
Maintenant je m'en veux, et j'ai des raisons. Il a également des raisons de me punir...
Dévastée, je me laisse tomber entièrement au sol, à mon tour d'avoir le visage fermé et vide, l'eau ruisselant sur mes joues blanches, pour l'instant. Je fixe le plafond espérant qu'il revienne vite, l'envie de lui présenter mes excuses est si grande qu'elle me ronge.
Après des heures, l'homme blessé ne daigne toujours à montrer le bout de son nez et mes muscles actuellement engourdis m'empêche de me lever, on peut dire qu'il n'y a pas été de main morte. Je suis esclave, et c'est assez courant pour nous d'être abusée par nos maîtres, surtout en sachant que le mien est l'héritier du trône, homme le plus craint de cette planète.
Quelqu'un toque timidement à la porte, faisant envoler tous espoirs de le voir arriver. Le prince n'aurait pas toqué, il serait entré. Une jeune fille à peine plus jeune que moi se pose près de la porte qu'elle referme avec précautions, après qu'une autre fille soit également rentrée, une infirmière, je la reconnais.
-J'ai pour ordre de te soigner, par le prince Dyson. Dit-elle en s'approchant délicatement de moi, de peur de m'effrayer. La colère de son frère a dû lui mettre la puce à l'oreille, il est très intelligent et logique ce jeune homme, pas comme moi, lorsqu'il m'avait prévenu sur Arthur.
Quelle idiote...
Je ferme les yeux en hochant la tete pour ensuite me laisser faire soigner, habiller et quelque peu chouchouter. J'ignore leurs intentions touchantes, ayant que de pensées pour le prince Byron, que je vais aller voir dès que les deux jeunes filles seront parties.
[...]
Les remèdes que j'ai pris tantôt ne font pas encore assez effet pour ne plus sentir le mal, cependant je peux tout de même marcher, en direction de son bureau. Je suis déjà passée par toutes les grandes salles, les jardins, la cour, il ne me reste qu'un endroit.
Je toque très légèrement, si légèrement que je suis presque sûre que si il se trouve derrière cette porte il n'a pas entendu.
-J'ai demandé à ce que l'on ne me dérange pas ! Hurle la voix puissante et enragé du prince Byron, je sursaute et deglutis avant d'entrer dans cette enfer.
-Ma parole vous voulez mouri.. L'héritier du trône s'arrête immédiatement lorsqu'il me voit, il me dévisage d'un oeil prédateur, la peur au ventre, je m'avance jusqu'à lui, il est placé juste devant son bureau.
-Qu'est ce que tu fais là. Claque-t-il assez froidement. Le prince est toujours torse-nu, il ne porte qu'un pantalon laissant voir sa musculature imposante.
-Vous présentez mes excuses.. Dis-je toujours aussi timidement cette fois ci en baissant les yeux. Il m'a tout de même frappé et abusé. C'est étrange car même avec cela, j'ai l'impression de l'avoir mérité, j'ai abusé, les souvenirs de jeunesse qui hantent tes pensées, je connais très bien. Néanmoins, j'aurai préféré qu'il ne me fasse pas autant de mal.
-Très bien, elles sont acceptés, déclare le prince Byron se qui me fait remonter la tête vivement, j'ai presque envie de sourire, je ne sais pas pourquoi c'est comme ça, tu vas quitter le château, je vais te vendre. Finit-il et je perds toute trace de joie sur mon visage, comment ça me vendre ?
-Mais.. pourquo...
-Ne discute pas, ton nouveau maître attend déjà. Me coupe-t-il si durement que je recule d'un pas, comme si je m'étais prise un coup.
-Pourquoi voulez vous me vendre ? C'est à cause de ce qu'il s'est passé tantôt... Je vous ai dis que j'étais désolée votre majesté... Mon ton est bas car je sais que si je parle plus fort, je risque de faire sortir toute la tristesse et la culpabilité que j'éprouve actuellement.
J'ai fauté et je le sais. Mais je ne comprends pas pourquoi cette nouvelle m'affecte autant.
-Ça n'a rien à voir, suis moi à présent. Termine-t-il encore d'une voix froide en passant à côté de moi pour prendre sa chemise sur la chaise et la mettre, il prend ensuite son long manteau pour se couvrir également, pour ensuite sortir de la pièce. D'un pas lent, je le suis, d'un pas non voulu, je le suis.
À vu de sa détermination, je suppose que je n'aurai donc jamais le temps de m'habituer à ses longs couloirs qui n'en finnisent pas. On arrive dans la grande salle principale ou se trouve l'entrée, un homme d'une trentaine d'année se trouve là, probablement un homme de la haute société, ses vêtements me le prouvent.
-Votre altesse. Salut-il en faisant une révérence lorsqu'il aperçoit enfin le roi. Je reste bloqué dans son regard clair, qui devrait dégager de la lumière mais non, je trouv que ses yeux sont si froid, si malsain, ses voeux de m'acheter ne me disent rien qui vaille.
-Monsieur le duc, je vous présente Cristal, l'esclave. Le prix reste le même, je vous laisse régler cela avec mon conseiller. Au revoir Cristal. Dit le prince Byron en m'adressant un dernier regard, je le supplie de ne pas me laisser cependant il n'en a que faire, et part laissant place à son conseiller.
-Voici la somme, il tend une enveloppe au conseiller du prince, qui vérifit si le compte y est avant de hocher la tête et de le remercier, toi suis moi maintenant. Son ton est beaucoup plus froid avec moi qu'avec l'autre homme, et je sais rien qu'à sa voix que mon nouveau maître n'est pas quelqu'un de doux.
Je deglutis et suis le pas, encore une fois, je ne peux faire que ça de toute façon. Lorsque je passe la grande porte du château, je réalise que c'est finit. Comment a-t-il pu me vendre alors que c'est lui qui m'a voulu le premier jour de notre rencontre...
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